D H T a écrit:HADOPI est, encore une fois, un débat mineur.
Non, hadopi n'est pas un débat mineur rien que pour le fait qu'il y ait le renversement de la charge de la preuve avec des "téléchargeurs" présumé coupable aux yeux de la loi...si ca c'est mineur :/
Non, hadopi n'est pas un débat mineur parce qu'elle autorise l'état et une "milice" privée à fliquer internet pour des intérêts privés alors que par exemple rien d'une telle ampleur n'avait été voté contre la pédopornographie (ok, c'est gros et facile mais c'est vrai).
Mais le support matériel permet un meilleur archivage, une meilleure mémoire, plutôt que la dématérialisation du support, dont les errances créent un flou historique. Ce qui est en ligne aujourd'hui peut disparaître demain. Il reste les partitions, certes. Mais l'enregistrement a été un allié précieux de la musicologie et de l'histoire de la musique, et doit continuer à assurer ce rôle.
Tous mes CDs sont numérisés et stockés à un seul endroit afin que je puisse y accéder sur n'importe quelle machine (téléphone, baladeur MP3, poste distant sur internet, etc...), cela est devenu complétement transparent, et il est bien plus simple de retrouver mes "MP3" archivés que sur CD/DVD.
L'avantage d'une position clairement contre le piratage de sites et de fichiers est d'apporter un éclairage éthique au débat. Certains objecteront que ce sont les majors et les pouvoirs publics qui nous volent, ce qui constitue un encouragement à la malhonnêteté. C'est bien là le drame: l'analyse de la situation globale amène au constat d'un consumérisme et d'un état de non droit généralisés, avec les cols blancs d'un côté et les maquisards de l'autre. Tous sont comme larrons en foire. Entre deux maux, il n'y a pas lieu de choisir son camp.
Oui, enfin tout n'est pas blanc ou noir... si la situation était aussi simple, une solution valable aurait été trouvé... ce sont les errements (DRM, loi Dadvsi, hadopi, lopsi 1et 2) et le retard technologique des majors qui ont permis aux citoyens de trouver une autre façon de consommer. Certains abusent, d'autres non... Si les téléchargements illégaux continuent, ce n'est pas que pour des raisons unique de volonté de pillage, c'est aussi et tout simplement parce qu'il est désormais plus simple de trouver des titres de manière illégale et de les transférer sur un baladeur qu'acheter un CD (ou mp3 avec drm) et de le ballader. Il suffit d'aller faire un tour dans les magasins et de chercher un baladeur cd...
Si une maison de disque ne propose rien d'intéressant au public, la meilleure manière de s'y opposer est de boycotter les albums en question. Les singles et extraits sont suffisants pour se faire une idée, comme une bande-annonce au cinéma. Si la musique, en revanche, est vraiment jugée bonne, c'est qu'elle mérite d'être achetée. Quelqu'un qui n'a pas les moyens a d'autres priorités dans la vie que de se constituer une discothèque. Les possibilités légales de profiter gratuitement de la musique sont suffisantes aujourd'hui.
Oui, sauf que même ceux qui se plaignent d'être piratés profitent de toute façon de la manne "perdue" avec le téléchargement:
- L'explosion du nombre de concerts et des records d'entrées est lié au report de finance que les gens font en téléchargeant...
- Sony (pour prendre un exemple bien connu) pleure coté major, et souri parce que ses ventes de lecteurs MP3/ bases iphones / enregistreurs numériques / petits pc portables / smartphones augmentent.
Le problème n'est pas que les CD soient trop chers, mais que les salaires soient trop bas.
C'est une blague??? un CD ne coute rien à éditer, ce sont les marges des majors et des distributeurs (et ce qui est reversé en dividende) qui bouffent ce qui est reversé aux artistes...
Comment expliquez vous (chose à laquelle personne n'a répondu suite à mon intervention) les différences de prix entre 2 pays proches sur les médias (cd / dvd / Bluray) ???
Quand "aux salaires trop bas": c'est à se demander comment font tous les pays dans le monde où le niveau de vie est inférieur à la France? N'oubliez pas que quand vous touchez un salaire en France, votre employeur en paye presque autant pour que vous puissiez profiter de tout un tas de services publics (certes en train de diminuer) que n'ont pas forcement tous les autres pays. En gros, comme ceux que vous critiquez (les "pirates"): vous voudriez le beurre, l'argent du beurre mais en laissant la crémière se faire une superbe marge sur le dos de tout le monde. C'est un peu paradoxal...
Le filoutage et le bordel n'apportent rien qui vaille. Dans un monde devenu fou, l'appel à la logique, à l'ordre, à la droiture et à la raison est plus subversif, dans le bon sens du terme, que tout le reste.
C'est bien beau les belles phrases, mais dans le monde réel, ca donne quoi?