Mirage421 a écrit:Il est sorti ce livre anniversaire ? Je ne trouve pas.
Cabarezalonzo a écrit:Si j'ai bien compris, cet ouvrage doit paraître en décembre chez B&W ?
Cabarezalonzo a écrit::ok:
Pour tout dire, ça m'arrange. Il y a tellement de trucs, en ce moment.
Cabarezalonzo a écrit::ok:
Je crois que le beau catalogue grand format "L'esprit de Will Eisner" est sold out un peu partout (on trouve encore quelques exemplaires chez les libraires du réseau CanalBD). J'ai la vague impression qu'il y a seulement quelques années en arrière (5, 10 ou 15 ans), il serait resté dispo plus longtemps.
pleyoka a écrit:
Merci pour ta vigilance Cabarez ! Je pensais avoir le temps avant de passer à l'acte, mais ton message m'a convaincu qu'il ne fallait plus tarder. Commande faite, et désormais hâte de voir le rendu de ce catalogue XXL
Corto Jyl a écrit:
Là où je pense que la série du Spirit deviendra vraiment plus intéressante c'est à partir du retour de Eisner de l'armée, fin 1945. A ce moment là il ne faudra pas rater une seule intégrale . C'est entre fin 45 et début 1951 que les meilleurs épisodes du Spirit ont paru. C'est au retour de l'armée que Eisner prend pleinement conscience de la connerie des stéréotypes raciaux (comme Ebony qui est au départ le stéréotype raciste des afro-américains). Dans la "traduction Soleil" Ebony parle normalement, mais en fait dans la VO "il pa'le le ti neg' misssié". Donc au retour de Eisner, le personnage de Ebony est traité de manière bien plus subtile et respectueuse, il introduit même par la suite un détective noir à l'éducation et au langage parfait et remplace Ebony par un Eskimo et ensuite par un jeune blanc (Sammy). La vision sociale devient aussi plus critique, profonde et pertinente. Il n'hésite pas à aborder des thèmes aussi brûlants que tabous, comme les dessous de la politique, les élections financées par la mafia, des gens très hauts placés totalement corrompus, le racisme aussi qui est très présent à l'époque etc.
Le Spirit devient la série la plus variée qu'il y ait jamais eue, Eisner explore tout les genres la SF, le fantastique, l'horreur, le comique, le polar, l'amour, la tragédie, la comédie humaine, etc..., le héros n'est plus qu'un prétexte.
C'est vrai que les premiers scénarios sont assez naifs, mais le génie d'Eisner dans le découpage, les cadrages cinématographiques à couper le souffle, les angles de vue totalement ingénieux , la narration et le dessin magnifiquement expressif sont déjà bel et bien présents au début, malgré bien sûr un trait pas tout à fait encore abouti.
D'ailleurs ce n'est pas pour rien qu'Alan Moore dit de lui:
"Personne n'arrive à la cheville de Will Eisner. Personne ne l'a jamais fait, et dans mes journées les plus pessimistes, je me dis que personne n'y arrivera jamais."
Ce premier intégral vaut vraiment le coût d'être acheté, déjà parceque c'est la naissance du comics mais aussi les débuts du plus grand auteur de bd que la terre ai jamais portée. Et puis pour l'époque c'est déjà, graphiquement, incroyablement inventif avec des cases au dynamisme bluffant et une narration qui révolutionne l'art séquentiel.
Cabarezalonzo a écrit:Magnifiques ! Je suppose qu'il n'y a pas vraiment de dealers en France pour ce genre de came ?
A une époque (ce n'était pas au siècle dernier mais il y a seulement dix piges), j'achetais sur internet des VO aux Etats-Unis avec des frais de port très corrects. Quelquefois, on se tapait des taxes douanières, mais pas systématiquement.
Mais sur la baie, quand je vois les tarifs des frais d'expédition, c'est dissuasif.
Vraiment, ce format 38 x 55, c'est impressionnant !... C'est encore plus grand que les VO Marsu et que le catalogue dont on parle. Et je vois que la qualité n'est pas un vain mot, sur ces AE d'IDW.
J'imagine que pour financer ce genre de bouquin démesuré, il doit falloir raquer un max. Faudrait que je vende mon Domaine des Dieux luxe (ou Tour de Gaule ou Chez les Belges) ou encore le QRN de chez Marsu.
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