Quels auteurs pour reprendre Spirou et Fantasio - Archive

[jlmunuera]

Message précédent :
moi, je le trouve bien....

[Ryuk and roll]

Lequel est votre préféré monsieur Munuera?

[horto]

aargh, j'ai cru que c'était spifan qui posait la question.

[Ryuk and roll]

aargh, j'ai cru que c'était spifan qui posait la question.

C'est méchant mais c'est parce qu'iln'a pas répondu à la question de Gill:

(précisez aussi ce que vous pensiez des précédents, pour voir... )

[gill]

Bah ! La réponse s'impose :
Avant "Paris sous Seine" Spirou était tout mal dessiné, après, c'est nettement mieux !
...ce dont je ne doute pas, d'ailleurs ! [:flocon:3]

Sauf que je parlais de l'histoire, moi, produite par notre duo de choc...

[Ryuk and roll]

Ben non moi je pensais leur demander quel est leur préféré des 4 qu'ils ont fait?

[Itomi Bhaa]

moi, je le trouve bien....

Jejejeje, que golfo !
Il a bon goût pour un Espagnol

[Arthis is back]

Par contre, qu'en est-il, à votre avis, et d'une manière générale, globale, de cet album ?

(précisez aussi ce que vous pensiez des précédents, pour voir... )

Justement, on comprend avec le 50 que tous les éléments ne forment qu'une grande fresque, que le run de M&M a sa propre logique...
Après, en phase ou pas avec le propos des auteurs, il faut quand même leur reconnaître le mérite de la cohérence
(N.S., mari de Carla, chanteuse de son Etat vous dirait "tout se tient!" )

Après, je ne le cache pas: je ne partage pas la vision du personnage de M&M... mais ce n'est aucunement un souci!
Et puis de toutes façons, je suis difficile , vu que je n'ai pas non plus accroché au Tombeau

Maintenant sur le plan du storytelling, j'avoue que le découpage hyper dense de JDM me demande parfois un effort pour entrer dans les planches...
mais bon, comme c'était déjà le cas sur Sir Pyle, parfois sur Sillage, j'ai compris qu'une narration dense est la marque de fabrique de notre ami JD

Dernier "regret" enfin: j'avoue préférer le Spirou de PSS, que je trouvais plus nerveux, plus personnel au crayon de JL, alors qu'il s'est "franquinisé" par la suite...

Merci comme j'apprécie ce duo, je le suivrai sur ces autres (nombreux) projets [:celestial:2]

Aprés, avec ce foisonnement de Spirous (one-shot, série mère) je m'y perds (et mon envie aussi), je vais donc faire une pause sur Spirou, pour y revenir sans doute plus tard

Et comme je tente aussi de me débarasser de mon addiction au net et aux fora BD, je vais adopter une attitude fort sage, similaire à celle Herbert d'Oups, : le silence

[jlmunuera]

Tu reussiras pas, Arthis, je me parie ))

Pour moi, Paris sous Seine, avec tous ses défauts, forme avec Aux sources du Z un seul bouquin, une seule histoire.
Au départ, notre plan, consensué avec la direction de Dupuis à l'èpoque, était:
- PSS serait un bouquin qui regarderait vers le fútur et planterait le groom dans l'actualité (demande exprese de la direction). D'où les portables, les (aïe) strings, les éfforts du compte (de lui même, pas de nous) pour sonner hype (le fameux "cool" qui le donnait l'air de vieux démodé essaiant à s'adresser aux jeunes sans succés)le portrait naturaliste de Paris dans les décors et le ton Science Fiction.
-L'homme qui ne voulait pas mourir serait, par contre, un régard en arriére: on prendrait un album déjà existent et on ferait une suite directe (à l'èpoque, le probléme du fond editoriel commencait à s'ammorcer: aujourd'hui, c'est une évidence. Le bout "commerciel" etáit celui d'inciter la lecture des anciens spirous et surtout, la découverte par une géneration "perdue" avec la manque d'albums aprés MQR de l'impressionant catalogue de la série.
-Â Tokyo serait une confrontation avec la langue de la BD jeunesse de nos jours: le manga. Est ce qu'on pourrait mélanger la BD dit traditionnel avec le nouvell idiome? Bon, la réponse c'est...non, pas tout de suite. D'où l'idée de faire un vrai manga avec Oshima (et ma foi que c'ètait pas loin de ce que Bravo à fait aprés: construire des le départ le perso)
-Le 50, tell était son nom sur nos dócuments de l'èpoque, devrait fonctionner comme une célebration de la série dans son ensemble, mais devrait aussi planter la base d'un nouveau départ. Une sorte de year One, si vous voulez. Un Spirou permettant à faire vivre des nouvelles aventures à partir du zéro si on voulait.

Bon, ca, c'est le plan qu'on avait proposé, et qui était accepté, et en fonctioin duquell on avait lancé plein d'idées collateralles (jamais faites), et merci auquell, par exemple, le Dessin Animé vit sa renaissance, parceque il était impossible à relancer à l'epoque.

