Moi, ce que j’aime, c’est les monstres - Emil Ferris

[Nirm]

Message précédent :
35€ au passage

@drabag : bravo, tout pareil.

[nexus4]

Ah tiens il est nommé aux Hugi Awards dans la catégorie Best Graphic Story :
http://www.thehugoawards.org/hugo-histo ... go-awards/

Résultats dimanche.

[corbulon]

Ben c'est surtout qu'avec MTL on est sûr que le prix le vaut, que ce soit par la fabrication, le lettrage, la traduction, la relecture. J'ai déjà vu des bouquins labellisés romans graphiques chez de grands éditeurs avec un prix équivalent, mais sans le même travail derrière. Et puis bon j'en ai aussi un peu marre de cet air du temps où il faut payer un minimum des gens qui font le maximum.

[Le Tapir]

Perso ce qui me rend un peu méfiant , c'est la quatrième de couverture et "l'édito" ultra commercial de Art Spiegelman! Lire de tels propos dithyrambiques allume un petit voyant orange dans mon cerveau qui me fait dire : "Attention..."!
On a un peu l'impression que l'on nous vend le produit du siècle, même que si tu l'achètes pas, t'es qu'un gros con!

[corbulon]

Ah mais moi je m'en fiche de qui fait quoi pour la promo, moi je m'en tiens aux faits, c'est à dire que pour l'instant je n'ai encore jamais été déçu par Monsieur Toussaint Louverture, et ce bien avant qu'il y ait cette hype autour de ce bouquin, d'ailleurs je ne l'ai pas attendu pour ouvrir le sujet hein.

[Le Tapir]

Tout à fait! Simplement, c'est que quand on voit cet édito on réalise très vite que la BD ne vient pas de nulle part, mais qu' au contraire, il y a derrière une grosse batterie marketing! C'est une façon américaine de vendre qui me déplait personnellement!

[Nirm]

Je ne vois pas où est le battage par rapport à une sortie chez Glénat ou Dargaud.
L'éditeur à cru rapidement au titre, il a mis des ronds dans les droits, il joue sûrement sa survie sur ce titre et n'en fait pas trop dessus avec tournée et compagnie (Nexus a dû négocier dur, d'après ce qu'il a laissé entendre plus haut, pour avoir la preview).
Ce sont les autres médias, depuis les Eisners qui en parlent beaucoup.
Faut juste faire comme d'habitude, feuilleter, guetter les retours des gens dont on connaît les goûts, et voir si ça entre dans son budget.
Le reste c'est prêter l'oreille à quelque chose qui n'a pas d'intérêt.

[Le Tapir]

(...)
Faut juste faire comme d'habitude, feuilleter, guetter les retours des gens dont on connaît les goûts, et voir si ça entre dans son budget.
(..)

Tout est dit!

[Anotsu]

Pour ma part, j'en serais, même si j'ai toujours peur avec ce genre de BD, qu'on soit plus proche d'un roman illustré, que d'une véritable BD.

Pour ce qui est du prix, on en a pas mal discuté sur ce topic : evolution-du-prix-des-bds-discussions-statistiques-t2352.html?hilit=prix

Merci pour le lien !

Lu ce premier volume : graphiquement c'est très top, les reproductions et nombre de passages sont waouh ; le travail d'édition est top, j'ai vu qu'une coquille ; un poil moins enthousiaste pour le récit

[Bolt]

Eh bien, hier soir, madame a abandonné la lecture du Quartier Lointain de Tanigushi (elle ne l'avait jamais lu) pour se plonger dans celui-ci

[Le Tapir]

Feuilleté en librairie : J'ai été scotché par la maestria graphique de la première moitié du livre ( ensuite cela se relâche un peu naturellement , mais reste très intéressant)! Globalement il y a des pages absolument bluffantes! C'est rare de voir ça, très rare même!
Après, je n'ai pas trouvé la lecture d'un abord facile, et je n'ai d'ailleurs pas pu entrer pleinement dans l'histoire, trouvant la narration un peu confuse! Restent pour moi des dessins à tomber par terre!

[makidoo]

Ça commence comme une histoire assez classique (une enquête sur un meurtre) mais avec des digressions sur le quotidien de la narratrice qui apportent un éclairage sur sa vie et son environnement. Une mère dévote, d’une superstition maladive, un grand frère idolâtré qui fait également figure de père, et quelques ami(e)s que l’on croisera au fil de l’histoire.
On a un récit, sous forme de carnet (aussi bien sur le fond que sur la forme) raconté au présent par une pré-adolescente de 10 ans (Karen), mais aussi une autre partie du récit au passé raconté par une adulte (Anka), donc deux registres de narration qui diffèrent quelque peu, ainsi que le contexte, mais qui se répondent en écho sur certains thèmes.
Une misère sociale en toile de fond, le racisme ordinaire (envers les latinos, les noirs, les juifs, les femmes, les gays, les différences en général), la maladie (le cancer), la guerre du Vietnam, la déportation pendant la seconde guerre mondiale, le deuil, des thèmes assez lourds mais qui vus par le prisme de cette pré-adolescente n’appesantissent jamais le récit.
Les couvertures de pulps horrifiques (les « monstres ») temporisent le récit en le chapitrant en quelque sorte. A noter que la narratrice est représentée dans ce « carnet » sous l’image du monstre qu’elle souhaiterait être pour échapper à sa réalité.
La grande Histoire surgit parfois dans la petite (l’assassinat de Kennedy en traumatisme encore présent, et celui de Martin Luther King qui rompt le quotidien des protagonistes)
Pas mal de références iconographiques lors des visites au musée également.
Le traitement graphique est représenté sous forme de carnet à spirales, dessiné au stylo bille, mais aussi parfois au feutre. C’est vraiment la grande force de ce livre, c’est graphiquement bluffant (après, tout le monde n’accroche pas, madame a trouvé cela très laid).
A noter que c’est un récit très dense, il y a beaucoup de texte et de détails visuels dans ces 417 pages, ce qui fait qu’on ne le lit pas en quelques minutes...!
Le résultat, et le ressenti général, est assez ambigu, on a un ouvrage qui présente un récit plutôt abordable et classique (ou mainstream), sous une forme plutôt « indie ». Un livre hybride mais pas loin d’être indispensable, et bien évidemment, la dernière page interroge et appelle une suite.

