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Buzz-moi

31/08/2009 5056 visiteurs 6.0/10 (2 notes)

Buzz-moi, comment ne pas voir là un clin d’œil appuyé à Baise-moi de Virginie Despentes, livre porté par un buzz qui présente quelques similitudes avec celui, plus récent, connu par Fraise et chocolat. Non pas que la forme, le style et le ton soient comparables, mais il serait néanmoins malhonnête de ne pas admettre des points communs dans les éléments porteurs dudit buzz, à savoir, un contenu explicite et accessible qui, dans les deux cas, est le fait d’une jeune auteure, avec un « e », l’une des deux au moins est attachée à cette subtilité. Ce sont cependant là les limites de la comparaison, la fiction violente et froide de l’une n’ayant rien de commun avec la parenthèse autobiographique, énamourée et joyeuse, de l’autre. Ne s’en tenant pas là, le titre énonce aussi avec limpidité son objet : la frénésie médiatique qui a accompagné, avec quelques mois de retard, la parution de Fraise et chocolat, le tout est raconté de l’intérieur.

Le résultat est mitigé.

Dans un sens, cette histoire post-anonymat est sympathique par bien des aspects. La touche Pretty woman de l’oie blanche happée par un phénomène qui la dépasse, dans un univers qui n’est pas le sien, offre le champs libre à l’alternance « joies et déconvenues » ; la balance penchant sérieusement du côté heureux. La mélodie n’est pas désagréable, d’autant que le recul par rapport aux événements donne au propos une certaine distance non dénuée d’autodérision, aussi rafraîchissante qu’amusante. L’épilogue est au diapason, plaisant. De leur côté, les amateurs de bandes dessinées auront l’impression de toucher du doigt les coulisses du métier, quoique dans les faits ça reste assez éloigné du petit monde des bulles, et y trouveront quelques belles anecdotes d’échanges entre l’auteur et ses lecteurs.

De l’autre, ce qui est exposé se cantonne, voire se cramponne, à la surface des choses. Ce choix, Aurélia Aurita l’explique assez clairement : au-delà, c’est sa vie privée. Certes. Dès lors, les frontières qu’elle fixe pour son récit se font très précises et le vide se crée de lui-même : absence de profondeur. Pour le sujet abordé, c’est peut-être un peu léger, l’auteure apparaissant dans une posture très neutre en toutes circonstances.

Cet album « retour sur un succès » offre une lecture qui n’est pas désagréable, mais s’en tient à un contenu fort convenu pour un exercice qui aurait peut-être gagné en intérêt à dépasser les apparences.

Par F. Mayaud
Moyenne des chroniqueurs
6.0

Informations sur l'album

Buzz-moi

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L'avis des visiteurs

    Erik67 Le 25/08/2020 à 19:56:12

    En 2006, une auteure presque inconnue d'origine asiatique sort Fraise et Chocolat, une bd érotique. Il s'en suit un énorme buzz. Il s'agit d'une bd où une femme ose parler de sexe sans aucune gène. Même les plus gros machos seront choqués et feront preuve d'une certaine pudibonderie mal placée. Quelle hypocrisie misogyne ! Je l'ai lu et j'ai trouvé que cet ouvrage était une voix originale dans la bande dessinée contemporaine, intelligente, drôle, toujours surprenante, à mille lieux d'une bande dessinée à papa ou convenue que je déteste. Cela inverse les polarités traditionnelles !

    L'auteure a voulu raconter les coulisses de son succès ou plutôt qu'est-ce que cela fait d'être au centre d'un buzz. Certes, cela a permit aux ventes de décoller véritablement mais il y a eu également d'autres déboires. Pour certains, Aurélia Aurita est une petite bourgeoise sans talent, étalant ses petits problèmes sans gravité pour continuer à être une petite bourgeoise. Pour d'autres, c'est un véritable phénomène qui apporte un certain vent de fraîcheur à la bande dessinée. En ce qui me concerne, j'ai été totalement conquis car elle est réellement douée et elle s'assume. Certes, elle est au centre d'une diffusion d’un contre-discours au féminin sur la libération sexuelle.

    Pourtant, elle le rappelle Fraise et Chocolat était une histoire pour dire je t'aime à son célèbre compagnon. Bref, elle restitue les choses dans une sorte de droit de réponse. En même temps, on apprend bien des choses sur la manipulation des médias, sur le comportement de certaines stars du petit écran, et même sur Mazarine Pingeot ou Alain Souchon ! Les anecdotes sont assez sympathiques. Au fond, c'est une véritable critique du sexisme par de nombreux exemples comme quand une journaliste s'oppose à la féminisation des noms de métier lors d'une interview avec Chenda.

    Je ne me suis pas ennuyé à cette lecture qui est totalement sincère (à savoir la culture du tout-dire). Pour terminer une petite blague : Buzz-me et Buzz-moi sont sur un bateau. Buzz-me tombe à l'eau. Qu'est-ce qui reste?...