de Boobig » 09/10/2014 12:15
Bonjour,
Lu dimanche (acheté samedi après avoir eu beaucoup de mal à le trouver).
Je connaissais le sadisme de Luc qui met les nerfs à vif avec ces histoires. Ce genre d'histoire où nous sommes de simples spectateurs innéficaces, voulant réagir sans en avoir la possibilité, pour faire face à la noirceur de l'être humain.
Mais là, c'était le ponpon. Ma tension est montée d'un cran et ma colère aussi...
D'ailleurs, quelque chose de "rigolo" (ce n'est vraiment pas le bon terme) est arrivée dans notre boite au lettre il y a 15 jours.
Une invitation de la municipalité à une réunion avec comme sujet : la création d'un groupe de "citoyens vigilants" des habitants du quartier, en partenariat avec la police municipale.
Le souvenir du "Pouvoir des innocents" est ré-apparu dans ma mémoire...
Luc Brunschwig aurait il le don de clairvoyance ?
Sinon...
Roberto, comment as-tu, toi que je connais de façon plus personnel, toi mon ami, comment as-tu pu réaliser ces planches ?
Ces planches d'une dureté incroyable où même les scènes "ordinaires" dégagent un malaise ambiant bien prenant. Même la scène entre Springly et Ischra (je ne me rappelle plus de l'orthographe), qui devrait être un moment de plaisir est sous-jacente d'une suite horrible...
Comment as tu fais, Roberto, comment fais-tu ?
Concernant la série, ce que j’avais remarqué lorsque j’avais pu voir les premières planches est confirmé.
Au fur et à mesure des albums, nous entrons, pénétrons l’univers d’Urban.
Je vais essayer de vous expliquer ce que je ressens en lisant la série :
C’est comme lorsque l’on découvre un lieu où nous ne sommes jamais allés auparavant.
Monplaisir semble superbe, tout semble magnifique, bien lumineux, l’architecture sans défaut, bien nette alors que les personnes qui y vivent, que l’on croise et qui composent la foule sont généralement floues.
Et plus, nous avançons dans la lecture, plus nous nous enfonçons dans les méandres de la ville avec ses défauts, ses coins sombrent… Et les personnages que nous rencontrons sont de plus en plus nets, un dessin plus précis. Qui semble nous diriger vers là où veulent aller les auteurs.
La lecture du tome 3 est toujours la même lorsque je lis les histoires de Luc :
Une boule au ventre pointe le bout de son nez, une colère frémissante vis-à-vis de ce qu’est ou pourrait être l’humanité. Un sentiment de révolte vis-à-vis de ce qu’il se passe… Quelle serait ma réaction dans certaines situations lorsque l’on se projette à la place des protagonistes … Des contre-pieds pervers qui ébranlent nos certitudent
En bref, un gros flot d’émotions diverses et variées mais qui, de façon insidieuse, me donne toujours la même impression de
« reviens-y !! C’est si bon »…
Suis-je masochiste ?
Le French Cancan n'est pas le ragot français...