Les grands espaces - Meurisse Catherine - Dargaud

[Blackfrag]

LES GRANDS ESPACES

Date de parution : 21 Septembre 2018

Auteur : Catherine Meurisse
Illustré par : Catherine Meurisse
Coloriste : Isabelle Merlet
Éditeur : Dargaud
Reliure : Couverture rigide
pagination : 92 pages
Poids : 702 g.
Dimensions : 29,8 x 22,6 cm
Prix : 19,99 €




Résumé :

Catherine Meurisse a grandi à la campagne, entourée de pierres, d'arbres, et avec un chantier sous les yeux : celui de la ferme que ses parents rénovent, afin d'y habiter en famille. Une grande et vieille maison qui se transforme, des arbres à planter, un jardin à imaginer, la nature à observer : ainsi naît le goût de la création et germent les prémices d'un futur métier : dessinatrice. Avec humour et tendresse, l'auteure raconte le paradis de l'enfance, que la nature, l'art et la littérature, ses alliés de toujours, peuvent aider à conserver autant qu'à dépasser. Les Grands Espaces raconte le lieu d'une enfance et l'imaginaire qui s'y déploie, en toute liberté.

"Le 7 janvier 2015, Catherine Meurisse était arrivée en retard rue Nicolas-Appert, à Paris, à la conférence de rédaction de Charlie Hebdo. Ayant ainsi échappé aux balles des frères Kouachi, mais pas indemne pour autant, la caricaturiste a entrepris depuis une forme de convalescence qui passe par l’abandon du dessin de presse pour l’écriture exclusive d’albums de bande dessinée" (Le Monde).
Après ses "Scènes de la vie hormonale" et "La légèreté" voici donc son "retour à la terre", avec une histoire complète : Les grands espaces

Un petit retour de lecture ?






Bonne Lecture

[Nirm]

Un superbe bouquin, pas du tout prétentieux, qui même s'il rend hommage à la nature, ne tombe pas dans le côté écolo bobo.
C'est au moins aussi bon que Le retour à la terre, plein de justesse et graphiquement Catherine Meursisse réussit de superbes dessins (des décors similaires à la couv) tout en gardant son trait "dessin de presse".

[euh... si vous le dites]

Un petit retour de lecture ?

Lu ce matin.
Beaucoup apprécié.
Au-delà du funeste fait divers, je ne connaissais rien de Cartherine Meurisse, ni ses dessins de presse ni ses précédents albums. Je m'avançais donc en terrain inconnu.
J'ai vraiment bien aimé le rapport au monde qu'elle tisse autour de la terre et de l'art. Nous avons besoin d'un rapport à la terre fondamentalement renouvelé et d'une forte connivence avec l'art pour réenchanter le monde. Retrouver certains fondamentaux pour mieux s'ouvrir au monde. Certains pourront trouver cela naïf. Je préfère y voir une pensée salutaire en ces temps troublés.
J'ai trouvé cet album très émouvant, ce qui m'arrive finalement peu souvent en bande-dessinée.
Un des albums forts de la rentrée, selon moi. Avec le Malaterre de Pierre-Henry Gomont.
Il serait vraiment dommage qu'au milieu de gros poids lourds, cet album qui, sous des apparences modestes se révèle précieux et fragile, passe trop inaperçu.

[Le Tapir]

Excellent retour. Ça fait plaisir de lire ça.

[Blackfrag]

Merci de vos retours, je l'ai feuilleté y'a peu de temps et est vraiment été attiré par cette naïveté dans le bon sens du terme , la fluidité proche du dessin de presse ses couleurs gaies et cette nostalgie de l'enfance au grand air. J'ai hésité pour l'achat n'ayant pas eu de retours confirmant la qualité de cet ouvrage qui passe inaperçu effectivement d'où ce post Je vais voir ça de plus près dans l'après midi certainement
edit : Merci au correcteur suite à la demande du changement de la coloriste sur la BEL

[Le Tapir]

Un superbe bouquin, pas du tout prétentieux, qui même s'il rend hommage à la nature, ne tombe pas dans le côté écolo bobo.
C'est au moins aussi bon que Le retour à la terre, plein de justesse et graphiquement Catherine Meursisse réussit de superbes dessins (des décors similaires à la couv) tout en gardant son trait "dessin de presse".

Il faudrait que l'on m'explique ce que c'est que " tomber dans le côté écolo-bobo"...

Le mauvais point pour moi par rapport à ton retour, c'est que j'ai trouvé "le retour à la terre" à la fois complètement niais ( dépassant la barre du ridicule chiant) et très "ecolo-bobo", c'est à dire très superficiel!