Aprés, bon, c'etait ambitieux, certes, et on ne peut pas dire que trés soustenu par les differentes équipes directives auxquels on à survecu, nous, donc, trés difficille à ellaborer, et avec plein de concesions de notre part.
C'est mon fiereté de dire que, malgré tout, on l'a amené au bout.

Aprés, sur la qualité de tel ou tel album, je ne peux pas vous dire: ils sont ce qu'ils sont, par plein de raisons. Je les assume les 4, et je ne peux pas les voir hors de leur contexte especifique et de la sorte de paranoie dans laquell on les à produit (sauf ce dernier: tout à eté facille à la fin).

Sur la qualité especifique du dessin, je crois que ce quatriéme c'est le meilleur: je crois avoir enfin coordiné les élements graphiques especifiques de la série avec une narration et un estyle qui me sont propres. Graphiquement, je crois que, a la fin, j'avais fait une bonne soupe qui mélangeait les goûts de la cuissine Spirusienne avec mes propres sauces. Mais tout cas, c'est à vous de dire...

Ca à eté, tout cas, sur plein de plans, trés interessant.

[jlmunuera]

'tain que j'ècris mal le frenchye!

[horto]

J'aimerais bien écrire espagnol comme vous le faites en français. Une langue se vit, se pratique, c'est ce que vous faites, et de bien belle manière. Voilà, HS, mais c'est mon côté prof (de français langue étrangère) qui revient

[Tireg]

Merci beaucoup Jose Luis !


Voilà qui explique bien le pourquoi de ces hésitations (nouveauté, retour dans le passé de la série, "lorgnage" vers le manga, construction du futur).
Peut-être qu'en effet, ce tome 50 (que je n'ai pas encore lu, hein !) sera celui par lequel vous auriez dû commencer...
J'entends par là celui qui aurait dû vraiment vous lancer dans la machinerie Spirou, après les tâtonnements des premiers.

Ce que je ressens de vos explications, c'est que personne ne savait vraiment ce que devrait être Spirou aujourd'hui. On essaye de faire de la continuité ? Ca marche pas. On revient sur des éléments passés ? Ca marche pas. On essaye de faire djeuns ? Ca marche pas.
...
On essaye de remettre tout à plat ? Voilà où on en est !

Ce que vous semblez dire, c'est que vos albums sont des expérimentations, non ?
Vous vous en prenez plein la gueule pour que les suivants sachent quoi faire !

Une fois encore, j'ai l'impression que c'est le temps qui vous a manqué. Et avec les périodes troublées qu'ont connues les éditions Dupuis, ça n'a rien arrangé !

[Brian Addav]

'tain que j'ècris mal le frenchye!

En France, on a la belle expression "parler français comme une vache espagnole".
Mais jamais je me permettrai hein...
(en plus je suis sûr que JD te l'a déjà sortie...)

:siffle:

[Carlos DG]

Bonjour, je suis un fan espagnol de la BD franco-belge, de Spirou et des autres travaux de José Luis. Je lis souvent les intéressants messages de ce forum, mais je n´avais pas osé écrire ici jusqu´à aujourd´hui… à cause de mon français (il n´est pas très mauvais, mais c´est un effort pour moi!) et de mon peur de ne dire rien d´intéressant. Mais je voulais écrire au moins aujourd´hui, à la fin du chemin du Spirou de M&M, pour leur exprimer mon remerciement. Je sens que je suis un privilégié pour avoir été témoin d´une étape spécialement importante dans la vie du jeune/vieux groom (70 années déjà, mais il semble jeune toujours!). Et c´est évident que M&M on fait un travaux honnête, sans doute épuisant pour eux mais très amusant pour les lecteurs, au moins pour moi. Je voulais leur remercier aussi pour leur gentillesse vers les lecteurs en participant dans ce forum et donnant toutes ces explications. Ils n´étaient pas obligés. Je continuerai bien sûr à suivre leurs travaux. Ils ne font pas seulement partie de l´histoire de la BD, ils sont pour moi le présent de la BD.

Gracias y hasta siempre.

[horto]

il y a une vingtaine d'années, les Spirou (journaux) étaient traduit en espagnol, si je ne me trompe. Je vois que l'engouement espagnol n'a pas disparu. Bienvenue à la communauté hispanophone .

[Itomi Bhaa]

Boaf, en espagne la majorité des fan de bd ne savent pas qui est Spirou ... (Alors que tout le monde connait Astérix ou Tintin)

[gill]

Au départ, notre plan, consensué avec la direction de Dupuis à l'èpoque, était:
(...)
Bon, ca, c'est le plan qu'on avait proposé, et qui était accepté,
(...)
Aprés, bon, c'etait ambitieux, certes, et on ne peut pas dire que trés soustenu par les differentes équipes directives auxquels on à survecu, nous, donc, trés difficille à ellaborer, et avec plein de concesions de notre part.

Hééééé oui ! Pour emporter le marché, il fallait proposer aux éditeurs ce qu'ils attendent (révolution marketing, fortes ambitions, feuille de route structurée, promesse de grosses ventes et de synergies entre plusieurs canaux de profits...) et on en oublie l'objectif de base qui est de faire rêver le lecteur en l'entraînant dans un monde à la fois personnel et famillier : un fantasme partagé...

