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[PREVIEW] Moi, Menteur, Fou, Assassin - Altarriba, Keko

Et toute cette sorte de choses . Fais pas semblant de pas comprendre

[PREVIEW] Moi, Menteur, Fou, Assassin - Altarriba, Keko

Messagede vacom » 29/09/2014 11:07

LA PREVIEW, dernier livre de la trilogie : :lire: :lire: :lire:

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Adrián Cuadrado est conseiller en communication du Parti Démocratique Populaire, force dominante de l'échiquier politique espagnol vouée à la corruption, aux magouilles financières, aux coups tordus, à la manipulation des consciences et des suffrages. Roi du storytelling, Adrián est l'un de ces spin doctors chargés de produire la lumière qui illuminera le meilleur profil d'un candidat, en fera un produit désirable pour les électeurs. Menteur par vocation, par profession et par nécessité conjugale, il est l'heureux détenteur d'une double vie, entre son épouse et ses deux enfants à Vitoria, et sa maîtresse torride à Madrid. Pour l'heure, sa mission est de faire entrer dans le grand bain national le jeune élu local Javier Morodo, dont l'homosexualité assumée offrira un gaywashing au Parti, trop longtemps accusé d'homophobie. Tâche élémentaire pour Adrián, que vient compliquer la découverte inopinée de trois têtes coupées de conseillers municipaux artistement conservées dans des bonbonnes en cristal. Qui est derrière ces meurtres baroques ? Quel lien les rattache à une opération autour des palais en ruine qui constellent la cité basque ? Soudain, la vie d'Adrián l'imposteur se détraque, menaçant de faire mentir sa devise, selon laquelle « le menteur est un dieu dont le verbe crée des mondes ».

Avec ce tome ultime, la très sombre « Trilogie du Moi » acquiert sa dimension finale. Celle d'une ode lovecraftienne à la ville où l'auteur vit depuis des décennies, où tous les fils se nouent, toutes les trajectoires se recoupent, tous les conflits se terminent (mal le plus souvent) pour tracer le portrait d'une Vitoria noire, gothique, mythique. Celle aussi, majestueuse, d'une cathédrale de papier dédiée à nos modernités perturbées.






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Angel Molinos, docteur en psychologie et écrivain raté, basé à Vitoria comme le héros de Moi, assassin, travaille pour l’Observatoire des Troubles Mentaux (OTRAMENT), centre de recherche affilié aux Laboratoires Pfizin de Houston, qui suit l’évolution des maladies mentales et teste de nouvelles molécules sur des cobayes humains. Sa mission est d’identifier de nouveaux profils «pathologisables» afin d’aider Pfizin à élargir sa pharmacopée.
Les nuits d’Angel sont hantées de cauchemars. De retour dans son village natal, que des rumeurs d’homosexualité l’ont forcé à quitter à l’âge 16 ans, il retrouve son père atteint d’Alzheimer et renoue avec l'homme, devenu moine, qui l’a initié à l’homoérotisme. Il comprend que son métier est lié à ce trauma : il crée des catégories d’«anormalité mentale» pour se venger de l’étiquette homosexuelle qui a bouleversé sa vie. Rentré à Vitoria, il décide de rallier la cause d’un collègue qui prétend dénoncer les pratiques d’OTRAMENT. Mais le lanceur d’alerte a disparu, et Angel trouve devant sa porte la main coupée de ce dernier. Ses employeurs auraient-ils décidé de se débarrasser de lui? L’inventeur de fausses folies serait-il en train de devenir fou?
Cette histoire de Big Pharma découpant nos vies et nos psychés pour optimiser ses profits pourrait se dérouler partout, mais ses tonalités politiques ajoutent un volet au portrait sans fard de l’Espagne contemporaine qu’Altarriba trace de livre en livre. Et la mystérieuse ville basque de Vitoria, au centre de sa «Trilogie du Moi», devient pour lui ce que Dublin fut pour Joyce ou Providence pour Lovecraft, le lieu mythique d’où sourdent toutes les peurs, toutes les hantises qui habitent ses héros.







