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Cinéma : les films en salle - 2009-2021

La politique, la musique, le cinéma, les jeux vidéos et la culture en général lorsqu'elle ne traite pas directement de bande dessinée

Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Cooltrane » 21/09/2019 09:42

Message précédent :
Bon, j'ai de nouveau pas mal de retard de croc-niques, moi, donc je vais commencer par les plus faciles

Un soir "grandes actrices frainches" avec ma compagne:

Fête de Famille: on fête le 753è anniversaire de la matriarche Deneuve (son jules n'a pas grand chose à dire, anyway; il en mode soumission-esclavagiste de toute façon) en famille dans la propriété familiale aux origines douteuses. Les deux frangins se ramènent, le premier fils Khan modèle avec sa Béhème et sa smala, le second (Macaigne) foireux et artiste douteux (à moins que ce ne soit maudit) et l'on commence déjà à s'ennuyer, et juste à temps arrive la fille prodigue (Bercot) avec ses crises de nerfs et ses casseroles (sa fille abandonnée à sa mère) après trois ans d'absence. Bon, beeeeen, la folle de service (permettant à l'actrice de montrer "l'étendue de ses talents") n'empêche pas l'ennui de continuer, mais le tout tient gentiment la route, même si le douloureux secret de famille qui va finalement remonter à la surface est d'un convenu (sisisisi, en un seul mot) qui pue le déjà-vu et le dramo-comédie familial du dimanche à la téloche. Pas la peine de se déplacer au centre-ville, alors que ce sera dans vote salon l'an prochain. 5/10


Frankie: Une grande actrice malade (Hupert) veut mourir en famille dans un coin perdu du Portugal touristique (Sintra) étonnament pluvieux, entourée des siens, ce qui inclus son ex-mari aussi. On suit les pérégrinations ce petit monde dans la ville et sa campagne environnante avec un certain ennui, sans pour autant avoir envie de plonger dans les bras d'Orphée ou de sortir fumer une clope, sans avoir manqué grand-chose.
Un beau décor (mais pluvieux) et un cadre scénaristique assez convenu (de nouveau en un seul mot) mais la narration et les dialogues (dans trois langue, même si la locale est peu à la fête) font un peu trop penser à du Rohmer ou du Doilon, le casting international (Tomeï, Regnier, Gleeson, Kinnear, etc...) de premier ordre étant obligé de suivre le scénario presque inexistant. 5/10
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Anianka » 21/09/2019 10:37

LEAUTAUD a écrit:Vu Ad Astra

J'ai bien aimé, et me suis laissé embarquer dans cette histoire impossible (deux secondes de réflexion à la sortie et j'en ai perçu toutes les incongruités scientifiques).

ça refroidit un peu mes attentes, j irai sans doute le voir quand même mais j'espère que c'est pas du deus ex machina et du "c"est de la science cherche pas" ...
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Cooltrane » 21/09/2019 11:11

un autre double-shot avec ma légitime:

Son choix:
Deux Moi: Deux losers romantiques (Girardot et Civil) esseulés habitent dans des immeubles voisins, se partageant le mur mitoyen à même hauteur et voient tout les deux leurs psys régulièrement pour des sessions d'auto-analyse peu concluantes vu les résultats sur le terrain. Bon, vous avez déjà compris le concept stéréoscopique du scénario et on est loin de passer à la vitesse supérieure, que ce soit en quadraphonique ou en 5.1. Les deux psys (Cottin & Berléand) étant pour finir les deux (anti-) héros de cette non-histoire, les copains et copines prodiguant des conseils pas plus efficaces, je ne pourrais même pas vous dire si les deux finissent ensemble, car le générique de fin m'a réveillé.... Les retrouvailles entre de des deux acteurs principaux de Ce Qui Nous Lie (la Klapischerie précédente - réussie, celle-là) loupe totalement le coche cette fois-ci. C'est d'autant plus embêtant que j'ai toujours considéré Cédric Klapisch bien au-dessus de la mêlée de la comédie française et cela depuis Le Péril Jeune, mais ici, il vient de signer un véritable navet navrant, malgré l'auto clin d’œil du chat blanc renvoyant à l'un de ses premiers films. Cédric, fais le 3615 code Alerte Scénario pour ta prochaine élucubration. 5/10, car je suis un gentil.

