Je viens de lire...

de **Karzak** » 11/06/2019 09:09

Message précédent :

Lu hier soir, je recommande très fortement. Cette BD muettes est vraiment très drôle et extrêmement bien réalisée, le découpage est très interessant et les couleurs à la limite de la perfection.
Ca mérite d'être découvert, à tout le moins.

de **Le Tapir** » 21/06/2019 09:39

Je viens de lire :

L'impression de me trouver devant un chef d'oeuvre de la bande dessinée au même titre que " La ballade de la mer salée" de Pratt!

Et en même temps, une grosse plongée nostalgique dans le cœur de l'esprit de la bd des années 80!

de **Karzak** » 24/06/2019 10:24

Bon, alors j'ai un peu l'impression que ce bouquin a pas eu un énrome succès, et pourtant je trouve que ça vaut vraiment le détour. Les dessins sont très efficaces, la bichromie rouge est parfaitement utilisée. Côté scénar, c'est un bon petit policier à l'ancienne avec ce qu'il faut d'étrange et noir. Je ne connais pas du tout l'oeuvre de l'auteur du roman dont s'est insprié, mais ça m'a fait penser aux ambiances d'Edgar Poe ou d'Agatha Christie.

Ca mérite un coup d'oeil pour qui tombe dessus. :-D

de **Blackfrag** » 24/06/2019 10:56

Le Tapir a écrit:Je viens de lire :

L'impression de me trouver devant un chef d'oeuvre de la bande dessinée au même titre que " La ballade de la mer salée" de Pratt!

Et en même temps, une grosse plongée nostalgique dans le cœur de l'esprit de la bd des années 80!

Idem, lu samedi matin et je rejoins l’avis de mon ami Le Tapir (c'est tellement rare qu'on lise le même truc en même temps sans se concerter :-D

)
Le trait de Shuiten, cette coloration pastel , cet influence à l'art nouveau ou chaque courbe architecturale est belle, tout ça englobant un scénario simple mais aussi mystérieux que fluide à suivre.
Tout ceci en fait un petit bijou de la bande dessinée effectivement :ok:

de **Olaf Le Bou** » 24/06/2019 11:13

lectures du ouiquenne :

le récit assez glaçant (pas seulement à cause du sujet mais également à cause du traitement distancié, le bédéaste utilise le truchement d'un reportage fait par une journaliste iranienne pour raconter cette histoire) d'un serial killer iranien. Un type ordinaire et sans faille apparente qui va se mettre à trucider des prostituées par conviction religieuse. Il se voit comme l'instrument de la justice, mais son comportement n'a rien du fanatisme ou de la radicalité qu'on attendrait. Il fait ça assez froidement, comme une tâche un peu ingrate dont il faut bien s'acquiter. Le plus dingue là-dedans c'est qu'il jouit d'une grande considération dans la population, ses voisins sont fiers de lui, sa femme et son fils également. Il est vu comme un brave type qui a poussé le bouchon un peu trop loin mais avec un bon fond.

une lecture un peu décevante ; même si le trait de Carole Maurel est toujours aussi plaisant, sa mise en couleurs aussi délicate, le sujet pourtant alléchant reçoit ici un traitement un peu mièvre, superficiel. Les personnages ne sont pas traités en profondeur, on ne sait quasiment rien du bel allemand qui séduit l'héroïne, les interractions entre les habitants de l'immeuble manque également de développements. Une évocation sympathique mais qui manque de matière et d'épaisseur.

Un putain de chef d'oeuvre !
Un poivrot frustre et solitaire se retrouve soudain avec les paumes ensanglantées, tel un saint atteint de stigmates. Il fuira ce qui est à la fois une malédiction et une bénédiction, trouvera brièvement le repos, puis sombrera derechef, jusqu'à la rédemption finale. Le trait de Mattotti est bouleversant de sensibilité et d'expressivité, l'histoire est poignante comme rarement, les personnages incarnés, denses, touchants. Même le semblant de religiosité mystique qui imprègne la fin de l'album ne m'a pas géné tant c'est fait avec force et maestria.

de **Le Tapir** » 24/06/2019 11:20

Blackfrag a écrit:
Le Tapir a écrit:Je viens de lire :

L'impression de me trouver devant un chef d'oeuvre de la bande dessinée au même titre que " La ballade de la mer salée" de Pratt!

Et en même temps, une grosse plongée nostalgique dans le cœur de l'esprit de la bd des années 80!

Idem, lu samedi matin et je rejoins l’avis de mon ami Le Tapir (c'est tellement rare qu'on lise le même truc en même temps sans se concerter )
Le trait de Shuiten, cette coloration pastel , cet influence à l'art nouveau ou chaque courbe architecturale est belle, tout ça englobant un scénario simple mais aussi mystérieux que fluide à suivre.
Tout ceci en fait un petit bijou de la bande dessinée effectivement

Non, non, c'est de la merde! Vends moi ton éo contre son poids en timbre stoplait! C'est la nouvelle tendance lourde du forum!!!

Cet album sera bien mieux chez moi , j'ai des gouts de merde, ça ira avec le reste!

de **Blackfrag** » 24/06/2019 11:35

Ne me dis pas que tu as lu cet ersatz de bande dessinée quand même

de **Le Tapir** » 24/06/2019 11:38

Si , et c'est un bouquin magnifique au passage, avec pas mal de suppléments très intéressants!

