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[Thierry_2]

Message précédent :

Le géant enfoui se présente comme un conte post-arthurien.
Dans une Angleterre pacifiée par le Roi Arthur, Saxon et Bretons vivent dans une paix fragile. Axl et Béatrice vivent misérablement dans une village troglodyte, maltraités par leur concitoyens. Ils décident alors de partir rendre visite à leur fils, qui vit dans une village distant de quelques jours de marche. Ce voyage, ils en parlent depuis longtemps, mais ils l'ont reporté tant de fois, sans vraiment se rappeler pourquoi. Axl est conscient que les souvenirs tendent à s'étioler, sans doute dans cette brume surnaturelle qui envahit parfois la vallée. Quelle en est la cause ?
Kazuo Ishiguro signe un conte fantastique à l'atmosphère mystérieuse, invoquant les derniers vestiges de la légende arthurienne et autres mythologie fantastique. Ogres, elfes, dragons... mais sans ostentation. Son propos est ailleurs. Et tout bon auteur se doit d'être illusionniste. Il faut distraire l'attention du lecteur pour qu'il se laisse porter, qu'il s'attache à des détails, se passionne pour un chevalier vieillissant, un enfant en quête de figure paternelle... jusqu'à ce qu'il soit mûr pour le coup de grâce... cette chute que nous avions pourtant pressentie depuis longtemps. Nous savions que tout ne pouvait que converger vers cette ultime étape. Et pourtant, quand elle survient, elle nous prend quand même de court. Ishiguro n'a même pas besoin de sortir un lapin d'un chapeau pour réussir son coup. Il propose un réflexion intrigante sur l'oubli et ses conséquences, que ce soit collectivement ou individuellement. Du grand art, et un très beau livre.

[crepp]

J'avais expliqué que le précédent avait mis de coté le coté guerrier des aventures de Bellovèse pour s'attarder sur la place de la femme dans le monde celtique, un coté très politique du sujet. Je ne sais pas si c'était prévu mais cette nouveauté remet l'action sur le devant de la scène (une grande partie est la description d'un siège). Bellovèse est un héros, il le montre une nouvelle fois par des actes guerriers incroyables, par des idées de génie. C'est d'une fluidité sans faille, ça se dévore (quand je commence à lire du Jean Philippe Jaworski, je ne sais jamais quand je vais reposer le livre).
J'ai un énorme faible pour le personnage de Sacrila, et surtout Mapillos prend une importance de plus en plus grande à mes yeux. Je mets juste un bémol sur le découpage, la suite sort d'ici 4 mois. cette troisième branche fait juste 240 pages, alors pourquoi cette sortie ? Les moutons électriques ont ils pensé juste aux pièces sonnantes et trébuchantes ?

[LeMoineFou]

Le géant enfoui se présente comme un conte post-arthurien.
Dans une Angleterre pacifiée par le Roi Arthur, Saxon et Bretons vivent dans une paix fragile. Axl et Béatrice vivent misérablement dans une village troglodyte, maltraités par leur concitoyens. Ils décident alors de partir rendre visite à leur fils, qui vit dans une village distant de quelques jours de marche. Ce voyage, ils en parlent depuis longtemps, mais ils l'ont reporté tant de fois, sans vraiment se rappeler pourquoi. Axl est conscient que les souvenirs tendent à s'étioler, sans doute dans cette brume surnaturelle qui envahit parfois la vallée. Quelle en est la cause ?
Kazuo Ishiguro signe un conte fantastique à l'atmosphère mystérieuse, invoquant les derniers vestiges de la légende arthurienne et autres mythologie fantastique. Ogres, elfes, dragons... mais sans ostentation. Son propos est ailleurs. Et tout bon auteur se doit d'être illusionniste. Il faut distraire l'attention du lecteur pour qu'il se laisse porter, qu'il s'attache à des détails, se passionne pour un chevalier vieillissant, un enfant en quête de figure paternelle... jusqu'à ce qu'il soit mûr pour le coup de grâce... cette chute que nous avions pourtant pressentie depuis longtemps. Nous savions que tout ne pouvait que converger vers cette ultime étape. Et pourtant, quand elle survient, elle nous prend quand même de court. Ishiguro n'a même pas besoin de sortir un lapin d'un chapeau pour réussir son coup. Il propose un réflexion intrigante sur l'oubli et ses conséquences, que ce soit collectivement ou individuellement. Du grand art, et un très beau livre.

Tu donnes envie!