Mon choix:
Rainy Day in NY: C'est devenu un acte de résistance que d'aller voir le dernier Woody en date, aussi bien envers les dégueulasseries des dictatures twittériennes que fesseboucquiennes qui conspue l'auteur qui n'est condamné de rien. Deux étudiants en journalisme/littérature décident de passer un w-e en amoureux dans la "grosse pomme", mais le sort en décidera autrement. Malgré son manque de renouvellement d'idées, Allen continue sur sa voie ferrée, imperturbable et persistant dans la voirie de garage dans laquelle il s'auto-enferme. Brefffffff, du Woody 100% pur Allen, fait à base de concentré et ajout de pulpe.
Plaisir de voir que le boycott des groupes de chantage fonctionne de moins en moins, car deux étoiles montantes du cinoche international (Chalamet et Fanning sister) osent s'aventurer dans une Allenerie (on est dans un NY haut-de-gamme typique à Woody). A défaut d'être inventif, ce film est souvent drôle (contrairement au sinistre Wonder Wheel de l'année passée) et les répliques saignantes fusent à un rythme soutenu, mais cela n'empêche pas une certaine mièvrerie ambiante. Deux clins d’œil entr’aperçus: Allen fait apparaitre à l'écran un jeune Woody apprenti metteur en scène et j'ai envie de croire que le cinéaste en pleine déprime interviewé par la jeune étudiante pour sa revue universitaire a une dégaine Weinstenienne. C'est risqué, mais si c'est le cas, un pied de nez et doigt d'honneur est immense et magistral. 7/10
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede The Maze Echo » 21/09/2019 15:01

Anianka a écrit:
LEAUTAUD a écrit:Vu Ad Astra

J'ai bien aimé, et me suis laissé embarquer dans cette histoire impossible (deux secondes de réflexion à la sortie et j'en ai perçu toutes les incongruités scientifiques).

ça refroidit un peu mes attentes, j irai sans doute le voir quand même mais j'espère que c'est pas du deus ex machina et du "c"est de la science cherche pas" ...

Ni l'un ni l'autre.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede bru » 21/09/2019 23:17

The Maze Echo a écrit:Je sors de la séance, et mon avis est plus mitigé. Brad Pitt, Tommy Lee Jones et même Donald Sutherland jouent bien, les effets en apesanteur sont bien rendus, mais les parties sur la Lune et Mars ne rendent pas les effets de la gravité plus faible. Ça plus les incongruités scientifiques que tu mentionnes plus d'autres passages
[Révéler] Spoiler:
- comment Brad Pitt semble déjouer les évaluations psy,
- la façon de s'introduire dans la fusée sur Mars,
- le trajet en rover pour aller sur la face cachée, en à peine quelques heures,
- l'intérêt de se fixer une sonde alimentaire s'il n'y a pas de sommeil suspendu pour l'ensemble du trajet (on ne voit aucun cordon à ses divers réveils,
- la traversée des anneaux en 1 minute...

s'ils ne m'ont pas fait décrocher du film, en tout cas m'ont empêché de rentrer à fond dedans.


+1

Je nai jamais réussi à rentrer dans le film à cause des incongruités scientifiques (celles que tu cites mais plein d'autres) et aussi à cause d'un scénario bien peu solide.

[Révéler] Spoiler:
- d'abord, pourquoi le père qui était parti 29 ans plus tôt s'arrête d'un coup près de Neptune alors qu'il était sensé aller aux confins de l'univers ?
- comment son fils met à peine 3 mois pour le rejoindre ?
- comment arrête-t-on un vaisseau spatial au milieu de rien et comment le fait-on repartir peu après? Deux fois dans le film : la séquence "mayday" entre la Lune et Mars, puis à côté du vaisseau du père
- le fils qui sait piloter une fusée alors qu'au départ il n'est que simple technicien sur une antenne spatiale ?
- dans sa chambre sur Mars, à une époque on l'on n'emploie plus le moindre papier, sur le bureau du fils : une agrafeuse et un rouleau de scotch ???
- les effets de l'apensanteur dans les vaisseaux : un coup oui, un coup non, le tout sans explication... Et même parfois pire : les passagers dans la fusée vers la Lune coincés dans leur siège, comme les pilotes, mais l’hôtesse en apensateur. N'importe quoi! Idem : le fils en apensanteur dans le vaisseau près de Neptune, mais le père debout sur la passerelle juste au dessus.
- retour sur Terre : propulsé par une explosion nucléaire ? Il fallait oser! Au minimum, l'IEM au rait détruit toute l'électronique de la fusée.
- qui étaient ces méchants sur la Lune et que voulaient-ils ?
- pourquoi envoyer le fils sur Mars mais pas vers Neptune ?
- pourquoi le père n'a-t-il plus donné signe de vie ?
- pourquoi de retour sur Terre, le fils se retrouve seul dans un café et pas avec sa femme ?
-


