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BDGest'Arts - Le palmarès 2013

Plus de 3.000 votes ont été enregistrés au cours de deux semaines et demi (+ 11 % par rapport à 2012) avant que le verdict soit livré : Tyler Cross est élu Album de l’année par les lecteurs de BDGest !
Comme chaque année pour cette large consultation des amateurs de bande dessinée, dans sept catégories distinctes, les internautes de BDGest ont pu exprimer leurs choix dans le cadre d’une sélection établie par un Jury. L’objectif est immuable : souligner les qualités d’albums qui ont marqué l’année bédéphile et inviter à découvrir des titres parfois moins exposés mais qui disposent d’atouts indiscutables.

Même le nombre de nouveautés publiées au cours des derniers mois a légèrement reculé (3.882 titres recensés en 2013 selon le rapport de Gilles Ratier pour l'ACBD, soit un recul de 5,5 %), le choix offert au lecteur de bande dessinée est toujours très large en matière de sujet, des styles, de genre et d’origine des titres proposés. Le résultat du vote ? Même s’il s’agissait d’une forme de compétition et qu’on évitera de plagier le vocabulaire sportif, force est de constater que pour la deuxième consécutive « c’est Fabien Nury qui gagne à la fin ». Et, comme en 2012, en signant un doublé, en empochant les catégories Album (Tyler Cross avec Brüno chez Dargaud) et Scénario (Silas Corey avec Pierre Alary chez Glénat).

N’oubliez pas pour autant de jeter un œil (au moins) aux autres albums qui figuraient dans les sélections ainsi qu’au Prix du Jury et à celui décerné par les chroniqueurs du site.

Merci de votre fidélité et rendez-vous dans quelques mois pour la 12ème édition. D’ici là, bonnes lectures et bonne année !

Meilleur Album

Deux braqueurs ont fait main basse sur le haut du podium 2013. D’un côté, un pur produit avec l’accent ‘ricain qui manie aussi efficacement le flingue que la réplique assassine dans les grands espaces inondés de soleil ; de l’autre, une version du coup préparé par le petit truand au verbe façon « titi » contemporain qui cherche à s’échapper de la banlieue. Deux visions du polar proposées par deux scénaristes chouchous des lecteurs de BDgest. Jusqu’aux derniers instants du vote, ils auront été au coude à coude et, bien entendu, les deux titres méritent une lecture.

Avec Tyler Cross (Dargaud), Fabien Nury, Brüno et Laurence Croix ont composé un hommage viril au polar US avec tout ce qu’il comporte de noirceur et d’excès, justement dosés pour seulement flirter avec les stéréotypes sans verser dans la caricature. Le résultat a du punch, la lisibilité est impeccable et le recours fréquent à un calibrage Panavision-esque associé à des choix chromatiques emballant, autant de codes savamment employés, se révèlent méchamment efficaces. Autant qu’une blonde en robe de mariée ayant décidé de prendre son avenir en main.

Face à Tyler, le prétendant au titre, c’était Vincent, les deux ne boxant a priori pas dans la même catégorie. Chômeur des années 2000, pas brillant, guère mystérieux, il ne fréquente pas les mafieux et n’accumule pas les actes de bravoure. Pire, son gros coup, il souhaite le réussir pour tenir une promesse qu’il s’est faite pour gommer un acte de lâcheté ordinaire et revenir vers une femme abandonnée et son fils. Le fragment de vie est si bien construit qu’il mène par le bout du nez, oscillant entre humour teinté de dépit grinçant et sympathie éprouvée pour ce loser qui cherche une échappatoire. Avec Ma révérence (Delcourt), Wilfried Lupano, en construisant une intrigue maline, non exempte d’une certaine « conscience » et Rodguen, en croquant de personnages dotés de vrais caractères, raflent la mise.

Hommage à un genre maintes fois exploité et à ses figures typées qui ne s’embarrassent pas de valeurs pour mieux gommer du paysage tous ceux qui se mettent en travers de leurs projets ou récit qui ne renie pas une dimension morale et sociale inscrit dans un contexte qui ressemble à la « vie de tous les jours » ? Avec des albums de ce niveau, emparez-vous des deux.

