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Moi René Tardi , prisonnier du stalag 2B

Et toute cette sorte de choses . Fais pas semblant de pas comprendre

Re: Moi René Tardi , prisonnier du stalag 2B

Messagede egoes » 06/01/2019 11:17

Message précédent :
Ça fera 50 eur.
On se revoit la semaine prochaine ?
:D :lol: ;)
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Re: Moi René Tardi , prisonnier du stalag 2B

Messagede gregfox » 06/01/2019 12:18

egoes a écrit:Ça fera 50 eur.
On se revoit la semaine prochaine ?
:D :lol: ;)
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Re: Moi René Tardi , prisonnier du stalag 2B

Messagede Monsieur Jean » 05/02/2019 12:41

Me voici à la page 100 du 3e tome; chapeau M. Tardi pour cet album. Le dessin est au rendez-vous, j'y apprends beaucoup de choses sur la guerre et les années qui suivent, mais qu'est-ce que c'est sombre. Tout est négatif. Peu importe le propos, il est toujours pimenté d'un "raté", "médiocre", "laid" ou "minable". Rien ne semble trouver grâce aux yeux de l'auteur.
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Re: Moi René Tardi , prisonnier du stalag 2B

Messagede Monsieur Jean » 05/02/2019 18:15

Une critique intéressante dans Le Devoir. https://www.ledevoir.com/lire/546784/mo ... le-pelican
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Re: Moi René Tardi , prisonnier du stalag 2B

Messagede mbouglion » 05/02/2019 19:30

Intéressant article !
Concernant le pélican sculpté au stalag par René, l'article mentionne qu'il n'est pas unique, qu'une dame a indiqué à Jacques qu'elle en possède un identique. J'en ai moi-même vu un qui ressemble beaucoup, il me semble identique il faudra que je vérifie. Il devait y avoir un modèle dans le stalag.
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Re: Moi René Tardi , prisonnier du stalag 2B

Messagede Cabarezalonzo » 05/02/2019 22:00

Merci pour le lien. Et nous voilà fixés, pour ceux qui, comme moi, ont cru un instant que Tardi allait s'atteler, bon gré, mal gré, au dernier Adèle Blanc Sec. D'ici à ce qu'il refile le bébé à un repreneur... :siffle:
Parce que ce sont l'Indo et l'Algérie qui l'intéressent le Tardi, désormais, parler de "nos guerres coloniales" ou guerres d'indépendance de ceux qui nous ont dit "Ouste, rentrez chez vous, on vous a assez vus !". ;)
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Re: Moi René Tardi , prisonnier du stalag 2B

Messagede Horace G » 06/02/2019 11:27

Pour celles et ceux que l'expo de Bâle dont Tardi parle dans l'interview (et où se trouve le fameux pélican) intéresse, c'est au Cartoon's Museum et ça dure jusqu'au 23 mars.
Fichiers joints
01_Tardi_Ausstellungsplakat.jpg
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Re: Moi René Tardi , prisonnier du stalag 2B

Messagede nerghal » 01/03/2019 10:52

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Re: Moi René Tardi , prisonnier du stalag 2B

Messagede nerghal » 05/03/2019 17:33

Je viens de finir le troisieme tome et je rejoins certains deses avis precedents. Je me suis emmerdé les 70 premieres pages. Je m'en fiche de la bataille des Ardennes et du proces de Nuremberg, je ne suis pas ici pour lire une BD d'histoire.
Pourquoi ce parti pris ? Il veut contextualiser le retour de son pere dans cette ambiance fin de guerre ? Il veut faire une lecon d'histoire sauce "c'etait la guerre des tranchees" version 1945 pour son nouveau public ? Il veut meubler pour respecter le format 150 pages ?
Sinon le reste, ca va, c'est pas encore trop mal. Je suis un peu decu car je m'attendais vraiment aux souvenirs du pere et j'ai eu droit a l'enfance de Tardi. Mais au final c'est quand meme interessant d'avoir le point de vue d'un gamin de cette epoque la, surtout quand on a pas vecu ladite periode et qu'on a pas/plus les parents/grands parents pour nous l'expliquer. La partie sur l'occupation en Allemagne est particulierement interessante.
Je m'interroge toutefois : pourquoi Tardi est-il si negatif dans ses descriptions et ses sentiments ? C'est son antimilitarisme visceral qui parle meme lorsque ce n'est pas liè a la vie militaire ou il est juste maussade sur la vie en general ?
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Re: Moi René Tardi , prisonnier du stalag 2B

Messagede Hugui » 24/10/2019 15:16

Peut-être moins fort en émotion que les deux premiers tomes, cette chronique des années d’après-guerre reflète bien l’ambiance de l’époque que j’ai vécu 10 ans plus tard, notamment la vie en Allemagne sans connexion avec la population et sans apprendre la langue.
C’est un cours d’histoire magistral vu à hauteur d’enfant, et des illustrations fidèles des détails de l’époque.
Cette trilogie restera une référence pour les générations futures pour comprendre l’époque vu du côté de ceux qui l’ont subi et non du côté des dirigeants comme c’est plus souvent le cas.

