[PREVIEW] Les porteurs d'eau - Duval, Sure - Delcourt

[nexus4]

LA PREVIEW



Jérôme et Florian sont sur le point d'acheter des produits dopants lorsque la douane débarque, obligeant les deux jeunes espoirs du cyclisme à prendre la fuite, le coffre plein d'argent et de marchandise. Leur cavale va les mener de Dieppe jusqu'au Mont Ventoux. Une poursuite tragi-comique durant laquelle le petit Pignon devra également affronter le fantôme de son père, coureur professionnel mort à 37 ans d'une embolie pulmonaire.

[Cooltrane]

je ne sais pas pourquoi, mais le preview me fait penser à:

[fred D.]

Les couvertures sont proches, c'est vrai, mais pas le contenu des premières planches ? Si ?

[Cooltrane]

Les couvertures sont proches, c'est vrai, mais pas le contenu des premières planches ? Si ?

ti vas rire, je n'avais même pas fait le lien entre les couves...

Non, je pense aux apprentis mafieux et criminels amateurs et minables qui ont l'air de faire les héros de l'histoire.

[fred D.]

Les couvertures sont proches, c'est vrai, mais pas le contenu des premières planches ? Si ?

ti vas rire, je n'avais même pas fait le lien entre les couves...

Non, je pense aux apprentis mafieux et criminels amateurs et minables qui ont l'air de faire les héros de l'histoire.

Je comprends ce que tu veux dire et c'est en effet ce qui peut ressortir du prologue, mais l'intrigue, et la structure divergent très vite (enfin je crois )

[Capitaine Haddock]

Lu hier soir, et j'ai vraiment trouvé ça formidable. Pour m'intéresser un peu au vélo (surtout en juillet), c'est à la fois documenté et très divertissant. L'idée de bâtir la narration sur les étapes est très chouette, les personnages sont bien construits, tout en nuance (sauf ce sagouin de directeur du club lyonnais) et on ne décroche pas de l'album avant la ligne d'arrivée ! J'ai beaucoup aimé le graphisme anguleux de Nicolas Sure.

Je ne suis pas suffisamment au fait du volet "répression" du trafic de produits dopants pour savoir si l'intrigue est exacte, en tout cas, elle est crédible. Je doute en revanche que l'album bénéficie d'un sticker "BD soutenue par le Tour de France", car ça montre le côté sombre de ce sport.

[yannzeman]

Je ne suis pas suffisamment au fait du volet "répression" du trafic de produits dopants pour savoir si l'intrigue est exacte, en tout cas, elle est crédible. Je doute en revanche que l'album bénéficie d'un sticker "BD soutenue par le Tour de France", car ça montre le côté sombre de ce sport.

Le côté sombre du cyclisme ?

C'est vraiment injuste.
C'est l'un des sports en pointe dans le domaine de la lutte contre le dopage (même si il y a du dopage dans ce sport, je ne le nie pas), alors qu'il y a une véritable omerta dans d'autres sports et ce, malgré les décès et l'argent colossal en jeu.

ca vous semble normal qu'un joueur de foot décède brusquement sur le terrain ?
Que des joueurs de foot déclarent, sous serment devant un tribunal italien, qu'on leur filait des piqures de vitamine dans le cul ? (du temps de la Juve, zidane et deschamps)

Il n'y pas de politique antidopage dans le foot, alors on n'évoque jamais le sujet à propos de ce sport.
C'est plus facile d'accuser le cyclisme (je ne vous attaque pas personnellement, je sais bien que vous reprenez les propos éternellement entendu dès qu'on parle Tour de France).

[nexus4]

Et puis quel intérêt de se doper quand t'as un moteur dans le guidon.

[yannzeman]

Et puis quel intérêt de se doper quand t'as un moteur dans le guidon.

Si c'est dans le guidon, il risque pas d'aller bien vite, le vélo !

[Capitaine Haddock]

Le côté sombre du cyclisme ?