[Novyi]

Je viens de finir celui-ci, c'est plutôt sympa, niveau ambiance on se retrouve entre Dickens et Stephen King, c'est prenant. Le style (ou la traduction, je ne sais pas) n'est pas transcendant mais ça se laisse lire avec simplicité, une bonne expérience, et puis j'adore cette maison d'édition Nantaise, chez qui vous pouvez vous fournir l'excellent Lavinia :

Et maintenant, je lis Madame Bovary, parce que pourquoi pas !

[rennois]

Avec tout ce que vous avez mis après moi depuis hier, j'ai l'air fin avec mon san antonio

[Thierry_2]

un auteur que j'aime beaucoup, qui mélange les genres et crée des intrigues originales.
Dans Ecrits Fantômes, il proposait des nouvelles à priori indépendantes mais qui dévoilaient des liens entre les personnages
Dans Cloud Atlas (adapté par les Washowski et Tom Tykwer), il imaginait 7 longues nouvelles se déroulant à des périodes distincts entre 1800 et des rawettes et très loin dans le futur, mais dont chaque récit influençait le suivant.
Dans Les 1000 automnes de Jacob de Zoet, il composait 2 romans en parallèles, sans qu'il soit acquis s'ils se rejoindraient, ou pas.
Je n'en suis qu'au début de ce nouveau pavé, mais c'est prometteur. Cela commence dans les années 80, lorsqu'une ado anglaise fugue. Cette escapade ranime en elle des hallucinations qu'elle avait lorsqu'elle était petite. Cela avait commencé par des voix dans sa tête, quelle surnommait "les gens de la radio", jusqu'à ce qu'une femme lui apparaisse. Très honnêtement, il y a un petit air de Sense8 dans ce début de récit. En effet, David Mitchell a également participé à l'écriture de la série. on ne peut pas parler d'adaptation pour autant, mais plutôt d'une thématique commune. Stephen King a adoré ce livre, ce qui induit qu'on est en présence d'un vrai page turner

[Coldo3895]

Je me suis dit... tiens ! et si je tentais un Philip Roth maintenant qu'il est mort ?!

Alors j'ai pris Portnoy et son Complexe...

370 pages d'un type qui s'astique la nouille en pensant à sa mère.

Je me demande qui ça intéresse.

[Le Complot]

Je me suis dit... tiens ! et si je tentais un Philip Roth maintenant qu'il est mort ?!

Alors j'ai pris Portnoy et son Complexe...

370 pages d'un type qui s'astique la nouille en pensant à sa mère.

Je me demande qui ça intéresse.

Tu n'y mets pas du tien aussi, il faut lire the human stain.

[Coldo3895]

Je me suis dit... tiens ! et si je tentais un Philip Roth maintenant qu'il est mort ?!

Alors j'ai pris Portnoy et son Complexe...

370 pages d'un type qui s'astique la nouille en pensant à sa mère.

Je me demande qui ça intéresse.

Tu n'y mets pas du tien aussi, il faut lire the human stain.

J'ai aussi acheté Le Complot ( ) contre l'Amérique.

J'espère que c'est mieux

[MLH]

J'ai aussi acheté Le Complot ( ) contre l'Amérique.

J'espère que c'est mieux

Je l'ai lu il y a peu de temps, j'ai trouvé ça très bien

Il faut dire que j'aime beaucoup les uchronies

[Thierry_2]

J'ai aussi acheté Le Complot ( ) contre l'Amérique.

J'espère que c'est mieux

Je l'ai lu il y a peu de temps, j'ai trouvé ça très bien

Il faut dire que j'aime beaucoup les uchronies

j'ai dû lire le complot contre l'Amérique et J'ai épousé un communistee n'ai jamais compris ce qu'on trouvait à Philip Roth. J'avais trouvé tout ça passablement ennuyeux et surfait. Comme Don deLillo, d'ailleurs.
Peut-être qu'à force d'entendre chaque année ses groupies hurler à la mort parce qu'il avait une fois de plus été snobé par le prix Nobel m'a fait miroiter un truc vraiment exceptionnel et que j'en attendais trop.

[toine74]

L'emprise de Marc Dugain. Roman formaté "à adapter en série TV", heureusement l'auteur a un certain style, mais ça s'arrête là pour ces intrigues politiques sentant bons les affaires à la française. Lecture friandise (chapitres ultra-courts qui oblige à en lire un de plus), personnages bien trempés qui rappellent des noms connus, un soupçon de drame social et hop, on attend déjà la suite (il y en a eu deux en date). On se demande néanmoins qu'est-ce que ce bouquin peut bien faire dans la collection blanche de Gallimard.

[euh... si vous le dites]

On se demande néanmoins qu'est-ce que ce bouquin peut bien faire dans la collection blanche de Gallimard.

C'est l'appât Dugain.

[toine74]

[nexus4]

Ca mériterait un ban.

