Je laisse ma calculette se reposer
(place à l'oxymètre, en revanche, pour surveiller ma satu, car hier une personne en insuffisance respiratoire Covid a ôté son masque à oxygène pour se lever et me parler et m'a toussé bien involontairement dessus à un mètre de distance.
). Il lui faudra bien tout le dimanche après-midi, à ma calculette pour que les tables de multiplication et de division refonctionnent.
EYE OF DOOM a écrit:Merci pour ces précisions.
J’ai toujours tenu Ange Signe comme un remontage opportuniste et sans intérêt de Felix. Sans avoir eu aucune histoire sous les yeux je précise. Je me trompe ?
Difficile d'avoir un avis tranché en ce qui me concerne.
Ce que je connais (issu des deux albums de l'Elan et de quelques fascicules IMA en ma possession) n'est en effet que du remontage. Mais pensé, néanmoins.
Pour le "sans intérêt", il faudrait que je connaisse davantage et que j'aie lu toutes ou la majorité des histoires d'Ange Signe afin de pouvoir l'affirmer.
Il doit y avoir ici et là quelques améliorations, notamment dues au nombre de pages accru. Lorsqu'il ne s'agit pas simplement de juxtaposer deux récits (qui étaient liés) mais de profiter d'une pagination plus libre, il y a possibilité pour l'auteur d'éviter les fins brutales avec un laïus qui occupe deux ou trois cases sans décor en guise de dénouement.
Dans les "moins", on sait que Tillieux était débordé et pour certains (sinon tous ?) Ange Signe, il a fait appel à des assistants.
(Le pire, étant l'intervention de Pierre Kosc (et peut-être d'autres mains anonymes ?) pour Zappy Max, dans le journal Pilote, alors que Tillieux était accaparé par son travail pour Spirou en 1959/60.EYE OF DOOM a écrit:Ces bandes ont un intérêt ?
Un intérêt principalement historique pour les grands amateurs de Tillieux qui pourront se livrer au jeu des comparaisons, voir sur quoi elles portaient.
L'hebdomadaire IMA avait les mêmes contraintes que Tintin ou Spirou et certaines séquences macabres ou d'une violence impensable en France avec la loi de 1949 ont forcément été adoucies. Or, c'est cette liberté de ton, typique des publications Héroïc Albums (Ginger et d'autres personnages en bénéficiaient également) qui fait en partie le sel de Félix en lui conférant cette coloration hard-boiled que Tillieux devra gommer pour revenir dans Spirou avec Gil Jourdan (il y était depuis lurette, comme illustrateur, en signant des dessins sous le pseudonyme (commun avec Doisy) Fantasio ou la lettre F., mais pas en tant qu'auteur de récits BD).