Bon, je vais pas passer par quatre chemins, cette mini série de
La Fièvre, ce dernier épisode la place pour moi tout en haut de l'histoire de la série TV française, avec ce pont tellement intelligent et dramatique avec une autre fiction, elle même jusqu'alors pas loin du top.
Alors oui, pour pleinement profiter de la puissance du truc
il faut avoir vu Baron Noir. Mais est-ce une contrainte? Pas pour moi, vu l'excellence du projet
.
La Fièvre se suffit à elle même, mais pour nous amateurs de bandes dessinées, où la seule limite est l'imagination, quel kif de se prendre ce crossover dans la tronche, quelle jouissance!
Dès le début, j'ai marché à donf dans la série, étant grand amateur de foot, de politique, et de communication.
OK, ce n'est pas un documentaire, oui, ce n'est pas particulièrement réaliste, oui c'est engagé (et pourtant ça passe chez Bolloré!), mais tout ceci est au service d'arguments intelligents, d'une mise en abîme du réel par la fiction assez vertigineuse.
Pour dramatiser le tout et nous rendre l'affrontement des idées excitant, les auteurs mettent littéralement une partie d'échec en scène, deux grandes maîtres avançant leurs pions, contres feux, chevaux de Troie sur un carrelage politico-médiatique qui part du cas particulier, du fait divers, jusqu'aux plus grands enjeux sociétaux.
Le casting est top, et les acteurs que je n'ai jamais apprécié (Biolay) ne m'ont pas gêné du tout.
Si, cette série est une série sur le foot, mais pour les amoureux d'une vision du foot à la So Foot, le foot global, au delà du sport. Les anglo Saxons nous pondent Ted Lasso, et le tout nouveau Civil War d'Alex Garland? Nous on à le La FièvreVerse.
Et si vous craignez d'avoir affaire à un pensum didactique abstrait, la série joue avant tout la carte de l'émotion. Plusieurs fois, je me suis surpris à tirer ma petite larme bienveillante, bien manipulée comme il faut par des rebondissements ou dénouements jouissifs, de la joie peut être intellectuelle, mais de la joie avant tout.
Bref, série de l'année pour moi, indiscutable, Du David Simon à la française, et sans doute plus, défauts compris.
corbulon a écrit:nexus4 a écrit:C'est étonnant que ce soit sur une chaine de Bolloré. Même si Canal a un statu à part dans cette nébuleuse.
C'est quand une série qui démonte, même de manière romancée, le processus d'astroturfing au profit de l'extrême droite.
En fait non et Mathilde Larrère explique très bien pourquoi cette série est Bolloré-compatible.
https://threadreaderapp.com/thread/1778004984585461998.html?utm_campaign=topunroll
Intéressantes perspectives. Que je trouve personnellement quasiment toutes fausses, preuve à l'appui que je n'ai eu aucune des réactions que l'auteur de l'article suppose induites par la narration.
Le côté deux face de la même pièce, non, caron montre clairement la démocratie de l'une des faces, et le ressort à "la triche" pour l'autre. L'identification au milieu à donc bon dos.
L'article cherche à trouver des raisons binaire d'une Bolloré compatibilité qui étonne, mais les gens ne sont pas aussi noir et blanc que ça, et certainement pa sle "diable"
