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[Torelli]

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léomalethardboilded.jpg (9.75 Kio) Vu 1155 fois

Deux romans court de Léo Malet regroupés dans ce numéro 45 de feu l'éditeur NEO.

C'est du hardboild façon roman américain avec la gouaille de Malet. Le mélange est réussi et on passe un bon moment de lecture.
Ca se lit très vite et c'est bien divertissant. Idéal quand il pleut.

[Thierry_2]

http://merlin.vogue.fr/uploads/images/2 ... _5213.jpeg

je ne le lis pas parce qu'il a eu le Goncourt mais parce que j'avais été impressionné par son premier roman Dans le jardin de l'Ogre.
J'en suis à la moitié et c'est un très bon livre, qu'il ne faut pas ramener à son simple pitch et le dégoût qu'il peut légitimement engendrer.

[Révéler] Spoiler:

La nounou tue les enfants dont elle a la charge, la première phrase étant "le bébé est mort". Ambiance

Chanson Douce est un roman social et politique qui explore la condition de la femme à travers les personnages de Myriam et Louise: 2 mères qui se trouvent en porte-à-faux entre leur condition de femme, de mère et d'individus. On y sent la pression sociale, le harcèlement permanent, la violence physique et morale qui sinstalle. On y sent aussi un vrai roman social qui semble recréer la violence des rapports dominants-dominés, mais sous un jour plus polissés. Il y a de la violence sociale entre Louise et Myriam, même si elle semble bien intentionnée.

[e m]

Sinon, fini le premier tome des Guerriers du silence, de P.Bordage...
Dans cette intégrale :


Intégrale pas vraiment pratique. C'est lourd (1500 pages quand même), et tout se plie à cause de la couverture souple. C'est assez embêtant

Pour l'histoire en elle même, je reste à moitié convaincu. Du gros space-opera avec un loser anti-héros qui va devenir un super warrior (dans son genre) et qui va lutter contre les
Ça prend tout son temps pour se mettre en place, à la fin a l'impression de n'avoir lu qu'un gros prologue.
Mais ça c'est pas gênant. Ce qui m'a un peu agacé, c'est le deux ex-machina permanent. Dès que le perso rencontre une difficulté, il y un truc qui sort de nul part pour venir l'aider (du genre il se téléporte par hasard au milieu d'un océan sur une planète perdue on ne sait où, et hop! la grosse baleine légendaire que personne n'a jamais vu débarque illico pour le sauver...)
C'est un peu la même chose que dans La Fraternité du Panca (même auteur), le perso passe à travers l'histoire...
Autre truc un agaçant : les noms et prénoms toujours bien compliqués. Je veux bien que ça passe dans 4000 ans, mais quand même...

Le style est parfois un peu lourd (tournures de phrase un peu forcées) mais ça reste quand même pas mal, ça se lit tout seul.

Enfin fini de lire le deuxième tome des Guerriers du Silence...

Encore moins convaincu que par le premier tome.
Les personnages ne sont pas très intéressants, on éprouve aucune empathie.
Le fait de changer sans arrêt de personnage à chaque chapitre est assez pénible, et au final, après 7/800 pages on a l'impression qu'il ne s'est pas passé grand chose.

Le style et toujours aussi lourd, PB use et abuse de métaphores qui alourdissent le texte (et que je trouve bien souvent ridicules).

Et ce gros livre est toujours aussi peu pratique à lire.
Je crois que je vais me forcer à lire le dernier tome rapidement parce que depuis deux ans et demi qu'il traine sur mes étagères, j'en assez de le voir ce bouquin.

Terminé le tome 3...
Trois ans que ce bouquin trainait sur mes étagère. C'est avec un très grand plaisir que je vais l'en dégager !
Plaisir d'autant plus grand que ce troisième tome et pire que les précédents.
Sur 600 pages j'ai dû en trouver 3/4 intéressantes au maximum. Sinon je passais le reste du temps à surveiller le nombre de pages restant avant la fin

Donc comme pour les précédents tomes :
- aucune empathie pour les personnages. On se fout de ce qui leur arrive.
- histoire qui ne m'a absolument pas intéressée. On se fout de ce qui se passe.
- et surtout : P.Bordage n'a pas une écriture fluide. On remarque à chaque phrase sa bonne volonté pour bien écrire, mais on se rend compte en même temps que ce n'est pas naturel, que c'est laborieux. Et à la longue c'est vraiment pénible.

- et les noms des personnages ! Mais qu'est-ce que c'est pénible tous ces prénoms à la mord moi le nœud !

Je déconseille donc. Surtout dans cette intégrale de 1600 pages, tellement lourde que j'en ai mal au poignet.

