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uel peut bien être le lien entre le Polarlys qui cabote le long des côtes norvégiennes et Marie Baron prématurément décédée d’une overdose, à Paris, en ce mois de février 1930 ? À priori rien, à moins que le tueur ne se cache à bord !
Le Passager du Polarlys signe l’entrée de Georges Simenon dans ce qu’il nommait le roman-tout-court par opposition au roman dur et au roman populaire dans lesquels il excella de nombreuses années. Alors que les adaptations littéraires fleurissent chez les éditeurs de BD et que le romancier belge n’échappe pas à la règle, il est possible de s’interroger sur le potentiel "bédéstique" d’un auteur si sobre dans la phraséologie de ses romans et si puissant dans la psychologie de ses personnages.
Sous réserve d’accepter de faire abstraction du temps, l’album de José-Louis Bocquet entraine le lecteur dans un huis clos maritime aux lumières travaillées à desseins. Mélangeant à propos la voix off du Capitaine, probable narrateur de cette étrange histoire, et des dialogues, très présents visuellement mais d’une grande efficacité, l’album se démarque par une ambiance qui, sans être lourde ni pesante, n’en demeure pas moins singulière.
Se centrant sur le juste nécessaire sans pour autant faire dans le minimalisme, Le Passager du Polarlys, n’est pas sans rappeler certains albums ligne claire sans pour autant s’en revendiquer. Une jolie petite histoire, très années 30, agréablement racontée et dessinée qui permet de jouer les détectives, le temps d’une croisière vers les eaux glacées des Lofoten.
On met un certain temps à comprendre où les auteurs veulent nous emmener.
Dans ce huis-clos chahuté par les intempéries et le grand froid du nord, le rythme est assez particulier. Nous sommes plongé dans un détective qui ne dis pas son nom. On se doute qu'il y a un mystère à résoudre, mais les éléments sont présentés de manière à ne pas nous laisser beaucoup d'indices. La déduction n'étant pas notre portée, on se contente de suivre l'histoire.
Du point de vu graphique, c'est assez original et colle bien à l'époque du récit. Sans être époustouflant, le dessin est plutôt agréable.
Au niveau du scénario, le huis-clos fonctionne bien, mais cela manque de quelques personnages qui rendraient le récit plus intrigant. N'ayant pas lu le roman dont est tiré cette BD, j'ai du mal à me faire une idée de la cohérence et de la qualité de cette œuvre. Disons que c'est intéressant sans être révolutionnaire.
Dommage!
Un Simenon adapté en Bd, ma culture auprès de cet auteur est faible, à part les les Maigret que je regardais à la télé étant tout jeune.
Bref, ce qui m'a accroché au départ, c'est le dessin, mais très vite j'ai déchanté à cause du scénario et plus l'histoire avançait et moins je comprenais, complètement perdu et une impression de lecture où les mots s'enchaînent sans soubresauts et intérêt !
ommage pour l'adaptation, je me suis renseigné et lu des avis positifs pour le roman.