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Hypericon

05/12/2022 3490 visiteurs 7.0/10 (3 notes)

B erlin 1998, le mur est tombé depuis une dizaine d’années, mais la ville demeure le laboratoire de tous les possibles. Dans ce qui fut jadis la frontière entre l’Est et l’Ouest, Teresa poursuit la linéarité d’un destin parfaitement maitrisé. Mais ce serait oublier le hasard, celui qui permet les plus grandes découvertes comme les plus belles rencontres.

Hypericon est une œuvre en trompe l’œil. S’il n’était question d’elle, ce serait de lui ! Lui ce pourrait être Ruben… ou Toutânkhamon, à moins qu’il ne s’agisse de Manuele Fior lui-même! Né en 1975, il aurait très bien puis avoir 23 ans à Berlin où il exerça en tant qu’architecte et illustrateur…. Au-delà d’une romance contemporaine, délicatement, autant que délicieusement écrite et dessinée avec la simplicité et la profondeur des plus grands, il faut peut-être rechercher autre chose ?

La relativité des jours qui défilent, quand ce ne sont pas les siècles, constitue le fil conducteur d’Hypéricon au sein duquel le passé se conjugue au présent. Le temps est omniprésent ! Celui que maitrise la jeune archéologue dans la rectitude d’un parcours universitaire sans faille, celui que dilapide Ruben dans les circonvolutions d’une vie de bohème, celui qui s’efface inexorablement… au fur et à mesure qu’il passe, celui qui subsiste par les traces qu’il laisse sur les hommes ou les artefacts archéologiques qui le jalonnent. Pour ce faire, par le truchement subtil d’une exposition et d’un livre « somnifère », l’auteur de Celestia met sa fiction en abyme en l’inscrivant dans trois récits, trois époques qui, par une mystérieuse alchimie, finissent par constituer une seule et même histoire. De la chaleur du désert égyptien aux frimas berlinois, Manuele Fior joue, aussi, avec les couleurs, les atmosphères et, surtout, les formes ! En Grand Architecte, il déambule dans une urbanité en révolution qui se cherche comme ceux et celles qui l’habitent et pour qui un relais de télévision fait officie de phare pour les âmes perdues.

À travers l’histoire d’une génération qui voit ses illusions naître sur les ruines de la guerre froide puis disparaitre précipitamment dans les décombres du World Trade Center, Hypericon est une belle et riche métaphore sur le temps échu et ses odeurs de madeleines.

Par S. Salin
Moyenne des chroniqueurs
7.0

Informations sur l'album

Hypericon

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L'avis des visiteurs

    Yovo Le 19/03/2023 à 11:22:48

    Derrière ce titre mystérieux se cachent deux histoires interconnectées à travers l’espace et le temps : la première est le journal d’Howard Carter qu’il écrivit en 1922 en découvrant le tombeau de Toutankhamon ; la seconde, la liaison que vit une jeune femme avec un artiste à Berlin, dans les années 90, où doit se tenir une exposition sur l’Egypte dont elle est chargée de l’organisation. Elle est studieuse, insomniaque, un peu naïve, un peu perdue. Il est libre, dilettante et enflammé. Leur rencontre sera celle d’une vie.

    De ce point de départ nait un album indéfinissable, mélancolique et poétique.
    Cependant, tout y est très fugace, à tel point que je ne saurais pas décrire exactement ce qui m’a autant plu. Mais j’ai eu, c’est sûr, un grand plaisir à le lire. La beauté des planches y est pour beaucoup. L’ensemble est particulièrement élégant, voyez la couverture ! La technique de Manuele Fior est toujours aussi admirable et sa couleur, notamment, est superbe.

    Mais au-delà, il arrive - on ne sait comment - à capter l’insaisissable : une forme de voyage aux confins de la mémoire intime et collective ; une forme de nostalgie sous laquelle couvent encore, peut-être, quelques braises des années révolues de jeunesse et de passion ; une forme de vertige procuré par la découverte et l’exploration, que ce soit d’un trésor antique ou d’un amour naissant ; une forme de fragilité des sentiments et d’impermanence des existences qui rendent infini l’instant présent…

    On peut ne pas accrocher mais j’ai trouvé ça beau et profond, bravo !

    Au Fil des Plumes Le 23/12/2022 à 10:46:07

    Teresa débarque à Berlin pour aider à la mise en place d'une exposition autour de Toutankhamon. le lecteur va suivre son parcours dans cette nouvelle ville. Entre son travail et sa rencontre avec Ruben, Teresa se plonge dans son livre favori "Le journal d'Howard Carter".
    J'ai adoré ces moments de vie. Entre plongée dans la découverte de cette tombe fantastique et les moments volés de la vie de Teresa, le lecteur devient un observateur privilégié. J'ai adoré l'ambiance générale de cette BD qui m'a véritablement séduite.
    Esthétiquement, j'ai trouvé l'ensemble vraiment beau. J'ai adoré la façon de croquer les personnages, les contrastes créent entre le passé et le présent. Les couleurs sont également sublimes et contribuent à créer cette ambiance particulière.
    J'ai donc adoré cette lecture.

    janharmony Le 17/12/2022 à 15:28:14

    Une histoire d'amour dans le Berlin des années 2000 entre une brillante historienne italienne et un jeune 'punker" vivant de l'argent de son papa. Elle vient à Berlin pour collaborer à une expo autour de Tutankhamun. À Berlin, elle goûte à la liberté malgré ses fortes migraines et ses insomnies chroniques.
    Ce qui lie les histoires , c'est l'herbe Hypericon, une herbe qui aide à lutter contre les migraines, la dépression et les troubles anxieux.
    Dans le livre de Manuel Fior, Tutankhamun reçoit une couronne de ces fleurs, comme un dernier acte de tendresse de la part de son amant ... .
    Dans l'histoire de Manuel Fior, l'historienne s'endort sous l'effet de l'herbe Hypericon, en regardant l'un des événements de la dernière décennie qui a créé un Tsunami d'anxiété.
    En bref, un livre poétique qui n'explique pas trop mais qui implique beaucoup ... .

    Bourbix Le 29/11/2022 à 16:33:07

    Joliment illustré, cet album ne parvient pas à tirer parti de l'imbrication passé / présent de manière satisfaisante. Les deux histoires se contentent d'être juxtaposées l'une à l'autre sans parvenir à interagir vraiment. Il reste un moment de lecture satisfaisant mais qui s'oubliera vite malheureusement.