Jiro Taniguchi

de **Cobalt 60** » 03/04/2015 02:30

Message précédent :
Dessin soigné, un peu figé et récit didactique dépouillé jusqu'à l'épure.
Le lecteur est maintenu à distance, comme un observateur lointain. J'ai eu l'impression de lire une notice biographique illustrée. C'est une œuvre de commande, peut-être Taniguchi était-il peu impliqué ou il a manqué de pages.
Toujours est-il que pour ma part, après "Les gardiens du Louvre", c'est une nouvelle déception avec un livre de Taniguchi.
A noter tout de même la qualité d'édition de cet album.

de **Pouffy** » 03/04/2015 11:21

MLH a écrit:
Pouffy a écrit:Certes c'est beau et bien fait... mais c'est tout de même très faible. Pour être poli, je vais dire que c'est très zen car il ne se passe absolument rien dans cet album.

Comme dans pas mal d'autres albums de Taniguchi

Il a écrit des albums dont les personnages étaient quand même moins lisses.

de **mome** » 13/04/2015 14:34

La chronique de Ice age chronicle of the earth T.1 par A. Perroud est en ligne.

de **the cereal killer** » 14/04/2015 22:27

Je suis pas fan de ses dessins mais c’est l’un des meilleurs dessinateurs japonais (j'hésite à l’appeler mangaka)

de **the cereal killer** » 26/04/2015 11:45

Je rectifie: J’aime pas ses dessins dans Quartier lointain mais dans le sommet des dieux et Ice age chronicles c’est magnifique!

de **Diddu** » 22/08/2015 20:50

Je remonte ce sujet pour savoir si quelqu'un a des nouvelles quant à la parution du 5ème et dernier tome d'Au temps de Botchan dans la collection Ecritures de Casterman, consacré à Soseki Natsume.

de **HervB** » 24/08/2015 18:05

mome a écrit:La chronique de Ice age chronicle of the earth T.1 par A. Perroud est en ligne.

Je suis tout à fait d'accord avec cet avis. Effectivement, nous sommes en présence d'un fond de tiroir sans intérêt. Pire, la gestion de la tension et du suspense est totalement ratée dans le tome 2, qui tombe dans la surenchère ridicule. Mince, moi qui essayais de me remettre à Taniguchi...

À fuir, même en étant fan de l'auteur (ce qui n'est pas mon cas). :twisted:

Quand à la question précédente, aucune idée. Cela ne devrait plus trop tarder, non ?

Il faudrait que je pose la question à quelques connaissances (à commencer par la traductrice de la version Casterman). Comme je crois que je n'ai jamais acheté le tome 5 de la version Seuil, ça serait pourtant l'occasion de finir la série (que je trouvais plutôt réussie, d'ailleurs, quoiqu'un peu indigeste).

de **fvcpp** » 17/11/2015 12:27

HervB a écrit:Je suis tout à fait d'accord avec cet avis. Effectivement, nous sommes en présence d'un fond de tiroir sans intérêt. Pire, la gestion de la tension et du suspense est totalement ratée dans le tome 2, qui tombe dans la surenchère ridicule. Mince, moi qui essayais de me remettre à Taniguchi...

À fuir, même en étant fan de l'auteur (ce qui n'est pas mon cas).

c'est dur je trouve :lol:

j'ai bien aimé le tome 1 pour son intensité rare (pour du Taniguchi hein), et le scénario se met en place, on se dit chouette, on tient un bon truc... et puis petit à petit, ca se met a patiner et a virer à l'ésotérique facile, et où les personnages perdent de leur charisme je trouve, la fin étant presque mièvre.
Après, le dessin est quand même saisissant, et ça vaut le coup d'être lu (voire même relu) de mon point de vue (et je ne suis pas forcement grand fan de Jiro normalement). Faut juste se dire qu'on lit un sous nausicaa, mais en plus court et plus petit format

de **Hugui** » 01/01/2016 17:24

Pouffy a écrit:
mome a écrit:

La chronique de Elle s'appelait Tomoji par A. Perroud est en ligne.

Certes c'est beau et bien fait... mais c'est tout de même très faible. Pour être poli, je vais dire que c'est très zen car il ne se passe absolument rien dans cet album.

Pas d'accord : On rentre certes doucement dans cette histoire simple et au ras de la vie quotidienne, mais petit à petit on est gagné par l'émotion, par la douceur des caractères, par la beauté des paysages, et on doit les quitter à regret. Taniguchi est vraiment le génie du quotidien, ici toujours au sommet de son art.
Ne ratez pas la découverte de Tomoji, vous vous ferez une amie pour la vie.

de **MacCoy85** » 01/01/2016 18:11

Premier post pour moi sur le fofo!
Alors, Taniguchi est un artiste que j'ai découvert à une époque ou je dévorais des mangas par centaines. Mon premier ouvrage fut quartier lointain, premier d'une longue liste. J'ai récemment découvert, complètement par hasard, cet album. Première impression, il est entièrement en couleur, je suis tombé sous le charme tout de suite je l'ai donc acheté. L'histoire est sympa, un dessinateur Japonnais visitant le louvre est pris de vertige et fait diverse rencontre avec des artistes peintres de divers univers.
Album sympa, cependant il est loin d'être mon préféré.

