Les 5 Terres
5. "L'objet de votre haine"
Tandis qu'Astrelia est ramenée contre son gré à Angleon, le roi Mederion a fait enfermer les étudiants qui étaient venus discuter avec lui librement. Non seulement cette décision révolte Terys et le Conseil, mais elle décide également les étudiants les plus révolutionnaires à passer à l'action. Tandis que les uns pansent leurs blessures,[…]
Oui, beaucoup d'ellipses, mais quoi de plus normal s'il faut réduire 1000 pages au quart. La substantifique moelle de l'œuvre demeure, superbement enchâssée dans des dessins magnifiques.
Mes deux filles ont été conquises ! Elles ont immédiatement commandé le livre original à la bibliothèque. Peut-on rêver d'un meilleur compliment ?
Sfar réinvente l'Ancien Testament avec un triptyque d'héroic fantasy à la sauce Mad Max, saupoudré de Terry Gilliam.
L'histoire part dans tous les sens avec un background très original.
Cependant, le scénario a des faiblesses : 2,5/5.
Servitude tome 6.
Voilà c'est fini...
Je me souviens encore il y'a plus de 10 ans quand j'ai découvert cette Bande dessinée.
La lecture des deux premiers tomes, une véritable claque tant par la justesse et la qualité du dessin que par le scénario intrigant et bien ficelé.
Et puis l'attente entre chaque albums pour en connaître plus sur ce monde et les différents peuples et personnages superbement travaillés dans les moindre détails: coutumes, traditions, politiques...
Et Paf !!!! Le dernier tome est enfin là !!! Et Paf !!! Grosse déception !!!
Le dessin est toujours aussi impeccable avec cette grosse baston finale d'un détail éblouissant , mais je n'ai rien pigé ou presque...
Durant tout les tomes précédents on nous présente des personnages avec une minutie au cordeau qui au final disparaissent, meurent ou se transforment sans, ou bien très très brèves, explications...
Ce côté ésotérique qui est censé expliquer bien des choses est pour moi une embrouille sans queue ni tête car à peine effleuré et expliqué.
J'ai l'impression d'avoir revu le dernier épisode de GOT, une grosse bagarre, beaucoup de morts et des réponses à la va vite pour tout boucler.
C'est sans doute mon côté cartésien qui me donne cet énorme sentiment de déception, ou alors je suis passé totalement à côté... car j'imagine que beaucoup d'entre vous ont aimé ce final.
Une autre chose me dérange, c'est un détail mais bon... Ce n'est pas obligatoirement que sur cette BD :
Je ne suis pas doué en orthographe et il m'arrive de faire des fautes, mais je ne comprends pas cette habitude, de plus en plus rependu, des auteurs, de ne pas placer le ne, n' etc... dans les phrases négatives...
Bon album, histoire original, plutôt prenante avec un bon suspense.
Le lecteur que je suis aimerai vite lire la suite et comprendre comment ils se sont retrouvés dans cette situation. Amateur de séries d'espionnages et surtout fantastique je conseil cette BD qui ce lit bien et sur laquelle je n'ai pas décroché du début a la fin.
« David Boring » était devenu rare. Sa réimpression par Cornélius en 2017 s’imposait donc.
J’imagine qu’on ne doit pas être des foules à tenir ce roman graphique comme un chef d’œuvre mais c’est mon cas. Il rassemble le meilleur du petit monde intrigant de Daniel Clowes. Une ligne claire un peu statique flanquée d’une trame grise uniforme, une écriture souvent verbeuse mais toujours subtile, des anti-héros presque ordinaires gorgés de névroses, une sexualité engoncée entre fantasme et déviance, des angoisses existentielles, des airs de fin du monde… et cette étrangeté tragi-comique omniprésente et indéfinissable, véritable signature de l’auteur.
Je comprends qu’on puisse être hermétique à cet univers peu glamour hanté de personnages pathétiques, de mésaventures improbables et de références intello. Mais avec cette matière aride, Clowes arrive à traduire les mille petits maux muets qui se logent en chacun de nous, les plus profondément enracinés, ceux qui nous rendent aussi solides que vulnérables, banalement et singulièrement humains. En toute subjectivité, cela suffit pour en faire un génie à mes yeux !
Côte d'Ivoire, 1978. Aya vit à Yopougon, un quartier populaire d'Abidjan. Elle a dix-neuf ans. Partageant son temps entre son travail scolaire (c’est une élève très sérieuse !) et sa famille, Aya a de grandes ambitions : elle veut devenir médecin ! Aya de Yopougon nous montre l’Afrique comme on en parle rarement. Qu’est-ce que ça fait du bien ! Au-delà des « histoires de filles », cette belle série aborde des questions de société très intéressantes : le poids de la famille et de l’autorité, l’éducation, la place des jeunes filles dans la société. Gaie, savoureuse, cette histoire au vocabulaire si dépaysant et presque poétique est illustrée par Clément Oubrerie dont les dessins - faussement naïfs, comme semble l’être l’histoire - et la palette de couleurs restituent bien l’ambiance et les différents moments de la journée. Beaucoup aimé, même si au fil des albums, l’histoire s’étire en longueur… un peu trop sans doute. Loin des clichés sur l’Afrique, série à découvrir, dêh !!
