Un article (traduit par Google) qui détaille les démêlés entre Moebius, Lofficier, Marvel (intéressé à un moment par le rachat de Starwatcher) et Sony (pour qui Moebius travaillait en autre sur Metreon), démêlés qui ont sans doute mis fin à la promotion de l'œuvre de Moebius au USA (et explique peut-être au passage, conjecture tout personnelle, pourquoi le plus bel épisode de L'homme de Ciguri n'a jamais été traduit/publié de ce coté de l'Atlantique).
Un procès féroce dans la bande dessinée française
Jean Giraud, alias Moebius, est accusé d'avoir conspiré avec ses épouses actuelles et anciennes contre son bras droit. L'artiste est connu ici pour ses créations pour Alien, The Abyss et Le Cinquième Élément.
Jean Giraud, alias Moebius, est accusé d'avoir conspiré avec ses épouses actuelles et anciennes contre son bras droit. L'artiste est connu ici pour ses créations pour Alien, The Abyss et Le Cinquième Élément.
The Litigation Tracker par Denise Levin Vendredi 16 février 22h25. (mais on n'a pas l'année).
Le dessinateur de bandes dessinées français Jean Giraud, dit Moebius, aurait créé un système de fraude et de tromperie plus coloré et imaginatif que les œuvres de science-fiction et de fantasy qui l'ont rendu célèbre. Jean-Marc Lofficier, l'ancien vice-président de la société de Giraud, Starwatcher Graphics, affirme dans une plainte déposée jeudi soir devant la Cour supérieure de Los Angeles que Giraud, avec l'aide de ses épouses et avocats, anciens et actuels, s'est livré à un système élaboré d'auto-trafic qui comprenait le sabordage de contrats lucratifs avec Sony et Stan Lee Media, le tout au profit de Giraud, mais pas de Starwatcher.
Giraud et son ex-épouse, Claudine Giraud, ont créé Starwatcher en 1985 et en étaient les premiers actionnaires, administrateurs et dirigeants. L'activité de Starwatcher était centrée sur la fourniture des œuvres et services de Giraud, ainsi que d'autres personnes, l'exploitation des marques et droits d'auteur qu'elle détenait, et les services de divers artistes qu'elle gérait. Parmi les droits détenus par Starwatcher figuraient ceux des œuvres de Moebius, notamment ses séries populaires « L'Incal » et « Blueberry ». Lofficier a été embauché en janvier 1986 et a rapidement été nommé vice-président de Starwatcher, selon sa plainte.
Lofficier a considérablement augmenté les revenus de Starwatcher, entre autres, en obtenant les droits d'édition exclusifs de certaines des œuvres de Moebius qui ont été concédées sous licence à diverses autres entités, telles que les propriétaires de Heavy Metal et de son homologue français, Metal Hurlant, indique la plainte. L'ancien vice-président affirme également avoir mis en œuvre une stratégie pour mieux exploiter les services de Giraud en tant que concepteur sur divers films. Les crédits de Giraud incluent Alien The Abyss et Le Cinquième Élément. Lofficier a finalement été promu directeur financier et, en plus d'une augmentation, a reçu 520 actions de Starwatcher, qu'il a partagées à parts égales avec sa femme Randy Lofficier, et le couple a été élu au conseil d'administration de la société.
Au début des années 1990, Giraud a divorcé de Claudine et épousé Isabelle. Il a ensuite refusé de créer de nouvelles histoires ou illustrations destinées à être exploitées aux États-Unis, ce qui a entraîné une baisse des revenus de Starwatcher, selon la plainte. Le seul projet américain sur lequel Giraud a travaillé consistait à contribuer à la création des rendus thématiques et architecturaux, ainsi qu'à la conception et au développement des personnages et des histoires du jeu en lien avec le centre de divertissement Metreon de Sony, basé à San Francisco, précise la plainte. L'œuvre a également été utilisée pour Mediage à Tokyo. Giraud et Sony ont convenu d'utiliser des personnages de Moebius existants de l'œuvre « Airtight Garage », puis ont conclu un accord de licence en octobre 1998 accordant à Sony certains droits sur certains biens de Starwatcher, précise la plainte.
« Au cours de cette même période, les plaignants sont informés et pensent que Giraud et Isabelle ont commencé à demander à certains clients de Starwatcher de leur verser des redevances directement, et non à Starwatcher », affirme la plainte. Cela a eu pour effet de détourner des centaines de milliers de dollars de revenus de la société vers Giraud et Isabelle. Les plaignants sont informés et croient que ce détournement de fonds était en cours et se poursuit encore aujourd'hui. De même, les plaignants sont informés et croient que Giraud a commencé à signer des contrats de prestation de services de travail à façon directement avec d'autres entreprises, malgré le fait que son contrat de travail avec Starwatcher l'interdisait expressément.