J'avais dans l'idée de finir un jour la série La fraternité du Panca #1 du même auteur, mais je ne sais pas si j'en aurai envie...
Ou peut-être, pour voir si avec les années PB a réussi écrire de façon plus fluide.

[crepp]

J'en parle dans la partie "généralités sur la bande dessinée" , mais pour info :
Voila ce que vient de dire Jean Philippe Jaworski :

"Benvenuto avait renié le dessin, le dessin revient à Benvenuto.
Au printemps 2018 sortira le premier album d'une série BD consacrée à notre détestable sicaire, publiée aux Editions du Lombard. Il s'agira de l'adaptation de 'Mauvaise donne', l'introduction à 'Gagner la Guerre'. L'album a été scénarisé et dessiné par Frédéric Genêt : il y travaille depuis plus d'un an avec une énergie et un talent remarquables. (Il est vivement déconseillé d'aller consulter sa page. Les imprudents qui ignoreront cette mise en garde s'exposeront à de gros ennuis avec la Guilde des Chuchoteurs…)"

Les trucs que j'adore, je n'aime pas vraiment les voir adapter, alors pour Benvenuto j'hésite entre ou

[babalou]

http://www.rdv-histoire.com/sites/default/files/illustrations/couverture_i.jpg

http://www.gallimard.fr/var/storage/images/product/44f/product_9782070464173_195x320.jpg

deux gros bouquins hyper passionnants, parfois un peu hermétique, mais passionnants

[toine74]

Semences de Jean-Marc Ligny. Récit post-apocalyptique climatique, la civilisation a disparu à part quelques poches de survivants plus ou moins à l'agonie. Logiquement, il ne se passe pas grand-chose, mais c'est bien écrit et documenté.

[Le Complot]

Je suis une légende aussi, il ne s'y passe pas énormément de choses, ça a l'air d'être dans l'esprit non ?

Et logiquement comme tu dirais, c'est ce qui attend l'humanité... A moins qu'il n'y ait plus personne..

[thyuig]

J'en parle dans la partie "généralités sur la bande dessinée" , mais pour info :
Voila ce que vient de dire Jean Philippe Jaworski :

"Benvenuto avait renié le dessin, le dessin revient à Benvenuto.
Au printemps 2018 sortira le premier album d'une série BD consacrée à notre détestable sicaire, publiée aux Editions du Lombard. Il s'agira de l'adaptation de 'Mauvaise donne', l'introduction à 'Gagner la Guerre'. L'album a été scénarisé et dessiné par Frédéric Genêt : il y travaille depuis plus d'un an avec une énergie et un talent remarquables. (Il est vivement déconseillé d'aller consulter sa page. Les imprudents qui ignoreront cette mise en garde s'exposeront à de gros ennuis avec la Guilde des Chuchoteurs…)"

Les trucs que j'adore, je n'aime pas vraiment les voir adapter, alors pour Benvenuto j'hésite entre ou

Frederic Genêt, c'est celui qui avait fait Samuraï, non ? C'est plutôt prometteur alors.
Même si comme toi, j'hésite sur la réaction à avoir.

[crepp]

J'en parle dans la partie "généralités sur la bande dessinée" , mais pour info :
Voila ce que vient de dire Jean Philippe Jaworski :

"Benvenuto avait renié le dessin, le dessin revient à Benvenuto.
Au printemps 2018 sortira le premier album d'une série BD consacrée à notre détestable sicaire, publiée aux Editions du Lombard. Il s'agira de l'adaptation de 'Mauvaise donne', l'introduction à 'Gagner la Guerre'. L'album a été scénarisé et dessiné par Frédéric Genêt : il y travaille depuis plus d'un an avec une énergie et un talent remarquables. (Il est vivement déconseillé d'aller consulter sa page. Les imprudents qui ignoreront cette mise en garde s'exposeront à de gros ennuis avec la Guilde des Chuchoteurs…)"

Les trucs que j'adore, je n'aime pas vraiment les voir adapter, alors pour Benvenuto j'hésite entre ou

Frederic Genêt, c'est celui qui avait fait Samuraï, non ? C'est plutôt prometteur alors.
Même si comme toi, j'hésite sur la réaction à avoir.

Oui c'est bien ça, mais je n'ai jamais lu Samourai, je vais essayer de voir ça dans ma bibliothèque municipale.
Si on m'avait parlé de l'adaptation de Gagner la guerre, j'aurai dit ": impossible. Mais là commencer par cette nouvelle, c'est quand même loin d'être con. Bref on verra au printemps.

[Le Complot]

Les confessions, le livre d'une vie, aussi bien pour son auteur, que pour le lecteur... Hallucinant de mise en scène, bien que ce soit une autobio, mais l'un n'empêche pas l'autre..

[monsieur burp]

C'est un livre assez particulier: une méthode de batterie.

