La nuit mange le jour (Hubert/Burckel) chez Glénat

[vacom]

Jeune homme peu sûr de lui, Thomas est immédiatement séduit par la puissance physique et spirituelle de Fred. Avec ce nouvel amant, il se découvre, apprend de nouvelles choses sur sa sexualité. Mais il fait surtout la connaissance indirecte de celui qui fut son ex et modèle : Alex. Un être à la beauté surnaturelle, aussi lumineux physiquement que sombre psychiquement, dont le portrait orne les murs du loft de Fred et qui a aujourd’hui mystérieusement disparu. Qui était Alex et pourquoi Fred était-il aussi fou de lui ? Qu’a-t-il bien pu lui arriver ? Peu à peu, Thomas va devenir obnubilé par l’image d’Alex, essayant d’élucider les mystères qui l’entourent. Des mystères qui l’effrayent et l’excitent à la fois...

J'ai trouvé cette lecture très marquante et ressenti une intensité très forte tout au long du récit, comme si ça pouvait mal tourner à tout moment. C'est l'histoire d'une relation qui est un rapport de force, avec tout ce que ça entraîne de soumission, de compromission, de dépassement de soi, de lutte d'égos. Et c'est un album qui va très loin, ne serait-ce que dans la représentation. Mais à ne pas mettre entre toutes les mains, évidemment.

[Cooltrane]

Moi, cette couve-ci me fait penser à la couve du futur tome d'Avant La Quette



















voir ce sujet-là

[MOELU]

j'ai lu
ouf, l'intrigue est vraiment bonne mais j'avoue que le nombre et la crudité des scènes de c. m'a donné le dégout, pourtant, je ne suis pas chochotte.
Des trous de balle à profusion, des biroutes au mètre... , les humiliations, la violence
vivès à coté, c'est du bisounours

[Cooltrane]

j'ai lu
ouf, l'intrigue est vraiment bonne mais j'avoue que le nombre et la crudité des scènes de c. m'a donné le dégout, pourtant, je ne suis pas chochotte.
Des trous de balle à profusion, des biroutes au mètre... , les humiliations, la violence

un vrai remède contre l'homosexualité masculine, quoi!!

vivès à coté, c'est du bisounours

et dire que tu ne voulais pas nous croire

[nexus4]

T'es lourd Cooltrane, je suis pas sûr que ceux qui veulent parler de cette BD soient venus pour la rigolade. En tout cas le traitement ne s'y prête pas.

[Cooltrane]

T'es lourd Cooltrane, je suis pas sûr que ceux qui veulent parler de cette BD soient venus pour la rigolade. En tout cas le traitement ne s'y prête pas.

message compris

[MOELU]

un vrai remède contre l'homosexualité masculine,

pas du tout, cela aurait pareil femme /homme ou femme/femme.
Je pense que l'histoire ne nécessitait pas une aussi grande insistance, on comprends bien le propos, car c'est pas mal du tout, mais ce n'est que mon avis ! le dessin est de qualité également, non, dommage.

[nexus4]

J'ai arrêté au bout de 20. 30 pages. Trop hard pour moi. Mais même soft, ca n'a jamais été ma came, ça me fait suer assez rapidement.

[LeJoker]

J'ai arrêté au bout de 20. 30 pages. Trop hard pour moi. Mais même soft, ca n'a jamais été ma came, ça me fait suer assez rapidement.

Le tout posté par une personne avec en avatar un bourgeois heureux en slip léopard...

Si Cooltrane ne rebondit pas sur les possibles significations détournées et limites de toute la phrase...

[MOELU]

Mais même soft, ca n'a jamais été ma came, ça me fait suer assez rapidement.

ce n'est pas mon "truc" non plus mais, l'ayant eu dans ma pile, c'était un devoir ! on est quand même pris au jeu, c'est très psychologique finalement et c'est ça qui est intéressant, il fait aller plus loin dans le bouquin pour s'en rendre compte mais, comme tu le dis, c'est hard et difficile à supporter. J'imagine que c'est le but et pouvoir "pénétrer" l'esprit du jeune mais bon...

