de Guy Georgou » 08/05/2015 14:33
Très enthousiaste sur l'objet livre en soi, divisé en chapitres par des pastiches de couv façon pulp US, et aeré agréablement par les illus de OTT, j'ai relu donc (il y a un moment) ce classique du roman noir de noir. Dans sa nouvelle trad.
Autant je vénère Thompson et j'aime beaucoup en général ce qu'a fait Thomas Ott, jusqu'à sa magistrale suite de chiffre du Loto à l'assos, autant là l'intéraction des images et du texte ne fonctionne pas, pour moi, ou mal, laborieusement. Ca n'apporte rien, sinon que la lecture de ce chef-d'oeuvre paraitra sans doute moins fastidieuse à tous les alllergiques des romans plein de mots partout, en plus la police de charactère n'est pas riquiqui.
Les illus sont correctes, sans plus. beaucoup de vignettes d'objets en gros plan finalement. Et puis la technique du suisse n'est pas adapté pour rendre le corps féminin dénudé. Pafois on dirait que la fille porte des bas en laine, il y un rendu de la chair qui est étrange et fait poupée tressée, y a pas de nuance dans les galbes des membres.
Encore autre chose me chifonne. cette dernière trad pour rivages, qu'on nous vend avec les autres comme intégrales par rapport aux initiales de la Série noire mais peu importe, à un problème. La fin est illisible. C'est bien beau de vouloir être fidèle au texte original, le traducteur n'est pas un clone de Thompson. Il ou Elle ne lui arrive pas à la cheville, alors, comment reproduire l'espèce de malin et complexe "exercice de style" auquel s'est livré apparemment Jimmy dans son épilogue? Quand il alterne deux discours différents, en sautant une phrase sur deux. Alors qu'il doit jouer sur les mots, leur signification précise et enchainement précis, pour ne pas perdre le lecteur. Evidemment la Série noire originale ne s'y est pas risqué et son final se déguste sans maux de tête ni aspirine.
