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Intégrales Valhardi

La Franco-belge classique, reboot, reprises et grands auteurs

Re: Intégrales Valhardi

Messagede Cyril91 » 26/08/2023 05:03

Message précédent :


6ème et donc dernière intégrale de Valhardi avec une reprise par René Follet au dessin et André-Paul Duchâteau puis Jacques Stocart au scénario. Comme d'habitude, l'introduction est très riche et intéressante. J'ai particulièrement apprécié la partie sur les sources d'inspiration du naufrageur aux yeux vides, dont la lecture m'aurait semblé (à tort) moins crédible si je n'avais pas eu ces explications.

Le volume commence par une courte histoire de reprise, rythmée mais un peu trop courte pour ce qu'elle aurait pu raconter ; de ce fait, la révélation sur l'identité de l'antagoniste ne fonctionne pas vraiment.
On a ensuite une courte nouvelle illustrée de 3 pages avec une histoire de vol. L'enquête est intéressante, même si tout aurait pu être résolu très rapidement en prenant simplement les empreintes digitales des suspects. AU milieu de l'album, on a aussi un début de scénario sur des meurtres dans le milieu de l'informatique. Ca aurait pu donner un bon album mais l'idée ne plaisait pas à Follet qui préférait les histoires au grand air - ce qui sera le cas pour ses deux bandes dessinées.

Le naufrageur aux yeux vides est à mon sens assez largement la meilleure, malgré une très grosse faille scénaristique (pourquoi Valhardi ne fait-il pas arrêter l'homme qui l'agresse au début de l'album ?). Mais Follet et Duchâteau reprennent bien certaines bases de l'univers, comme le fait que Valhardi travaillait avant dans une compagnie d'assurance et livrent une bonne histoire d'escroquerie à partir de cela. Les péripéties sont nombreuses, les deux alliés de Valhardi ont de la personnalité (surtout Rosco) et c'est aussi le cas du chef des méchants qui, malgré ou à cause de sa cécité, se montre très inquiétant.

Je suis nettement moins fan d'Un gosse à abattre. C'est joli, certes ; mais c'est à peu près tout. Le scénario se limite à une poursuite et il faut du temps avant de comprendre où on est, ce qui s'est passé et quelles sont les motivations des méchants. Il y a aussi un manque de personnages à part Valhardi et le gosse et, comme ce dernier a un caractère assez lambda, il m'a été difficile de me passionner pour leur duo et ce qui leur arrive.

Au final, les meilleures aventures restent pour moi celles des intégrales 4 et 5, avec un Jijé au sommet de son art, un bon mélange d'action et d'humour et des ambiances, histoires et personnages secondaires réussis.
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Re: Intégrales Valhardi

Messagede Jopo de Pojo » 26/08/2023 21:55

Merci pour tes analyses.

Pour ma part, je dirai l'Intégrale 4 pour le magnifique fouetté de Jijé, "Le Château maudit" comme tout le monde et avec le temps j'avoue un petit faible pour "Les Êtres de la forêt", avec son personnage féminin atypique pour l'époque.
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Re: Intégrales Valhardi

Messagede Laurent57 » 12/10/2023 22:03

Je viens de lire celui-ci.



En fin d'album, il y a quelques pages intéressantes, voici l'une d'elles :

UN TRESOR DE LAGE D'OR

Cette première édition en album couleurs de ce joyau de l'Age d'or n'a été rendue possible qu'à la suite d'un véritable miracle: la découverte dans un coin pou exploré des archives d'une boîte poussiéreuse conte

nant en films trait la totalité de cet épisode. Revenons un instant à la fin des années 40 et au dé but des années 50. La B.D. y était considérée comme un artisanat mineur, une manière de raconter de bel les histoires avec des dessins plus ou moins habiles et que l'on imaginait aussi périssable que la majeure partie du matériel publié dans la presse. Les albums étaient rares et les auteurs gagnaient médiocrement leur vie par la publication dans les journaux. Les édi teurs, bien souvent, imaginaient que le prix payé aux dessinateurs leur garantissait la propriété des planches fournies... Ce n'est que plus tard, dans les années soixante, que les planches commencérent à être ren- dues en bloc aux auteurs. Celles qui restaient tout au moins et quel que füt leur état. De nos jours, tout le matériel artistique est rendu aux auteurs après utilisa- tion, car l'éditeur ne paie en fait qu'une location des) dessins en vue de prépublication dans ses magazines

Planches, plaques lithographiques et films d'impres sion s'amoncelaient dans les archives de l'éditeur. Un. sinistre y causa d'irrémédiables dégâts. Lorsqu'on commença à rendre les planches subsis

tantes, nombre de dessinateurs se trouvèrent submer- gés par ce matériel auquel ils n'accordaient d'autre va leur que sentimentale. Ils distribuérent souvent large- ment autour d'eux ces morceaux d'histoire de la 8.D. à qui leur en parlait avec fougue et chaleur.