Dans Mauvais genre (Delcourt), pas question de bandit même si Paul et Louise en viendront à fréquenter une frange probablement qualifiée de « canaille » dans les années folles où se déroulent leur histoire sur fond de fin de première guerre mondiale. Pour cette histoire d’amour qui entachée progressivement de pitié et de haine, cette peinture illustrant la peur des poilus, la violence guerrière, conjugale ou des mœurs, Chloé Cruchaudet a choisi de retenir l’essentiel de l’essai historique dont elle s’inspire et qu’on découvre comme un album composé de clichés d’époque – dynamiques fort heureusement – sans contours autour des vignettes. Un récit passion-nant.

On notera que le millésime 2012 aura placé trois albums faisant partie de séries au trois premières places, tandis que ce sont trois one-shots qui occupent le haut du panier cette année. Au pied du podium, UW2 de Denis Bajram (Casterman) adresse tout même un coucou appuyé au trio de tête, qui peut être interprété comme une façon de donner un rendez-vous prochain...

Meilleur scénario

l n’y a pas vraiment eu de suspense pour la première place dans la catégorie « scénario », Silas Corey (Glénat) ayant fait la course en tête dès les premières heures de vote. Pourquoi un tel plébiscite ? Certainement parce que Fabien Nury est l’un des scénaristes les plus doués du moment, il n’y a qu’à compter le nombre de ses albums qui trustent les premières places des BDGest’Arts depuis quelques années. Récit d’espionnage avec à sa tête un personnage complexe et attachant, Silas Corey jouit d'un bout à l'autre d'un tempo sans défaut, qualité qui s'est illustrée jusque dans le rythme de publication avec deux tomes aux sorties très rapprochées.

De nombreux auteurs évoquent souvent un album qui fait date dans leur bibliographie, un ouvrage charnière qui marque un « avant » et un « après ». Pour Laurent-Frédéric Bollée, Terra Australis (Glénat) fait sans doute partie de cette catégorie. Un album impressionnant par son format, près de cinq cents pages, par la quantité de travail qu’il a nécessité, cinq années, mais surtout par son sujet : l’histoire de la fondation de l’Australie.

C’est un album atypique que l’on retrouve sur la troisième marche du podium, le genre de bouquin qui fait naître les avis tranchés, radicaux, rarement tièdes. Le titre, Les Souvenirs de l’Empire de l’Atome (Dargaud), évoque déjà la nostalgie, celui de l’âge d’or de la bande dessinée et de la science-fiction. On peut se sentir perdu parmi les incessants flashbacks dans lesquels les personnages évoluent dans des décors ultra stylisés. Mais la fluidité du récit permet de réaliser un fabuleux voyage spatio-temporel. Thierry Smolderen a réalisé à coup sûr l'un des ouvrages les plus étonnants de l’année.

Meilleur dessin

Si la catégorie Album a été le théâtre d’un mano a mano entre deux braqueurs, c’est un duel serré entre deux virtuoses transalpins, experts en décors urbains qui s’est joué durant trois semaines de votes. Grâce à Ekhö (Soleil), Alessandro Barbucci s’en est donné à cœur joie pour créer une version de New York privée d’électricité imaginé par son compère scénariste, Christophe Arleston. Gratte-ciels aux allures de cathédrales à profusion et absence de moteurs ou de néons ne veut pas dire pour autant statisme et manque d’énergie ou de fantasy, le dessinateur en profitant pour faire évoluer ses personnages dans un univers grouillant de créatures, petites ou démesurées, facétieuses ou dangereuses, et parfois même délicieusement sexy. Après l’escapade Grosse pomme (avec une touche de jungle, on ne se refait pas…) entamée en début d’année, l’escale au sein de la Ville lumière proposée par le deuxième volet à l’automne n’était pas moins riche et ni pleine de charme.

Avec le deuxième volet d’Urban (Futuropolis), Roberto Ricci évolue dans un autre monde et compose un autre type de ville, résolument ancrée dans le futur. Sa métropole n’en est pas moins grouillante et toujours peuplées de personnages costumés qui ajoutent un côté ludique pour tout traqueur de références et autres clins d’œil. Enfin, la dernière scène de cet épisode lui offre le loisir de pouvoir proposer un florilège de plans variés, aussi haletants qu’explosif avant un cliffhanger de haute volée.