Giraud et Lofficier ont rencontré des difficultés lorsque leurs points de vue divergents sur l'entreprise ont commencé à émerger, selon la plainte. Ils ont alors commencé à explorer la possibilité que Giraud rachète la participation de Lofficier dans Starwatcher ou vende l'intégralité de Starwatcher, ajoute la plainte. À un moment donné, Stan Lee Media a proposé d'acquérir Starwatcher pour 10 millions de dollars par le biais d'un échange d'actions ; cependant, une fois que Giraud a pris conscience de la valeur de Starwatcher, « il a immédiatement tenté de faire échouer la transaction proposée et a refusé de communiquer avec les avocats de Starwatcher pour obtenir des conseils sur la transaction proposée », précise la plainte.
Les revenus de Starwatcher ont diminué à 282 000 $ en 1999, contre 450 000 $ à leur apogée en 1991, selon la plainte.
Mais suite au succès du Metreon, Sony a exprimé son intérêt pour étendre le champ de ses licences sur les œuvres de Moebius, et des négociations ont été engagées, selon la plainte. Starwatcher a engagé le producteur Philippe Rivier pour l'assister dans les négociations, et Rivier et Giraud se sont rendus à Tokyo en avril 2000 pour rencontrer les dirigeants de Sony. « Alors que l'accord était sur le point d'être finalisé, Giraud et Isabelle ont apparemment décidé qu'ils n'avaient pas besoin de Starwatcher et qu'ils pourraient s'assurer tous les avantages économiques de l'accord en négociant directement avec Sony », indique la plainte. « Ils ont alors mis au point un plan pour parachever cet objectif. »
D'abord, avec l'accord de Claudine, les Giraud ont convoqué une réunion du conseil d'administration, puis ont licencié Lofficier en échange d'une indemnité de départ de 30 000 dollars. Ensuite, les Giraud ont licencié les avocats de Starwatcher et ont engagé des avocats du cabinet Gipson, Hoffman & Pancione pour les représenter, tant en tant que particuliers que pour l'entreprise, malgré le conflit d'intérêts que cela aurait pu engendrer. Les nouveaux avocats ont repris les négociations avec Sony, mais « choc », Giraud a affirmé n'avoir eu connaissance d'aucune négociation et a affirmé que ses anciens avocats et Lofficier l'avaient « volontairement tenu dans l'ignorance ». Sony s'est emportée et les nouveaux avocats ont tenté de restructurer l'accord, mais avec des exigences déraisonnables, ce qui a exaspéré Sony, qui a résilié l'accord, selon la plainte.
Cependant, il est rapidement devenu évident que Giraud ne pouvait obtenir de meilleur accord directement auprès de Sony. Lui et ses épouses (actuelles et anciennes) auraient donc décidé de réduire la valeur de l'entreprise afin de pouvoir racheter les parts des Lofficier à des prix déprimés ou mettre Starwatcher en faillite et récupérer ses actifs, selon la plainte. De plus, les Lofficier ont récemment appris que Giraud avait intenté une « action secrète » en justice en France en septembre, demandant à un tribunal de déclarer invalide la cession initiale de ses droits sur les œuvres de Moebius à Starwatcher, en 1986, selon la plainte des Lofficier. Le conseil d'administration de Starwatcher n'était pas au courant de la plainte, et le tribunal français a désigné un tiers pour examiner l'affaire, car personne ne s'était manifesté au nom de Starwatcher.
Quant à Gipson Hoffman, un autre conflit d'intérêts est apparu, car il représentait désormais les deux parties dans le même procès, selon les Lofficier. De plus, Starwatcher devait payer les frais juridiques du cabinet, bien qu'il ne disposait pas des fonds nécessaires pour verser les indemnités de départ de Lofficier. Giraud a intenté une nouvelle action en justice en France en janvier, cette fois contre les Lofficier. La plainte pour violation de droits d'auteur porte sur les sites web de Starwatcher, dont Lofficier était responsable jusqu'à son licenciement en septembre. Lofficier affirme avoir écrit à Starwatcher pour demander des instructions sur la gestion des sites, mais ses correspondances ont été ignorées.
Un message laissé à Gipson Hoffman vendredi après les heures d'ouverture n'a pas été immédiatement renvoyé. Giraud, qui réside à Paris, n'a pas pu être immédiatement localisé.
Les Lofficier invoquent un manquement à l'obligation fiduciaire, une conversion, une rupture de contrat, une rupture de contrat de travail, la révocation des administrateurs, la dissolution de la société et une négligence professionnelle. La plainte a été déposée par les avocats Edward A. Klein et Paul D. Murphy du cabinet O'Neill, Lysaght & Sun. Jordan Raphael d'Inside a contribué à cet article.
Ca s'est réglé à l'amiable apparemment.
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