C'est vraiment injuste.
C'est l'un des sports en pointe dans le domaine de la lutte contre le dopage (même si il y a du dopage dans ce sport, je ne le nie pas), alors qu'il y a une véritable omerta dans d'autres sports et ce, malgré les décès et l'argent colossal en jeu.

Ah mais c'est très juste yannzeman, mon propos n'était pas du tout de stigmatiser le cyclisme. C'est l'un des rares sports qui fait des efforts pour lutter contre ce fléau, et je pense qu'une BD sur le dopage dans le foot par exemple aurait été plus difficile à faire - le lecteur se serait senti dérouté, et le grand public ne dispose que de peu d'éléments sur les méthodes de dopage, même le procès de la Juventus au début des 2000s n'a pas permis de faire toute la lumière sur ce dossier.

La BD ayant pour trame de fond le dopage dans le cyclisme, j'ai rebondi sur ce thème.

[fred D.]

Bonjour,

J’ai une vraie passion pour le sport cycliste, j’espere qu’on le ressent à la lecture. Ce livre n’est pas l’énième procès du vélo, nous avons tenté de proposer un regard humain , sans jugement, sur les conditions qui menent au dopage.

[yannzeman]

Ce n'est eut-être pas un énième procès sur le dopage dans le cyclisme, mais c'est quand même un énième sujet sur le dopage dans le cyclisme !

M Duval (dont j'apprécie énormément le travail, par ailleurs, comme j'ai déjà eu l'occasion de l'écrire, à maintes reprises), vous auriez pu traiter de ce sujet (du dopage) dans le football ou l'athlétisme, pour changer.

Avec le même contexte social que celui évoqué dans votre histoire (que j'ai commencé à lire ; j'en suis au 1er tiers) :
Comme dans le cyclisme, les footeux ou les athlètes sont issus des classes populaires, les champions en devenir sont entourés de margoulins aux intentions pas toujours très claires ; des ex-footeux qui ont du mal à supporter leur retraite sportive à 34 ans et dont on retrouve le nom dans les pages faits divers des journaux, des docteurs Maboul un peu apprentis sorciers, des ex-sportifs ayant raté leur carrière devenus conseillers/agents occulte de joueurs, des mafias attentives aux paris sportifs, etc...

La seule différence entre le milieu du cyclisme et ceux du foot et de l'athlé, c'est que les jeunes cyclistes viennent essentiellement des campagnes, quand les autres viennent surtout des banlieues.

Le sujet de votre BD, vous auriez donc pu le faire dans le foot.
Là, comme par hasard, à 3 semaines du Tour de France...

Petite remarque sur ce que j'ai déjà lu de l'album :

Vous faites dire à plusieurs reprises, suite à l'opération des douanes (oui, on dit "LES douanes", pas "la douane") qu'un "flic" est entre la vie et la mort.
Mais les douaniers relèvent du ministère des finances (le nom change sans arrêt, c'est actuellement "de l'action et des comptes publics", mais c'est Bercy, quoi, comme les impôts et le trésor), et non du ministère de l'intérieur (police, gendarmerie).
Les douaniers sont des collecteurs d'impôt, pas des forces de l'ordre.

Alors il faut appeler l'agent des douanes qui est blessé "gabelou", pas "flic".
Oui, c'est du pinaillage, mais c'est dommage, ça donne l'impression que le sujet n'est pas si documenté que ça, alors que c'est quand même des connaissances très généralistes ; je ne parle pas de la couleur de l'aileron d'un avion de chasse soviétique des années 78 à 82 !

[fred D.]

Ce n'est eut-être pas un énième procès sur le dopage dans le cyclisme, mais c'est quand même un énième sujet sur le dopage dans le cyclisme !

M Duval (dont j'apprécie énormément le travail, par ailleurs, comme j'ai déjà eu l'occasion de l'écrire, à maintes reprises), vous auriez pu traiter de ce sujet (du dopage) dans le football ou l'athlétisme, pour changer.

