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Ciné-Club séance 83 Two Weeks in Another Town (Minnelli 62)

La politique, la musique, le cinéma, les jeux vidéos et la culture en général lorsqu'elle ne traite pas directement de bande dessinée

Re: Le ciné club

Messagede sergent latrique » 20/06/2019 22:28

Message précédent :
Bon, je viens de le voir. Un peu à rebrousse-poil et comme une récréation.
Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est un nanar intégral, parce qu'il y a quand même une maitrise de la mise en scène et des lumières. Les décors pas toujours, surtout en extérieur. La musique de percussions lors des ballets, pardon des bagarres est un peu énervante au bout d'un moment.
Je n'ai pas compris qu'on appelle l'Hirondelle d'or "monsieur" au début du film, alors que même habillée en homme, ben euh, c'est bien une femme. Il reste des poignards et des sabres volants, des observations et des défis très lents avant 2 coups vvirculaires en 1/10 de secondes qui mettent cinq assaillants par terre. Les effets spéciaux, on est en 1966 (65 ?) sont très basqiues mais parfois, c'est vraiment pauvre (sang mis n'importe comment et surtout la fin où la magie, jets de vapeur et autres s'en mêlent).
L'actrice est plutôt avenante et se fait sucer l'épaule oui par le chat ivre, mendiant, héros, maitre de kung-fu qui apporte une touche d'humour pas assez explorée. Leur association fonctionne assez bien.
Sinon, au niveau scénario, c'est quand même hyper léger et ça tient sur une ligne. Bagarres, vengeances, bambou sacré du maitre et otage.
Quand les types tombent comme des mouches autour de la cage avec le chef dont la tête hirsute qui ressort fait penser à un bouffi en train de se soulager dans une chiotte roulante, ça m'a bien fait sourire :lol:
A regarder avec détachement ou au 3° degré pour moi.
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Re: Le ciné club

Messagede Mr Degryse » 20/06/2019 22:29

Ah c'est parce que c'était trop récent que tu n'as pas proposé raining and touch. Je me demandais pourquoi !

Et non je ne parlerai plus de schu. Iten ici. C'était pour illustrer.
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Re: Le ciné club

Messagede lobo » 20/06/2019 22:30

euh... si vous le dites a écrit: Ceci dit, je m'étonne que quelqu'un comme toi qui porte aussi haut le genre de la comédie musicale ne soit pas réceptif au travail formel d'un King Hu sur l'utilisation de l'espace et les chorégraphies.
Le wu xia pian et la comédie musicale sont pour moi deux genres intimement liés.


Encore une fois, c'est un domaine que je ne connais pas... Je me rappelle avoir beaucoup aimé certains films de Jackie Chan, et aussi, pour "l'utilisation de l'espace et les chorégraphies" comme tu dis, des films plus récents comme Le secret des poignards volants ou Tigre et dragon... Là, les cabrioles y sont, c'est vrai, et le maniement des sabres et des poignards, tout ça... Mais tous ces corps explicitement embrochés, tout ce sang, je t'assure ça ne m'a pas paru du meilleur goût, d'où ma réaction : euh il veut nous faire marrer avec des nanars... Je réalise l'étendue du quiproquo :D Mais regarde le tu comprendras peut-être ma réaction. En tout cas merci à toi, Mr Degryse et pabelbaba, vous avez complètement aiguisé ma curiosité.
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Re: Le ciné club

Messagede pabelbaba » 20/06/2019 22:32

euh... si vous le dites a écrit:
pabelbaba a écrit:Si tu veux taper dans le nanard made in Shaw Brothers faut taper dans le Mighty Peking Man ou des Chang Cheh tardifs.


Je viens de me faire une petite sélection de simili-James Bond fin 60's made in Shaw Brothers qu'il me tarde d'explorer...