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Enrique Rodríguez Ramírez est professeur d’Histoire de l’Art à l’université du Pays Basque (où Altarriba a enseigné la littérature française). À 53 ans, il est à l'apogée de sa carrière. Sur le point de devenir le chef de son champ de recherches, en proie aux rivalités académiques, il dirige un groupe d'étude intitulé : « Chair souffrante, la représentation du supplice dans la peinture occidentale. » Bruegel, Grünewald, Goya, Rops, Dix, Grosz, Ensor, Munch, Bacon sont ses compagnons de rêverie et la matière de son travail. Mais sa vraie passion, dans laquelle il s'investit à plein, est plus radicale : l'assassinat considéré comme un des Beaux-Arts.






Par le scénariste de "L'art de voler", avec Keko au dessin :
Des avis ?
vacom
 

Re: Moi, assassin (Altarriba - Keko)

Messagede Guy Georgou » 29/09/2014 12:11

je l'ai eu entre les mains chez C.......A, mais j'ai remis l'achat à ma prochaine visite en vraie librairie. Ca a l'air énorme. L'impression de voir enfin passer sur les étals un vrai dessinateur ; pour les lecteurs de bd adulte qui peuvent en avoir marre par moment des styles approximatifs et tremblés de 80% de l'indé, être en manque quoi.
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Re: Moi, assassin (Altarriba - Keko)

Messagede toine74 » 02/10/2014 19:10

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Re: Moi, assassin (Altarriba - Keko)

Messagede TILLIERTON » 12/10/2014 11:22

J'avais entamé le sujet dans la BD Franco-Belge, à tort, et il est plus à sa place ici . La sortie de "Moi, assassin" tire la BD vers le haut, au vu de la qualité et des sujets qu'elle traite. Il y a de nombreuses réflexions sur l'Art en général, l'Art et la politique, l'Art et la représentation de la mort, l'Art et la cruauté, .... La multitude des représentations de tableaux m'ont mises face à mon inculture dans le domaine de la peinture avec une vision personnelle du corps humain et de la souffrance sous un angle essentiellement clinique et non artistique du fait de ma formation. Une lecture exigeante, et une analyse des rapports humains, avec des conclusions philosophiques sur la genèse et les fondements de l'organisation de nos sociétés dont on ne ressort pas indemne.
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Re: Moi, assassin (Altarriba - Keko)

Messagede Guy Georgou » 13/10/2014 18:20

Très bonne BD mais pas une lecture inoubliable. A défaut d'être un chef-d'oeuvre, Keko soigne particulièrement son intro et la lecture tout du long plutôt agréable. Je me suis demandé comment cela allait se finir vu comment les auteurs évoquent avec un certain dédain la littérature populaire, la BD ou le ciné tout ça dans le même panier, à travers leur "héros". Comment leur prétention à se démarquer de la plèbe allait se confronter au fait que tout a déjà été raconté. Et c'est bien beau d'étaler la culture de notre assassin sur les murs comme de la confiture, quoi d'original sous le soleil en vérité? Si la toile de fond est soignée elle ne fait pas tout et elle ne cache pas les manques. Moi, assassin est une oeuvre de divertissement habile dont le découpage, les flashbacks, rappelent immanquablement les séries TV et Dexter en particulier - le cinéma aussi - mais surtout le petit père Morgan. Le parallèle éclate dans les scènes où le rouge est mis, à travers des victimes bien sûr anthipatiques à une exception près. Sinon, à chaque fois qu'on doit rentrer dans le détail du pédigré du condamné, c'est un arriviste doublé d'un couard et on retrouve alors le côté jubilatoire des exécutions sur petit écran d'ordi, une inventivité commune qui n'est pas celle, tape à l'oeil qu'on retrouve souvent ailleurs quand l'imagination manque. Mention spéciale pour les débuts du tueur au dépend d'un escroc de l'art-comptant-pour-rien. Je suis mitigé sur la "fin", peut-être pas moins bien soignée mais moins carrée que l'intro.
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Re: Moi, assassin (Altarriba - Keko)

Messagede Pouffy » 13/10/2014 22:04

Guy Georgou a écrit:Je suis mitigé sur la "fin", peut-être pas moins bien soignée mais moins carrée que l'intro.


