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[e m]

Message précédent :

Ton édition n'avait que 900 pages ??
Moi j'ai trouvé les 1143 dernières pages ennuyeuses !!!
Je mens je n'ai pas pu le finir... 150 pages m'ont suffi.

C'est bien écrit mais c'est tout...

J'ai lu une édition anglaise de 1006 pages.
J'ai bien aimé les cent premières, ensuite ça devient ennuyeux.
Je l'ai fini parce que je n'aime pas arrêter un livre commencé, mais j'ai vraiment eu l'impression de remporter une grande victoire en arrivant à la dernière page


Pour m'en remettre je vais me lire quelques petits bouquins en français qui se lisent vite en ne m'ennuie pas.
J'ai commencé par une relecture du Voyageur imprudent de R.Barjavel.
Soixante dix après, ça a pris un coup de vieux, pas sûr d'avoir envie de le lire une troisième fois un jour.

[MLH]

Long poème tout en prose sur le thème de la mer, c'est très bien écrit avec beaucoup de figures de style mais j'avoue que bien souvent il n'aurait pas fallu qu'on me demande comme en cours de français au lycée : "Et là qu'a voulu dire l'auteur ?". Euh...

Bref je ne regrette pas ma lecture mais je n'ai pas trouvé cela très abordable.

[Coldo3895]

Lu Jonathan Strange & Mr Norrell...

C'est bien écrit, l'idée est intéressante (début XIXe, il n'y a plus de magicien en Angleterre. Sauf un qui décide de redonner sa gloire au Royaume).
Dommage que les neuf cent dernières pages soient si ennuyeuses...

Ton édition n'avait que 900 pages ??
Moi j'ai trouvé les 1143 dernières pages ennuyeuses !!!
Je mens je n'ai pas pu le finir... 150 pages m'ont suffi.

C'est bien écrit mais c'est tout...

Pas eu envie de lire le bouquin... trop gros... mais la série télé était vraiment pas mal.

[rennois]

Intérêt moyen pour ce polar : un inspecteur enquête sur des meurtres aux apparents rituels vaudous. Remonte à la surface une vieille histoire, ou un autre inspecteur soupçonné de corrution avait été assassiné dans une chambre d'hotel...
Pour un "poche" de 434 pages, c'est bien trop long, c'est dire : l'auteur étire les situations, dialogues, confrontations, moments de tension, et les boursouflures nous apparaissent partout.
Genre qui convient à de purs lecteurs de plage...

[rennois]

Là, c'est du bon !
Des petites gênes parcimonieuses, mais globalement, auteur nord-irlandais à marquer de près...

Gerry Fegan est un ex-tueur de l'IRA, dépressif et alcoolique. Schizophrène, il est hanté par les fantômes des 12 personnes qu'il a assassinées.
Ces 12 fantômes lui font comprendre qu'ils ne le laisseront en paix que lorsqu'il aura éxécuté les commanditaires des meurtres.
La "guerre" en Irlande du nord ayant pris fin en 1998, certains de ceux-ci, anciens gros voyous du pays, sont devenus, à force de collusion, clientélisme et ambition personnelle, des politiciens supposés respectables. La chasse pour retrouver la paix de l'esprit commence...

Sur ce canevas, Neville tire parfaitement les fils de l'après, cette espèce de fébrilité d'après-guerre, ou la paix est signée. Il tisse, sous couvert de "livre policier", les tenants de rapports entre anglais ( hautes sphères politiques et policières, pas son peuple ) et irlandais, entre irlandais de par les multiples factions rivales qui la composent encore.
Admirable est la symbiose recherchée et trouvée : tu te passionnes pour la chasse, et tout autant par les relations qui racontent cette Irlande d'avant et d'après.

J'ai annoncé de la gêne en préambule : il me semble que Neville écrivait ici son premier livre. Et je trouve qu'il est tombé dans un petit piège en nous "surfacturant" la schizophrénie et les fantômes, sans doute pour chercher à maintenir l'intérêt dans les moments calmes, ou il nous narre la situation contemporaine des irlandais. Il n'y en avait nul besoin...mais il ne pouvait pas le savoir. ( vraiment petit bémol )

[MLH]

Une nouvelle qui m'a un peu fait penser à Amok de Zweig mais j'ai trouvé qu'il y avait quand même beaucoup moins d'intensité.

