


Régric, quelles ont été vos sources d'inspirations pour créer l'Arès?
Régric: Je me suis inspiré du Payen 22 créé avant guerre par l'avionneur Nicolas Roland Payen. J'ai choisi cet avion pour sa forme originale et pour l'époque qui coïncidait avec celle du récit. L'Arès est néanmoins un chasseur plus grand et surtout armé.


mbouglion a écrit:Je me suis moi aussi régalé à la lecture de cette aventure de Lefranc !
Le scénario est intéressant, très lisible, sans complication, très réussi.
Le dessin des personnages, autos, avions, décors (à différentes époques) est pour moi parfait. Les couleurs aussi.
Côté protagonistes, ils sont bien campés. La jeune Allemande est énergique, et apporte réellement à l'histoire. Deux vignettes montrent que Lefranc ne lui est pas indifférent, mais ce rapprochement sous-entendu reste très convenable, la morale est sauve (ouf). Elle n'hésite pas à participer activement à la recherche dans le lac, et participe aussi à la remise en état technique de l'un des avions. Sympathique aussi de croiser l'inspecteur (ou commissaire) Renard, dont j'ai le vague souvenir de sa disparition tragique dans une aventure déjà ancienne (peut-être La crypte, sans garantie).
Je considère cet album comme l'un des deux ou trois meilleurs depuis Le repaire du Loup, peut-être le meilleur...


Alors qui a inventé le prototype de l’Arès, lui, vous deux ?
Martin n’avait laissé aucune indication sur le modèle. Roger non plus donc j’ai fait des recherches sur des avions un peu bizarres, originaux. Il y en a beaucoup qui ont existé ou pas, pour des jeux vidéo. Je suis tombé sur le Payen 100, le 49 est au Musée de l’air. J’ai tranché, modifié car il était plus petit, allongé et le résultat est cet avion de chasse, le Arès.
Sans train rétractable. Vous-vous parlez avec Seiter sur les dessins, les planches ?
J’aurais pu c’est vrai pour le train, j’y ai pensé après. Pour le choix de l’ avion on s’est mis d’accord. Ensuite j’envoie des pages crayonnées et encrées. Il se fait son album pour voir le rendu, se relire. Cela fonctionne bien à chaque fois.

Cartoonist83 a écrit:Interview du dessinateur Regric sur le site Ligne Claire :
https://www.ligneclaire.info/regric-263094.html
Bon, mon côté monomaniaquea plus particulièrement apprécié ce passage :
Alors qui a inventé le prototype de l’Arès, lui, vous deux ?
Martin n’avait laissé aucune indication sur le modèle. Roger non plus donc j’ai fait des recherches sur des avions un peu bizarres, originaux. Il y en a beaucoup qui ont existé ou pas, pour des jeux vidéo. Je suis tombé sur le Payen 100, le 49 est au Musée de l’air. J’ai tranché, modifié car il était plus petit, allongé et le résultat est cet avion de chasse, le Arès.
Sans train rétractable. Vous-vous parlez avec Seiter sur les dessins, les planches ?
J’aurais pu c’est vrai pour le train, j’y ai pensé après. Pour le choix de l’ avion on s’est mis d’accord. Ensuite j’envoie des pages crayonnées et encrées. Il se fait son album pour voir le rendu, se relire. Cela fonctionne bien à chaque fois.
Comme indiqué par Regric lui même dans l'interview précédente, l'Arès est plus dérivé du Pa.22(/2) que du Pa.100, mais je chipote







zourbi le grec a écrit:Une fois n'en pas coutume, je vais dire du bien d'un Lefranc actuel![]()
Le scandale Arès est une très bonne histoire même elle n'est pas d'une originalité folle.
Le dessin est soigné et s'approche de temps à autre du niveau de la période Martin.
Je suis moins fan des couleurs qui n'ont pas le jus des premiers Lefranc mais ceux-ci étaient colorisés par les Studio Hergé, excusez du peu


Le Tapir a écrit:Une petite question: les deux dernières pages de cet album n'auraient elles pas été "finalisées" hâtivement après fin février afin de coller à l'actu et de faire passer un petit message?? Ça me paraît quand même bien gros!!



