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Proto bande dessinée - Il s'en est fallu de peu

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Re: Proto bande dessinée - Il s'en est fallu de peu

Messagede nexus4 » 23/07/2025 11:55

Message précédent :
Le Storyboard colorié par Miyazaki pour le Garçon et le héron. :love:
C'en est un parmi mille autres, mais celui là vachement beau.

C'est pas proto dans le temps, mais dans le cheminement.
Pour moi c'est autant de la BD que le Sapeur Camembert.

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nexus4
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Re: Proto bande dessinée - Il s'en est fallu de peu

Messagede BDbilos » 07/08/2025 16:19

Voici ce qui me semble être un proto-scenario/synopsis d'Alphonse Allais ; je vous laisse juge :

"
IL NEIGEAIT… ! OU L’OSTINATION (sic) D’UN CYCLISTE
PAGE DE DESSINS POUR CARAN D’ACHE

I
Il neigeait !… Morne plaine ! comme a dit Victor Hugo, un des garçons de son époque qui détenait les meilleurs tuyaux sur les mornes plaines.
Néanmoins, l’intrépide cycliste enfourche sa monture d’acier et se dirige dans la direction de l’horizon, un peu à droite.

II
La neige, pour cela, ne cesse point de tomber. Elle estompe de son blanc crayon la silhouette capuchonneuse de l’homme, saupoudre le sol.
Les roues tournent et les pneumatiques, à chaque tour, s’encombrent un peu plus (l’histoire de la boule de neige).

III
Suite du précédent, avec augmentation.
Aux plaines blanches succèdent d’autres plaines blanches, toujours comme a dit le susdit père Hugo.
Le cycliste pédale, indécourageable.

IV
Cependant, s’aggrave la situation.
La silhouette capuchonneuse du cycliste n’est presque plus reconnaissable sous l’amas qui l’enveloppe.
La périphérie — si j’ose m’exprimer ainsi — des dunlop a tant aggloméré de neige que les roues ne sont pas bien loin de se tangenter.
Un pâle sourire aux lèvres, le cycliste va toujours, dévorant l’espace comme un éléphant le ferait d’un petit pain de seigle de cinq centimes.

V
C’en est fait.
Les deux roues accrues se touchent désormais. Rien ne va plus.
Quant à l’homme, qui devinerait que c’est un homme?
Et, pourtant, le cycliste raidit sur les pédales inertes ses muscles vains.
La rafale en profite pour redoubler d’âpreté.

VI
Le recordman et son outil sont devenus un groupe amorphe où l’œil le plus exercé ne saurait distinguer trace d’homme et de machine.
Les petits oiseaux contemplent cette chose avec des yeux qu’arrondit la stupeur.

"

Source : Alphonse Allais. Le Parapluie de l’escouade. Paul Ollendorff, 1893.
https://www.fabellia.com/alphonse-allai ... an-d-ache/
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