[thyuig]

J'ai aussi acheté Le Complot ( ) contre l'Amérique.

J'espère que c'est mieux

Je l'ai lu il y a peu de temps, j'ai trouvé ça très bien

Il faut dire que j'aime beaucoup les uchronies

j'ai dû lire le complot contre l'Amérique et J'ai épousé un communistee n'ai jamais compris ce qu'on trouvait à Philip Roth. J'avais trouvé tout ça passablement ennuyeux et surfait. Comme Don deLillo, d'ailleurs.
Peut-être qu'à force d'entendre chaque année ses groupies hurler à la mort parce qu'il avait une fois de plus été snobé par le prix Nobel m'a fait miroiter un truc vraiment exceptionnel et que j'en attendais trop.

Je partage pour Roth, insupportable. Mais DeLillo, quel auteur !

[LeMoineFou]

Moi, c'est le contraire!

[edgarmint]

Je n'ai lu que Portnoy de Roth, j'avais écrit en ces pages "ce livre est à la fois trop bon et trop con". Un bon souvenir.

L'emprise de Dugain est effectivement un navet de la pire espèce. On est bien loin de La chambre des officiers).

[rennois]

C'est ma période gaudriole !

KO ( pour Kali et Odys ) est une série-concept développée par le livre de poche, pour faire perdurer l'esprit et les codes de SAS, jusque dans les couvertures ( et adoubé par la veuve de De Villiers ).
On dit De Brienne ( pseudo ) proche de par son métier de toutes les arcanes mondiales traitant de la géopolitique.

Chaque livre traite d'un évènement particulier dans une ville. Ici on traite en sous-main de l'indépendance de l'Ukraine, face aux visées de Poutine.

L'action en elle-même est insipide au possible. Cela ferait un mauvais film.
ça se pique d'érotisme, également, mais bon

Les parties décrivant les "guerres de position", entre russes, pro-russes ukrainiens, et factions locales sont beaucoup plus intéressantes, fouillées et propres à nous maintenir un intérêt assez constant.

[Freebird]

Paru en 1882, c'est un portrait au vitriol de la bourgeoisie. Les hommes sont faibles, vils et manipulés. Les femmes versent dans l'adultère par éducation, par bêtise ou par névrose. Dans un immeuble de la rue Choiseul, cohabitent tous les personnages qui concourrent, aux yeux de Zola, à la décadence de la bourgeoisie, classe dominante en cette fin du 19è siècle. L'ambition, le goût des apparences, l'honnêteté de façade, l'hypocrisie de la religion, l'éducation tordue, le sexe sans plaisir, tout y passe. Un grand absent : l'amour. Peinture rêche des individus et de l'organisation sociale, le tout avec un humour pas si habituel chez Zola. Pas le plus connu des Rougon-Macquart, mais il vaut vraiment d'être lu, comme les dix-neuf autres.

[rennois]

On peut considérer que ce genre de "document" recèle en lui une certaine forme de voyeurisme et de complaisance, et à être écrit pour détailler la fin, et à être lu de façon joyeusement morbide.
Neanmoins, la bonne préface de Christian Makarian remet les choses en perspective d'emblée, quand sonne le glas de ces "Hommes d'exception". On entre du coup dans le livre sans gêne...

Beaucoup de choses nous sont connus, il n'y a pas lieu d'entrer dans des détails excessifs.
J'ai été marqué, entre autres, par l'acharnement thérapeutique dont a pu faire preuve l'entourage de quelques uns de ces dictateurs. Non pas pour continuer à véhiculer de son vivant la "poigne" du chef d'état, mais simplement parce qu'on ne sait plus quoi faire après, tellement la mort de ces êtres semble une impossibilité physique et qu'elle n'a pas été préparée...
Mais également la perspective qu'ont mis journaux et politiques des pays dits démocratiques dans les commentaires, concernant certains de ces "monstres". Effarant !!!
Pour le reste, entre vengeance du peuple, lâchage en règle d'alliés ( les américains essentiellement ), et tutti quanti, chacun son "signe extérieur de richesse"...

ps sur 2 choses :
- curieux de trouver un vivant parmi les morts dans ce livre. En effet, un de ces déchus et du pouvoir et de la vie est toujours de ce monde, certes bien malade et diminué, mais néanmoins toujours bien planqué chez les saoudiens, malgré de nombreuses demandes d'extradition !!!
- cette histoire drôle qui circulait, vraie ou fausse, autour de Franco, qui montre le joug et la peur que véhiculait ce genre de personnage, même dans l'après. Les ministres, lors d'un conseil, apprennent qu'il est "enfin" mort. Après un instant de stupeur et d'accablement, un balance : " mais qui va lui annoncer la nouvelle ?"