Gros coup de coeur de ce début d'année.
Une jeune journaliste vient interviewer un grand pianiste à la retraite, Eric Bonjour, dans sa riche demeure.
D'abord très réticent, le grand pianiste accepte. L'interview devient très vite une confession au travers de plusieurs flashback des années 30 à nos jours. On va suivre la vie d'Eric en parallèle de celles de Frédéric Simon, un authentique génie que la vie ne favorisera pas. Les secrets sont dévoilés au fur et à mesure de la confession rendant l'histoire de plus en plus prenante jusqu'à la révélation finale même si elle est attendue. Le parcours de ces 2 hommes est une réflexion sur le génie, la réussite, l'échec, les côtés sombres de la vie.
A souligner le dessin de Juan Cavia que je ne connaissais pas et qui apporte à l'histoire une très belle mise en scène.
A lire et à relire
La documentation sur les crimes de guerre américains en Irak s'accumule année après année et on reste surpris chaque fois de voir, vingt ans après, comme on s'est habitué à l'indicible. La grande force de la BD est de poser des images sur les évènements, à la croisée exacte entre le documentaire vidéo et l'enquête journalistique. La vision du dessinateur est par définition personnelle et graphique. Le propos du scénariste est lui tout à fait documentaire, presque autobiographique puisque Feurat Alani reprend dans cet impressionnant ouvrage la technique du vétéran du journalisme BD rugueux, l'américain Joe Sacco.
Bien plus graphiques et didactiques que ce dernier, les auteurs de Falloujah nous racontent le retour du jeune étudiant Feurat Alani dans sa ville de Falloujah, là où réside la famille de son père, là où il a passé une partie de son enfance. C'était avant la première guerre d'Irak, avant Daesh, avant les crimes de guerre, les empoisonnements, les bébés sans bras, avant que ceux qu'il connaissait changent de visage, condamnés à la violence, à la guerre et à la haine.[...]
Lire sur le blog:
https://blogs.mediapart.fr/edition/le-monde-de-la-bd/article/150121/la-salle-guerre-americaine-falloujah
Un album de bien-pensance magistrale. Je résume:
- Les noirs: bien
- Les blancs: pas bien
- Anti-racisme: bien
- Racisme: pas bien
- Noirs exploités qui se révoltent: bien
- Méchant KKK: pas bien
Et je ne parle pas de l'humour... Plutôt au compte-goutte, l'humour, et grâce aux Dalton seulement.
Le reste tombe à plat lamentablement...
Cela fait partie de ses bd qu'il faut avoir au moins lu une fois dans sa vie mais qu'on ne possédera pas forcément pour les relire tant le sujet est grave.
Il s'agit de la rencontre de deux femmes à Berlin : l'une soviétique appartenant au service secret NKVD et l'autre une berlinoise mariée avec un SS. La capitale du Reich est totalement dévastée en avril et mai 1945 durant les derniers jours de la guerre.
Hitler s'est suicidé le 30 avril dans son bunker de Berlin avec sa maîtresse et son chien en donnant l'ordre de carboniser son cadavre. Il s'agit pour les soviétiques de retrouver le corps du Führer à la demande expresse de Staline qui exige son trophée de guerre en bon humaniste qu'il est.
Le contexte historique est très intéressant. On assiste aux pires conditions qu'il peut y avoir dans une guerre. Il faut dire que la haine des nazis était à son paroxysme depuis notamment la découverte des camps de concentration. On voit également où la folie d'une poignée d'extrémistes à pu mener tout un pays, voir tout un continent.
J'ai bien aimé le fait qu'il n'y a pas de partie pris entre l'Allemagne nazie et les exactions horribles des communistes face à une population composée de vieillards, de femmes et d'enfants. Les rouges ne feront pas de quartier. Cela nous prend aux tripes.
On va suivre alors le destin de deux femmes différentes qui vont malgré tout se lier d'amitié et vite comprendre que la guerre, c'est une sale affaire d'hommes. D'une manière ou d'une autre, les femmes subissent. Ce portrait m'a beaucoup ému car il paraît tout à fait réaliste sans faire dans la complaisance dans un Berlin en ruine.
L'auteur nous dresse un récit sans concession qui montre l'horreur de l'humanité. Plus jamais de guerre j'aurais envie de crier. C'est une œuvre assez saisissante qu'il faut avoir lu pour comprendre ce qui s'est passé en espérant que cela ne se reproduise jamais.