Avec une "faute de proportions" impérative pour que le gag fonctionne.
C'est au lecteur de faire l'effort de ne pas la voir, de l'occulter, mais ensuite il est largement récompensé.
Surtout quand il voit les graphiques aux murs et l'enveloppe non ouverte traînant sur le bureau de l'étage inférieur. Terrible !...
Quino possédait au plus haut degré cette aptitude au cartoon qui nécessite de la part d'un auteur une tournure d'esprit particulière.
L'ex-pharmacien Jacques Glénat, à ses débuts, s'efforçait de promouvoir simultanément la BD (avec ses fanzines critiques
Les Cahiers de la BD et
Schtroumpfanzine, et ses revues BD
Circus, puis
Gomme puis
Vécu), mais aussi le dessin humoristique et il avait à cet effet créé également plusieurs magazines (dont
"Carton - Les Cahiers du dessin d'humour" et
"Le Canard sauvage") mettant à l'honneur de très bons dessinateurs dans la discipline du dessin d'humour, des auteurs connus et reconnus en BD ou dessin de presse (Sempé, Chaval, Dubout (de son vivant), Aidans, Dany, Greg, Cabu, Solé, Giraud, Gotlib, Godard, Walthéry, etc...), des étoiles montantes (Auclair, Bonvi, F'murr, Loro, Tardi, Mordillo, Puig Rosado, Tetsu, etc...) et des moins connus ou carrément des novices (Baudoin, Bosc, Brunel, Depralon, Desclozeaux, Got, Loup, Lucques, Masse,Tetsu, Poussin, Hugot, Rochette, Soulas, etc...).
Le point commun : tout ce beau linge fut publié par Glénat avant 1975. Depuis, chaque artiste est largement sorti de l'ombre et de l'anonymat.
Bien entendu, Glénat a édité de nombreux recueils de dessins d'humour dont ceux de Claude Serre, de Mordillo, de Quino et de bien d'autres.
(Sans parler de ses livres sur la montagne. Mais là, on quitte les arts graphiques et c'est une autre histoire).
Ceci, juste pour rappeler que cet éditeur dauphinois était animé avant tout par la passion et qu'il a contribué à faire émerger des talents dans la BD mais aussi dans le dessin humoristique ou cartoon. Quino faisait partie de ses best sellers dans le genre.
Puis, avec le temps, l'entreprise se développant, l'homme d'affaires a phagocyté le passionné et je ne lui en ferai pas le reproche. Glénat aura donné une tribune et édité des auteurs talentueux qui auraient eu du mal à se caser ailleurs, où les places étaient déjà prises.