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BDGest'Arts - Le palmarès 2006

Voilà, c’est fini. Les lauréats des BDGest’Art 2006 sont connus. Cette année encore, il a fallu opérer une sélection à partir d’un nombre toujours plus conséquents de titres publiés au cours de l’année. Logiquement et presque mécaniquement, le Jury composé pour l’occasion en avait apporté dans sa besace une quantité record. C’est parmi plus de 250 titres qu‘ils ont débattu pour retenir ceux qui, pour une raison ou pour une autre, leur paraissaient présenter des qualités et des atouts.

Finalement, 62 titres proposés par 24 éditeurs ont été retenus pour constituer les 7 listes pour lesquelles les membres du forum ont voté. Un titre était cité trois fois et six deux fois. On relèvera que le nombre de suffrages exprimés a progressé de près de 50 % par rapport à 2005. Merci à tous pour votre participation.

Voici donc les sept lauréats pour cette année.

Meilleur Album

La bataille aura été indécise jusqu’au bout : d’un côté, une œuvre exécutée à quatre mains pleine de fraîcheur qui sent bon le terroir et exhale les couleurs de la Belle province, de l’autre, la conclusion de la série qui restera celle qui a redonné ses galons à une moribonde Science-fiction et qui s’est offert un final d’une cohérence magistrale. Alors, dans toute bibliothèque qui se respecte, Magasin général (Casterman) ou UW1 (Soleil) ? Les deux évidemment. Et une petite place aussi pour le très charmeur et très attendrissant Les petits ruisseaux (Futuropolis) qui avait reçu le prix de l’ACBD il y a quelques semaines. Pas question non plus d’oublier Le Photographe (Dupuis) et son épilogue qui en fait un « must have », le poignant Pourquoi j’ai tué Pierre (Delcourt) ou l’énième indispensable Donjon (Delcourt) de Sfar et Trondheim à se hisser dans un top 10.

Meilleur scénario

L’année 2006 nous aura réservé une kyrielle de scénarios de haute volée qui puisaient leur inspiration dans une veine « réaliste ». La sélection ne les a pas oubliés que ce soit dans la catégorie reine ou dans celle-ci. Sur le podium pourtant, des histoires qui relèvent plus de la fiction que du documentaire-reportage émergent. Miss pas touche (Dargaud) a séduit par sa fraîcheur et permet de saluer le talent d’Hubert qui a signé en 2006 une autre fantaisie réussie, La sirène des pompiers (Dargaud). Le 4ème tome de Lupus qui couronne ce récit hors du commun occupe la 2ème place devant l’éternel 20th century boys qui, faute de véritablement rebondir pour atteindre les sommets qu'il avait tutoyés il y a quelques temps, aura retrouvé son personnage le plus charismatique au détour de son tome 19.

Meilleur dessin

Trois titres ont vite pris le large dans cette catégorie qui aura récompensé une approche « réaliste » du trait. Ils seront restés au coude à coude jusqu’au terme de la compétition. A l’heure où blanchit la campagne, le Kiriel de Servitude (Soleil) devra défier les Don Lope, Armand et Eusèbe de De cape et de crocs (Delcourt) pour trouver une issue définitive à ce duel incertain jusqu'au dernier instant. Pour le lecteur l’avantage étant de ne pas avoir à choisir et d'associer une série qui débute à l'une des clés de voute de sa bibliothèque. Un temps au contact, Murena s’est fait distancer dans la dernière ligne droite. Rome et Marathon sont bien deux cités différentes.

Meilleures couleurs

Face à l’éternel débat qui voudrait dissocier traits et couleurs directes lorsqu’il s’agit d’opposer des styles de dessin en catégories, le Jury 2006 a assez facilement tranché. Les couleurs directes, ce sera dans la catégorie Couleurs et seulement dans cette catégorie. Pourquoi faire compliqué... A ce petit jeu, le second tome de Muchacho signé Emmanuel Lepage (Dupuis) a rapidement pris la tête de ce sondage et il aura finalement rallié près d’un vote sur cinq. Signalons qu’en 2004, le premier volet l’avait emporté dans la catégorie… Dessin. Dans un autre style, le travail de Geneviève Penloup pour le tome 2 d’Alim le tanneur et celui de Jean-Luc Masbou sur le 7ème De cape et de crocs complètent le podium. Pour l’anecdote, on se souviendra qu’ils occupaient déjà ces deux marches en 2004 mais dans l’ordre inverse.

Meilleur premier album

Peut-être la catégorie la plus délicate à juger : l’album en question constitue la 1ère publication d’au moins un des auteurs et il n’a pas nécessairement bénéficié d’une exposition de choix dans des librairies où l’espace se fait toujours plus rare. L’effort de « veille » réalisé pour repérer ces albums est néanmoins assez souvent récompensé par le plaisir de la découverte d’un ton et/ou de talents nouveaux. C’est aussi souvent l’occasion de placer un coup de projecteur sur des albums soutenus et présentés par de «petites » maisons d’édition qui savent ouvrir leurs portes aux jeunes auteurs.

