J'étais passé à coté. Un récit de guerre dans la Russie de la révolution, mâtiné d'une touche de fantastique (qui devrait s'étoffer dans le T.2). Pour son premier album en tant que dessinateur, Yvan propose une mise en scène calibrée, des plans tout en profondeur, un trait épais qui rappelle judicieusement Bilibine ou Mucha. Bref, tout une ambiance slave et raffinée.
Donc PREVIEW (tardive, mais preview quand même.
)
L’imaginaire pour transcender la guerre.
À bout de forces, un groupe composé de soldats et de civils russes s’éloigne péniblement du front. La première guerre mondiale s'étire et si cet ignoble conflit meurtrit les corps, il épuise aussi les esprits les plus sains. Pour soulager le moral des troupes, le soldat Zvoga, ancien capitaine de son état, préconise une halte dans un manoir isolé près duquel ils passent. Ce n'est pas du goût de son lieutenant, mais ce sera l’occasion pour le « Doc. » de soigner les blessés et d’offrir à ses filles qui l'accompagnent, Natalia et Irina, un peu de repos. La Baronne qui vit dans ses lieux avec les siens les accueille malgré elle, mais leur dissimule un secret. En effet, vit caché dans les murs de sa propriété un groupe d'enfants qu'elle tente de préserver de la guerre et de ses ravages. Une nuit, Natalia les découvre mais ces derniers la prennent tout de suite en amitié grâce aux histoires merveilleuses qu’elle leur conte et qui allègent leur souffrance et les tourments de la guerre. Mais la barbarie n’est jamais loin; une mutinerie se prépare au sein du groupe de soldats et des rumeurs inquiétantes circulent... On aurait vu la dernière
ombre roder en ces lieux... Premier tome d’un diptyque inspiré dans ses ambiances par le Labyrinthe de Pan, La Dernière
Ombre met en scène les tourments de la guerre et comment la puissance de l’imaginaire peut permettre d’oublier la violence humaine.