Avec le même contexte social que celui évoqué dans votre histoire (que j'ai commencé à lire ; j'en suis au 1er tiers) :
Comme dans le cyclisme, les footeux ou les athlètes sont issus des classes populaires, les champions en devenir sont entourés de margoulins aux intentions pas toujours très claires ; des ex-footeux qui ont du mal à supporter leur retraite sportive à 34 ans et dont on retrouve le nom dans les pages faits divers des journaux, des docteurs Maboul un peu apprentis sorciers, des ex-sportifs ayant raté leur carrière devenus conseillers/agents occulte de joueurs, des mafias attentives aux paris sportifs, etc...

La seule différence entre le milieu du cyclisme et ceux du foot et de l'athlé, c'est que les jeunes cyclistes viennent essentiellement des campagnes, quand les autres viennent surtout des banlieues.

Le sujet de votre BD, vous auriez donc pu le faire dans le foot.
Là, comme par hasard, à 3 semaines du Tour de France...

Petite remarque sur ce que j'ai déjà lu de l'album :

Vous faites dire à plusieurs reprises, suite à l'opération des douanes (oui, on dit "LES douanes", pas "la douane") qu'un "flic" est entre la vie et la mort.
Mais les douaniers relèvent du ministère des finances (le nom change sans arrêt, c'est actuellement "de l'action et des comptes publics", mais c'est Bercy, quoi, comme les impôts et le trésor), et non du ministère de l'intérieur (police, gendarmerie).
Les douaniers sont des collecteurs d'impôt, pas des forces de l'ordre.

Alors il faut appeler l'agent des douanes qui est blessé "gabelou", pas "flic".
Oui, c'est du pinaillage, mais c'est dommage, ça donne l'impression que le sujet n'est pas si documenté que ça, alors que c'est quand même des connaissances très généralistes ; je ne parle pas de la couleur de l'aileron d'un avion de chasse soviétique des années 78 à 82 !

J’ai opté pour les douanes parce que ce sont les plus mobiles, ensuite il le fait de les nommer « flics » n’est pas une eerreur mais un fait de dialogue, le perso se trompe, pas l’auteur si j’avais écrit douanier à tout bout de champ, cela aurait pu sembler moins naturel... Ceci étant, il y a peut être des erreurs dans les procédures...
Pour le choix du vélo, rien à faire : c’est personnel, ça ne pouvait pas être un autre sport.

[fred D.]

Ce n'est eut-être pas un énième procès sur le dopage dans le cyclisme, mais c'est quand même un énième sujet sur le dopage dans le cyclisme !

M Duval (dont j'apprécie énormément le travail, par ailleurs, comme j'ai déjà eu l'occasion de l'écrire, à maintes reprises), vous auriez pu traiter de ce sujet (du dopage) dans le football ou l'athlétisme, pour changer.

Avec le même contexte social que celui évoqué dans votre histoire (que j'ai commencé à lire ; j'en suis au 1er tiers) :
Comme dans le cyclisme, les footeux ou les athlètes sont issus des classes populaires, les champions en devenir sont entourés de margoulins aux intentions pas toujours très claires ; des ex-footeux qui ont du mal à supporter leur retraite sportive à 34 ans et dont on retrouve le nom dans les pages faits divers des journaux, des docteurs Maboul un peu apprentis sorciers, des ex-sportifs ayant raté leur carrière devenus conseillers/agents occulte de joueurs, des mafias attentives aux paris sportifs, etc...

La seule différence entre le milieu du cyclisme et ceux du foot et de l'athlé, c'est que les jeunes cyclistes viennent essentiellement des campagnes, quand les autres viennent surtout des banlieues.

Le sujet de votre BD, vous auriez donc pu le faire dans le foot.
Là, comme par hasard, à 3 semaines du Tour de France...

Petite remarque sur ce que j'ai déjà lu de l'album :

Vous faites dire à plusieurs reprises, suite à l'opération des douanes (oui, on dit "LES douanes", pas "la douane") qu'un "flic" est entre la vie et la mort.
Mais les douaniers relèvent du ministère des finances (le nom change sans arrêt, c'est actuellement "de l'action et des comptes publics", mais c'est Bercy, quoi, comme les impôts et le trésor), et non du ministère de l'intérieur (police, gendarmerie).
Les douaniers sont des collecteurs d'impôt, pas des forces de l'ordre.

