Ca commence par montrer l'exemple : Ne pas mater une femme, la siffler, ne pas faire de blagues graveleuses.
Ca passe aussi par avouer qu'on est inculte sur le sujet et se renseigner. Un collègue était surpris des chiffres des violences subies par les femmes dans les transports en commun, et un jour, en pause café, il a demandé aux 3 femmes de l'équipe si nous aussi on avait vécu ça, comment on l'avait vécu (si c'était pas indiscret), et ce qu'il fallait faire si lui se retrouvait témoin de ça. Ca a mené à une longue discussion qui nous a bien libérées (3 femmes, on avait toutes un truc à raconter), et à une prise de conscience de l'ensemble de mes collègues masculins que ouais, c'est pas drôle d'être une femme dans le métro.Mais avant on n'avait jamais abordé spontanément le sujet, puisqu'on ne savait pas que ça intéressait des hommes de connaître notre ressenti.
Et en action, si tu vois une personne en difficulté, tu t'imposes. Entre femme on le fait assez souvent. Dire à une femme qui se fait importuner "Ah, mais t'es enfin là, t'es en retard, la réservation qu'on avait est annulée, faut aller ailleurs" en l'attrapant par le bras, j'ai déjà fait. Très mauvaise idée de le faire quand on est un homme selon moi, mais je pense qu'un homme n'est pas obligé d'avoir recours à cette astuce et peut intervenir frontalement.
C'est aussi possible d'appeler les numéros indiqués dans les transports en commun (ou envoyer un SMS, parfois il y a les 2 options).
Mais signer des tribunes... Vraiment, à part se donner bonne conscience, je n'en vois pas l'intérêt. Surtout que les pistes évoquées par les hommes, ça fait des années que d'autres hommes en parlent, et ça n'a pas changé grand chose. Par exemple
Les signataires de la tribune a écrit:Ecoutons vraiment les femmes lorsqu’elles nous font part de leurs besoins et de leurs limites. Il est probable que si nous cessions deux secondes d’être en posture défensive, nous serions sans doute surpris par ce que l’on peut apprendre quand nous ne sommes pas occupés à nous justifier. N’acceptons pas uniquement de les écouter lorsque leur ton est plaisant. Elles sont tristes et en colère à raison, laissons-les nous l’exprimer.
C'est bien de dire d'écouter hein, mais avant, faut inspirer la confiance pour que les femmes parlent.
Et ça, c'est pas gagné.