[thyuig]

Une nouvelle qui m'a un peu fait penser à Amok de Zweig mais j'ai trouvé qu'il y avait quand même beaucoup moins d'intensité.

Oui, le type de littérature que l'on embrasse à pleine bouche.

De mon côté, je suis reparti vers Indridason sur deux romans toujours aussi bons et là, merveille de merveille, je dévore Charleston Sud de l'immense Pat Conroy.

[MLH]

Oui, le type de littérature que l'on embrasse à pleine bouche.

Une fois passée la couv' ça reste intéressant

[rennois]

C'est avec effarement que je referme ce livre de Patterson ( "écrivain" que je n'avais jamais lu ), "auteur de thrillers le plus lu au monde" et un des plus riches financièrement !
J'ai l'entendement qui s'enfonce dans les méandres de l'oreille.
Comment un tel monument de mièvrerie, de sirupeux, d'éculé, de bêtise, d'incohérence, de non-sens, et bien d'autres et cætera, peut-il vendre par millions ?
Entrepreneur du bon sentiment, du "caressage" du lecteur dans le sens du poil, de la tentative ( rare et totalement risible ) de donner son petit frisson à la ménagère au détour d'une phrase ou d'un chapitre, telles sont certaines réponses à cette question...
Fabuleux Nora Roberts du policier

Là, c'est la série "alex Cross". Je suis à ce point masochiste que pour aller au bout de ma logique de découverte d'un tel auteur, je vais en lire 2 autres, en dehors, pour comprendre

[Coldo3895]

Tiens je me demande...

J'ai une bio de Lyautey dans ma pile de "à lire" et comme c'est un vieux vieux bouquin, je pense qu'il est peu probable qu'on y parle de son homosexualité.

Le sujet est-il abordé dans ton bouquin ?

Il n'est pas abordé non plus et c'est aussi entre autre cela qui m'a fait avoir cette impression. Bon le sujet n'est pas non plus indispensable mais pour une bio...

C'est pas Clémenceau qui disait de lui: "Lyautey c'est un général qui a des couilles au cul, même si c'est pas toujours les siennes !"

Si, cette phrase lui est attribuée

Eh bien je l'ai commencée, la biographie de Lyautey que j'ai... Elle est de André Maurois; celui qui a écrit Les Silences du Colonel Bramble.
C'est vachement bien écrit ! très agréable à lire... Evidemment c'est daté... le bouquin date de 1931 et l'exaltation des colonies y est constamment présente.

Et puis... aucune trace d'homosexualité bien entendu... Il est là... tranquille... au maroc... pas marié... tout ça tout ça...

[kobaia]

En fan de l'univers de Harry Potter, je me devais de lire la pièce (en attendant d'aller la voir à Londres bientôt).

Premier constat : même si l'histoire originale est de Rowlings, elle n'a pas écrit la pièce, et ça se "sent". Les dialogues m'ont parfois semblé poussifs.
Second constat : le format théâtre n'est pas ce qui sied le mieux à Harry Potter. J'ai l'impression d'avoir lu quelque chose de décousu.

Reste que j'ai passé un très bon moment à retrouver les personnages de Harry Potter, et même si la flopée de nouveaux personnages n'est pas très travaillée, certains nouveaux arrivants ayant l'épaisseur d'une feuille de papier, j'ai apprécié de découvrir des petits nouveaux.
On trouve dans la pièce ce qui fait le succès des romans : des sorts, des aventures, une amitié hors norme, des surprises (ou pas).

Puis surtout, surtout, surtout...