Autre époque pour Griffo au pinceau de la première partie d’Abymes (Dupuis) scénarisé par Valérie Mangin. Pour plonger dans cette tortueuse machination, il fallait des arguments graphiques capables de retranscrire et communiquer l’état dans lequel se trouve plongé le personnage. Mission pleinement remplie avec ce Balzac, imposant et rustique, roulant des yeux, mèches en bataille et moustache massive, aussi manipulateur que dépassé par les évènements, sans que les autres protagonistes, bien-portants et le verbe hauts, soient moins bien traités par le dessinateur. Ses intérieurs bourgeois sont également sources de ravissement.

Meilleures couleurs

La première place de Gung Ho (Paquet) sur la plus haute marche du podium ne souffre d’aucune contestation tant son avance est grande sur ses principaux concurrents. Pour asseoir l’ambiance oppressante d’un univers post-apocalyptique, Thomas Von Kummant exploite toutes les possibilités de sa palette graphique. La maîtrise de la lumière y est notamment particulièrement bluffante, pour une rendu aussi stylisé que saisissant.

Changement d'ambiance et de décor pour la deuxième place avec Cœur de Pierre. Un album jeunesse dont les couleurs contrastées de Jérémie Almanza donnent au récit un contour doux et soyeux. Chaque personnage possède sa propre palette et permet d'emblée une identification immédiate. Poétique et touchant.

Dès la couverture le ton est donné. Ça transpire, ça suinte, ça dégouline de sueur... Voilà Canicule un roman de Jean Vautrin adapté par Baru. L'or et le sang, le rouge et le jaune, s'entremêlent, se divisent. Préparez vos mouchoirs et sortez les boissons fraîches.

Meilleur premier album

Qui est vraiment Fantômas ? Un personnage que les moins de vingt ans ne connaissent sans doute pas ? Un malfrat guignolesque rendu célèbre au cinéma par l’interprétation de Jean Marais dans les années soixante ? Dans La Colère de Fantômas (Dargaud), Olivier Bocquet donne sa propre vision, la plus juste sûrement puisqu’elle est directement issue des romans originaux de Pierre Souvestre et Pierre Allain. Violence et cruauté sont au centre de ce premier tome remarquablement mis en images, et en couleurs, par Julie Rocheleau.

Sur la deuxième marche du podium, ce n’est pas un mais deux auteurs qui font leur entrée, remarquée, dans le monde du 9ème Art. Entièrement écrit à quatre mains, au dessin et au scénario, Pacifique (Casterman) surprend. Par son format tout d’abord, à l’italienne. Mais aussi par la complexité de son histoire qui n’hésite pas à mêler les genres et les ambiances. Enfin, par un dessin remarquablement maîtrisé pour un premier album.

On avait l’habitude de trouver régulièrement Nancy Peña seule aux commandes de ses albums, que ce soit sur Les Nouvelles Aventures du Chat Botté, La Guilde de la Mer ou Le Chat du Kimono. Dans Médée (Casterman), elle met ses crayons et sa palette de couleurs au service d’un scénario de Blandine Le Callet. Romancière et maître de conférences, elle dresse un portrait flamboyant de l’un des personnages les plus complexes et controversés de la mythologie grecque.

Meilleur album jeunesse

C’est bien connu, les enfants aiment les sensations fortes. Alors, quand ils peuvent se faire peur scotchés au fond du canapé ou affalés sur leur lit, pourquoi s’en priver ? Le troisième tome de Zombillénium (Dupuis) fauche cette année la première place dans la catégorie jeunesse. Des zombies, des loups garous ou des vampires, le tout sous fond de conflit social au sein d’un parc d’attraction, Arthur de Pins, et sa désormais célèbre palette graphique, s’en donnent à cœur joie !

Changement de registre avec Les Carnets de Cerise dont le premier tome, arrivé au pied du podium en 2012, avait déjà conquis le public. Pour sa deuxième enquête (Soleil), la jeune fille tente de découvrir le secret d’une mystérieuse grand-mère. Des relations compliquées avec une maman ou des copines pas toujours compréhensives devraient trouver écho chez de nombreux lecteurs, et surtout lectrices, qui abordent fébrilement le monde de l’adolescence.

À quelques encablures pointe le fier vaisseau de Dahmar le Sage et de ses deux acolytes. Nouvelle série pirato-comique de Nicolas Pothier, Walhalla (Glénat) utilise les mêmes ingrédients qui ont fait le succès de Ratafia : des jeux de mots servis à chaque coin de case, des aventures loufoques et surtout plusieurs niveaux de lecture qui devraient satisfaire le plus grand nombre.