Bref : ce film qui avait pourtant été présenté comme au top scientifiquement ("Thomas Pesquet approved") ne l'est pas autant que l'on voudrait nous le faire croire. Il reste les effets spéciaux et le jeu de Brad Pitt. Mais ça ne sauve pas le film.

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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Ti_Gg972 » 22/09/2019 15:18

Alors autant il y a effectivement des incongruités scientifiques, autant j'ai l'impression que tu as regardé la moitié du film bru :shock:

bru a écrit:Je nai jamais réussi à rentrer dans le film à cause des incongruités scientifiques (celles que tu cites mais plein d'autres) et aussi à cause d'un scénario bien peu solide.

[Révéler] Spoiler:
- d'abord, pourquoi le père qui était parti 29 ans plus tôt s'arrête d'un coup près de Neptune alors qu'il était sensé aller aux confins de l'univers ? => Le vaisseau du père à eu un soucis avec sa source d'alimentation suite à une mutinerie de l'équipage. En gros, il est "coincé" près de Neptune et obnubilé par le fait de vouloir trouver une forme de vie alien.

- comment son fils met à peine 3 mois pour le rejoindre ? => Aucune idée sur ce coup là mais en prenant en compte le fait que l'histoire se passe 29 ans après la 1ère expédition (donc on peut supposer une avancée technologique), que le fils y va directement vu que c'est le but de sa mission alors que la 1ère expédition avait pour but de trouver une preuve de vie alien (donc on peut supposer de nombreux "arrêts" aux différentes planètes du système solaire entre la Terre et Neptune), on peut justifier le temps qu'ils aient prit.

- comment arrête-t-on un vaisseau spatial au milieu de rien et comment le fait-on repartir peu après? Deux fois dans le film : la séquence "mayday" entre la Lune et Mars, puis à côté du vaisseau du père => Là j'ai rien à dire :D

- le fils qui sait piloter une fusée alors qu'au départ il n'est que simle technicien sur une antenne spatiale ? => Il est Major de l'armée spatiale (ou je ne sais plus comment ils appellent leur truc dans le film :D ), pas un simple technicien. C'est un grade élevé, je pense que c'est normal qu'il sache piloter une fusée.

- dans sa chambre sur Mars, à une époque on l'onn'emploie plus le moindre papier, sur le bureau du fils : une agrafeuse et un rouleau de scotch ??? => J'avais même pas fait attention, bien joué sur ce coup là :twisted:

- les effets de l'apensanteur dans les vaisseaux : un coup oui, un coup non, le tout sans explication... Et même parfois pire : les passagers dans la fusée vers la Lune coincés dans leur siège, comme les pilotes, mais l'hotesse en apensateur. N'importe quoi! Idem : le fils en apensanteur dans le vaisseu près de Neptune, mais le père debout sur la passerelle juste au dessus. => Pour les passagers de l'avion, il me semble qu'ils avaient des ceintures (et qu'en allant à leur siège, ils sont en apesanteur également) mais il faudrait que je revois la scène pour être sûr. Pour le père, j'ai le souvenir qu'il est en équilibre (il se tient à un barreau) mais il n'est pas "debout"


- qui étaient ces méchants sur la Lune et que voulaient-ils ? => Des pirates d'autres nations, c'est expliqué avant. (Après, je reconnais la facilité scénaristique pour placer une scène d'action "Y'a des méchants qui pillent les convois de gentils" )

- pourquoi envoyer le fils sur Mars mais pas vers Neptune ? => Ils n'avaient jamais prévu d'envoyer le fils sur Neptune, ils sont venu sur Mars pour tenter un dernier recours afin de communiquer avec le père. C'était juste un pion à la base.