Le petit livret supplémentaire offert par les librairies Canal BD est un complément sympathique (mais pas indispensable, pour rassurer ceux qui ne l’auront pas) à l’histoire.

[onehmouninehl]

Je n'en suis qu'au début, mais j'aime ce côté fourmillant de bonnes idées... Par contre, je me demande si on va aller vers une enquête policière sur la mort d'Anka Rosenberg ou plus vers du fantastique... Très accessible malgré les pavés de texte.
Je poursuis ma lecture...

[Monsieur Jean]

L'album est coédité au Québec et vendu à un prix étonnement pas (40 $, c'est-à-dire 27 ou 28 euros). Généralement nous payons 30 ou 40 % plus cher que vous.
Je l'ai feuilleté et ne l'ai pas acheté, mais je sais que ça viendra.

[Papy Boingtone]

Très bonne lecture pour ma part.
Mais au niveau du scénario, ce n'est pas non plus l'histoire du siècle... Par contre, certains dessins sont sublimes !!!
Et l'objet en lui même est top, bravo à ce petit éditeur

Le seul reproche que je ferais à cette BD, c'est que parfois, c'est un peu confus au niveau du sens de lecture. Il m'arrivait parfois de ne pas savoir qu'elle case lire avant l'autre et de m'apercevoir que je me plantais...

[makidoo]

Le seul reproche que je ferais à cette BD, c'est que parfois, c'est un peu confus au niveau du sens de lecture. Il m'arrivait parfois de ne pas savoir qu'elle case lire avant l'autre et de m'apercevoir que je me plantais...

Ha oui en effet ça me l’a fait également sur certaines planches, et c’est vrai que c’est un peu dommage

[zourbi le grec]

Ce n'est effectivement pas une lecture linéaire mais c'est un des charmes de la bd que de casser la narration classique même si parfois, on s'y perd.

Au fait, quelqu'un sait-il pourquoi la sortie du tome 2 (en anglais) est retardée de 1 an car elle était prévue pour fin 2008 ?

[Mr Degryse]

Ah c'est un tome 1. Cela me rassure car la fin me semblait hâtive , non terminée et j'avais pas compris grand chose à la fin.

Sinon c'est très très bon.

[zourbi le grec]

Ah c'est un tome 1. Cela me rassure car la fin me semblait active, non terminée et j'avais pas compris grand chose à la fin.

[Mr Degryse]

Ah c'est un tome 1. Cela me rassure car la fin me semblait hâtive , non terminée et j'avais pas compris grand chose à la fin.

Sinon c'est très très bon.

Ah oui c'est bien marqué livre premier sur la couverture. j'avais pas vu. je me suis laissé guidé par les commentaires enthousiastes d'une petite libraire à Poligny dans le jura. Donc bien mis en avant un peu partout.

Je dévore toute la bd ce matin. j'accroche à tout. Graphisme superbe ( même si moins léché , plus brouillon sur la fin). je m'attache à tous les persos. Je suis pris dans le bousin. je veux la résolution de la pseudo enquête, je veux la suite des cassettes, etc.

Paf j'arrive à la fin. Frustration. aucune réponse. je me dis: fin vachement ouverte quand même? L'auteur est mort durant la réalisation et c'est un bouquin sans fin et j'étais pas au courant? ou alors c'est fait exprès pour augmenter l'impression de tranches de vie mais c'est vachement ( trop?) culotté. J'ai loupé un truc sur le final et je file sur bdgest pour qu'on m'explique cette fin?

Bon, j'aurais jamais cru que cet imposant pavé était un tome 1. et c'est tant mieux. vIVEMENT LA SUITE

[makidoo]

Ce n'est effectivement pas une lecture linéaire mais c'est un des charmes de la bd que de casser la narration classique même si parfois, on s'y perd

Bah justement je ne suis pas trop d’accord avec ça.
Soit elle assume le côté indie/expérimental/déconstruit/jeu avec les codes de la BD et tout ce qui s’en suit , soit elle assume son côté classique dans la narration. Là je trouve qu’on a un peu le cul entre 2 chaises.
Pour le coup, pour moi, et pour une majorité d’entre nous, la narration reste très classique, et le fait de devoir chercher dans quel ordre lire, je trouve ça plus bancal qu’un réel parti pris.
Et si c’est un parti pris, là il faudrait que je relise pour voir quel est le sens, le réel objectif dans le déroulé de l’histoire (ou pas)...
Bon après je chipote hein, je l’ai déjà dit, on est quand même dans une œuvre au-dessus du lot