Bien expliquée, très pédagogique, de nombreux chapitres essentiels... Pleins de choses à apprendre pour un jeunot de la musique comme moi. 300 pages, du simple au plus balaise.
Ecrit par une pointure de la batterie Jazz: Franck Agulhon

Un très bon complément à des cours de musique, de plus, en français ce qui est rare.
Ouvrage difficile à trouver et assez cher, mais quand on aime...

[thyuig]

Si j'avais eu 15 ans, ce livre m'aurait fait peur.
Si j'avais eu 20 ans, ce livre m'aurait intrigué.
Si j'avais eu 30 ans, ce livre m'aurait amusé.
J'ai bientôt 40 ans, et je me souviendrai de ce livre.
A peu près l'âge du héros. Pas du tout le même destin, mais à peu près les mêmes questions. Vivre la moitié d'une vie, ça cause.

Au début de Trois mille chevaux vapeur, le sergent Bowman est en guerre. Armé par la toute puissante Compagnie des Indes Orientales, il doit, accompagné de toute une armada, réprimer la révolte birmane. 1852 et c'est déjà la fin d'un monde. C'est que les petits sauvages n'aiment plus vraiment que les gentils occidentaux fassent là-bas comme chez eux. Ça se rebelle, ça guerroie, en un mot ça dérange.

L'expédition de Bowman est une goutte d'eau dans toute cette mélasse. Sa mission secrète tourne au fiasco et des durs de durs il ne revient que 10 hommes. Ceux ci ne seront plus jamais les mêmes après plusieurs mois de tortures et d'humiliation. Le retour à Londres est dans le prolongement de cet épisode : un long cauchemar. Bowman se noie dans l'alcool et l'opium. Lui naguère si craint, si fort et puissant, est une loque informe, sans envergure et sans espoir. Il vit, mais c'est à peine tout ce qu'on peut en dire.

Trois mille chevaux vapeur est un grand roman d'aventure. Il est de ceux qui marque. Il s'y passe mille choses. Ou plutôt non, trois mille. Le roman prend des virages inattendus, s'ellipse, s’éclipse, vous enlace dans sa fureur et sa tourmente. Il s'y trouve des scènes d'anthologie, de celles dont on se dit qu'elles seraient belles étudiées dans un manuel scolaire. Rien que ça.
Trois mille chevaux vapeur, c'est une désillusion. C'est l'errance d'un homme, sa quête impossible, Brel disait "l'inaccessible étoile", et oui, pour l'atteindre, à crever. Bowman brûle d'un feu qui ne s’éteint jamais. Il est damné et son auteur, Antonin Varenne, le traite somme le meilleur des personnages. Sa rédemption devient notre quête. On souhaite ardemment qu'il y parvienne. Il le faut.

Si j'avais 15 ans ce livre m'aurait brûlé les mains. A 20 ans j'en aurais lu un autre. A 30 ans, je n'y aurais pas mis ce que la vie m'a apporté depuis.
J'ai bientôt 40 ans, et j'ai trouvé ce roman merveilleux. J'en remercie son auteur et lui dis bravo pour ce remarquable travail d'écrivain.

[LeMoineFou]

Ah oui, moi aussi j'ai beaucoup aimé ce livre.

Ce qui m'a plu en particulier, c'est l'impression de lire plusieurs romans différents à la fois: un roman d'aventure,
un polar/thriller, une critique du colonialisme, un livre historique, un western, etc..

[e m]

Qu'est-ce qu'il écrit bien ce thyuig

Je trouve que la couverture de ce 3000 chevaux est d'une laideur assez exceptionnelle, mais je le note quand même pour mon prochain passage en librairie.

****
Je viens de lire Millenium #5, de D.Lagercrantz...
Passez votre chemin, même si vous avez aimé les précédents.
Histoire déjà vue et revue, deuxième partie bien ennuyeuse, etc... et Lisbeth, seul personnage intéressant de la série, n'est pas assez utilisée.

Aussi essayé Latium, de Romain Lucazeau...


Dans un futur lointain, l’espèce humaine a succombé à l’Hécatombe. Reste, après l’extinction, un peuple d’automates intelligents, métamorphosés en immenses nefs stellaires. Orphelins de leurs créateurs et dieux, esseulés et névrosés, ces princes et princesses de l'espace attendent, repliés dans l’Urbs, une inéluctable invasion extraterrestre, à laquelle leur programmation les empêche de s’opposer. Plautine est l’une d’eux. Dernière à adhérer à l’espoir mystique du retour de l’Homme, elle dérive depuis des siècles aux confins du Latium, lorsqu’un mystérieux signal l’amène à reprendre sa quête.

Très jolie couv' (de Manchu) + pitch intéressant... Ça aurait dû me plaire.
Malheureusement je n'ai pas tenu plus de 10 pages, c'est trop abstrait, ça m'ennuyait déjà. J'y reviendrai plus tard.

[thyuig]

Il est horrible ce Latium. C'est d'un pompeux toutes ces histoires de nefs incompréhensibles !

[Giuseppe]

Je viens de lire Millenium #5, de D.Lagercrantz...
Passez votre chemin, même si vous avez aimé les précédents.
Histoire déjà vue et revue, deuxième partie bien ennuyeuse, etc... et Lisbeth, seul personnage intéressant de la série, n'est pas assez utilisée.

Bon résumé.
Le 4 m'avait plutôt plu et Lagercrantz avait bien pris la suite. Là, sur le 5, il n'a pas été bon.
Et comme tu dis Lisbeth (qui ne peut être que Noomi Rapace à l'écran !!!) n'est pas exploité comme il se doit.
Je lirai quand même le 6 pour voir.

[e m]

J'avais aussi apprécié le 4, et la fin qui laissait supposer un développement futur avec Camilla. Ce qui aurait pu être intéressant, mais malheureusement pas du tout exploité dans le 5.
Peut-être dans les prochains.

Par contre moi j'adore Rooney Mara dans le rôle
Pas vu les films avec N.Rapace.

Il est horrible ce Latium. C'est d'un pompeux toutes ces histoires de nefs incompréhensibles !

Merci de confirmer mon impression, je zappe définitivement.
A la place j'avais commencé une relecture d'Aux bonheur des ogres de D.Pennac, et c'est autrement plus emballant. Quel style !


La couv' de Tardi fait quand même moins rêver que celle de Manchu

[mbouglion]

A la place j'avais commencé une relecture d'Aux bonheur des ogres de D.Pennac, et c'est autrement plus emballant. Quel style !


La couv' de Tardi fait quand même moins rêver que celle de Manchu

Ah, la saga des Malaussène, quel plaisir de lecture ! Les premiers en particulier.
J'ai parfois utilisé, lorsque j'étais actif, la phrase de Malaussène : "Je suis bien payé pour ce que je fais, mais très mal pour ce que je m'emmerde"...

Par ailleurs, le superbe texte de Thyuig sur "Trois mille chevaux vapeurs" donne en effet très envie de lire ce livre, mais quid à 60 ans ?

[thyuig]

Encore plus de saveur à mon avis !

[rennois]

Ayant décrit auparavant tout l'intérêt que je porte à Olivier Norek, j'ai tenté ce Jonquet, clairement de la même école, mais prédécesseur du premier dans ce style de polar ultra-réaliste à la française.
Là ou Norek s'attache avant tout au quotidien de flic, Jonquet lie les membres de la société dans son ensemble, avec un engagement de gauche très marqué sur le fond.

Nous sommes en banlieue, dans une ville "imaginaire" du 9-3. Marchands de drogue/dealers, de femmes/proxénètes, de soupe/politiques, de savoir/profs, de règles/flics, de doctrine/salafistes, c'est avec cette france que vit Lakdar, jeune homme doué rêvant dessin, entre un père alcoolique non violent très permissif, et un quartier ou l'intégrisme s'invite à tous les étages.
Victime d'une erreur médicale lui empêchant tout l'avenir dont il rêve, entre bd, peinture, arts graphiques, il bascule...

Lakdar peut être considéré comme le personnage principal, sauf que l'auteur canarde dans tous les sens, dénonçant toute la lie de l'échec de trajectoire en décrivant chapitre par chapitre les destins de ses personnages, pour mieux montrer ce que ses élans politiques personnels ne supportent pas.
C'est peut-être là qu'il est un poil en dessous de Norek, ne cherchant pas à créer un "pilier" de roman, mais un arbre à plusieurs troncs. Il y a du coup un tout petit manque de chaleur conduisant à l'emphase.
C'est un petit bémol qui n'a pas empêché globalement mon grand intérêt. Les sujets évoqués sur le fond pourront sembler éculés, mais ce bonhomme avait quand même "une manière de ..." plutôt très addictive.
Et le talent de savoir, en cours d'écriture, se servir de l'actualité immédiate ( publication en 2006 ), pour mieux l'insérer dans le contexte de sa narration, je dis chapeau bas.
Norek/Jonquet méritent une transposition HBO/CANAL. Mais aujourd'hui, on aurait plus droit à Bussi/TF1, c'est ainsi...

Cela aura été le dernier roman de Jonquet, décédé en 2009. Je pense que ce monsieur valait un peu plus de reconnaissance et le sentiment qu'il méritait humainement d'être connu.

La LICRA avait clairement fait le bon choix.

[monsieur burp]

Un magnifique cadeau de Noël. Un livre instructif sur un sujet peu connu.
Je commence la lecture et c'est très prometteur...