- pourquoi le père n'a-t-il plus donné signe de vie ? => Il a buté tout son équipage dans une mutinerie qui a causé des dommages irréparables au vaisseau plus son obsession de vouloir à tout prix trouver des traces de vie extra-terrestres, c'est pas le gars le plus stable du film :D . De ce qu'il explique, il est resté pour tenter de réparer le vaisseau seul et continuer son exploration. (Ce qui est évidemment impossible vu que ça fait quand même 16 ans qu'il ne donne plus signe de vie)

- pourquoi de retour sur Terre, le fils se retrouve seul dans un café et pas avec sa femme ? => Il voit sa femme à la porte du café non ? Ou c'est un flashback ? Tu me fais douter de mes propres souvenirs :D
-


Bref : ce film qui avait pourtant été présenté comme au top sientifiquement ("Thomas Pesquet approved") ne l'est pas autant que l'on voudrait nous le faire croire. Il reste les effets spéciaux et le jeu de Brad Pitt. Mais ça ne sauve pas le film.

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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede bru » 22/09/2019 18:51

Ti_Gg972 a écrit:Alors autant il y a effectivement des incongruités scientifiques, autant j'ai l'impression que tu as regardé la moitié du film bru :shock:


Me serais-je endormi tellement j'ai trouvé ça mauvais? :D :D :D
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Ti_Gg972 » 22/09/2019 21:24

C'est fort possible :D
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede bdmaniak » 23/09/2019 16:17

Dernière bande-annonce pour "La Reine des Neiges 2"
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede logan1973 » 23/09/2019 17:14

merci de nous rappeler qu'on va souffrir cet hiver :D
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Cooltrane » 23/09/2019 17:41

aller zou, mes deux escapades cinemas de la semaine dernière avec mes délicieuses collègues

Jinpa: (Tibet) Cela manquait encore à mon palmarès, un film vraiment Tibétain (encore que.... L'Enfance D'Un Chef), mais il faudrait vérifier si les chinois ont vraiment autorisé le film à être tourné sur "son" territoire. Un camionneur, amateur d'opéra italien fait ses livraison dans l'immensité aride du plateau tibétain à +/- 5000 m d'altitude. Après avoir écrasé un mouton (un présage?), il embarque un voyageur de l'ethnie des Kampa qui a un couteau traditionnel à sa ceinture et qui porte le même nom: Jinpa. Après une conversation, ils se séparent, mais le premier finit par faire demi-tour pour suivre les traces du second, arrivé à une ville pour assouvir une vendetta. Le livreur demande à une auberge où il a ses habitudes (ou plutôt ses entrées avec la tenancière) de l'aide pour retrouver le guerrier et empêcher l'irréparable. Le tout étant parsemé d'une rêverie +/- poétique où l'imaginaire et les légendes ont leur mot à dire.

Tourné avec un budget aussi aride que le plateau géologique sur lequel il est filmé, si vous attendiez de vous en mettre plein les mirettes, vous serez un peu déçu (on n'est pas dans Jonathan de Cosey) par ce road-movie, mais le dépaysement est quand même garanti. Tout au plus vos mirettes seront légèrement rincées légèrement par la tenancière, mais il faudra s'accrocher, tant le rythme de narration sait être lent, mais au moins on nous évite les clichés de Lhassa et on voit seulement un seul moine à l'écran (ouf). Certainement pas pour tous les publics et surtout pas les amateurs de blockbusters étatsuniens à la con. Mais le vrai cinéphile devrait s'y retrouver, malgré les défauts d'une telle production. 7/10


