LE CONTEXTE :
Je viens de recevoir un curieux message.
Un monsieur me demande si je suis bien l’auteur de la dédicace sur un IRA DEI TOME 3 dont il me joint la photo.
Je lui répond par l’affirmative tout en questionnant sur la provenance de cet album qui, manifestement, n’est PAS dédicacé à son nom.
Il me répond qu’il voulait être sûr que j’en était bien l’auteur AVANT d’acheter la-dite dédicace.
LA MISE AU POINT :
Outre l’absolu bêtise d’acheter une dédicace à son nom, il faudrait souligner l’absolu médiocrité de l’acte de vendre son album dédicacé.
Deux actes, un entrant et un sortant, qui sont le parfait reflet de la mentalité bas de plafond du profil type de « chasseur de dédicace » que nous voyons encore trop sévir sur des lieux où l’échange sur le fond et la forme de nos albums avec un public de lecteur DEVRAIT être la seule et unique loi.
Mais non.
Ces médiocres ont décidé d’essentialiser 8 à 12 mois de travail acharné sur un album, à un dessin qui est un DON, et de donner une valeur marchande à ce don pour tenter de gagner quelques euros.
Pire encore, à leur yeux, l’album n’a de valeur QUE parce qu’il y a une dédicace dedans, et non en premier lieu pour l’histoire qu’on y raconte et les personnages avec lesquels, nous autres auteurs, vibrons pour.
LA CONSEQUENCE :
Sur le ton de la blague, lors des séances de dédicaces des 3 dernières années, je clamais haut et fort que mes dédicaces étaient ratées et qu’il ne fallait pas s’attendre à grand chose.
J’enchainais ensuite sur mon petit laïus qui expliquait que le dessin en soi que je DONNAIS lors de la rencontre ne me prenait pas plus de 2 min (et encore) car pour moi, l’important étant bien évidemment d’échanger avec la personne qui viens me voir. D’échanger sur l’album, ses personnages, son histoire, etc….
Thierry Martin, il y a peu, a lui-même eu le déplaisir de se prendre en plus une remarque désobligeante sur la qualité d’une de ses dédicaces.
J’avais eu ce même type de retour à plusieurs reprises, il y a quelque temps et j’avais décidé de laisser aller.
Je n’aurais pas dû.
Ces comportements sont une des raisons pour lesquelles je ne vais plus dans les salons excepté le FIBD ou Quai des bulles (car ce sont également des salons professionnels).
Ces comportements seront donc aussi la raison pour laquelle je vais repenser la rencontre autour de mes albums à leur sortie.
Une dédicace c’est une rencontre.
Je vais donc officialiser dans les fait cette assertion comme l’a fait Thierry avant moi :
La dédicace, pour moi, sera dorénavant une rencontre, un échange, avec à la clef, un petit mot sympa dans l’album, une signature et un tampon pour marquer le coup.
PS :
SI vous aimez mon travail et désirez vous procurer un original, vous les trouverez chez HUBERTY & BREYNE, chez BDFLASH RAMBOUILLET ou en me contactant directement.
Evidemment, ces originaux ont un coût.
Ce coût reflète des années de travail acharné qui permettent d’aboutir à ce résultat.
Le dessin n’est pas un DON d’une quelconque déité supérieure.
C’est une appétence au départ, que l’on va forger inlassablement jusqu’à arriver à un résultat passable, puis acceptable, voire enfin, professionnel.
Et cela à un coût.
(La photo en pièce jointe est un tampon réalisé pour l'album BOMB X à partir d'un dessin de Brice Cossu )