Alors il faut appeler l'agent des douanes qui est blessé "gabelou", pas "flic".
Oui, c'est du pinaillage, mais c'est dommage, ça donne l'impression que le sujet n'est pas si documenté que ça, alors que c'est quand même des connaissances très généralistes ; je ne parle pas de la couleur de l'aileron d'un avion de chasse soviétique des années 78 à 82 !

J’ai opté pour les douanes parce que ce sont les plus mobiles, ensuite il le fait de les nommer « flics » n’est pas une eerreur mais un fait de dialogue, le perso se trompe, pas l’auteur si j’avais écrit douanier à tout bout de champ, cela aurait pu sembler moins naturel... Ceci étant, il y a peut être des erreurs dans les procédures...
Pour le choix du vélo, rien à faire : c’est personnel, ça ne pouvait pas être un autre sport.

[fred D.]

Surtout, vraiment, l’album parle des conséquences, et ne fait aucun procès ; le président du club est caricatural, mais drôle, j’esp !

[yannzeman]

J'ai fini de lire l'album.
Je l'ai lu en deux fois car l'histoire est dense, avec beaucoup de pages.

Je ne révèlerai rien, évidemment, mais j'ai bien aimé la symbolique du mont ventoux, à la fin.

Oui, je vous confirme qu'il y a quelques erreurs de procédure, mais honnêtement, qui le verra ?

Juste pour info :
la commission rogatoire, pour effectuer une perquisition, c'est un truc policier.
en douane, c'est le code des douanes qui est utilisé, article 64 en l'occurence, et on parle de visite domiciliaire (pas "perquisition").

https://www.legifrance.gouv.fr/affichCo ... ieLien=cid

Et c'est le juge des libertés qui est sollicité, par le procureur.

Si l'histoire se tient, en faisant abstraction des approximations douanières, je suis un peu moins fan du dessin.
Ce n'est pas que le dessinateur ne sait pas dessiner, non. Mais son dessin est réalisé par ordinateur, et ça se ressent trop.
C'est "froid", ça n'a pas la chaleur des coups de crayon sur le papier, et de l'encrage à la plume ou au pinceau.

Tout ça laisse à penser que j'ai passé un mauvais moment de lecture.
Ce n'est pas le cas, l'histoire se laisse lire et elle est didactique, en plus. Et avec de l'humanisme, presque un livre "feel good" à la "les beaux étés" !
(oui oui, c'est ce que j'ai ressenti au fur et à mesure que j'avançais dans l'histoire !)

[popkil]

La chronique est en ligne :

Les porteurs d'eau par A. Perroud

[nexus4]

L'histoire est sympa mais je n'ai pas eu d'empathie pour les personnages principaux. En y réfléchissant, pour les rôles masculins de l'histoire en général. Les trois femmes sont mieux caractérisées à mon goût (ou alors je les comprends mieux). Pour l'histoire, j'ai préféré le début et la fin qui sont quand même plus rock 'n roll. Mais c'est un aperçu bien sympa de cet univers amateurs/second couteaux de la petite reine.

[GolgoMan]

Pas evident d'écrire/dessiner quelque chose du dynamique sur ce sport. Même si ça m'a bien plus, j'ai un gout de trop peu.
J'aimerais (oui j'exige même) un jour voire une vraie fresque ambitieuse sur ce sport (ou le sport en général), sans trop de jugement, mais avec des causes et des conséquences qui amène à ce que l'on peut voir (nous, le grand public), bon finalement une histoire d'Homme dans toute sa complexité

Je suis difficile, mais je salue la tentative qui est réussi (c'est pas super sexy comme proposition sur le papier devant un éditeur je pense, donc par les temps qui courent, c'est un pavé sympathique).

[nexus4]

Tu n'as pas lu les trois Lax sur le sujet ? De beaux hommages aux champions de ce sport. Abnégation, sacrifice... Bon c'est la légende du siecle dernier, avé le boyau autour du cou. Le triptyque forme une belle fresque.