Ciné-Club séance 83 Two Weeks in Another Town (Minnelli 62)

[Le Complot]

Message précédent :
Euuuuuuuuuh, l'image est le signifié, non ?

Il faudrait que je révise également.

Bon, bon film à tous.

Et merci pour le lien.

[lobo]

Ah non l image c est plutôt le signifiant. Là il faut lire Fresnault Deruelle la bande dessinée essai d analyse sémiotique

[Mr Degryse]

Le fanfaron de Dino risi

Rattrapage de ce film que je n'avais jamais vu. J'ai dan sun premier temps eu du mal à rentrer dans le film pour 2 raisons. Tout d'abord car le personnage de Bruno Cortona interprété avec talent par Gassman représente l'archétype de ce que je déteste j'ai un individu. Un m’as-tu-vu, bruyant et lourdingue. Ces mecs qui roulent et klaxonnent constamment. Une caricature de l'italien. Deuxièmement, je suis tellement habitué à entendre Trintignant en français que là en Italie, j'ai eu un peu de mal.

Cependant le rythme, la légèreté apparente qui cache plus de profondeur qu'en prime abord, les masques des apparences qui progressivement se fissurent ( Gassman est vraiment excellent. ) font que le film m'a progressivement plu. j'aime aussi beaucoup le final à contre courant du ton général du film. Après ce n'est pas vraiment mon genre de film préféré. je suis content de l'avoir vu mais ne le reverrais plus.
3.5 à 4/6

[Le Complot]

Ah non l image c est plutôt le signifiant. Là il faut lire Fresnault Deruelle la bande dessinée essai d analyse sémiotique

Ou toute la philo.

[lobo]

Tout le monde a les sous-titres sur a letter to 3 wives ?

[lobo]

Ayé ! I've got it ! J'avais zappé une opération... Merci euh... ça a l'air bien...

[lobo]

Bien atone ce ciné-club ???
Bon, j'ai vu le film de Mankewicz, A letter to 3 Wives. Pas mal. L'intrigue est plutôt artificielle : une femme que tous les hommes dans cette petite ville semblent admirer

[Révéler] Spoiler:

et que l'on ne verra jamais : Mankewicz joue avec nos nerfs, va-t-on la voir ou non ?

écrit une lettre à trois femmes leur disant qu'elle est partie avec l'un de leur mari... C'est un peu tiré par les cheveux, je trouve. En tout cas c'est l'occasion pour chacune de ces femmes de se remémorer les moments marquants de leur couple. Le plus original, je trouve, est celui du roi du frigo, Paul Douglas, dont j'aime bien le jeu ici, et d'une de ses employées, une latino-irlandaise. On croit voir un patron qui séduit ses employées, et une arriviste qui veut se faire épouser, mais non, il y a un jeu des sentiments plus complexes. Enfin, bon... L'histoire du couple de Kirk Douglas (à contre-emploi je trouve dans ce rôle de prof cultivé) est plus banale : il lui reproche de prostituer son talent d'écrivaine en faisant des morceaux de radio. Assez comique la soirée phonographe vs TSF. Le troisième couple, le très-riche et la très-belle d'origine paysanne qui se sont connus sous l'uniforme (qui comme son nom l'indique fait disparaître un moment les différences de classe) est franchement insipide.
Il y a tout au long une critique assez appuyée (vue d'aujourd'hui) de l'american way of life. C'est l'après-guerre, la période de la montée en équipement des ménages, avec la pub qui devient omniprésente et la télé n'est pas encore là. L'époque aussi, et oui nous sommes sur bdgest, de l'âge d'or des comics, où des millions de comics se lisent chaque mois, préparant autant de têtes blondes à la délinquance juvénile...

Je n'ai pas trop compris

[Révéler] Spoiler:

avec qui était partie Addie Ross.

Ma note : 4/6

[Olaf Le Bou]

Je n'ai pas trop compris

[Révéler] Spoiler:

avec qui était partie Addie Ross.