[Blackfrag]

Tiens pour le coup j'ai bien aimé le retour à la terre, du moins le coté "Parigot-écolo" (avec toute la mode du bio , du retour aux sources, de l'échappatoire à la pollution urbaine etc) qui s'imagine que la vie à la campagne va tout changer. C'est ce coté un peu cliché du monde citadin blindé de pognon qui s'offre une maison de campagne pour faire le bobo tendance ( mais qui gueule toute l'année de ne pas profitez des avantages de la ville ) et qui se rends compte que vivre à la campagne demande des sacrifices, du temps et un mode de vie bien différent du leur qui m'a fait sourire et que Larcenet dévoile en se mettant lui même en scène dans le rôle principal du citadin qui n 'en fini plus de vanter sa nouvelle vie à ses potes mais qui galère à s'intégrer à cette nouvelle vie.
Dans le coté "Bobo écolo" que cite Nirm je pense qu'il parle plus d'un coté moraliste politique de "sauver la planète" avec des références chiffrées, un scénario militant plus ou moins dissimulé derrière un dessin qui ne serai que prétexte ; là apparemment ce n'est pas le cas, et amha tant mieux

[euh... si vous le dites]

Le mauvais point pour moi par rapport à ton retour, c'est que j'ai trouvé "le retour à la terre" à la fois complètement niais ( dépassant la barre du ridicule chiant) et très "ecolo-bobo", c'est à dire très superficiel!

Mais ici, on n'est pas du tout dans un "Retour à la terre" vu que l'auteur revisite son enfance à la campagne en partant de son actuel appartement parisien.
Après, comme je l'écrivais plus haut, certains pourront trouver cet album naïf, et peut-être même écolo-bobo. Mais pour ma part, je n'ai pas trouvé ça superficiel.


Par ailleurs, malgré le motif récurrent du paradis dans l'album, j'ai apprécié que l'album ne reste pas confiné dans une vision confite de l'enfance.
Il y a évidemment un aspect nostalgique mais aussi, à mon sens, un réel élan qui s'inscrit dans le présent.

[Le Tapir]

Tiens pour le coup j'ai bien aimé le retour à la terre, du moins le coté "Parigot-écolo" (avec toute la mode du bio , du retour aux sources, de l'échappatoire à la pollution urbaine etc) qui s'imagine que la vie à la campagne va tout changer. C'est ce coté un peu cliché du monde citadin blindé de pognon qui s'offre une maison de campagne pour faire le bobo tendance ( mais qui gueule toute l'année de ne pas profitez des avantages de la ville ) et qui se rends compte que vivre à la campagne demande des sacrifices, du temps et un mode de vie bien différent du leur qui m'a fait sourire.
Dans le coté "Bobo écolo" que cite Nirm je pense qu'il parle plus d'un coté moraliste politique de "sauver la planète" avec des références chiffrées, un scénario militant plus ou moins dissimulé derrière un dessin qui ne serai que prétexte ; là apparemment ce n'est pas le cas, et amha tant mieux

Tiens c'est intéressant, je n'en ai pas eu cette lecture là du Retour à la Terre. Mais fatigué par cet inventaire de clichés racontés sur le mode gag à deux balles, je me suis vite lassé et ne suis pas allé au bout...

Oui, qu'est ce donc que l'écologie bobo au fond?

[Nirm]

Un superbe bouquin, pas du tout prétentieux, qui même s'il rend hommage à la nature, ne tombe pas dans le côté écolo bobo.
C'est au moins aussi bon que Le retour à la terre, plein de justesse et graphiquement Catherine Meursisse réussit de superbes dessins (des décors similaires à la couv) tout en gardant son trait "dessin de presse".

Il faudrait que l'on m'explique ce que c'est que " tomber dans le côté écolo-bobo"...

Le mauvais point pour moi par rapport à ton retour, c'est que j'ai trouvé "le retour à la terre" à la fois complètement niais ( dépassant la barre du ridicule chiant) et très "ecolo-bobo", c'est à dire très superficiel!

"On" va essayer de t'expliquer.
Catherine Meurisse, je ne savais pas que ses parents avaient décidé d'acheter une ferme et de la retaper.
Ni que par ce biais en plus de découvrir vraiment les plantes, les arbres et la nature, elle avait pu s'éveiller à l'impressionnisme.
Quand je lis le pitch, je me dis que c'est une parisienne, intellectuelle qui essayer de nous expliquer qu'il faut préserver ce lien avec la nature (ça c'est le côté écolo) parce qu'elle y va en week-end pour se rappeler son enfance quand elle a passé 2 ans entre la grande section et le CP chez mamie et que ça fait bien d'en parler maintenant qu'on est connu et aisé (ça c'est pour le côté bobo) pollue toute la semaine etc.
Donc je me plantais totalement, elle connaît son affaire et en plus de restituer avec justesse ses souvenirs, elle y met un ton, de l'humour et de l'émotion.

Quant à la comparaison avec Le retour à la terre (j'aurais pu citer Mon voisin Raymond) c'est plus pour la mise en avant d'une manière de vivre loin du tumulte de notre société moderne, connectée, urbanisée et qui vit tout dans l'immédiat.

[Blackfrag]

Oui, qu'est ce donc que l'écologie bobo au fond?

