Blackfrag a écrit:Merci d'avoir le pris le temps de répondre avec autant de détails  

   j'ai donc pu démystifier l'origine de ces chiffres gravés à la mano près des labels de mes disques !( ces numéros/chiffres sont donc quelquonques ou correspondent à quelque chose de décryptable pour un lambda ou pas ?) 
J'en sais donc un peu plus sur ces  bootlegs aujourd'hui ! c'est très intéressant en tout cas  

 Merci.
 
Sur ces codes gravés en fin de sillon (dead wax), tu pourras trouver ceux de cette nature :
- le plus identifiable, l'indicateur de face, souvent adjoint à un autre pas bien moins compliqué : 
- le numéro de catalogue, normalement unique (CAD que l'ingé sont qui grave la lacque doit s'assurer que le producteur as bien choisi un numéros nulle part ailleurs usité. Dans la partique, il y a forcément quelques erreurs.
- Tu pourras aussi trouver parfois un copyright, souvent lié à une société d'édition. Ça ne se fait plus trop.
- Un numéro de matrice spécifique à chaque face, incluant souvent une ref au label.
- La "signature" de l'ingé son responsable de la lacque, très courant.
- Le studio de mastering, moins courant.
- Si le disque est stereo, c'était aussi mentionné dans les années 60-70, soit dans le numéro de matrice par un ST, soit carrément indiqué en toute lettre.
- Le producteur peut aussi donner à l'ingé son la tâche d'écrire un message de nature purement artistique/subjective, ou une blague.
- Parfois l'ingé son prends lui même l'initiative de graver un message perso

- Pour les très gros pressages, tu pourras également trouver des indications ultra spécifique : une même matrice ne permet de graver qu'environ 1000 unités avant que la qualité baisse, que ce soit de la lacque ou du direct metal mastering DMM (cette seconde technique plus "moderne" permettant d'éviter  l'étape lacque et la complexe galvanisation). Aussi, on peut décider de produire une matrice mère, de laquelle on pourra tirer de nouvelle matrice sans repasser par la gravure. Ainsi, on peut numéroter les différents pressages issu de cette même mère, histoire de les différencier dans le temps. La gravure sera donc la même, la seule différence possible résident dans le PVC utilisé, voir la machine (eh oui, tout joue!).
La signature d'ingé son est très utile, indicateur de qualité potentiel (le talent de l'ingé son fini par être connu et gage de qualité) et d'origine géographique, plus du matos utilisé, selon la date de parution.
:format(jpeg):mode_rgb():quality(90)/discogs-images/A-92821-1501577167-9897.jpeg.jpg) https://www.discogs.com/artist/92821-Simon-Davey
https://www.discogs.com/artist/92821-Simon-DaveyParfois, il ne s'agira que d'initiales, de logo, de combinaison...



À noter que quand c'est fait à la main, c'est un procédé très délicat qui demande de la technique : en gros, vous devez être capable de graver au poinçon des lettres et des chiffres, dans une matière spécifique. J'ai essayé, et c'est vraiment très dur.
Du coup, tu te retrouve parfois avec une écriture à la calligraphie plus qu'approximative, voir carrément dégueu, car tu n'as droit qu'à "une prise", impossible à corriger.