Monos: (Colombie) Sur les haut-plateaux andéens colombiens, des rebelles (on ne précise pas si c'est lié aux FARCs, mais l'ambiance est assez "communiste") s'entrainent à la guerre sous les ordres d'un nabot d(origines amérindienne, hurlant et bousculant tout le monde tan t il est une boule de muscle sans la moindre pitié, que ce soit pour ses jeunes recrues ou l'otage qu'ils retiennent, une médecin. Dans cette racaille (pas d'autre mot possible), aucun ne mérite la moindre sympathie (sauf la doctoresse), autant les garçons que les filles, qui valent bien leurs frères dans la sauvagerie. Rien ne nous sera épargné dans le secteur violence (sauf assez bizarrement, sexuelles), que ce soit sur les hauteurs (ils sont réfugiés dans une ancienne forteresse en béton armé d'où ils se feront chasser par l'armée), que dans les insupportables vallées vertes (l'enfer vert) descendant vers l'Amazonie. Ces ados sont livrés à eux-mêmes (leur nabot-hurleur s'absente régulièrement vers les vallées) et sans limites et ils développent des accents et rituels de tribus parfois assez malsains. Au pire, chaque fois qu'un des guérilléros se fait abattre, on ressent une forme de soulagement (et même de la joie quand ce chien d'adjudant est descendu par une balle dans le dos). L'otage essaie vainement par deux fois de s'échapper, mais le film s'arrête avant son retour à la civilisation et on nous prodigue une fin inattendue.


Ce film est brut, brutal et aussi complètement brut de décoffrage, car on imagine aisément l'inconfort de l'équipe a dû subir pour la réalisation de ce film. De préférence, allez-y avec l'estomac vide, car avec ce que vous ingurgiterez, vous en aurez des semaines pour le digérer, car les images et scènes chocs ne manquent pas et les rares scènes d'une autre tranquillité et beauté (tous présentés dans la BA) ne suffiront pas à rendre le tout fort potable pour autant. Pourtant la vision de ce film est à conseiller, même si l'espagnol n'est pas des plus facile, l'anglais l'est assez. D'ailleurs, il n'est pas sûr que je m'en sois totalement remis au moment où j'écris cette bafouille, une semaine plus tard. 7.5/10
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede maxproducts » 25/09/2019 21:05

Vu "AD ASTRA". Primo suis fan de Brad Pitt. Voir sa tronche pendant 2h en uniforme de l'armée et en astronaute, ça me botte. Deuxio la scène d'intro c'est une pure référence à un grand homme de notre siècle sur la conquête spatiale: Non c'est pas Neil Amstrong, c'est Felix Baumgartner.https://youtu.be/ddU9jiV_s9U Tertio ce film, tout comme le film solo de Pitt"Le stratège" s'adresse à un public particulier: Les gens du monde professionnel de l'industrie. Les manœuvres, les techniciens, ingénieurs et tutti qaunti; dont je fais parti; je suis soudeur.
Bref un langage de pro:"Vous avez vérifié votre état psy avant d'aller bosser ce matin?"_"Votre rythme cardiaque s’accélère...calmez-vous svp." Ce film n'est ni plus ni moins qu'un tour de passe_passe entre père et fils:"Tu seras un homme mon fils !" :-D En gros, c'est ce que j'ai ressenti avec ce film, que je vais aller revoir.
Pour en revenir au premier détracteur de ce film sur, la fusée est trop lourde, une explosion dans l'espace c'est impossible. Il faut comprendre que c'est du cinema, on marche ou on marche pas. Il faut comprendre aussi que le moteur Plasma_Ions de la Nasa devrait, en théorie, relier Mars à la Terre en 3 mois au lieu de 12 actuellement. Bref, la conquête spatiale est toujours active et demain possible qu'on vous appelle pour aller bosser sur la Lune. Critiquer les trucs invraisemblables du film c'est refuser le film "Gravity". Un film ou le personnage parle seul pendant 2h devant la caméra. Mais c'est du cinéma!
L'ambiance c'est Nolan qui l'a créée avec "Interstellar". Un espace technique et professionnel où tout est contraignant, où votre bulle de confort est loin sur Terre, "ADd Astra" révèle un Brad Pitt qu'on aime en meneur d'homme, une histoire, une intrigue autour de Neptune (Une planète étonnamment bleue avec des nuages étranges...). Ce n'est pas un blockbuster...c'est un film d'auteur et suis Fan. :ok:
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Anianka » 25/09/2019 21:17

maxproducts a écrit:Critiquer les trucs invraisemblables du film c'est refuser le film "Gravity". Un film ou le personnage parle seul pendant 2h devant la caméra. Mais c'est du cinéma!

