* * * Ciné-Club 128 Béla Tarr & László Krasznahorkai * * *

[jolan]

Message précédent :
Bon, qui veut proposer une liste de films avant 1970 ?

[jolan]

Les Lèvres rouges (Daughters of Darkness) – Harry KÜMEL – 1971

Il y a de belles ambiances. Des décors qui collent à l'histoire, une bonne musique. Une réalisation correcte (hormis les filtres rouges redondants, les effets de pluie, d'orages). Du moins au début, où le charme peut encore opérer.
Avant que le film ne dévoile sa vraie nature.
On passe (trop furtivement) par Bruges, ville que j'adore (il faudrait que je regarde une version de "Bruges la morte" d'ailleurs (roman que j'ai longtemps voulu dessiner, mais à part les jolis décors ça ne donne rien en BD), et il faudrait que FRANK dessine une histoire qui s'y déroule)
On y croise une jolie Danielle Ouimet. Pour moi le seul intérêt du film.
Dommage que tout ceci soit au service d'une piètre histoire qui verse très vite dans le ridicule de bas étage, avec vampires et meurtres, prétexte à des scènes érotiques piteuses et des situations/dialogues à pouffer de rire. Jusqu'à atteindre les sommets du grotesque dans la scène finale.
6/20
Mais au moins le Ciné-Club permet de découvrir ces films qu'on ne verrait jamais dans des circonstances "normales", et c'est pour cela que je l'aime bien, moi.

* * *

Bon alors je me charge de la prochaine séance puisque personne ne veut le faire.

Je vous soumets ça dès que Euh aura posté son avis (et il y trouvera exactement ce qu'il pense y trouver : une série z durassienne)

@Mr Degryse : A défaut d'une vraie critique, comme d'hab, il me faudra au moins une note

[Mr Degryse]

4/20

Y a pas grand chose à en dire tellement c'est mauvais. Ah si. Le seul meutre avec étouffement par saladier dans l'histoire du ciné à ma connaissance. Le tout filmait avec sérieux . Tout le long métrage est d'une solennité absolue alors que ce qu'il raconte est digne d'une série z. On pourrait presque se croire dans rocky horror picture show. Sans l'humour salvateur et la zic.
Il n'y aucune tension ce qui est gênant pour un film d'horreur. Il y a l'esthétique d'un telefilm érotique mais une absence de stupre et de scène de cul. La chair est triste. C'est navrant pour un film de vampires lesbiens à la vie éternelle.
Reste le plaisir de voir un peu de Belgique. Mais le film est comme Ostende : très laid.

[jolan]

Bon, je vous soumets d'ores-et-déjà ma petite liste, qui propose des films d'avant 1970

1927 - Seventh Heaven (L'Heure suprême) de Frank BORZAGE
1927 - Sunrise (L'Aurore) de Friedrich Wilhelm MURNAU
1928 - Street Angel (L'Ange de la rue) de Frank BORZAGE
1930 - L'Intruse (City Girl) de Friedrich Wilhelm MURNAU
1932 - Broken Lullaby (L'Homme que j'ai tué) d'Ernst LUBITSCH
1932 - Trouble in Paradise (Haute pègre) d'Ernst LUBITSCH

Attribuez 3, 2 et 1 points

[Mr Degryse]

1970

1927
1928 - Street Angel (L'Ange de la rue) de Frank BORZAGE 3
1930 - L'Intruse (City Girl) de Friedrich Wilhelm MURNAU 2
1932 - Trouble in Paradise (Haute pègre) d'Ernst LUBITSCH 1

[jolan]

Bon, je ne vais pas tarder à fermer la séance 110...

On n'est que deux pour la suivante ?

[Aleksi]

Je vais essayer de suivre pour cette séance !

1932 - Trouble in Paradise (Haute pègre) d'Ernst LUBITSCH 3 points
1930 - L'Intruse (City Girl) de Friedrich Wilhelm MURNAU 2 points
1927 - Sunrise (L'Aurore) de Friedrich Wilhelm MURNAU 1 point

[jolan]

Mon vote :

1932 - Broken Lullaby (L'Homme que j'ai tué) d'Ernst LUBITSCH = 3
1928 - Street Angel (L'Ange de la rue) de Frank BORZAGE = 2
1927 - Seventh Heaven (L'Heure suprême) de Frank BORZAGE = 1

Ce qui nous fait pour l'instant :

1927 - Seventh Heaven (L'Heure suprême) de Frank BORZAGE = 1
1927 - Sunrise (L'Aurore) de Friedrich Wilhelm MURNAU = 1
1928 - Street Angel (L'Ange de la rue) de Frank BORZAGE = 5
1930 - L'Intruse (City Girl) de Friedrich Wilhelm MURNAU = 4
1932 - Broken Lullaby (L'Homme que j'ai tué) d'Ernst LUBITSCH = 3
1932 - Trouble in Paradise (Haute pègre) d'Ernst LUBITSCH = 4

@Euh : tu votes ou pas pour cette séance ?