En matière de genres, de thèmes et de styles, il y avait de quoi faire le bonheur de tous en 2006. De l’aventure, du contemporain, de l’historique, du picaresque, de l’expérimental, de l’intimiste, du rigolo, c’est ce qu’on retrouve dans la liste des 10 sélectionnés. Pour l’anecdote, des titres intéressants avaient échoué de peu à la marche précédente tels que Missy, Erminio le milanais, Toxic planet, La colère d’Achille ou La légende des nuées écarlates.

On notera que ce sont des 1ers tomes de séries qui se sont distingués : La Licorne (Delcourt) l’emporte de plus d’une encolure puisqu’il rallie près du tiers des suffrages, distançant très nettement Le Codex Angélique (Delcourt) et La tranchée (Vents d’ouest) déjà récompensé dans d’autres circonstances. A leurs auteurs de confirmer en nous offrant des seconds volets aussi réussis que les premiers, l’exercice se révélant souvent particulièrement périlleux.

Meilleur album jeunesse

La BD c’est pour les gamins. Soit. Et alors ? Depuis quand ce serait un défaut de conserver un regard et des goûts d’enfant ? Et s’il y en a bien un qu’on veut assumer, ce sera celui-ci. Un album Jeunesse c’est aussi la possibilité d’amorcer une discussion entre parents et enfants, surtout lorsque les titres en question font preuve d’une certaine audace, tant dans les sujets abordés que dans la narration ou le trait. On ne trouve qu’un seul manga dans la liste des 10 sélectionnés mais d’autres ont cogné à la porte jusqu’au dernier moment (Yakitate Ja-Pan, Full Metal Alchemist par exemple). Le second Voyage d’Esteban (Milan), avec son jeune héros qui prend son destin en main et qui découvre le monde, l’emporte devant les jeunes livrés à eux-mêmes de Seuls (Dupuis) et une habituée des podiums dans cette catégorie, l’adorable Lou ! (Glénat).

Meilleure couverture

Comment ne pas se répéter à propos des Couvertures ? Cette catégorie est à la fois la plus accessible (tout le monde peut les voir ces couvertures, ne serait-ce que sur bedetheque.com) et la plus difficile à juger (comment sortir du « c’est beau / c’est pas beau » ?). Elle permet pourtant de donner une chance de se faire remarquer à des albums qui n’ont pas séduit par leurs autres qualités. Le magnifique vaisseau et les transparences du 7ème volet de De capes et de crocs (Delcourt), série fétiche s’il en est des bédégestistes, l’auront finalement emporté de haute lutte face aux lumineux tons verts de la première partie de La Mémoire dans les poches (Futuropolis), au guerrier solitaire vulnérable dans l’immensité bleue de Bunker (Dupuis) ou aux bretteurs sous un déluge des Soldats d’honneur, le 10ème Donjon Monster (Delcourt).

Le prix du Jury

Finalement les membres du Jury ne se sont pas contentés d’attribuer un prix cette année mais ils se sont offerts le luxe de décerner trois prix : l’un, comme le veut la tradition pour un album, un second pour une série, un troisième pour une idée.

L'album c'est Pourquoi j’ai tué Pierre d’Olivier Ka et Alfred. Poignant, pudique, fort, original dans sa présentation. Difficile d'en dire plus mais l’album aura marqué ceux qui l’ont lu. Pour les autres, il n’est pas trop tard.

La série c’est Une épatante aventure de Jules signée Emile Bravo qui avec La question du père s'est offert un cinquième volet une fois encore remarquable. Comme cela a été dit dans la chronique consacrée à l'album : Jules c’est LA série tout public par excellence. Jules c’est une approche intelligente de thèmes sensibles, la possibilité d’avoir plusieurs niveaux de lecture, une construction sans faille et un dernier atout de taille : une invitation à l’échange, à la discussion entre petits et grands après l’exercice individuel de la lecture. Difficile d’y couper mais Mr Bravo,… chapeau !

Et puis, tant qu’à jeter les lauriers par les fenêtres, le Jury s’est fendu d’un prix spécial, pour une idée. L’idée, c’est l’idée originale telle qu’elle nous avait été présentée pour le lancement de la Collection 32 de Futuropolis. L’esprit du feuilleton, l’association inédite de certains auteurs, une audace dans la forme, dans le rythme de parution et le « prix de vente public », un calendrier de parution qui apparaissait comme un contrat avec le lecteur, voilà qui avait de quoi faire saliver. Avec l’œil qui brille, les prédicateurs mâtinés oiseaux de mauvais augure et les « mangeurs » de carton avaient rapidement prédit l’échec de l’initiative. Les faits leur ont donné raison, les clauses du contrat sont devenues flottantes et le glas a résonné avec l’avancée de l’automne. Dommage, sur le principe, il y avait de quoi exciter l’amateur un peu las des collections qui « font du chiffre » mais qui ont du mal à maintenir la paupière ouverte, qu’elles soient à consonances capillaires, de végétations exotiques, thématiques ou compilant les airs de troubadours modernes ou les histoires drôles. C’était utopique, c'était tentant, on avait envie d'y croire. Tant pis.

Quelques rappels à propos des BDGest'Arts

Mais finissons par un sourire, convaincus que le meilleur reste à venir, en s'exclamant : Vive 2007 et les prochains BDGest'Art !