Ya des trucs très bof. Asia-pol avec Jimmy Wang Yu et Jo Shishido par exemple, n'est pas du tout à la hauteur. Pareil pour La Diablesse aux 1.000 visages qui pompe très fort sur Fantômas. En revanche Inter-pol 009 était assez chouette et rythmé.
Mais à devoir choisir entre la peur du vide et la nausée des trottoirs... j'aurais sans doute fait comme eux.

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Re: Le ciné club

Messagede euh... si vous le dites » 20/06/2019 23:07

sergent latrique a écrit:Je n'ai pas compris qu'on appelle l'Hirondelle d'or "monsieur" au début du film, alors que même habillée en homme, ben euh, c'est bien une femme.


Le travestissement, c'est un classique dans les films de genre chinois.
Tsui Hark par exemple, en a tiré avec The lovers un des ses plus beaux films, avec la craquante Charlie Young qui passe la majeure partie du film en se faisant passer pour un garçon.
"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
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Re: Le ciné club

Messagede euh... si vous le dites » 20/06/2019 23:21

lobo a écrit:Encore une fois, c'est un domaine que je ne connais pas... Je me rappelle avoir beaucoup aimé certains films de Jackie Chan, et aussi, pour "l'utilisation de l'espace et les chorégraphies" comme tu dis, des films plus récents comme Le secret des poignards volants ou Tigre et dragon... Là, les cabrioles y sont, c'est vrai, et le maniement des sabres et des poignards, tout ça... Mais tous ces corps explicitement embrochés, tout ce sang, je t'assure ça ne m'a pas paru du meilleur goût, d'où ma réaction : euh il veut nous faire marrer avec des nanars... Je réalise l'étendue du quiproquo :D Mais regarde le tu comprendras peut-être ma réaction. En tout cas merci à toi, Mr Degryse et pabelbaba, vous avez complètement aiguisé ma curiosité.


Tigre et dragon, je n'aime pas trop en fait.
C'est bien fait, ça claque visuellement mais c'est lissé pour plaire à un public international le plus large possible.
Ca donne un résultat que je trouve aseptisé (et je ne parle même pas du soporifique Zhang Yimou)
Ca perd ce qui fait pour moi tout le charme du cinéma hong-kongais et qui fonctionne pour moi si bien dans ce cinéma de studio produit à la chaîne, fondamentalement impur et bricolé mais qui peut parfois laisser place chez certains réalisateurs comme King Hu à de véritables préoccupations d'auteurs.

Je réalise l'étendue du quiproquo :D Mais regarde le tu comprendras peut-être ma réaction.


Ca va, je sais à quoi m'attendre, hein...
Des films de Hong-Kong en général, de la Shaw en particulier, j'en ai vu des brouettes entières.
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Re: Le ciné club

Messagede euh... si vous le dites » 22/06/2019 16:14

L'hirondelle d'or - King Hu (1966)