Le problème, c'est que ça se sent, ça se voit, ce montage artificiel ! Surtout quand l'objectif de départ est perturbé et que l'on en vient à raccrocher les morceaux avec des bouts de ficelles... C'est le meilleur moyen de transformer un personnage vivant en un robot (ou en un clône) !

Pour moi, les meilleures reprises sont celles qui se contentaient de s'approcher le plus possible de l'esprit de départ, scénaristiquement et graphiquement.
- Tout à fait d'accord sur la modernisation du personnage (ou plutôt de son maintien dans l'actualité, ce qu'il a toujours fait) !
- Tout à fait d'accord sur les rappels du passé pour remonter le fonds "Spirou et Fantasio" (de manière ponctuelle de ci de là, et pas "en vrac", avec TOUS les personnages d'un époque en une seule fois, ce qui fait on ne peut plus artificiel) !
- Pas d'accord avec l'orientation "manga" : l'esprit "manga", ce n'est pas un dessin particulier ou des thèmes donnés, mais de la BD populaire, pas chère, à feuilletons, avec une certaine liberté de ton, soumise à forte concurrence et devant plaire plus aux lecteurs qu'aux éditeurs ou aux critiques... bref : l'opposé intégral de l'esprit "album" d'un Spirou traditionnel !!! L'esprit "manga", c'est plus "Cité 14" que "Shogun manga". Et la pire des chose pour un fan de BD exotique, c'est de voir sa passion singée pour de mauvaises raisons : pour moi, à l'époque, il ne pouvait y avoir de super héros qu'américains, par exemple...

Non, la meilleure façon de reprendre Spirou, c'est de se téléporter dans le personnage : "où suis-je ? qui suis-je ? quel est mon passé ? comment je réagirais si... j'ai envie, je dois, il faut, je, JE, JE...) et non de le regarder de l'extérieur et d'analyser la "charte graphique et scénaristique" de la marionnette qu'on croit déceler. On se trompera toujours en agissant ainsi...
Les rédac-chefs Delporte, Goscinny, Greg, Gotlib, etc... étaient capable de comprendre cet état d'esprit...

[jlmunuera]

Non, Gill.
Nos dossiers sur les escenarii étaient trés denses et détaillés(sauf sur ce dernier, oú on à eu plus ou moins carte blanche).Les editeurs savaient sur quoi travallaient, en plus de nos intentions plus "autorels" (pour moi, tout le discours des 4 albums c'est une réflexion méthalingüistique,trés dense, mais ca ne regarde qu'à moi et mes escenaristes et directeurs editoriels).
Seulement à titre d¡exemple, la presentation de "L'homme qui ne voulait pas mourir" facait 40 pages, avec l'escenario detaillée, des cases pour visualicer les séquences, des décors, etc...
Et je t'avoue que notre démarche était hônete et sincére, dans un cadre établi.
Maintenant, bon, si tu trouves que c'etait du marketing, à toi de voir. Ce que je peux dire c'est seulement que je me suis investi beaucoup plus de ce qu'on peut attendre d'un travaill marketing ou de commande. Il y à de mes obsesions particuliers lá dedans.
Je crois que, dans une direction avec ce que tu peux être d'accord ou pas, on reconnait ce que on fait comme "a nous". Et ca, c'est ce qu'¡on appelle un travaill d'auteur. Maintenant, si ca n'interesse pas, c'est une autre chose. (mais bon, moi, je suis un auteur de série B, moi)
Aprés, bon, si ca te touche pas, c'est normal aussi... bien sûr mon bout c'est de faire rêver le lecteur. Parfois ca arrive, parfois pas. Ca depend aussi du lecteur...

[Carlos DG]

il y a une vingtaine d'années, les Spirou (journaux) étaient traduit en espagnol, si je ne me trompe. Je vois que l'engouement espagnol n'a pas disparu. Bienvenue à la communauté hispanophone .

Merci bien pour la bienvenue, Horto!

C´est vrai, il y a eu une version espagnole du journal de Spirou de 1979 à 1981... et j´ai tous les numéros parus (67 + 8 spéciaux), achetés quand j´étais un enfant. Il y a des éditions espagnoles de presque tous les albums de Spirou, mais malhereusement c´est vrai aussi que la plupart des lecteurs espagnols ne connaissent pas Spirou et d´autres importantes BDs fanco-belges non plus. Je dois les acheter en français à travers amazon.fr.

(S´il vous plaît, excusez-moi pour le petit OT)

[jlmunuera]

Carlos, c'est un especialiste, hein...

[bouffedoublonfr]

bonjour a tous,

j'ai hate de decouvrir c dernier tome! le N°50!

j'ai adoré cette période JL Munuera et JM Morvan!
un bon coup de jeune! et une vrai dynamique dans le dessin!!!!!!!!!!!!!!
je me suis pris tous les TT et TL ( il me manque juste le tl de presse de Paris sous seine ) pour voir les crayonnés de JL qui sont une vrai merveille!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

encore merci a vous deux!