Même si pour moi, lire une intégrale c'est un peu comme vendre mon âme au diable...

de **dolores135** » 24/06/2019 16:47

top j'aime trop

de **dolores135** » 24/06/2019 16:47

de **Marion N** » 25/06/2019 15:03

Chronique d'Algues vertes - L'histoire interdite par L. Moeneclaey.

de **Marion N** » 25/06/2019 15:04

Chronique de Jolis sauvages par M. Natali.

de **unrefractaire** » 02/07/2019 01:49

Si je dis polar noir, on comprendra des choses qui n’y sont pas forcément. Ou qui y sont mais n'ont pas grande importance. Pastor joue avec les codes du polar, du thriller, et du fantastique aussi au début. Pastor sème des embryons de fausse piste, vite déjoués ou qui traînent en longueur.
Les héros sont fatigués pourraient être aussi un sous-titre, certes une thématique classique dans le roman noir…
Les couleurs ne sont pas du tout réalistes et c’est très bien comme ça… Si vous pensiez que des pastels acides ça n’est pas possible, Pastor l’a fait… Dès les toutes premières planches, le ciel est brun-rouge, la neige violacée et on comprend que quelque chose ne tourne pas rond... D’ailleurs on retrouve ces couleurs à la fin, où on comprend qu'en fait on a tourné en rond… Les atmosphères des intérieurs ou des extérieurs sont plus importantes que le vérisme. La couleur a une fonction beaucoup plus symbolique ; pas plus de 3 teintes principales par case.
Côté histoire, les pistes sinueuses tournent en rond autour de l'évidence, et la déjoue en permanence : ce qu'on croit loin est proche, ce qu'on croit vrai et faux, etc.
Côté dessin, le rendu esquissé fonctionne très bien avec le symbolisme de la couleur, et avec les non-dits du récit, les dissimulations des uns ou des autres.
Dans les personnages, je vois parfois du Steve Ditko (juste pour Sally en fait), du David Mazzucchelli (son dessin époque DD ou Batman Year One).
Bref une très bonne lecture...!

de **Marion N** » 02/07/2019 09:37

Chronique du tome 1 de Chez Adolf par M. Leroy.

de **Marion N** » 02/07/2019 09:46

Chronique du tome 3 de Stig & Tilde par A. Perroud.

de **a.aaaaaaa.3** » 06/07/2019 08:20

Deux excellentes B.D. Hâte de lire les suites !

de **toine74** » 08/07/2019 19:31

La chronique du Club des Entre-Deux est en ligne !

La chronique de Céphéide est en ligne !

La chronique de Loosely Planet Thaïlande est en ligne !

de **Torelli** » 09/07/2019 20:52

Voila une histoire noire et délirante comme j'aime avec en plus son lot de violence distillé ça et là. Des personnages hauts en couleurs, une histoire classique mais ultra ciselée et des dessins magnifiques de Mandrafina en noir et blanc. En plus on n'a droit à des plans nichons gratuits et Trillo donne un côté très littéraire et vaudvillesque à cette histoire.
Bref un gros pavé de plus de 120 pages à lire accompagné d'un rhum cubain mais pas trop car sinon on fini comme le héros principal à dormir sur une table de bar totalement torché. :lol:

de **Gaston68** » 11/07/2019 14:19

Olaf Le Bou a écrit:lectures du ouiquenne :

Un putain de chef d'oeuvre !
Un poivrot frustre et solitaire se retrouve soudain avec les paumes ensanglantées, tel un saint atteint de stigmates. Il fuira ce qui est à la fois une malédiction et une bénédiction, trouvera brièvement le repos, puis sombrera derechef, jusqu'à la rédemption finale. Le trait de Mattotti est bouleversant de sensibilité et d'expressivité, l'histoire est poignante comme rarement, les personnages incarnés, denses, touchants. Même le semblant de religiosité mystique qui imprègne la fin de l'album ne m'a pas géné tant c'est fait avec force et maestria.

Je dois te dire un grand merci pour ce conseil/ce partage…et en même temps, merde

C’est par curiosité suite à ce post, que j’ai demandé à mon dealer s’il avait ce livre pour voir de quoi il s’agissait (je ne connaissais absolument pas cette auteur). Il m’a proposé de le commander sans obligation d’achat. Une fois en main, mon septicisme –du au style du dessin et au prix 29.-EUR- a d’abord pris le dessus; puis dans un deuxième temps, je me suis dit que j’avais eu la même reaction avec «Das Feuer» (Pinelli/Pécherot) que j’avais finalement beaucoup aimé. Je me suis donc jeté à l’eau…et bien m’en a pris.

C’est exactement comme tu l’as très justement décrit. Un petit bijou. Même si l’histoire correspond à ton résumé, je trouve que les 2-3 dernières phrases sont pour moi quand même une porte ouverte sur une seconde interpretation. Elles m’ont un peu fait penser à « l’Histoire de Pi». C’est d’ailleur apparament intentionnel et voulu de la part des auteurs. Ils en parlent dans la reedition de Casterman. L’introduction et commentaires des auteurs -notamment sur le fait qu’il existe une adaptation en film (espagnol) de l’ouvrage-, est un plus de la dite reedition.

Et le merde est car maintenant que j’ai vu dans la BEL tout ce qu’a fait Mattotti, c’est un post qui va encore me coûter un bras :grrrr: