Après les trois premiers romans réunis sous la bannière de la "trilogie berlinoise", Kerr nous proposait le "juste après-guerre", avec ce quatrième des "aventures" de Bernie Gunther.
Cet auteur est énorme sur plusieurs plans :
- tout ce qu'il écrit est absolument plausible dans les faits, compte tenu des évènements avant, pendant, et après la guerre. Le détective privé croise les "gros" du régime de 1935 à 1950 ( dans ce que j'en 'ai lu jusque là ) et Kerr est très bien documenté sur les probabilités...
- sous couvert à priori de polar à l'ancienne, la grande histoire véridique, en filigrane, transparaît. Ici, la récupération par les américains de médecins allemands pour trouver un vaccin à la malaria, en se servant de prisonniers de guerre allemands comme cobayes ( cette ironie ! ).
Sur le reste, c'est délectable à souhait : Bernie boit, drague, baise, et se fait détruire physiquement à qui mieux mieux. Mais il reste debout