Je pense que c'est tout l'intérêt... pour moi, c'est l'illustration des limites du "héros".
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Re: Moi, assassin (Altarriba - Keko)

Messagede TILLIERTON » 14/10/2014 21:28

Une relecture est forcément nécessaire tellement les illustrations sont nombreuses et pour mieux saisir le propos. Les désastres de la guerre de Goya et autres chefs-d’œuvre de l’art occidental élevés en modèle de crimes, il fallait oser… Mais c’est un excellent moyen de faire le tour de l’histoire de l’art ou de la littérature: il y a énormément de références citées ou dessinées dans le décor, reproductions ou couvertures de livres. Je pense aux Chants de Maldoror, de Lautréamont, qui apparaissent dans les mains du personnage principal, Enrique. L’album est aussi une bonne critique du monde universitaire, les rivalités au sein des départements, les colloques aux titres pompeux (ce qui n’est pas sans rappeler David Lodge), sans oublier, contexte basque oblige, une dimension politique (peut-on absoudre l’ETA ou pas ?). Le dessin en noir et blanc avec des " touches " de rouge sert bien le propos. Les touches/éclaboussures peuvent aller de la pomme ou de la boule rouge d'un logo à un tableau (que l'on peut qualifier de "performance criminelle")sanglant.
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Re: Moi, assassin (Altarriba - Keko)

Messagede Guy Georgou » 17/10/2014 16:31

cet album m'a permis de découvrir Keko. Un vrai talent de dessinateur au dessus du lot. Donc je me suis dégotté dans la foulée Plein les yeux. Un polar en forme d'exercice de style. Une lecture tout autant agréable qui repose beaucoup sur la qualité du dessin, et qui éclaire sur la génèse de Moi assassin. Altarriba s'en est inspiré pour écrire un scénario sur mesures pour Keko; on peut même dire qu'il y a puisé son sujet.
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Re: Moi, assassin (Altarriba - Keko)

Messagede TILLIERTON » 17/10/2014 21:13

Après tout, très tentant et pourquoi pas, vu la qualité de "Moi assassin", tant pour le scénario que pour le graphisme. C'est parti... et commandé . Je note que Keko est aussi le scénariste de cette histoire élaborée en 2006
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Re: Moi, assassin (Altarriba - Keko)

Messagede Guy Georgou » 18/10/2014 15:49

j'attends maintenant "La protectrice" comme ca j'aurai tout Keko en français. Quand je tombe en arrêt sur un auteur, il me faut la totale!
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Re: Moi, assassin (Altarriba - Keko)

Messagede Guy Georgou » 22/10/2014 21:39

Ola. Ca y est, je l'ai. La Protectrice. Acte sud l'an 2 pour l'édition française. la VF n'est pas référencée sur le site. Grand format, couverture souple. Juste feuilletté pour l'instant mais c'est beau. en fait je n'ai pas vu de noir et blanc aussi classieux depuis le Bezian de Totantaz La danse des morts, dans la même registre d'histoire de fantôme du coup. Ne pas se fier à la couv de la VF qui est très quelconque puisque juste la reproduction d'une case sortie du contexte de sa planche...
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Re: Moi, assassin (Altarriba - Keko)

Messagede Guy Georgou » 31/10/2014 16:02

j'ai terminé La protectrice. Des trois BDs de Keko dispo en VF Moi Assassin est la plus accessible, "commerciale". La protectrice à un petit côté abscons, de part ses expérimentations dans le découpage et son point de départ, puisque c'est la suite imaginée par Keko d'un roman que tout le monde n'a pas lu. Perso j'ai vu le vieux film en noir et blanc, sensible aux vieilles péloches et histoires de fantômes. Vu son principe, l'auteur évite assez adroitement le piège béant des dialogues explicatifs. Il perd plutôt le lecteur dans des cases qui reproduisent visiblement des extraits, incomplets et quasi illisibles, du texte du roman d'Henry James, dans une recherche d'effet raté et, au bout du compte, c'est difficile de s'intéresser aux perso. L'empathie ne semble pas le point fort de Keko, peut être juste intéressé à ce qu'on verse une petite larme sur le destin de finir seul de ce connard d'Enrique, qui se prend pas pour de la merde et encore moins un vulgaire sérial Killer, dans Moi, assassin.
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Re: Moi, assassin (Altarriba - Keko)