[Révéler] Spoiler:

bin elle est partit avec le roi du frigo, mais celui-ci s'est ravisé car en fin de compte il est amoureux de Lora Mae

C'est un film que j'avais vu dans les années 90, j'en avais de bons souvenirs, mais ce revisionnage m'a donné un avis plus nuancé.

comme lobo, j'ai trouvé que la romance avec la pourtant très charmante Jeanne Crain est parfaitement insipide, son mari est transparent, c'est la partie la plus faible du film, de très loin. ensuite le couple Kirk Douglas Ann Sothern fonctionne pas mal, les deux jouent bien et c'est effectivement une critique assez acerbe du consumérisme naissant et de la superficialité qui l'accompagne. Le numéro de comiques de la patronne et son mari (on dirait des personnages de Dubout) ainsi que l'excellente Thelma Ritter (dans le rôle de la servante) donne un ton plein d'ironie à toute cette scène du diner.

mais comme lobo, une fois encore, je trouve que c'est le couple Linda Darnell Paul Douglas qui remporte la palme, c'est l'intrigue la plus réussie, à la fois drôle (le passage du train ) et romantique, poignante, pleine de contrepieds, de subtilités, de sous-entendus, et merveilleusement interprétée (même si Paul Douglas parait vieux pour le script, mais il avait que 41 ans, et c'était son premier rôle au cinéma, avant c'était un homme de radio (mais on lui en donne 15 ans de plus facile, la faute à ses 5 mariages peut-être )).

la construction du film est bien équilibrée, les flash-backs maitrisés, la réalisation assez discrète (pas de tics de caméra ni de plans volant la vedette aux personnages), les dialogues souvent bons (à part les gnan-gnans de Jeanne crain).

3,5/6

(maintenant faut que je revois Dragonwick, en espérant que ça reste aussi bon que dans mon souvenir)

[euh... si vous le dites]

Assez déçu par ce film.
Bon, on est chez Mankiewicz donc y a de l'intelligence au niveau des dialogues et de la construction du scénario, les acteurs sont biens, mais ça ne va pas plus loin.
J'ai eu l'impression pendant tout le visionnage que le film ne parvenait jamais à aller au-delà de son dispositif scénaristique artificiel pour s'incarner dans de réels personnages. Les couples peinent à exister en dehors de leur fonction d'étude de cas.
Aucun des trois ne m'a réellement intéressé.
Je suis sorti du film avec l'impression que le personnage le plus intéressant, c'était sans doute celui que l'on n'a pas vu...

2/6

[jolan]

Bien atone ce ciné-club ???

Pour une fois je n'avais pas envie de poster mon avis en premier.
Et en plus comme je suis plus que dubitatif, j'attends de voir celui de Complot pour ce faire.

[Olaf Le Bou]

Bien atone ce ciné-club ???

Pour une fois je n'avais pas envie de poster mon avis en premier.
Et en plus comme je suis plus que dubitatif, j'attends de voir celui de Complot pour ce faire.

il est en vacances du forum pour plusieurs mois, on ne va peut-être pas attendre jusque là

[sergent latrique]

Chaînes conjugales (A Letter to Three Wives) Joseph L. Mankiewicz (1949)

Personnellement, visionner en entier ce long-métrage a été tout un film. Interruptions multiples pour causes diverses et variées, plantage du fichier, oubli d'adaptateur pour la clef USB dans le train, oubli de clef USB quand lors d'un autre déplacement j'avais bien pris l'adaptateur, visionnage sur un site russe pour rattraper etc..
J'ai pu voir la seconde partie du film hier soir sur un site en ligne en VO non sous titrée (comme presque tout le film d'ailleurs ), ce qui ne manque pas de me faire rater une partie des subtilités des dialogues, n'étant pas bilingue.

Bref, un film à l'image séduisante et bien tourné mais une intrigue que j'ai trouvée somme toute assez banale. Au bout d'un moment, j'ai même trouvé assez pesante cette référence incessante à Addie Ross qu'on ne verra jamais.
De beaux jeux d'acteurs, à l'exception du premier mari que j'ai trouvé transparent, Kirk Douglas et Ann Sothern,
mais pour moi le meilleur couple et le plus abouti dans le jeu psychologique est celui de Paul Douglas et Linda Darnell, sans oublier Thelma Ritter, juste parfaite. Le personnage de Paul Douglas est quand même le plus décalé, entre ses abords bourru de riche entrepreneur , son langage limite rustre avec sa femme et sa fragilité face à sa femme.
Le point fort du film reste quand même cette vision sans concession de la vie américaine entre façade bien pensante et haute société qui veut se divertir, et faux semblants, alcoolisme (Jeanne Crain qui se saoule petit à petit et tout ce qui est bu à chaque occasion), vacuité des invitations aux soirées entre amis, publicité et société de consommation, couches sociales.
Ce film permet aussi d'avoir une image assez fidèle à mon point de vue de cette société d'après-guerre, loin des clinquants et images d'Epinal habituelles, ça m'a rappelé la lecture de Lolita de Nabokov, ne me demandez pas pourquoi.
Donc ma note au final un 3/6 quand même.