[Révéler] Spoiler:

Harry meurt dans une des réalités alternatives crées par le déplacement dans le temps de son fils. Ha. Ha. Mon rêve devenu réalité, pour quelques scènes, quelques pages. Joie. Parce que si j'étais fan de Harry Potter le petit orphelin qui apprend à s'affirmer dans son monde, je déteste Harry Potter le sorcier prétentieux qu'il devient à partir du tome 5. Et pour moi, il devait mourir (sacrifice ultime... la mort d'un des jumeaux Weasley. Ah. Ah. Ah

[thyuig]

Ouais, en gros, c'est nul. On n'en aurait jamais parlé si Rowling n'avait pas été derrière le projet et tout comme le roman qu'elle a tenté d'écrire après HP, la flamme ne brûle plus pour elle.

[kobaia]

C'est pas nul, c'est moins bien que les romans. Je pense que le format y est pour beaucoup. Le théâtre lu, sauf si c'est un super écrivain, c'est souvent pas génial génial.

[Ivanna]

Ouais, en gros, c'est nul. On n'en aurait jamais parlé si Rowling n'avait pas été derrière le projet et tout comme le roman qu'elle a tenté d'écrire après HP, la flamme ne brûle plus pour elle.

Elle n'a pas écrit qu'un seul roman après Harry Potter et personnellement je trouve que ça fonctionne toujours autant.

[thyuig]

Ouais, en gros, c'est nul. On n'en aurait jamais parlé si Rowling n'avait pas été derrière le projet et tout comme le roman qu'elle a tenté d'écrire après HP, la flamme ne brûle plus pour elle.

Elle n'a pas écrit qu'un seul roman après Harry Potter et personnellement je trouve que ça fonctionne toujours autant.

je parle d'Une place à prendre, c'est ça le titre ? je ne me souviens plus....

Je ne veux pas passer pour celui qui va descendre Rowling parce que j'ai dévoré les HP en Vo et en VF, mais il faut avouer qu'à l'instar de n'importe quel auteur qui a eu du succès (et quel succès !), ses éditeurs veulent poursuivre avant tout l'aventure et se moquent pertinemment du contenu. Pour ses romans post-HP, elle n'aurait jamais passer le pas de la simple lecture de manuscrit, c'est tout. Ca peut te plaire, c'est tout à fait ton droit et je respecte ça, mais ne pas me dire que ces romans-là sont bons, ou alors c'est que vous placez les mauvais curseurs aux mauvais endroits.

Un mauvais exemple (mais dans ces discussion il n'y en a pas de bons), sur Babelio les lecteurs notent leurs lectures. Si je prends Rowling, tous les HP arrivent en tête avec 4 étoiles sur 5 en moyenne. Ses romans suivants, Une place à prendre est à 3/5, et je gage que cette note est surtout le résultat de la notoriété de Rowling. Un auteur lambda n'aurait pas été lu, ou s'il l'avait été aurait reçu et 2 ou 2.5.

[kobaia]

Enfin sur Babelio, La confrérie de la Dague noire est bien notée, et c'est une merde. Les sites comme ça, à part certaines personnes qui vont noter tout ce qu'elles lisent, souvent les fans débarquent pour bien noter ce qu'ils ont aimé.

[thyuig]

Enfin sur Babelio, La confrérie de la Dague noire est bien notée, et c'est une merde. Les sites comme ça, à part certaines personnes qui vont noter tout ce qu'elles lisent, souvent les fans débarquent pour bien noter ce qu'ils ont aimé.

Ce n'est pas ce que je voulais signifier et c'est pour cela que je précisais comparer les romans de rowling entre eux, par aux autres. C'est assez édifiant de voir pour un auteur aimé les différences d'appréciation pour son oeuvre. Rien de plus.

[thyuig]

Moi j'ai lu ça :



