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S eong-ji et Ji-won sont deux amies devenues au fil des années des véritables «BFF» que rien ne séparera jamais, comme elle se le sont promises. Mais voilà, elles ont passé le terrible examen de fin d’études et, en raison de leurs résultats respectifs, elles n’ont pas pu intégrer la même université. De plus, la tentaculaire Séoul n’a rien à voir avec leur petite ville côtière natale. Résultat, elles se sont éloignées l’une de l’autre. La situation est particulièrement difficile pour Seong-ji, solitaire et n’arrivant pas à faire son nid dans la capitale, elle file un mauvais coton. Pour gagner un peu d’argent, elle travaille de nuit dans une supérette. Les clients peuvent être un peu bizarres, au moins, il y en a peu. Tant mieux, ça lui laisse du temps pour réfléchir. Elle finit néanmoins par faire connaissance avec une femme qui passe parfois. Cette dernière, elle aussi, peine à trouver sa place dans une société sud-coréenne aux attentes strictes… Une nouvelle amitié est-elle en train de naître ? Ou est-ce autre chose ?

Après Je suis encore là-bas (Steinkis, 2017.), le trop discret Samir Dahmani revient avec une nouvelle histoire ayant la Corée du Sud pour toile de fond. Sous un titre énigmatique à souhait, Quand arrive l’aube nautique narre le moment-clef et révélateur du passage à l’âge adulte d’une jeune femme. L’enfance et ses rêves s’estompent, laissant place à la froide réalité des codes sociaux et la découverte brutale de la complexité et des ambivalences du monde. Le réveil est terrible. Mélangeant habilement descriptions quasi-ethnographiques, psychologie et ce qu’il faut de sociologie, l’auteur raconte avec une douceur infinie les différentes étapes du devenir de son héroïne. Si le propos s’avère classique, le ton et, surtout, le développement dramatique se montrent impressionnants de maîtrise. L’arrivée de l’inconnue, tout particulièrement, sert de grain de sable déclencheur d’une avalanche d’émotions aussi renversantes que bouleversantes. Personnage réel ou métaphorique ? Cette ombre nocturne existe-t-elle seulement ? Fantastique ou ultra-réalisme ? Au lecteur de se faire son opinion.

L’approche à l’aquarelle utilisée par Dahmani apporte un supplément de fragilité au récit. Couleurs délavées et contours légèrement flous renforcent la perte de repères dans laquelle Seong-ji se débat. Ce sentiment est également suggéré par une mise en scène très soignée faite de changements brusques de point de vue. Cette technique héritée des manga et des manhwa est heureusement parfaitement dosée et maîtrisée. Il ne s’agit pas d’effets grandiloquents ou artificiels braquant brusquement les regards mais, plutôt, de subtiles accolades graphiques guidant le regard et accompagnant tranquillement l’action.

Protagonistes fragiles et fortes, cadre géographique et culturel utilisé à bon escient, Quand arrive l’aube nautique est un roman initiatique traditionnel réalisé avec talent et baignant dans une tendresse contagieuse.

Par A. Perroud
Moyenne des chroniqueurs
7.0

Informations sur l'album

Quand arrive l'aube nautique

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L'avis des visiteurs

    Eric DEMAISON Le 15/03/2024 à 11:25:53

    Lecture plaisante d'un livre qui régulièrement réussit à adopter un ton poétique. C'est déjà beaucoup et cela permet de prendre du plaisir.
    Histoire d'une jeune fille (cela se situe en Corée, c'est fou comme ce pays à la société guindée attire les jeunes occidentaux, il y a des études à mener sur ce thème!) qui partant à l'université, au gré d'un travail étudiant de nuit, rencontre une femme, matérialise son mal être. Mais les désillusions d'amitiés d'adolescente la feront changer de voie.
    Un seul regret la fin, elle est incompréhensible. La volonté de l'auteur de la laisser en suspend se comprend, cependant cela me semble un peu inachevé.
    Les dessins sont beaux ce qui ne gâte rien.

    Erik67 Le 18/10/2023 à 07:25:15

    Je n'ai absolument pas été convaincu par le début de ce récit légèrement ennuyeux. Cependant, plus on avance, plus on sent une véritable intensité qui se dégage de cette œuvre sud-coréenne. Parfois, il ne faut pas lâcher prise et quelque chose peut alors se produire.

    Il s'agit d'une belle amitié qui se termine pour deux lycéennes en fin de cycle et qui vont devoir partir chacune de leur côté. Notre héroïne Séong-Ji va très mal vivre cette solitude après tellement d'années de complicité et de partage. Elle fera toutefois une rencontre assez insolite qui lui fera ouvrir les yeux sur ses véritables sentiments et qui lui permettra sans doute de sortir de l'adolescence pour entrer dans l'âge adulte.

    C'est une lecture qui prend des allures de nostalgie et parfois de poésie avec une incursion dans l'onirisme. A noter un graphisme assez doux tout en aquarelle qui colle à ce genre d'ambiance triste.

    Je n'ai pas trop aimé la fin de ce récit où la perte de son travail dans une petite supérette sera analysée comme quelque chose de fondamental alors que ce n'est pas si important surtout au vu du thème de ce récit concentré sur l'amitié et l'amour. C'est comme si la valeur travail était primordiale alors qu'il s'agissait d'un petit boulot pour payer ses études.

    Bref, un changement de direction un peu matérialiste qui m'a semblé impromptue et qui laisse un goût d'inachevé. Un roman initiatique à découvrir si l'occasion se présente.