de **Diddu** » 03/02/2016 16:48

A-t-on une idée d'une date de sortie du 5ème et dernier tome d'Au temps de Botchan ?
Cela va faire deux ans que le tome 4 a été publié, et je ne vois toujours aucune annonce sur le site de Casterman.

de **onehmouninehl** » 04/02/2016 11:18

Au pire, le T5 de la première traduction est trouvable d'occasion. C'est le meilleur de la série (on y recroise tous les protagonistes, en une sorte de triste épiphanie !)

de **fvcpp** » 16/04/2016 22:19

quelqu'un a t il lu tokyo killers ?

de **Cobalt 60** » 17/04/2016 04:45

onehmouninehl a écrit:Au pire, le T5 de la première traduction est trouvable d'occasion. C'est le meilleur de la série (on y recroise tous les protagonistes, en une sorte de triste épiphanie !)

J'aurais plus volontiers dit que le tome 5 est le pire de la série. Parfaitement inutile. Tu peux largement t'en passer.

de **Diddu** » 18/09/2016 22:20

Ca me ferait tout de même plaisir de terminer cette série dans la collection Ecritures de Casterman.
J'ai vraiment beaucoup apprécié les 4 premiers volumes. Mais toujours aucune nouvelle du côté de l'éditeur.
Quelqu'un a-t-il des infos ?

de **kilfou** » 11/02/2017 17:25

Casterman vient d'annoncer son décès sur fb.

Jirô Taniguchi, 1947-2017

Les éditions Casterman ont la tristesse d’annoncer le décès de Jirô Taniguchi, survenu le 11 février 2017.
Jirô Taniguchi avait 69 ans.

De "Quartier lointain", son plus grand succès en France, au western "Sky Hawk", en passant par "Le Gourmet solitaire" ou encore "L’Homme qui marche", Jirô Taniguchi est un maître incontesté de la bande dessinée mondiale. Véritable passeur entre le manga et la bande dessinée occidentale, il a bâti une œuvre dont la variété de tons et de genres est exceptionnelle.

Autodidacte, Jirô Taniguchi fait son apprentissage en tant qu’assistant de dessinateurs confirmés, notamment auprès de Kazuo Kamimura, au contact duquel il découvre la bande dessinée occidentale, dont il s’éprend immédiatement. De cette influence, il retient la richesse des décors et la multiplicité d’informations contenue dans chaque case. De la grammaire visuelle du manga, il garde surtout la priorité accordée au mouvement.

Il était le premier étonné de l’engouement suscité en France par son travail. Au moment de sa venue au festival international de la bande dessinée d’Angoulême en 2015, l’ensemble de ses titres publiés en français par les éditions Casterman s’étaient vendus à plus d’un million d’exemplaires. Jirô Taniguchi en concevait une joie et une fierté immenses sous le masque d'une grande pudeur. Mais plus encore que le prix du scénario récompensant "Quartier lointain" au festival international de la bande dessinée d’Angoulême en 2003, plus encore que la médaille de chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres reçue en 2011, plus encore que les différentes adaptations en langue française de son œuvre hors du champ de la bande dessinée (cinéma, théâtre, télévision), ce sont sans doute les différentes expositions consacrées à son travail (Abbaye de Fontevraud en 2012, festival international de la bande dessinée d’Angoulême en 2015, Versailles en 2016) ainsi que les réactions de ses pairs (Mœbius, Mattotti, Bilal, entre autres) et des lecteurs qui le comblaient de reconnaissance.

Jirô Taniguchi était profondément bienveillant et doux. Si l’humanisme qui traverse toute son œuvre est familier de ses lecteurs, on connaît beaucoup moins l’homme, d’un naturel réservé et plus enclin à laisser ses récits parler à sa place.
Le regard de Jirô Taniguchi s’illuminait dès lors que la conversation portait sur la bande dessinée. C’est l’un des rares sujets qui le voyait, lui d’ordinaire discret et peu prolixe, s'éveiller avec fougue et passion. Il aimait à témoigner de sa vive admiration à l’égard des auteurs occidentaux qu’il considérait comme des maîtres, et s’empressait de partager des anecdotes savoureuses sur les circonstances dans lesquelles il avait découvert leur travail. Il nourrissait également un intérêt profond pour les formes les plus récentes du neuvième art, toujours avide de voir où la bande dessinée allait, curieux de voir éclore de nouveaux talents.

De "L’Homme qui marche" (1995) aux "Rêveries d’un gourmet solitaire" (2016), les éditions Casterman sont honorées, fières et reconnaissantes de la confiance que Jirô Taniguchi leur a témoignée pendant plus de vingt ans.
Aujourd’hui, toutes leurs pensées vont à son épouse et à ses proches.