Mais c’est vrai, que Tardi est pessimiste !
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Re: Moi René Tardi , prisonnier du stalag 2B

Messagede Cabarezalonzo » 25/10/2019 22:27

Et le prochain, ne devrait pas être moins pessimiste. :D
Si j'ai bien compris, Tardi travaille sur une suite des "Stalag" sans le mot Stalag (et pour cause) qui pourrait nous emmener dans le bourbier indochinois.
A priori, ce ne sera pas une partie de rigolade.

Tardi est maussade et pessimiste mais il ne donne jamais l'impression d'être sujet à la dépression. A la différence de nos meilleurs amuseurs (Gotlib, Goscinny, Franquin ou encore Hergé).

Cela étant, Tardi pimente ses œuvres personnelles de quelques doses d'humour plus ou moins noir.
Même dans le récit de René (Stalag), la superposition du mioche qu'était Jacques ou encore d'autres personnages secondaires voire occasionnels, par une réflexion bien placée, désamorcent souvent ce côté "La vie est décidément dégueulasse, il n'y a qu'à se foutre en l'air, c'est le meilleur moyen d'échapper à notre triste condition". Ils sont là pour nous maintenir en éveil, nous tirer de la torpeur dans laquelle le récit de René (une sorte de logorrhée, qu'on devine cathartique) pourrait nous faire sombrer, sinon.
Tardi, s'il retranscrit fidèlement les carnets de son paternel, n'hésite pas, au moyen d'artifices et de procédés parfaitement rodés et maîtrisés dans la narration, à apporter la distance et le recul qui siéent pour ne pas imposer au lecteur le seul point de vue du père aigri. La candeur et parfois la plus grande lucidité du fiston sont bienvenues pour recadrer opportunément les choses.
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Re: Moi René Tardi , prisonnier du stalag 2B

Messagede Bandamoebius » 28/10/2019 17:36

Monsieur Jean a écrit:Me voici à la page 100 du 3e tome; chapeau M. Tardi pour cet album. Le dessin est au rendez-vous, j'y apprends beaucoup de choses sur la guerre et les années qui suivent, mais qu'est-ce que c'est sombre. Tout est négatif. Peu importe le propos, il est toujours pimenté d'un "raté", "médiocre", "laid" ou "minable". Rien ne semble trouver grâce aux yeux de l'auteur.


En même temps, comme dit l’autre, tu vois beaucoup de points positifs à souligner concernant la guerre et l’après-guerre? Que Tardi soit antimilitariste n’est pas franchement une découverte: c’est l’un de ses thèmes principaux depuis quarante ans. Et pour ma part cela me parait être du bon sens...
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Re: Moi René Tardi , prisonnier du stalag 2B

Messagede Horace G » 31/10/2019 21:20

Cabarezalonzo a écrit:Et le prochain, ne devrait pas être moins pessimiste. :D
Si j'ai bien compris, Tardi travaille sur une suite des "Stalag" sans le mot Stalag (et pour cause) qui pourrait nous emmener dans le bourbier indochinois.
A priori, ce ne sera pas une partie de rigolade.

Tardi est maussade et pessimiste mais il ne donne jamais l'impression d'être sujet à la dépression. A la différence de nos meilleurs amuseurs (Gotlib, Goscinny, Franquin ou encore Hergé).

Cela étant, Tardi pimente ses œuvres personnelles de quelques doses d'humour plus ou moins noir.
Même dans le récit de René (Stalag), la superposition du mioche qu'était Jacques ou encore d'autres personnages secondaires voire occasionnels, par une réflexion bien placée, désamorcent souvent ce côté "La vie est décidément dégueulasse, il n'y a qu'à se foutre en l'air, c'est le meilleur moyen d'échapper à notre triste condition". Ils sont là pour nous maintenir en éveil, nous tirer de la torpeur dans laquelle le récit de René (une sorte de logorrhée, qu'on devine cathartique) pourrait nous faire sombrer, sinon.
Tardi, s'il retranscrit fidèlement les carnets de son paternel, n'hésite pas, au moyen d'artifices et de procédés parfaitement rodés et maîtrisés dans la narration, à apporter la distance et le recul qui siéent pour ne pas imposer au lecteur le seul point de vue du père aigri. La candeur et parfois la plus grande lucidité du fiston sont bienvenues pour recadrer opportunément les choses.


Je ne peux que saluer ta sagesse ô grand maître !! :daccord: :daccord:
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