ba j ai trouvé que Gravity était bien pourri. tout le monde a encensé Gravity alors que passé la scène d'intro (très jolie), le film était vide, incohérent et sans aucun sens, même artistiquement parlant, du coup comme bcp font le rapprochement avec Ad Astra, je me dit que le film n'est pas pour moi, j'attendrai de le voir à la TV.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede maxproducts » 25/09/2019 21:53

Anianka a écrit:
maxproducts a écrit:Critiquer les trucs invraisemblables du film c'est refuser le film "Gravity". Un film ou le personnage parle seul pendant 2h devant la caméra. Mais c'est du cinéma!

ba j ai trouvé que Gravity était bien pourri. tout le monde a encensé Gravity alors que passé la scène d'intro (très jolie), le film était vide, incohérent et sans aucun sens, même artistiquement parlant, du coup comme bcp font le rapprochement avec Ad Astra, je me dit que le film n'est pas pour moi, j'attendrai de le voir à la TV.

Je te dirai pour te convaincre que rien n'est "arrêté" dans l'espace, dans le système solaire. Autrement dit, personne ne sait vraiment ce qui se passe là-haut! Tant qu'on auras pas vraiment visité, on ne sait pas. C'est du Quantique comme le Chat de Schrödinger.https://youtu.be/44ya-DSF6fw Pour savoir, faut aller voir....et quitter sa petite bulle de confort personnel.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Cooltrane » 26/09/2019 17:17

Et zou, une virée asiatique (resto Afghan entre les deux films) avec ma compagne



White Sun (Népal) : La guerre civile au Népal étant encore toute fraiche dans les esprits du Népal profond (11è col à gauche et 7è vallée à droite); un maire de village isolé meurt et son fils ainé revient au village pour l'enterrer, après une absence d'une dizaine d'année dans la guérilla maoïste. Arrivé à destination, il trouve son ex en disgrâce pour avoir osé toucher au défunt, et se heurte aux villageois à cause des traditions séculaires brahmanistes pour les rites funéraires, surtout que son père et (surtout) son frère cadet étaient pro-régime absolutiste royal. Par la même occasion, sa femme insiste pour qu'il reconnaisse l'enfant qu'elle a eu depuis son départ, pour que la petite ait le droit d'être scolarisée. Outre les castes et les nombreux autres obstacles égalitaires, ce film est aussi une histoire d'enfant assez touchante dans un cadre superbe (paysages et femmes) encore peu gâché par le monde moderne (peu d'électricité et pas de couverte internet), où viennent se greffer des histoires annexes, (un mariage arrangé traditionnel) et l'intervention des autorités pour éviter la surenchère et la glissade vers la violence, la rancœur étant encore de mise. Dans ce cas-ci, on se surprend à trouver plus de sympathie pour les maoïstes (dont certains n'ont pas encore tout à fait déposé les armes) que pour les royalistes (qui verront leur idole être démontée du trône à la fin de la guerre).

Visuellement superbe (si vous y avez été et dépassé Kath et l'Everest, vous saurez) et plutôt réaliste dans son contexte politique prégnant, ce film est une renaissance du cinoche local, parce qu'il rompt avec les productions minables, resucées pitoyable des productions bollywoodiennes qui ont régné durant les 10 années de guerre civile et la période qui suit (le film date de 2017). Une belle fresque qui fait parfaitement écho au poignant Kalo Pothi de l'année précédente, qui se passait durant cette guerre civile. À mi-chemin entre le documentaire et le film social, il n'en reste pas moins, malgré quelques lenteurs) une fiction de premier ordre. 8/10



Parasite (Corée): Deux familles, que tout oppose, se rencontrent via l'intermédiaire d'un prof privé d'anglais demandant de le remplacer à de ses un pote des quartiers défavorisés de Séoul (ce n'est pas précisé, mais on peut aisément l'imaginer) auprès d'une étudiante dans une famille dans les beaux quartiers (la baraque vaut le détour), le tout avec un diplôme bidon d'Oxford comme sésame. Du coup, avec ce pied dans la porte, la famille peu fréquentable va parasiter celle de la haute, en s'incrustant dans son quotidien, en faisant "sauter" les gens de maison en place à coup d'ignobles subterfuges. Peu à peu s'installent la sœur (en tant que psy du gamin bourgeois turbulent), puis le père (en tant que chauffeur du couple) et finalement la mère en gouvernante. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des deux mondes, si un grain de sable ne venait enrayer la véritable machine à bonheur.

