Sergent Garcia a écrit:Pendant ce temps aux Etats-Unis, les professeurs de Floride vont pouvoir être armés en classe...
La Floride ça a l'air hardcore, entre ça et les Zombies (littéralement) de l'autre fois.
Sergent Garcia a écrit:Pendant ce temps aux Etats-Unis, les professeurs de Floride vont pouvoir être armés en classe...
Pendant ce temps aux Etats-Unis, les professeurs de Floride vont pouvoir être armés en classe...
Mr Degryse a écrit:Pendant ce temps aux Etats-Unis, les professeurs de Floride vont pouvoir être armés en classe...
Comme ça, les professeurs pourront répondre avec célérité à toute attaque de boulettes de papier à leur égard .La sécurité avant tout.
Pouffy a écrit:Mirdhynn a écrit:Enfin, sérieusement, qu'est ce que tu cherche avec un ingénieur en aéronautique ? Qu’il sache concevoir des avions et faire des calculs complexes ou qu'il sache écrire un mail sans une faute (surtout maintenant avec les correcteurs automatiques) ?
Pourquoi le critère discriminant serait l’orthographe (pour toi) et pas par exemple ton incapacité à résoudre une équation du second degrés ou faire une intégrale complexe (perso je sais pas le faire, mais j'arrive à peu prés à écrire sans fautes) ?
Je parle de gestion de carrière... le mec il va pas rester à faire ça toute sa vie. Fatalement, un ordinateur le fera à sa place... ou un mec plus jeune, aussi compétent et moins cher. Ce qui n'est aujourd'hui pas un handicap le sera surement demain. C'est à son manager de gérer ça avec la RH.
La gestion des carrières... autre vaste sujet dans l'éducation nationale.
droz a écrit:Quelques remarques en vrac (ça fait plaisir un débat sur l'éducation sans trop de clichés ) sur ce qui a été dit depuis quelques pages :
- dire que l'Educ' Nat ne se réforme pas est faux : c'est l'un des ministères qui a dû subir / appliquer le plus de réformes (profondes) depuis 10-20 ans (liste des réformes facile à trouver). Les profs ont dû s'adapter, se former, s'approprier ces changements, réfléchir à de nouvelles pratiques, mettre en place de nouveaux projets...etc (la face cachée de l'iceberg). C'est normal, c'est leur boulot, mais on est bien loin de l'image du prof empoussiéré et sclérosé que beaucoup se font de nous.
- ces multiples réformes n'ont jamais permis d'évaluer les précédentes, quand elles ne les ont pas tout simplement contredites !!
- si les profs grognent à chaque fois (sans que cela n'ait aucun effet évidemment), c'est peut-être parce que, en tant que professionnels, ils perçoivent le futur impact d'une réforme sur les élèves, les intentions cachées (économies !)...etc, bref, tout ce qu'un citoyen lambda ne peut appréhender (ce qui est normal, ce n'est pas son boulot) lorsque le ministre lui présente sa merveille "conçue spécialement pour le bonheur et la réussite de tous les élèves".
- En tant que parents, avez-vous remarqué la baisse progressive du nombre d'heures attribuées au français par exemple (ou autre matière selon la réforme) ? En 40 ans, un élève a "perdu" plus de 500h !! d'enseignement du français (je prêche pour ma paroisse ) entre le primaire et le collège.
https://www.francetvinfo.fr/replay-radi ... 78021.html
- la hiérarchie dans les établissements (collège et lycée) est bien présente, je vous rassure, et de plus en plus "vindicative", si je puis dire... (ce sont désormais des managers bien formatés). De plus, les parents et les élèves se chargent souvent des profs trop "à la cool", pour reprendre les exemples cités précédemment.
- Les profs ne sont ni meilleurs ni moins bons qu'autrefois : ils font ce qu'on leur dit de faire, avec les moyens qu'on leur donne, dans une société qui a énormément changé depuis mon / votre passage au collège/lycée. Du primaire à la fin du lycée, sur les 70 profs que vous avez eus environ, combien étaient vraiment nullissimes, combien corrects, combien géniaux ?
- L'OCDE préconise depuis la fin des années 1990 une politique devant mener à la privatisation de l'éducation. C'est un (futur) marché énorme et à forte rentabilité. Si vous avez le temps ou l'envie, vous trouverez facilement ce rapport (1999, de mémoire) qui fera étrangement écho à l'actualité...