[sergent latrique]

Après une période calme cette été, on devrait repartir sur un rythme plus régulier, du moins je l'espère.

[lobo]

Bien atone ce ciné-club ???

Pour une fois je n'avais pas envie de poster mon avis en premier.
Et en plus comme je suis plus que dubitatif, j'attends de voir celui de Complot pour ce faire.

Pourquoi attendre le Complot ? Il n'a jamais fait de critiques, jusque là il n'a fait que des remarques à propos de nos propres critiques...

[jolan]

Oui, mais justement là c'est lui qui avait présidé la séance, après avoir fait faux bond à chaque coup, donc je me disais que pour UNE fois il y participerait peut-être.

Mais apparemment il n'est pas là quelques temps, donc je mate le film ce soir.

[jolan]

Sorry for the retard

A Letter to Three Wives (Chaînes conjugales) – Joseph MANKIEWICZ – 1949
Un sujet bien anecdotique pour un petit film secondaire du sieur Mankiewicz. Les caractères et considérations générales de ces personnages de la middle class américaine sont vraiment d'un autre âge, tout cela paraît tellement innocent et préhistorique de nos jours. Et puis ces scènes d'extérieurs tournées en studio, j'ai toujours eu beaucoup de mal, dès que j'en vois ça me fait sortir du film.
L'arc narratif est le seul élément un peu intéressant, avec l'illustre inconnue Addie Ross en voix-off qui est au cœur de toutes les discussions et de toutes les jalousies de la part de nos trois héroïnes, que nous ne connaissons pas, que nous ne verrons jamais, c'est bien son fantôme qui renverse le verre du dernier plan, et qui a envoyé la fameuse lettre du titre original.

( Enfin, c'est ce que j'écrivais après le premier portrait, j'ai dû mater le film en plusieurs fois également, mais l'intérêt va légèrement et heureusement croître au fil du métrage )

Chaque couple représente un âge différent, et une période différente de la vie de couple, tout comme les séquences en flash-back choisies le soulignent : les enfants et le début d'une relation avec Jeanne Crain, petite paysanne mariée à un prince charmant et qui rêve d'être une princesse à la hauteur, les adultes avec Kirk Douglas et son joli petit rôle de prof intellectuel qui plutôt que de gagner de l'argent dans un emploi idiot préfère éduquer les jeunes et leur montrer la voie, ce qui crée une tension dans son couple, avec une femme qu'il ne reconnaît plus, et les vieillards - couple le plus intéressant et vrai sujet du film, on le saura in fine - avec Linda Darnell (actrice que j'aime beaucoup, et pas que pour sa beauté) et son chef d'entreprise, qui passent leur temps à s'envoyer des piques de vieux couple où l'amour n'est plus qu'une vieille habitude remplie de reproches. Ils sont blasés, lui d'un précédent mariage, et elle veut juste s'extirper de sa condition. Lors de leur flash-back, on voit bien qu'ils ont conclu dès le début un pacte de non-amour, mais d'intérêts mutuels, un pacte post-relation, détaché de sentiments quelconques « on va commencer là où les pariés mettent des années à arriver ». Il veut la posséder car il possède tout ce qu'il désire, elle ne possède rien et ne l'aime pas, elle le lui fera payer jusqu'à la fin, juste pour remplacer la « reine » Addie, sur le piano – comme on le voit à la fin - mais pas dans son coeur. Enfin, le croit-elle...
Bon, au final c'est un tout petit Mankiewicz, mais un petit film relativement sympathique, grâce à une seconde partie un peu moins puérile.

2,5/6

[jolan]

Mr Degryse ?

[Mr Degryse]

Mr Degryse rentre de vacances ou il a coupé les ponts avec le monde moderne durant quasi 1 mois ( pas de télé, pas d'internet ni de pec et coupé cette saleté de téléphone ). Le repos en Bretagne à base de randonnées, baignades, promenades en bateau, crêpes et lectures nombreuses. Le paradis en Cornouaille et à l'île de Sein !

Bref, je regarde cela ce week end sans faute

[jolan]

Tu vas voir, ton retour à la civilisation via ce film va se faire dans la douceur

Sinon, qui préside la prochaine session ?

[euh... si vous le dites]

Sinon, qui préside la prochaine session ?

Est-ce qu'il reste quelqu'un qui n'a pas encore proposé deux fois ?

[Olaf Le Bou]

je pense n'avoir fait qu'une seule liste de propositions