Meilleure couverture

Un souverain accablé sur son trône, couvert jusqu’à la taille du sang d’une certaine catégorie de ses sujets : une image choc pour inviter à pénétrer l’esprit et découvrir les frasques de Charly 9 (Delcourt). Richard Guérineau a réussi une adaptation du texte de Jean Teulé pleine de fantaisie – y compris graphique -, de fureur et de folie qui l’a aussi placé aux portes de la sélection en catégorie Album.

S’il fallait trouver un point commun avec la précédente, la couverture de Tsunami signée Jean-Denis Pendanx (Futuropolis) est également, d’une certaine manière, une illustration du calme après la tempête. L’époque n’est pas la même, les pertes ne sont pas causées par la main de l’homme (quoique...) et l’ouverture d’esprit est à l’honneur. Le temps suspendu plus que le souffle coupé.

Pour Tyler Cross (Dargaud), Brüno reprend la technique du split screen, très en vogue au cinéma et à la TV à partir de la seconde moitié des années 60. Le procédé suggère, y compris dans cette version statique, des notions d'action, d’explosivité et de rebondissements dans un cadre forcément noir. Quatre images (un homme sans visage, un prédateur, une lourde américaine, une femme-objet – aucune redondance entre ces deux symboles) suffisent à donner le ton.

Le prix du Jury

Pour décerner une couronne de laurier, le Jury n’a pas retenu d’album ou de série mais une floraison comme élément remarquable de 2013. Cette année à en effet vue l’apparition de magazines, papier et numérique, relevant le plus souvent d’initiatives d’auteurs qui ont piloté leurs projets à toutes les étapes de leur réalisation. Volonté d’émancipation et d’indépendance ? Illustration de la frilosité des structures éditoriales traditionnelles ? Effet positif des facilités liées aux formules de financement participatif pour réunir une partie des fonds nécessaires au lancement ? Ou encore souhait de travailler en équipe ? Toujours est-il que Professeur Cyclope, Mauvais esprit, Aaarg! ou La revue dessinée, pour ne citer qu’eux, apportent un sang neuf. Pour son approche centrée sur le reportage, le choix du Jury se porte sur La revue dessinée.

Le prix des chroniqueurs

Cette année, le choix de l’équipe des chroniqueurs de BDGest s’est porté sur un titre venu d’Asie, territoire non représenté dans la liste établie par le Jury des BDGest’Arts. Dans Les pieds bandés (Kana), Li Kunwu (Une vie chinoise) dresse le portrait de Chunxiu, fillette soumise, comme ses semblables, à un usage perpétué de générations en générations et supposé garantir, notamment, un accès à des noces plus huppées. Le livre ne donne pas seulement l’occasion de détailler les pratiques et les motivations (incluant une dose de fétichisme et d’asservissement) mais revient également sur un aspect du choc vécu par la population chinoise en raison de la transition forcée entre système féodal encore présent dans les provinces et nouvelle société dogmatique mise en place à l’occasion de la révolution culturelle.

En un peu plus de cent vingt pages, avec une simplicité de ton exemplaire, une vie de femme sur plusieurs décades, l’effervescence des places de villages aux 1.000 activités, le rude virage accompagnant le « grand bond en avant » , les espoirs déçus, et bien sûr une coutume probablement mal connue sont livrés par un auteur qui se souvient de l’histoire de sa nounou. Magistral et touchant.

Quelques rappels à propos des BDGest'Arts

Quelques rappels à propos des BDGest'Arts :
Du 16 décembre 2013 au 2 janvier 2014, BDGest.com a organisé ses traditionnels BDGest’Arts. Pour la 11e année consécutive, les habitués du site (93.300 inscrits début janvier 2014) ont été invités à élire leurs favoris dans le cadre de 7 catégories.

Les catégories

  • Album
  • Scénario
  • Dessin
  • Couleurs (mise en couleurs / couleurs directes)
  • 1er album
  • Album Jeunesse
  • Couverture

Une présélection en amont
Pour chaque catégorie, un Jury a établi une présélection de 10 titres maximum publiés en 2013 qui vont être soumis au vote du public. Ce Jury était composé de doue membres inscrits sur le site, parmi lesquels on trouvait cette année les administrateurs du site, de chroniqueurs réguliers et d’amateurs éclairés, tous gros lecteurs de bandes dessinées.