- il faut se méfier des comparaisons avec d'autres systèmes scolaires, nos politiques n'y piochant que ce qui les arrange (les ministres successifs vous ont-ils dit qu'en Finlande, il y a la plupart du temps deux adultes dans la salle de classe (prof + assistant) pour un groupe de 19-20 élèves maxi ? )
On pourrait continuer (presque) à l'infini cette liste (sur le temps de travail des enseignants, leur salaire...etc) mais je laisse le soin à d'autres de la poursuivre.
droz a écrit:mais je j'interviens que peu, car, contrairement à toi, je ne parle que de ce que je connais.
fanche a écrit:Il est enfermé dans un rôle qu'il prête aux fonctionnaires qu'il conspue, il tient trop a son statut spécial
Le Complot a écrit:fanche a écrit:Il est enfermé dans un rôle qu'il prête aux fonctionnaires qu'il conspue, il tient trop a son statut spécial
Joker n'a pas besoin de moi, mais franchement, non.
guiguiche a écrit:Je crois que l'objectif caché de privatiser l'éducation est désormais quasiment atteint (dégrader la qualité du service public pour justifier la nécessité de sa privatisation, opération entreprise depuis 20 ans au moins).
guiguiche a écrit:
Je crois que l'objectif caché de privatiser l'éducation est désormais quasiment atteint (dégrader la qualité du service public pour justifier la nécessité de sa privatisation, opération entreprise depuis 20 ans au moins).
LeJoker a écrit:guiguiche a écrit:
Je crois que l'objectif caché de privatiser l'éducation est désormais quasiment atteint (dégrader la qualité du service public pour justifier la nécessité de sa privatisation, opération entreprise depuis 20 ans au moins).
Vu le niveau, ce n'est pas la dégradation éventuelle qui changera grand chose.
On a laissé sa chance au Public et à son personnel de l'Education Nationale, on a vu le désastre. Qu'on laisse maintenant la place au Privé. Surtout que les deux peuvent coexister. Le privé pour les bons prof et les bons élèves, le public pour les autres. Surtout que tout le monde sera heureux: dans le privé, les profs heureux d'être bien payés seront heureux de faire des cours consistants à des élèves heureux de savoir qu'ils sont bien formés. Dans le public, les profs seront heureux d'avoir des élèves nuls et donc pas exigeants qui leur permettront de faire des cours tranquillement lamentables entre les vacances, et les élèves et les parents seront heureux aussi parce qu'ils ne se douteront pas de la différence de niveau. Ce qui se fait déjà.
Cela se nomme l'apartheid scolaire et social. Et le personnel de l'Education Nationale en est le plus fervent artisan.
Philemon a écrit:guiguiche a écrit:Je crois que l'objectif caché de privatiser l'éducation est désormais quasiment atteint (dégrader la qualité du service public pour justifier la nécessité de sa privatisation, opération entreprise depuis 20 ans au moins).
Je n'arrive pas bien à comprendre cet argument qui revient toujours, "ils veulent privatiser l'EN !".
Ca veut dire quoi, concrètement ?
Puisque cet objectif est quasiment atteint, comme tu dis, ça devrait être visible, mais je ne vois pas de quoi tu parles.
Olaf Le Bou a écrit:par contre, dans quelle mesure tout cela participe d'un plan coordonné pour affaiblir l'EN et offrir ce marché au privé, je suis plus dubitatif. d'abord parce que concevoir et exécuter un tel plan sur plusieurs décennies nécessiteraient une planification et un investissement sur le très long terme bien peu compatible avec les exigences de rentabilité auxquelles le néolibéralisme nous a habituées. et ensuite parce que le seul avantage du privé sur le public c'est d'opérer une certaine sélection sociale sur les élèves et de jouer des biais existant entre CSP et résultats scolaires, mais les profs n'y sont ni mieux formés ni mieux rémunérés que dans le public. un démantèlement poussé du public détruirait cet avantage.
LeJoker a écrit:guiguiche a écrit:
Je crois que l'objectif caché de privatiser l'éducation est désormais quasiment atteint (dégrader la qualité du service public pour justifier la nécessité de sa privatisation, opération entreprise depuis 20 ans au moins).
Vu le niveau, ce n'est pas la dégradation éventuelle qui changera grand chose.
On a laissé sa chance au Public et à son personnel de l'Education Nationale, on a vu le désastre. Qu'on laisse maintenant la place au Privé. Surtout que les deux peuvent coexister. Le privé pour les bons prof et les bons élèves, le public pour les autres.
Le Complot a écrit:C'est un sujet éminemment sensible, tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir été en full privé...
Par contre, petite précision mais Banlieue et privé ne font pas bon ménage.
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