Quel magnifique film !
Sur une trame empruntée à une pièce de l'opéra de Pekin (Le mendiant ivre), King Hu brode une histoire d'aventures qui obéit à la structure classique du héros qui investit un territoire pour y restaurer l'harmonie qui y a été bafouée.
Schéma scénaristique qui s'accommode à merveille avec la conception bouddhiste du monde de King Hu où tout repose sur l'équilibre.
L'équilibre, c'est justement ce qui fera la force d'Hirondelle d'or, magnifiquement interprétée par la superbe ballerine Cheng Pei-Pei (ce n'est évidemment pas un hasard si King Hu a sélectionné une danseuse plutôt qu'une artiste martiale pour le rôle principal de son film).
Jeux de faux-semblants où les forces en présence se jaugent, où Hirondelle et le mendiant communiquent visuellement (les indices musicaux, la séquence sur les toits,...), combats chorégraphiés où le sens des cadrages, la fluidité des mouvements de caméra, l'utilisation de l'espace, l'intelligence de l'utilisation de la bande-son (moment magnifique par exemple lors du combat dans la cour du temple où la musique s'arrête et fait place à des chants d'oiseaux),...
King Hu investit ces figures jouissives des récits traditionnels chinois avec un grand raffinement formel et convoque un sentiment de sidération de tous les instants.
Ce raffinement et cette précision dans la mise en scène sont tout entiers au service de cet éloge de l'équilibre et de la maîtrise (maîtrise de soi, maîtrise de son art), même si, sans pour autant s'y opposer, c'est surtout la hargne et la combativité de Cheng Pei-Pei qui font entrer ce film et avec lui tout le cinéma d'action de Hong-Kong dans la modernité (il faut voir la théatralité artificielle et ampoulée des productions antérieures pour mesurer le pas de géant pour le wu xia pian en particulier et pour le cinéma de Hong-Kong en général que King Hu a réalisé avec ce film et en mesurer l'immense importance historique).
Alors, bien évidemment, on regrettera peut-être ça et là quelques scories (jets de sang ridicules,...). On les attribuera aux contraintes du tournage au sein d'un studio qui produit des films à la chaîne. Elles disparaîtront dans les films postérieurs de King Hu qui, affranchi des productions de la Shaw et retourné à Taiwan, son pays d'origine, y poussera au plus haut ses exigences d'esthète et réalisera ses plus grands chefs d'œuvre, Dragon inn dès l'année suivante et surtout Touch of zen et Raining in the mountain dans les années 70.
On notera aussi la place réservée par King Hu aux héroïnes féminines, droites, valeureuses et combatives.

J'aimerais mettre 6/6 (surtout pour contrebalancer les notes affreuses qui ont précédé mon évaluation) mais ce n'est pas possible parce que le 6/6, je ne pourrais l'attribuer qu'à Raining in the mountain.
Ce sera donc 5,5.

Ma note : 5.5/6
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Re: Le ciné club

Messagede Mr Degryse » 22/06/2019 16:25

Tu fais plaisir. je suis plus sévère genre 4 ou 4.5/6 ( surtout car j'ai en tête ces très bons suivants)
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Re: Le ciné club

Messagede euh... si vous le dites » 22/06/2019 16:43

Mr Degryse a écrit:Tu fais plaisir. je suis plus sévère genre 4 ou 4.5/6 ( surtout car j'ai en tête ces très bons suivants)


Tu as raison.
Mais comme je l'ai écrit plus haut, j'avais vraiment envie de contrebalancer les deux premières notes.
En tout cas, ça m'a donné envie de revoir les plus grands King Hu, d'autant plus que je ne les ai vus il y a déjà bien longtemps que dans des copies qui sont loin de valoir celles des versions remasterisées que l'on peut voir aujourd'hui.
Mais la découverte de Raining in the mountain sur grand écran au Musée du cinéma de Bruxelles, ça reste pour moi un moment vraiment magique.
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Re: Le ciné club

Messagede Brian Addav » 22/06/2019 21:09

Je m'immisce dans le débat juste pour dire tout le bien de la critique de Euh...Si vous le dîtes. :-D

(à part un détail, King Hu n'est pas d'origine Taiwanaise, il est né à Pékin où il a grandit et s'est formé avant de fuir les cocos en allant à HK ;) ).
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Re: Le ciné club

Messagede nexus4 » 22/06/2019 22:16

Si vous êtes sur du HK, j'en profite pour vous suggérer de lire The Golen Path. Bon retours de lectures sur le sujet dédié.

LA PREVIEW :

Image

Hommage au cinéma hongkongais et au kung-fu, The Golden Path raconte l'histoire et les coulisses d'un genre, à travers le récit de Jin Ha.

Un récit d'initiation, biographie fictive, d'une jeune femme prête à tous les sacrifices pour mener une carrière de cascadeuse, dans les années 1990.

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Re: Le ciné club

Messagede euh... si vous le dites » 22/06/2019 22:28

Brian Addav a écrit:Je m'immisce dans le débat juste pour dire tout le bien de la critique de Euh...Si vous le dîtes. :-D

(à part un détail, King Hu n'est pas d'origine Taiwanaise, il est né à Pékin où il a grandit et s'est formé avant de fuir les cocos en allant à HK ;) ).