En résumé pour faire court sans doute le coté urbain de vouloir manger sainement et de vouloir protéger la planète alors que ces gens paient une fortune leur fruits et légumes pour continuer à vivre dans un monde moderne urbain car ils ne sont pas prêts à vivre comme leur demande leur convictions, soit cultiver des fruits et légumes bio, acheter des produits de fermes etc ... c'est le paradoxe des gens qui ont assez d'argent pour vouloir vivre sainement et selon leur convictions mais pour avoir cet argent doivent vivre dans un monde très industrialisé et pollué/polluant avec une belle place sociale et financière car ils sont incapables de vivre leur convictions du labeur de leurs mains avec les sacrifices que ça demande et préfèrent payer une blinde pour que d'autres le fasse à leur place afin de nourrir leur ego de citoyens écologiste et déculpabilisé de leur mode de vie tout en profitant des infrastructures bétonnée qu'offre la ville qui s' étends sur les campagnes. Y'a que le bobo écolo qui peut manger bio en ville le midi, allez au boulot avec son petit vélo électrique à 2000 boules à 500m de chez lui et payer sa petite place de théâtre parisien le soir... c'est l'esprit ; l' avantage de la vie moderne et les nombreuses distractions de la ville et du monde urbain et profitez des avantages de la campagne avec une nourriture saine et un discours "écolo "à l'encontre de leur mode de vie la plupart du temps.

[Le Tapir]

J'avoue Blackfrag qu'il y a beaucoup de vérité dans ton exposé, j'y retrouve bien des gens que je connais dans la vie vraie...

Hier je me suis fait apostrophé par un voisin (un mec cultivé et sympa qui aime bien chambrer) : " alors le bobo écolo" ( le hasard fait bien les choses ( bon, il me le dit à chaque fois qu'on se croise, environ trois fois par semaine), et c'est aussi pour cette raison que je pose la question de manière "provocante" ici).. Je n'habite pas en ville hein, j'ai un vieux vélo à jus de mollets, et je roule au gazoil en plus ( tu parles d'un salaud)... Après, je préfère souvent avoir à faire à des "bobos écolos" quitte à cultiver l'entre soi, qu'avoir à faire à des haineux énervés vraiment pas drôle du tout. Ou sera ce la vérité dans cette société française éparpillée façon puzzle où on pratique tous l'art non subtil de l'amalgame limitatif, du poncif et autres stéréotypes?

PS: Sinon, le bobo écolo de centre ville nourri exclusivement par Biocoop existe, c'est vrai. J'en connais ! Mais ce ne sont pas les gens les plus chiants de la société hein....

[Blackfrag]

Oui c'est une idée de ce que je me fais des Bobo-écolo que j'ai rencontré dans la vraie vie également avec sans doute ce cliché que Larcenet renvoyait bien dans son retour à la terre je trouvais,il ne faut pas voir dans mon message une méchanceté à l'égard de ces gens que de toutes façon la société renvoi à leur propre paroxysmes afin de leur faire dépenser toujours plus d'argent (tout comme on fait miroiter l'idéal du monde urbain dans les campagnes à coup de spot TV qui sent bon le N°5 et les paillettes d'un By night fantastique ou d'émission TV qui te vanterons les qualité d'une pièce de théatre parisienne que 99% des français ne pourrons allez voir).Etant moi-même incapable aujourd'hui de vivre complètement selon mes convictions, c'est juste un constat que je fais de nos personnes prisonnières d'un système qui confrontera toujours ces deux mondes afin d'en tirer le maximum financièrement.

PS: Sinon, le bobo écolo de centre ville nourri exclusivement par Biocoop existe, c'est vrai. J'en connais ! Mais ce ne sont pas les gens les plus chiants de la société hein....

J'en connais aussi, (ce ne sont d'ailleurs pas des bobos), juste des gens qui respectent un minimum à leur échelle la planète, qui mangent sainement par convictions personnelles et pas parce que c'est devenue "tendance" au détriment d'autres activités car pas forcément riches pour autant ,mais qui ne te font pas la morale non plus sur ta façon de consommer, pas plus qu'il t'enverrons une carte postale du bout de la planète de leur dernière vacances ... pour moi c'est pas des bobo-écolo , juste des écolos (avec toute l’utopie qui va avec mais pas bobo)

[Le Tapir]

Oui, la société du spectacle dans laquelle nous vivons nous " marchandise" un idéal de vie dont l'exutoire absolu est un acte de consommation, ou que l'on soit, qui que l'on soit. Je suis, mon identité, mon identifiant, parce que je consomme tel ou tel truc.

[Blackfrag]

Bon, j'ai craqué pressé de lire ça ! Pour info y'a un petit ex libris Dargaud offert (21 x 15 cm)
allez hop ! petite photo rapide sur le tapis de souris.

[Le Tapir]

Joli Blackfrag!

[Blackfrag]

Oui c'est pas le truc numéroté /signé de gogo mais au final ça fait un beau petit marque page pour l' album

[Olaf Le Bou]

ça se passe dans quelle région cette histoire ??

[euh... si vous le dites]

ça se passe dans quelle région cette histoire ??

Poitou-Charentes, vu que ça cause à un moment de Ségolène Royal et René Monory.

[Olaf Le Bou]

ah c'est chez moi que ça se passe, on sait dans quel village ??


Edith me chuchote que c'est du côté de Melle.