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lusabets a écrit:Voilà, c'est fait. Acheté et lu cet album des aventures de Lefranc.
Contrairement à beaucoup sur ce forum, je suis déçu par deux choses :
- la faiblesse du scénario.
- le dessin médiocre.
Dire qu'il y en a qui sont satisfaits par le dessin.
Oulalah ! Quelle misère, ce graphisme.
- Les personnages sont raides comme des piquets.
Sur une vignette, (vinette 8, page 24) Lefranc possède des bras de singe (exagérément longs)
Certains personnages ne tiennent pas debout.
- Les bagnoles ? Pfff !
Des automobiles en caoutchouc, à plastique variable.
(Une 403 vue de l'arrière qui se met à ressembler à une Rover, années 1950/60 : vign.3 page 14)
La plaque d'immatriculation de la 403 : 0410 OJ 75...
Des camions approximatifs. (page 23 et 24) L'un doit être un Bernard, l'autre un Renault Tancarville avec
une grue, façon bricolage en bois (!) : inspiré d'une auto miniature de marque C.I.J. ?
D'ailleurs, il est très aisé de transporter un avion pratiquement complet sur un simple camion-plateau !
Et évidemment, l'éternel retour d'un gyrophare bleu sur un 1000 kg Renault des Gendarmes (vign.9 page 31)
- Quant aux perspectives de l'avion, le dessineux aurait pu se monter une maquette en carton pour observer sous tous les angles la silhouette correcte du zinc.
Un léger anachronisme avec une cabine téléphonique publique dans la charmante commune de Luxeuil-les-Bains
(en 1955, le 6 octobre, la première cabine téléphonique installée sur la voie publique, équipée d'un taxiphone à pièces de monnaie, est inaugurée en France, à Paris, à Saint-Germain-des-Près, par M. le Ministre des PTT, Édouard Bonnefous).
Luxeuil-les-Bains devant être sans doute la seconde commune à accueillir une cabine interurbaine en 1956 ?
Quelle classe !
Niveau scénario : du pépère convenu et invraisemblable, avec des barbouzes. Mais ce n'est pas du Lautner.
Des curiosités au niveau des dialogues.
Parler de bassin d'emploi en 1956 (lors de la visite de l'usine, page 29).
D'ailleurs, c'était courant après 1945, de laisser à l'abandon, sans aucune visite des autorités, une usine après un bombardement.
Je tique sur le terme garde à vue, toujours en 1956 (page 32).
Un gendarme pas très honnête se fait muter sur mesure disciplinaire à Saint-Pierre-et-Miquelon.
L'inspecteur Renard (arrivé dans cette histoire comme un cheveu dans la soupe) déclame :
- Il écope d'une mutation disciplinaire à Saint-Pierre-et-Miquelon. Un endroit où
il pourra tranquillement réfléchir à ce que devraient être les notions de devoir et
d'éthique pour un fonctionnaire d'État.
Le flic Renard oublie qu'un gendarme est un mirlitaire et non un fonctionnaire...
Quand à employer le mot éthique dans la bouche d'un poulet, en 1956... Je reste dubitatif.
L'histoire en elle-même, est tirée par les cheveux.
Deux avions (prototypes, ne l'oublions pas) détruisent en quelques minutes une colonne de chars chleus,
un seul survivant sur tout le détachement, ce qui permet de raconter cette histoire.[Révéler] Spoiler:À la fin de l'album, un de ces avions survivants, si merveilleux et fantastique qu'il inflige la même punition en Hongrie, contre les chars russkoffs, et cerise sur le gâteau, échappe à une poursuite donnée par des Mig ! Mazette !
(l'action se produit en 1956, l'occasion était trop belle de faire un petit peu l'anti-russe pour dans ce scénario miteux.
Déjà que l'on sent une discrète critique vis-à-vis de 1936 et des décisions du Front Populaire...)
Le scénariste aurait pu penser à faire intervenir cet avion si moderne et si efficace à Suez, pendant qu'on y était !).
En conclusion, encore un album où l'on trouve du grand n'importe quoi.
(une pensée émue pour l'album Le Vol du Spirit, qui n'était pas triste pour les invraisemblances sur la chose aérienne. Je suis conscient que ce n'est que de la bande dessinée, mais il ne faut pas trop prendre les lecteurs pour des imbéciles, non plus).
Nota : je ne vous met pas les vignettes mises en cause, il y en a beaucoup trop.


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