Au temps pour moi.
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Re: Le ciné club

Messagede lobo » 22/06/2019 23:38

lobo a écrit:celui-ci c'est le nanar intégral...

Quel magnifique film !

:D
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Re: Le ciné club

Messagede Brian Addav » 23/06/2019 10:59

nexus4 a écrit:Si vous êtes sur du HK, j'en profite pour vous suggérer de lire The Golden Path. Bon retours de lectures sur le sujet dédié.



Je plussoie sur Nexus. (part contre, le personnage principale est une fille mais il n'y a aucun prosélytisme dedans hein :D )

(et le bouquin parle beaucoup de la période fste de jackie Chan, Sammo Hung et cie...)
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Re: Le ciné club

Messagede jolan » 24/06/2019 02:49

L'Hirondelle d'or – King HU – 1966
Mmm... pas grand chose à en dire. Un film où l'inutile le dispute au ridicule. Pas mon cinéma. Pénible à tous les niveaux. Je n'aurais jamais regardé ce film de moi-même, et encore moins en intégralité si ce n'était pour ce Ciné-Club.
Je situerai donc également cet objet dans le tiroir à nanards avec une belle petite note.
0,1/6
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Re: Le ciné club

Messagede sergent latrique » 24/06/2019 08:57

Ce film remporte la palme du plus grand écart de notes du ciné-club.
"de gustibus et coloribus non disputandum"
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Re: Le ciné club

Messagede jolan » 24/06/2019 18:26

Bon, on embraye ?

C'est Euh qui décide le prochain suggesteur
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Re: Le ciné club

Messagede euh... si vous le dites » 24/06/2019 18:47

jolan a écrit:Bon, on embraye ?

C'est Euh qui décide le prochain suggesteur


Y a encore Olaf et pabelbaba qui doivent donner leur avis.
Je ne désespère pas encore tout à fait que leurs avis amoindrissent le fiasco total de ma proposition.
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Re: Le ciné club

Messagede lobo » 24/06/2019 18:57

Moi je pars demain en vacances sans ordinateur. Je ne pourrai ni télécharger, ni regarder, ni critiquer le prochain... Je regarderai d'un oeil sur le portable... Bravo pour cette initiative de ciné-club qui permet de voir des films qu'on ne serait jamais allé chercher (comme ce dernier hongkongais, même si je n'ai pas été du tout convaincu). La seule chose qui me gêne, je l'ai déjà dit, c'est la violence des critiques négatives (à laquelle j'ai participé moi-même) qui peut blesser celui qui tient au film critiqué... A plus.
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Re: Le ciné club

Messagede euh... si vous le dites » 24/06/2019 19:12

lobo a écrit:Moi je pars demain en vacances sans ordinateur. Je ne pourrai ni télécharger, ni regarder, ni critiquer le prochain... Je regarderai d'un oeil sur le portable... Bravo pour cette initiative de ciné-club qui permet de voir des films qu'on ne serait jamais allé chercher (comme ce dernier hongkongais, même si je n'ai pas été du tout convaincu). La seule chose qui me gêne, je l'ai déjà dit, c'est la violence des critiques négatives (à laquelle j'ai participé moi-même) qui peut blesser celui qui tient au film critiqué... A plus.


Personnellement, ça ne me gêne pas.
Et puis, de toute façon, dans le cas de L'hirondelle d'or, vous pourrez le traiter de nanar autant de fois que vous le voulez, l'histoire du cinéma est de mon côté. ;)

Ceci dit, plus on regarde et commente des films et plus je trouve que notre assemblage est très hétéroclite.
Mais je préfère nettement ça à un groupe où nous partagerions des visions du cinéma assez proches.
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Re: Le ciné club

Messagede lobo » 24/06/2019 19:18

euh... si vous le dites a écrit: l'histoire du cinéma est de mon côté. ;)

Je me dis la même chose pour Monsieur Lange et Kiss me deadly
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