Nobi Nobi édite en 2 gros volumes une des plus anciennes séries de Mitsuru Adachi et, de mémoire, la première diffusée en France en version animée. J'ai toujours été étonné qu'elle ne soit pas sortie plus tôt, alors même qu'il me semble que l'animé avait été plus souvent diffusé que Touch et était donc peut-être encore plus connu en France (sans même parler de ses autres séries). Et le manga est même assez court puisqu'il ne fait que 5 volumes normaux, réunis en 2 pavés dans cette édition.
De ce dont je me souvenais, Hiatari Ryôko n'avait pas l'ampleur de Touch : pas de drame, ni d'histoire aussi développée, juste une comédie romantique lycéenne sur fond de base ball. Il y a cependant quelques différences entre le manga et l'animé : ainsi, l'héroïne, Kasumi, faisait de l'athlétisme, et non du tennis, et ne devenait manager du club de baseball que suite à une blessure. Il y avait aussi un triangle amoureux autour de Keiko, avec Shin et Takashi qui en pinçaient pour elle, ce qui, ici, n'est pas le cas de ce dernier. Après lecture de ce premier volume, les changements apportées me semblent bien vus et donnaient davantage d'intérêt aux personnages et à ce qui leur arrivait.
Kasumi Kishimoto va entrer au lycée et, pour se rapprocher de celui-ci, va vivre dans la maison de sa tante, devenue veuve. Celle-ci héberge en pension 4 jeunes garçons, aux personnalités très différentes : Shin, le dragueur beauc gosse pervers ; Takashi, le grand costaux qui aime bien manger ; Makoto, le binoclard plongé dans ses études ; et enfin Yûsaku, un garçon plutôt normal, un peu pervers lui aussi sur les bords (mais nettement moins que Shin) et qui aime encourager les autres.

Divers personnages, plus ou moins exploités (2 des protagonistes majeurs du début ne réapparaissent plus ensuite), s'ajoutent à ceux-là, parmi lesquels on retiendra notamment Keiko et son frère, Masato, capitaine du club de baseball qui veut emmener son équipe au Koshien, stade dans lequel se joue la phase finale du championnat de baseball lycéen.
La lecture est très plaisante. L'aspect sportif est moins important que dans Touch - mais est plus présent dans la dernière partie du volume, avec un dernier match qui se révèle plutôt prenant. J'apprécie surtout les relations entre les personnages, avec un intérêt pour Yûsaku qu'on sent pondre chez Kasumi, même si elle s'en défend et si elle a déjà un fiancé (sensiblement plus âgé qu'elle d'ailleurs : ça fait un peu bizarre), des non-dits et beaucoup d'humour, les personnages se lançant régulièrement des petites piques mais sachant aussi reconnaître leurs qualités respectives. En l'équivalent de 3 volumes, on les voit aussi évoluer, notamment les deux personnages principaux et Shin - je regrette en revanche la sous-utilisation de Makoto, qui ne sert guère que pour l'aspect comique de ses apparitions impromptues. De qui donner envie de lire la suite, prévue pour le 27 août.