Parmi les planches rendues, beaucoup étaient du reste devenues inutilisables à la suite de deux charman- tes coutumes des Editions Dupuis en ces lointaines an- nées le bilinguisme et les expériences de coloriage. SPIROU s'éditait en français et en néerlandais. La

coutume était de clicher d'abord les planches avec le texte français rédigé par l'auteur. Ensuite des petites mains habiles collaient sur les planches des bandeaux masquant les textes français et lettraient par-dessus la version néerlandaise clichée en finale. La colle de ces années d'après-guerre était particulièrement résis- tante et la plupart des planches retrouvées portent en core, plus ou moins intactes, ces rustines jaunies et fort peu esthétiques.

C'était le moindre mal, car il y avait pire: le colo- riste fou frappait avec une belle régularité ! La mise en couleurs était réalisée par l'Editeur. Les coloristes aguerris travaillaient, bien sûr, au format d'impression, mais ils étaient coiffés d'apprentis à qui l'on apprenait le métier pour plus tard... Le matériel technique co- tant cher, il paraissait moins onéreux de les laisser s'exercer sur les planches déjà publiées, leur conseil-

Eddy Paape dans les années 50.

L'heureux auteur et Laurette, son épouse.

lant d'imiter la version imprimée. De nombreuses reli ques vénérables ont été ainsi bariolées de couleurs sau vages, écrasant les traits, défigurant le dessin origi nal et rendant vaine toute tentative de clichage moderne. Les rares planches de Valhardi conservées par Eddy Paape en portent la trace !

La vogue des rééditions débuta dans les années soixante-dix. Chaque production fut un peu un cas à part. Les plus fidèles partirent de vieux films hélio con servés qui furent transposés en version offset. Pour d'autres, il fallut repartir des originaux préservés par des auteurs prudents, mais dans certains cas on dut redessiner décalquer en quelque sorte quelques planches manquantes. De nouveaux lettrages et co loriages furent établis en suivant le mieux possible les publications anciennes. Ces onéreuses remises à jour étaient possibles

lorsqu'on disposait de la plus grosse part du matériel original, en planches ou en films trait. Mais il restait et reste nombre de classiques dont la trace a to- talement disparu matériel détruit, rendu inutilisable. distribué à des personnes disparues ou ne l'ayant pas conservé. Qui ne rêve pas aux Spirou et l'aventure et Christophe Colomb de Jijé, aux premiers Eper vier Bleu, aux Valhardi de Paape qui ne furent jamais édités en albums ?

Une réorganisation des archives photographiques fut entreprise. Tout le matériel subsistant de SPIROU ou des albums anciens fut trié et rassemblé. On retrouva quelques trésors mal étiquetés et diverses boltes mystérieuses sommeillant dans des coins quasi inex- plorés. C'est ainsi, par exemple, que l'on découvrit une bonne part des plaques photographiques (en verre !! de LA VILLA SANS-SOUCI qui put enfin être édité en 1985, trente-cinq ans après sa publication dans SPI ROU! VALHARDI ET LES ETRES DE LA FORET est l'ultime grande découverte de cette remise en ordre désormais achevée.
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Re: Intégrales Valhardi

Messagede Jopo de Pojo » 13/10/2023 07:21

Ce qui donnait ça :

A8427081-0970-4014-8035-BCE103066F46.jpeg
A8427081-0970-4014-8035-BCE103066F46.jpeg (148.65 Kio) Vu 655 fois
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Re: Intégrales Valhardi

Messagede Horatio » 13/10/2023 17:46

Laurent57 a écrit:Je viens de lire celui-ci.

[…]

En fin d'album, il y a quelques pages intéressantes, voici l'une d'elles :

UN TRESOR DE LAGE D'OR

Cette première édition en album couleurs de ce joyau de l'Age d'or n'a été rendue possible qu'à la suite d'un véritable miracle: la découverte dans un coin pou exploré des archives d'une boîte poussiéreuse contenant en films trait la totalité de cet épisode. […]


J'ai acheté cet album dans les années quatre-vingt. Mais l'histoire est incomplète dans cet album, l'histoire continue, une vingtaine de pages environ.

Il fallait donc attendre la parution de l'Intégrale pour lire la suite de l'aventure.

Dans l'Intégrale, on a réimprimé les pages du magazine Spirou, alors que d'après le texte de l'ancien album, il y a encore les films d'impression pour la totalité de cette histoire.
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