Message précédent :
Il est certain que pour moi, la bande dessinée doit essentiellement et en premier lieu être une manifestation d'une vision graphique talentueuse. Je ne parle pas de prouesses graphiques pyrotechniques: j'adore le dessin d'une Claire Bouilhac sur la série Francis. La simplicité et le dépouillement du trait ne me posent aucun problème.
La puissance graphique d'une bande dessinée est fondamentale. Des albums à la narration extraordinaire mais soutenue par des dessins que je juge mauvais me laisseront sur le quai. Parce qu'il s'agit pour moi avant tout d'une rencontre d'abord esthétique. Des albums vantés comme formidables mais dont les planches ont l'allure d'un laborieux storyboard me déplaisent. A l'inverse, si le dessin me botte mais qu'il n'y a finalement rien dans la narration qui soit remarquable, je reste à quai également. C'est donc la conjugaison de ces deux talents, graphique et narratif, qui conditionne mon jugement sur ce qui est une bonne bd ou non.
En l'occurrence, avec From Hell, il n'y a ni la fascination graphique, ni l'intérêt naratif nécessaire à mon sens pour que j'aime et reconnaisse à cet album les qualités d'une bonne bd.
Enfin pour ce qui concerne Par delà la vallée de Richard, les planches que j'ai vu souffrent selon moi d'un manque cruel de talent et de force graphique. C'est une raison impérieuse pour que je n'aille pas plus loin dans la lecture en dépit des qualités que tu lui reconnaîs.
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