Comme quoi tout ne tient qu'à un équilibre précaire. Même le talent, même la meilleure des histoires avec les meilleurs personnages.
Pat Conroy est un ultra-talentueux. Il y a dans ce roman des phrases dont l'amplitude et la beauté saluent d'une même note le meilleur de l'histoire de la littérature, d’Homère à Victor Hugo. L'homme est intelligent et sait parfaitement alterner les fulgurances de sa prose avec la pugnacité tout à fait dingue de ses dialogues, toujours savoureux.
Pour autant l'histoire n'est pas bonne. Oh, si, elle démarre comme la meilleure des histoires en évoquant et empruntant à un autre magnifique le fameux Blumsday d'Ulysse de James Joyce. Ce jour, le 16 juin, la vie de Leo King va changer pour le restant de ses jours.
C'est génial, super bien construit et l'on tourne et tourne les pages jusqu'au rire quand les reparties jaillissent, aux pleurs lorsque l'action devient dure, on s'émeut devant la tendresse de ces adolescents entre eux, ces exclus d'un coup réunis.
Voilà pour ce qui marche dans cette superbe première partie.
Et puis plus rien. Leo devient cet horrible père la vertu et tout le roman sombre dans le rocambolesque. La palme à l'apparition de Dexter, complètement hors de propos.
La construction elle aussi devient moins précise, les scènes ne sont que des scènes posées les unes à coté des autres, il manque le liant. Le talent disparaît au profit du savoir-faire.
Et quand enfin un certain personnage féminin meurt, cela ne semble réveiller aucun de personnages. L'événement passe...

Il y a pourtant des moments d’exception dans ce livre et l'on y découvre une ville un peu oubliée, l'instantanée jauni d'un Sud oublié, celui qui mordait la société avec classe. Le roman vaut pour Charleston. Qui s'y rendrait devrait lire ce roman. Pour les autres, priorité au Prince des Marées, vrai chef-d'oeuvre.

[kobaia]

thyuig : Je n'ai pas lu le reste de l'oeuvre de JKR. Je trouve que Harry Potter n'est pas très bien écrit, et que JKR a un style assez neutre. Ce qui me plaît dans HP, c'est la façon dont JKR a repris certains mythes et certaines légendes, les a mélangés en ajoutant 2 ou 3 trucs sortis de son imagination. Je me suis dit que sur un roman se passant dans le monde normal, elle n'avait rien à apporter. Mais le roman qu'elle a écrit sous pseudonyme s'est fait défoncer par la critique, ce qui rejoint ton avis.

[Adam.B]

De mon côté, j'ai lancé une petite séance de rattrapage... J'ai attaqué l'Archipel du Goulag, de Soljenitsyne.
Une fresque gigantesque qui donne le vertige. Le vertige sur ce qui s'est passé pendant longtemps de l'autre côté du rideau de fer, et surtout de façon générale le vertige face à l'immensité de la bêtise humaine institutionnalisée. A lire !

[thyuig]

Un jeune garçon de 8 ans est retrouvé mort sur la pelouse devant son immeuble. Il fait froid, l'hiver pousse Reykjavik dans une tétanie gelée, chacun s'enfermant chez soi, recherchant la douce chaleur du foyer familial.
Le décors est souvent vite planté chez Arnaldur, il sera ici question de foyer. Quel est-il ? Comment évolue-t-il ? Comment les valeurs islandaises se transmettent-elles d'une génération à l'autre ?
A la surface de cette problématique, le crime raciste. le petit garçon est d'origine thaïlandaise, ça suffit à hérisser le bon poil islandais. Comment un petit pays de moins de 400 000 habitants peut-il se prémunir contre l'arrivée massive d'immigrants ? Ne risque-t-il pas de perdre son identité ?
Mais cette identité, s'interroge Erlendur pendant tout le roman, quelle est-elle ? La préserve-t-on lorsque les anglicismes s'invitent à chaque phrase ? La culture ne commence-t-elle pas là ? Dans la langue ? Dans le foyer ?
Arnaldur va dresser à gros traits une intrigue pas si subtile que ça, mais ses interrogations sont pertinentes à l'aune de ce millénaire où la culture mondiale semble vouloir dissoudre en un gros maelstrom global les plus petites identités. On adhère ou pas au propos, la construction du roman est toujours aussi irréprochable, même si la première partie du roman se contente de peu pour éveiller l'intérêt du lecteur.
C'est dans sa dernière partie que le roman prend toute son ampleur et bien que basée sur un pied-de-nez fort improbable, la résolution de l'intrigue surprend autant qu'elle énerve.
Encore une fois un très bon roman glacial arctique.