Cher lecteur de BDGest

Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.

Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.

Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :


  • de validez dans votre logiciel Adblock votre acceptation de la visibilité des publicités sur nos sites.
    Depuis la barre des modules vous pouvez désactiver AdBlock pour les domaine "bdgest.com" et "bedetheque.com".

  • d'acquérir une licence BDGest.
    En plus de vous permettre l'accès au logiciel BDGest\' Online pour gérer votre collection de bande dessinées, cette licence vous permet de naviguer sur le site sans aucune publicité.


Merci pour votre compréhension et soutien,
L'équipe BDGest
Titre Fenetre
Contenu Fenetre
Connexion
  • Se souvenir de moi
J'ai oublié mon mot de passe
AD

ALTA DONNA

Alexandra. Choux News 07/07/2008 à 12:46 2608 visiteurs
Alors que Furets et fureteuse, tome 2 de la série Alta Donna vient juste de sortir aux éditions Dargaud, Nola, l'ado-héroïne nous revient dans une aventure aussi acidulée que rafraichissante.


Comment un enfant de Blueberry et une fille nourrie au manga (dixit le Communiqué de presse) ont-ils fait connaissance ? Votre univers semble étrangement éloigné… Et qu’en est-il de Pop, la coloriste ?
Mathieu Mariolle : Même si j’ai effectivement découvert la BD par les œuvres d’auteurs européens (Bilal, Moebius, Bourgeon), j’ai toujours été attiré par la BD jeunesse et un graphisme inspiré par le manga et l’animation. Pour moi, nos univers à tous les trois sont très complémentaires, nous partageons de nombreuses références culturelles et surtout nous avions des envies très similaires concernant ce projet.
Minikim : J'ai surtout été nourrie par l'animation en général, j'ai lu des mangas assez tard, vers 20 ans. C'est l'envie de raconter une histoire que nous aurions aimé trouver en librairie qui a nous rapprochés.
Pop : De mon coté, je lis autant de BD européenne que de manga et lorsque Kim et Mathieu ont commencé à chercher un coloriste pour Alta Donna, j'ai répondu présente. C'etait tout a fait le genre d'univers et de trait qui pouvait se prêter aux couleurs « pastels acidulées » que j'affectionne.

A-t-il été facile de se mettre d’accord sur le format ?
Mathieu : A la base, ce format n’était pas prévu. Nous étions partis sur l’idée de faire un album au format « traditionnel », en 46 pages, ce qui convenait à l’éditeur. Kim a commencé par réaliser un story-board complet du premier tome, en 46 planches, en grand format, afin que tout le monde puisse lire l’album et juger si tout se comprenait bien, avant de le dessiner. Et là, nous avons tous eu la même réaction (que ce soit les auteurs ou notre éditrice). La lecture fonctionnait, l’histoire était bien racontée, mais il manquait un élément. Notre envie de coller au plus proche des émotions des personnages, de créer une véritable empathie entre lecteurs et personnages n’apparaissaient pas. Cette envie vient de notre goût pour le manga, où la narration permet cela.
Kim nous a alors proposé de réduire le format des pages, mais d’en augmenter la pagination. Elle nous a remis un second story-board, au format de l’album qui vient de sortir. Ce changement de format lui avait permis de faire des cadrages beaucoup plus proches des personnages (la dimension de la page s’y prêtant mieux) et l’augmentation de la pagination permettait d’augmenter le nombre total de cases, pour mieux découper certaines actions, s’attarder sur des regards, des instants de pause qui véhiculent de l’émotion.
Finalement, ce changement de format nous permettait d’exprimer nos envies initiales concernant ce projet. Les tomes 2 et 3 ont été pensés directement dans ce format. Accessoirement, au-delà de cette capacité à mieux raconter notre histoire, ce format permet d’avoir un objet plus pratique, plus adapté à un lecteur adolescent.

Qui est Nola ? Un mélange de vous trois ?
Mathieu : Nola me ressemble assez, son côté rêveur, romançant son quotidien quand il est trop morne me correspond bien.
Minikim : La Nola hyper active, toujours en train de bouger décalée et pleine d'idées farfelus, c'est moi !
Pop : Mathieu ne me connaissait pas quand il a crée Nola mais je me reconnais volontiers dans son coté « réveil difficile » (rires)

Pourquoi le choix de couleurs par ordinateur ?
Pop : Tout simplement parce que la couleur traditionnelle est beaucoup trop fastidieuse pour moi, avec un droit à l'erreur et aux modifications est assez limité.Quand je colorise une planche, j'ai une idée globale mais pas définitive des couleurs que je vais poser. Bosser sur ordinateur me permet, grâce aux options diverses et variées de changement de teintes, de tester différentes possibilités avant de me décider et d'ajuster au mieux la gamme colorée de la page. Cela me permet aussi de gérer beaucoup plus facilement tout ce qui est « FX » (effets magique, neige, motifs, halo lumineux, speedline...), ambiances (je pose mes couleurs comme en plein jour, et j'applique des filtres ensuite pour restituer la nuit, les couchers de soleil etc) ou le positionnement des bulles.

Vous ne craignez pas que l’on vous reproche de faire du manga à la française ?
Mathieu : Pas du tout. Dans notre démarche, il n’y a aucune volonté de dissimuler notre livre sous une pseudo étiquette « manga à la française », ou de blouser le lecteur en lui faisant croire qu’il achète un manga. Nous avons raconté une histoire dans le format qui lui convenait le mieux.
En outre, notre livre est en couleur, dans un sens de lecture européen. Et il est même plus grand qu’un manga. Nous faisons tous les trois partie d’une génération d’auteurs élevés au manga, qui ne sont pas fondamentalement attaché à la BD en 46 planches grand format. Il est logique pour nous d’imaginer d’autres manières de raconter des histoires.
Par contre, si notre démarche n’est pas de faire du manga à la française, nos envies originelles sur ce projet rejoignaient beaucoup de choses faites dans le manga : un sentiment d’empathie et de proximité envers les personnages, une narration très découpée, très rythmée, avec peu d’ellipses pour raconter notre histoire au plus proche du quotidien de nos héros.
Minikim : Donc, si c'est le cas, c'est que la personne n'aura pas compris notre démarche.
Pop : Je plussoie mes deux camarades.

Cette série est prévue en combien de tomes ?
Mathieu : En trois tomes...
Minikim : le second, « Furets et fureteuse » est disponible depuis le 20 juin...
Pop : ...et le dernier tome sortira normalement en fin d'année.


Si vous deviez offrir une BD à quelqu’un qui n’y connaît rien ?
Mathieu : Je le fais très souvent, c’est assez drôle comme exercice. En général, j’offre le début de Monster ou de 20th Century Boys de Naoki Urasawa. C’est tellement intéressant et bien raconté, c’est universel !
Minikim : Trois ombres de Pedrosa, Quartier Lointain de Taniguchi ou Chroniques Birmanes de Guy Delisle.
Pop : Joker ! J'avoue que j'ai du mal avec ce type de questions. Il y a trop d'auteurs talentueux à faire découvrir à quelqu'un qui n'y connait rien et qui a tres certainement des préferences de genre. A défaut, je ferais le choix très nombriliste d'offrir Alta Donna avec un joli p'tit dessin :p

La Chronique


Alexandra. Choux