Messagede TILLIERTON » 31/10/2014 19:42

Il est peut-être préférable de lire le roman d'Henry James avant d'aborder "La Protectrice". Je me pose la question.
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Re: Moi, assassin (Altarriba - Keko)

Messagede Guy Georgou » 01/11/2014 14:34

acte sud l'an deux devrait offrir le roman avec ainsi que le DVD du film ! :-D
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Re: Moi, assassin (Altarriba - Keko)

Messagede edgarmint » 01/11/2014 17:03

TILLIERTON a écrit:... La sortie de "Moi, assassin" tire la BD vers le haut, au vu de la qualité et des sujets qu'elle traite. Il y a de nombreuses réflexions sur l'Art en général, l'Art et la politique, l'Art et la représentation de la mort, l'Art et la cruauté, ....


Il y a sans doute à côté pédant à affirmer cela, qui n'est pas en décalage avec le ton de cette bande dessinée par ailleurs, mais c'est aussi mon sentiment. Altarriba réalise avec Moi, assassin un récit à multiple facettes, avec un personnage central d'une véritable épaisseur/profondeur. On n'est pas à la surface des choses, c'est dense et savoureux.

En passant, avez-vous noté

- la ressemblance entre le personnage principal et Antonio Altarriba :

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- le cursus d'Antonio Altarriba :

Né en 1952 près de Saragosse dans une famille de paysans espagnols au début du 20e siècle, il part pour la ville et connaît le chômage et la misère, puis s'exile en France juste avant la Deuxième Guerre mondiale. Il revient en Espagne après la guerre, sous Franco. Ecrivain, scénariste, professeur de littérature française à l'université du Pays Basque, il se passionne pour les aspects visuels de l'écriture et les possibilités narratives de l'image. Il est l'auteur de Tintin et le Lotus Rose, ouvrage qui a provoqué un joli tollé.


Ce qui apporte aussi une explication à :

TILLIERTON a écrit:L’album est aussi une bonne critique du monde universitaire, les rivalités au sein des départements, les colloques aux titres pompeux (ce qui n’est pas sans rappeler David Lodge), sans oublier, contexte basque oblige, une dimension politique (peut-on absoudre l’ETA ou pas ?).


Et le titre d'être Moi, assassin. Amusant...
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Re: Moi, assassin (Altarriba - Keko)

Messagede vacom » 01/11/2014 17:10

Je n'avais pas remarqué, tiens. C'est vrai que c'est pour le moins particulier :shock:
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Re: Moi, assassin (Altarriba - Keko)

Messagede edgarmint » 01/11/2014 17:28

Il va venir te tuer... :D
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Re: Moi, assassin (Altarriba - Keko)

Messagede TILLIERTON » 01/11/2014 20:12

Développements intéressants !

Pour revenir à "La Protectrice" et l'oeuvre d'Henry James, les hasards du calendrier font qu'il y a diffusion ce soir sur Ciné+ Classic du film de Jack Clayton "les Innocents" s'inspirant fortement du "Tour d'Ecrou", le récit qui nous intéresse
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Re: Moi, assassin (Altarriba - Keko)

Messagede chris24 » 01/11/2014 22:16

J'avais fait le rapprochement sur la ressemblance entre Enriqué et Altarriba, surtout que je l'ai rencontré en dédicace l'année dernière... cela a carrément rajouté une dose au malaise éprouvé pendant la lecture...
.
.

« Dans un art narratif, le plus important c'est la narration. Le dessin est là pour être un outil par rapport à cette narration » Bastien Vivès
« Le monde est une immense roue en mouvement. Il faut être fou pour courir dans une roue » Jérémie Moreau
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Re: Moi, assassin (Altarriba - Keko)

Messagede stema33 » 08/11/2014 10:35

Voilà un album pour tout amateur de bon polar qu'il faut avoir dans sa bibliothèque !
Une construction intelligente pour se mélange parfaitement dosé de cruauté, d'art et de politique.
Impossible pour moi de lacher la lecture une fois entamée, une lecture qui une fois l'album fermé
vous reste dans l'esprit, cela devient rare avec toutes les sorties du moment et c'est tellement bon :bravo:
L’ordre est le plaisir de la raison mais le désordre est le délice de l'imagination
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