Collection H. G. Wells - Glénat

de **Morti** » 19/06/2017 12:16

Message précédent :
J'aurais une chtite question, M'sieur Dobbs : pourquoi ne pas avoir fait QUE des diptyques ?
Pourquoi deux one shot et deux diptyques ?

Je demande parce que à mes yeux le diptyque était la bonne formule, mes préférés de cette collection étant ceux-ci.
Pour La machine, cela aurait pu être un peu plus touffu, je pense qu'il y avait la matière.
Mais surtout pour L'île que j'ai lu hier...là un one shot c'est vraiment trop peu.

[MODE je me fâche avec l'auteur ON]
J'avoue ne pas trop avoir aimé le rythme de narration ni la narration en elle-même. Je trouve ça décousu et les différents protagonistes ne sont pas traité de la même façon. On voit au final très peu Moreau, on a peu d'explications sur ses travaux et la découverte de l'île par le héros va trop vite. J'ai eu une impression de "trop peu" même si j'avoue ne plus trop me souvenir du roman. Il me semblait que la découverte se faisait progressivement alors que là, on va droit au but, c'est du direct...

Quand aux "monstres", il faut deviner d'où ils viennent, pourquoi certains sont amicaux et d'autres non ou certains plus "humains"...l'instinct de l'animal de base n'expliquant pas tout.
Bref je me suis posé un tas de questions qui auraient pu être expliquées en un diptyque d'où ma relative déception à la lecture.
Mais bon, une semi-déception sur 6 albums, tout le monde ne peut pas en dire autant.
Pas trop fâché j'espère ?

[MODE je me fâche avec l'auteur OFF]

de **Dobbs** » 19/06/2017 17:23

Ah bah non, pas fâché... voyons :twisted:

On a tous un rapport aux œuvres de Wells qui nous est personnel : j'ai même eu des critiques sur des choses qui, en fait, n'existent pas du tout dans les livres d'origines hehehehe, ou des commentaires sur des anecdotes des films non incluses dans les BD (alors qu'elles ont été créées de toute pièce par Hollywood).

Tout ça pour dire, que tu peux te lâcher du coup hehehe
Pour ma part, la Machine et l'île sont des formats d'écriture restreints initialement (en pagination, par rapport aux deux autres ouvrages) avec peu d'allers retours et surtout un enfermement temporel ou local réduisant les possibilités. Deux volumes pour eux auraient été complètement artificiels après analyse et choix, et je préférais clairement avoir une impression de rush pour le héros et le lecteur sur ces deux-là (avec l'envie de relire derrière,hein...). Sur les diptyques, la construction n'est pas la même et la montée crescendo non plus : déconstruction et changement de focalisation sur l'Homme Invisible / progression urbain et horreur progressive pour la Guerre des Mondes.

[Révéler] Spoiler:

Très peu de choses sont dites sur les hommes animaux et les pratiques scientifiques de Moreau, d'ailleurs Moreau n'intervient que TRES peu par rapport à Montgomery qui, lui, est le véritable double de Prendick

Sur la question diptyque vs. one-shot, en festival on a de tout comme avis aussi sur les préférences, tu vois...
On a aussi les amateurs SF et spécialistes Wellsiens et autres qui ont leur chouchou, et on s'aperçoit que c'est jamais le même en fait

de **Morti** » 19/06/2017 17:44

Dobbs a écrit:Ah bah non, pas fâché... voyons

On a tous un rapport aux œuvres de Wells qui nous est personnel : j'ai même eu des critiques sur des choses qui, en fait, n'existent pas du tout dans les livres d'origines hehehehe, ou des commentaires sur des anecdotes des films non incluses dans les BD (alors qu'elles ont été créées de toute pièce par Hollywood).

Tout ça pour dire, que tu peux te lâcher du coup hehehe
Pour ma part, la Machine et l'île sont des formats d'écriture restreints initialement (en pagination, par rapport aux deux autres ouvrages) avec peu d'allers retours et surtout un enfermement temporel ou local réduisant les possibilités. Deux volumes pour eux auraient été complètement artificiels après analyse et choix, et je préférais clairement avoir une impression de rush pour le héros et le lecteur sur ces deux-là (avec l'envie de relire derrière,hein...). Sur les diptyques, la construction n'est pas la même et la montée crescendo non plus : déconstruction et changement de focalisation sur l'Homme Invisible / progression urbain et horreur progressive pour la Guerre des Mondes.

[Révéler] Spoiler:
Très peu de choses sont dites sur les hommes animaux et les pratiques scientifiques de Moreau, d'ailleurs Moreau n'intervient que TRES peu par rapport à Montgomery qui, lui, est le véritable double de Prendick

Sur la question diptyque vs. one-shot, en festival on a de tout comme avis aussi sur les préférences, tu vois...
On a aussi les amateurs SF et spécialistes Wellsiens et autres qui ont leur chouchou, et on s'aperçoit que c'est jamais le même en fait

(Ouf, il est pas fâché...)

