Ça y est, pendant deux bonnes plombes, ma femme (archi néophyte) et moi avons pu nous en mettre plein les mirettes en échange de neuf petits euros par personne. (Sans supplément, on pouvait aussi profiter d'une exposition sur les Touaregs dans la salle 14, en face de la salle 11 affectée à l'expo Lignes d'horizons, mais cette seconde expo je l'ai survolée à vitesse grand V, faute de temps).
Je ne peux que recommander la visite de l'expo (Pratt) au Musée des Confluences de Lyon, même aux simples curieux.
L'exposition d'objets provenant de différentes cultures (papouasie, indiens d'Amérique du Nord, civilisations pré-colombiennes, etc...) présentés dans des vitrines proches des planches exposées pour établir la relation entre les séquences dessinées et les articles en vitrine (masques, armes, parures, têtes réduites par les Jivaros, etc...) rend cette exposition accessible à tous et intéressante même pour des non amateurs d'Hugo Pratt.
Je ne pourrais dire à quel point la contemplation des planches et aquarelles m'a littéralement transporté.
En quittant l'expo, quelle ne fut pas ma surprise de voir pour la première fois plusieurs exemplaires de la revue Sergent Kirk. Je connaissais la beauté de leurs couvertures mais n'avais aucune idée de leur format. Même ces simples revues de 1967 ont contribué à me ravir.
Petit bonus : quelques strips originaux de Terry and the pirates et de Steve Canyon pour bien montrer la filiation entre Caniff et Pratt.
J'ai été surpris par la taille des planches : Pratt n'était pas un adepte du grand format. Mais de la beauté (des objets, des gens, des paysages, etc...), assurément.
Cette visite sera pour moi une invitation à me replonger dans l'oeuvre (une fois de plus). La présence d'un Codex Nuttal mixtèque (Mexique) m'incite à faire l'effort d'une nouvelle lecture de Mû (un des deux Corto avec lequel j'ai le plus de mal). Je n'aurais pas perdu mon temps, pendant ces deux heures.