[euh... si vous le dites]

Mon vote :

1932 - Broken Lullaby (L'Homme que j'ai tué) d'Ernst LUBITSCH = 3
1928 - Street Angel (L'Ange de la rue) de Frank BORZAGE = 2
1927 - Seventh Heaven (L'Heure suprême) de Frank BORZAGE = 1

Ce qui nous fait pour l'instant :

1927 - Seventh Heaven (L'Heure suprême) de Frank BORZAGE = 1
1927 - Sunrise (L'Aurore) de Friedrich Wilhelm MURNAU = 1
1928 - Street Angel (L'Ange de la rue) de Frank BORZAGE = 5
1930 - L'Intruse (City Girl) de Friedrich Wilhelm MURNAU = 4
1932 - Broken Lullaby (L'Homme que j'ai tué) d'Ernst LUBITSCH = 3
1932 - Trouble in Paradise (Haute pègre) d'Ernst LUBITSCH = 4

@Euh : tu votes ou pas pour cette séance ?

Street angel, ça me va.
Je le regarderai si je trouve le temps de le faire.

[jolan]

Street angel, ça me va.
Je le regarderai si je trouve le temps de le faire.

Dak.
Peux-tu l'envoyer à nos amis STP, chez moi ça met une nuit et demie...?

[jolan]

Je crois savoir que chez toi c'est plus rapide.
Donc ce serait plus rapide.
Si tu le faisais.

Sinon tu me dis.
Et je vous l'envoie.

[euh... si vous le dites]

Je crois savoir que chez toi c'est plus rapide.
Donc ce serait plus rapide.
Si tu le faisais.

Sinon tu me dis.
Et je vous l'envoie.

Je vais le faire demain. J'aurai du temps.

[jolan]

Koule, merci

[euh... si vous le dites]

Le lien pour Street angel :

[Révéler] Spoiler:

https://we.tl/t-j4rZh5DE1D

[jolan]

Merci pour eux

[Mr Degryse]

Merci. Regardé hier. Plus qu'à rédiger un avis.

[jolan]

En attendant, voici le mien :

Angel Street – Frank BORZAGE – 1928

On suit le destin de la jeune orpheline Angela, qui devient malgré elle un « ange de la rue », une fille de joie, alors qu'elle voulait juste soutirer quelques lires pour acheter un médicament pour sa mère mourante. Scène déchirante lorsqu'elle se réfugie dans les bras inanimés de sa mère morte.

Angela, petit ange frêle et chétive, avec ses habits de plumes lorsqu'elle est recueillie par les membres d'un cirque ambulant, toujours à manger une pomme, comme Eve. Car Angela rencontre Gino, et elle se découvre comme la première femme, attirée par cet homme si naïf et qui voit en elle une déesse. Leur amour est angélique, enfantin, pur comme le sexe des anges, qui n'en ont pas c'est bien connu, et qui d'ailleurs ne s'en servent pas.

Angela, petit ange déchu, qui s'en va siffler en prison pour un crime imaginaire, et qui doit abandonner Gino pendant un an. Un an pendant lequel Gino n'a plus les ailes qui le faisaient voler, et au lieu de peindre de belles madones il se noie dans le chagrin et l'alcool, le désœuvrement.

Un petit conte misérabiliste et larmoyant, naïf et innocent, comme ses deux personnages, qui tire sur la corde sensible de manière un peu trop appuyée, qui flirte un peu trop à mon goût avec des considérations d'ordre bibliques sur la fin, mais l'histoire est plus que secondaire. On retient surtout la belle réalisation, les beaux décors, les beaux jeux d'ombre et de lumière, la brume sur le port, le regard mouillé de larmes et les petits sourcils tremblotants de la belle petite Janet Gaynor, ange éternel du cinéma muet.

J'ai passé un agréable moment de cinéma d'antan, même si j'en attendais davantage. Après le magnifique « Lucky Star » et ce film, il ne me reste plus qu'à voir leur premier film commun.

10/20

[Mr Degryse]

Street angel

Je vais toujours à reculons vers les films muets car c'est un peu comme les bds sans parole, j'ai du mal à rentrer dedans. Et pourtant souvent, je suis bluffé par la classe visuelle. C'est encore la cas ici. Le film est magnifique que cela soit dans la photo, le noir blanc magnifique de contraste de profondeur. Cela magnifie les décors. Certes, l''histoire est un peu top dans le pathos mais cela a bien fonctionné chez moi. J'adore les parties sur le cirque et le final avec un simili Mabuse. Le film doit beaucoup à ces acteurs à l'osmose entre qui se crée entre Gino et Angela

le regard mouillé de larmes et les petits sourcils tremblotants de la belle petite Janet Gaynor,

Il y a vraiment des plans magnifiques ( celui quand on essaie de étrangler, quand elle est dans le tambour, Gino sur son échafaudage, Angela sur els échasses surplombant le port, quand Gino la porte dans la brume, etc).

Une bien belle découvert 14 à 15 /20

[jolan]

Regard mouillé qui lui vaudra le premier Oscar de la meilleure Actrice de l'histoire, remis pour les deux films de Borzage et le Murnau, à 22 ans.

Bon, d'autres avis ?

Aleksi ?
Euh ?

Qui veut proposer la prochaine liste ?

[Aleksi]

Je suis désolé, je n'ai pas eu le temps de le voir et je n'aurais pas le temps au mieux avant vendredi prochain

[jolan]

Pas grave.

On peut se pencher sur la séance suivante en attendant de nouveaux avis