J'avoue avoir pensé aussi que l'histoire de la fille manquait alors qu'elle a sûrement été ajoutée pour le film... :oops:

(mais bon...Barbara Carrera quand même...).

Je ne me suis pas lâché, ma relative déception ne méritait pas ça, mais amateur de Wells, j'ai été enthousiasmé par le reste, même La machine et donc ce dernier tome lu m'a laissé un goût de trop peu.
Tu dis que les formats d'écriture ne demandaient pas de diptyques, OK tu es meilleur juge que moi, mais alors un 64 pages, hmmm ??? :lol:

Je rigole mais tu parles toi-même de rush pour les héros alors que pour moi, ce sont justement des histoires qui vont crescendo. Là en 2-3 pages, le héros découvre les monstres ou on voit déjà la machine...ça va trop viiiite...
A ce sujet le début de La machine me fait plus penser au film Time after time sauf que là le développement à notre époque prend plus de temps.
Pour Moreau, je n'ai plus assez de souvenirs du roman pour juger de son importance physique dans l'histoire.
Ceci dit, effectivement je devrai relire les deux one shot à tête reposée pour me refaire une idée...

De toute façon j'y ai pris du plaisir, même bref :twisted:

, et je préfère ça à un allongement artificiel pour "faire des pages" comme on le voit trop souvent.

Rendez-vous à ton prochain projet... [:fantaroux:2]

de **nexus4** » 20/06/2017 11:24

Hop, le concours qui se termine demain.

de **Nirm** » 29/06/2017 11:15

Après

Nirm a écrit:
Nettement plus convaincu.
C'est efficace, au cordeau, bien amené, le rythme est cette fois parfait, la mise en place fonctionne et m'a totalement happé.
Graphiquement, toujours cette unité avec un petit plus : je trouve l'encrage de C. Regnault vraiment chouette.
C'est le tome qui m'a le plus emballé pour l'instant.
Encore du beau boulot

J'ai lu le second

Et toujours nickel, bravo.
Christophe Regnault continue de nous régaler, à croire que ce cadre lui convient parfaitement.
Les détails des décors sont là, les costumes, les gueules et (vu la trame) il s'en tire très bien avec les perso, notamment le principal.
Beau boulot, comme pour la colorisation qui met bien en valeur cet encrage qui m'a encore bien plu.

Côté intrigue, Dobbs ne fait pas semblant, il a révisé, ça se sent, il aime Wells, ça se voit.
L'ambiance est en effet plus tendue : elle monte d'abord tranquillement avant de s'accélérer et faire basculer le récit.
Le rythme comme la tension changent radicalement.
J'aimerais dire que je suis frustré de pas en avoir eu plus, mais en même temps, tout est dit, tout est là, plus (allez, peut-être 2x62 au lieu de 2x54) ça ne sert à rien quand on a tout dit.
Bien sympa ce diptyque, comme ce que j'ai lu de la collection (tout sauf l'île du docteur Moreau... pour l'instant), ça me donne envie de (re)lire les œuvres pour apprécier d'un autre œil le boulot d'adaptation.

de **toine74** » 10/07/2017 18:39

La chronique de L'île du Docteur Moreau est en ligne !

de **Hisis** » 10/07/2017 20:07

Décidément, l'adaptation de classiques littéraires en BD est un exercice périlleux. Soit on part dans le roman graphique et le récit paraît trop long, étiré, boursouflé. Soit c'est l'inverse et on reste sur sa faim.
Malheureusement, L'île du Dr Moreau se classe dans la deuxième catégorie. Pour sa première adaptation en BD, le roman de Wells méritait mieux au niveau du format. La cinquantaine de pages se lit vite, rend le récit très dynamique, mais ne possède pas la profondeur de l’œuvre originale. Le lecteur n'a pas le temps de rentrer dans la tête de Prendick, de s'imprégner des décors, de plonger dans l'horreur des expérimentations animales. Tout est compressé, précipité, un peu synthétique.
Je salue néanmoins la démarche des auteurs.

de **pulpy** » 20/07/2017 18:10

L'homme invisible - tome 2

Conclusion toute aussi réussie que le 1er tome. Graphiquement c'est toujours aussi bon, que ce soit la qualité et les détails des décors, les expressions des perso, le découpage bien dynamique, tout ça pour servir un excellent récit.
Ce second tome est scindé en 2 grosses parties, une en flash-back puis la partie traque du bad guy, dans laquelle le rythme s'accélère et prend un petit côté survival.
J'ai notamment bcp aimé les planches où l'on voit les autorités prendre les mesures pour rechercher Griffin, on sent une bonne tension se mettre en place, qui redescend plus jusqu'à la fin. Une vraie bascule du récit.