AÏe ! j'ai l'impression de défendre le bouquin! blague à part, c'est pour un certain public très très averti

[Maelle33]

La couverture - violente - m'interpelait et j'ai fini par l'emprunter. Le sujet m'est totalement éloignée, le dessin n'est pas attirant, en tout cas selon mes critères habituels... Et pourtant je pense que c'est un des récits les plus forts que j'ai lu. La construction psychologique des personnages est bien plus travaillée que dans bien des BD. Cela a finit par prendre le pas sur mes réticences et même si on reste spectateur d'une telle histoire (difficile de se mettre à la place de ces personnages, en tout cas pour moi), on peut être happé par cette descente aux enfers car les dialogues, les questionnements qui succèdent aux scènes qui mettent mal à l'aise... construisent un récit réellement prenant.
Pour ce qui est du côté frontal des scènes de sexe, je ne suis pas sur que cela soit plus hard que des albums avec des hétéros. Le sexe dans cet album n'est pas un prétexte pour du voyeurisme mais un sujet de pouvoir dans le cadre d'une relation entre deux hommes. La question est de ce rapport entre ces deux hommes, du jeu de leur relation, du désir.
Si je suis sorti un peu mal à l'aise de la lecture, c'est plus par la folie de Thomas, ce personnage prisonnier de son désir.

[MOELU]

je suis d'accord avec ton analyse, sauf les scènes de c. Je ne sais pas ce que tu lis d'habitude mais je n'ai jamais rien lu d'aussi hard et violent, tous genres
confondus
ce n'est pas juste du sexe, c'est du sado et ca va très loin

[nexus4]

Les rapports de domination sont de plus en plus présents dans l'oeuvre d'Hubert. En beaucoup plus cru, on est dans la continuité de Monsieur Désire ?

[MOELU]

j'avoue que c'est ce que je me suis dit ! j'ai vraiment apprécié mr Desire et je constate qu'il y avait un peu ce côté "plongée" dans l'extrème. Mais carrément plus soft... et plus supportable...

[rahoul]

Les rapports de domination sont de plus en plus présents dans l'oeuvre d'Hubert.

C'est vrai, maintenant que tu le dis, quand on voit sa biblio: Miss pas touche, l'Ile aux femmes, Petit...

[Cooltrane]

Bon, le Troll, je ne vois pas comment je pourrais tourner ce que Nex a dit, alors puisque tu as la science infuse, toi vazy,dinoutou...

Les rapports de domination sont de plus en plus présents dans l'oeuvre d'Hubert.

C'est vrai, maintenant que tu le dis, quand on voit sa biblio: Miss pas touche, l'Ile aux femmes, Petit...

ouaip, j'avais pas réalisé non plus que c'était lui en feuilletant ce bouquin dimanche
Passé une 10-aine de minutes et j'ai du me forcer pour aller jusqu'à la dernière page. Vraiment pas mon truc.
Il en faut plus pour me choquer, évidemment: mais il y a qd mm un truc bien dérangeant (même malsain)

Pour moi, c'est qu'une BD Cul classique (style ce qui se fait chez Requins-Marteau, Pichard et autres)... ya une vraie descente aux enfers (pas celles des cul-bénis, hein?!?! )... Bref, ya plus là-dedans que du "cul pour le cul" (Arse For Arse's sake)

J'ai vu ailleurs que certains faisaient une comparaison avec Bleu Est Une Couleur Chaude, mais j'avais trouvé cela bcp plus larmoyant que cul (au contraire du film)

[vacom]

La place du sexe dans ce bouquin est assez particulière et contradictoire, en fait. Ce n'est absolument pas le sujet du livre - le sujet, c'est le rapport de force entre les deux personnages -, mais tout passe par le sexe. C'est une sorte de catalyseur, qui exacerbe les tensions et donne à voir ce qui se passe dans la tête des personnages. C'est pour ça qu'à mon avis, le récit n'aurait pas été si fort - en tout cas il aurait été très différent - sans la crudité et la multiplicité des scènes de cul. L'un et l'autre vivent pour ça, et par ça. Toute leur opposition et leur attraction est canalisée dans le rapport au corps, dans le fait de se livrer ou au contraire de prendre presque sans demander. Pour moi, un vrai tour de force scénaristique.

Après, pour ce qui est de la crudité des scènes, c'est vrai que rien n'est caché et qu'il peut y avoir une saturation à un moment donné - sans compter l'effet crescendo, déstabilisant. Mais ça dépend aussi de chacun. J'imagine que pour certaines personnes, rien que la scène de sodomie en ouverture, c'est limite, alors qu'elle est somme toute assez peu osée, ou en tout cas, elle n'a rien que de très banal, je trouve. La même scène entre un homme et une femme serait beaucoup mieux passée, je pense. Mais par la suite, effectivement, il faut s'accrocher. Mais je le répète, rien n'est gratuit, et c'est ça qui m'a plu. À la fin, il y a un tout cohérent, on voit que l'auteur savait où il voulait en venir en commençant l'histoire.

[MOELU]

la scène de sodomie en ouverture, c'est limite, alors qu'elle est somme toute assez peu osée, ou en tout cas, elle n'a rien que de trèsbanal anal

ok, je sors...

[mome]

La chronique de La nuit mange le jour par D. Wesel est en ligne.