Oui, Nirm, tu as raison de le rappeler. Je ne peux pas juger cette BD au vu d'une seule planche décrivant un combat aérien ; ce serait prétentieux, expéditif et injuste.
J'irai voir la preview pour me faire une idée plus précise de cette bande. Je ne la dénigrerai pas, ne connaissant pas suffisamment son contenu et donc la qualité du scénario et du dessin. Son titre (
Le carrousel des cabochards) est d'ailleurs une belle trouvaille, d'un point de vue littéraire.
La période et le théâtre des opérations sont d'ailleurs propres à m'intéresser, mais j'espère que cette BD n'est pas un simple prétexte à décrire des types qui se tirent dessus dans les airs en s'insultant (cf Les Japs attaquent, etc...) comme la planche présentée me le faisait craindre.
En ce moment je suis en train de lire
Pylone de William Faulkner. C'est une histoire écrite en 1934, dans une Amérique où de pauvres bougres prennent des risques insensés en participant à des courses et des numéros de voltige avec des "coucous délabrés" qui peuvent se disloquer à tout moment, pour des rémunérations de misère, allant de kermesse en kermesse. C'est le pendant aérien des marathons de danse décrits dans le roman (et le film qui en fut tiré)
On achève bien les chevaux d'Horace McCoy, un autre chef d'oeuvre ayant pour toile de fond "la Grande Dépression" des années 30. Ceci pour dire que je ne suis pas allergique aux histoires mettant en scène des aviateurs, mais tout dépend de la façon de raconter et de la capacité à captiver le lecteur. Mon raisonnement vaut également pour "les histoires de samouraïs." Pas ma tasse de thé à la base, mais si talent(s) il y a, je peux me laisser entraîner...
Pour la petite histoire, Faulkner avait été démobilisé sans avoir achevé sa formation de pilote. Fasciné à jamais par l'aviation, lorsque sa plume lui rapportera suffisamment d'argent (adaptation au cinéma de Sanctuaire), il s'offrira un avion dans lequel son frère cadet trouvera la mort en participant à des compétitions-spectacles semblables à ceux décrits dans Pylône, roman déjà écrit au moment du drame et qui apparaît après-coup comme prémonitoire.