Le film est à la fois drôle (les inventions du père des parasites sont parfois hilarantes, mais aussi glaciales) et interpellant (socialement, en tout cas), changeant de voie (style) en cours de route et une fin fort surprenante. L’intrigue du film réserve d’innombrables et de délicieuses surprises, tant le scénario alterne suspense et humour, terreur et émotion avec une incontestable forfanterie (ne demandez pas trop de réalisme, SVP). La palme d'or de Cannes 2019 et pour une fois, ce choix ne pose aucune discussion, car le film est non seulement divertissant, mais aussi assez profond dans sa critique sociale, si on s'y arrête un instant. 9/10
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede satanpetitcoeur » 26/09/2019 17:31

Cooltrane a écrit:Et zou, une virée asiatique (resto Afghan entre les deux films) avec la légitime



allez, je vais faire mon vieux con, mais tant pis : c'est pas la 1ère fois que je te vois écrire ça, et je trouve que c'est un peu déplacé : ça suppose qu'il y a une ou des "illégitimes", et je trouve ça dégradant pour les unes comme pour les autres (corbulon, sors de mon corps). D'autant que je ne vois pas l'intérêt de préciser avec qui tu vas au ciné.
Sinon, je n'ai pas lu tes 2 chroniques, ni vu les films d'ailleurs. :D

et je :arrow:
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Cooltrane » 26/09/2019 18:01

satanpetitcoeur a écrit:allez, je vais faire mon vieux con, mais tant pis : c'est pas la 1ère fois que je te vois écrire ça, et je trouve que c'est un peu déplacé : ça suppose qu'il y a une ou des "illégitimes", et je trouve ça dégradant pour les unes comme pour les autres (corbulon, sors de mon corps). D'autant que je ne vois pas l'intérêt de préciser avec qui tu vas au ciné.
Sinon, je n'ai pas lu tes 2 chroniques, ni vu les films d'ailleurs. :D

et je :arrow:


et bien, déjà que t'avais tort sur l'entièreté de ton post, t'as doublement tort sur le fait que t'as pas lu les chroniques, ni que t'aies pas été voir les films, tous deux hautement recommendables (au vu de mes notes attribuées) :P :D

Pour le Coréen, ce devrait être facilement résolu (Pd'O à Cannes) , mais l'autre, il te faudra probablement passer en médiathèque.

un vieux con encore plus vieux que toi :diable: ;) (mais pas plus con)
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede satanpetitcoeur » 26/09/2019 18:09

:daccord:
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede corbulon » 27/09/2019 09:35

Dans la série il faut toujours séparer l’oeuvre de l’artiste : :D

https://www.genre-ecran.net/?Un-jour-de-pluie-a-New-York

Quant à moi je n’ai vraiment pas aimé The Kitchen, pourtant il y avait pas mal d’éléments susceptibles de me plaire. Un casting aux noms sexy (Camp, Moss, ,Martindale...) qui faisait la part belle à des physiques affranchis des canons hollywoodiens, une femme à la réalisation. Mais alors la mise en pratique est décevante.
[Révéler] Spoiler:
L’émancipation des femmes repose sur les hommes, elles finissent par se comporter comme des hommes, et comme par hasard c’est l’afro-américaine en traîtresse sauvée par la grandeur d’âme de celle à la peau blanche).
Mais certains trouveront ça génialement politiquement correct, tant qu’il y a de la badass sans doute. Et puis au niveau de la forme, c’est une réalisation formatée télévision, le grand écran et le temps long du cinéma n’apportent pas grand chose.

En revanche j’ai enfin trouvé une bande-annonce pour Knives and Skin qui devrait connaître une sortie sans doute restreinte fin novembre en France :



de l’extraordinaire Jennifer Reeder. Alors oui on sent les influences de Lynch ou Paul Thomas Anderson, mais elle arrive à s’en affranchir pour proposer quelque chose de vraiment personnel.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede corbulon » 27/09/2019 20:17



Bruno Dumont ou l’art de réussir à être en même temps fidèle et décalé.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede superscream » 28/09/2019 10:53

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