[Comics] Daredevil

[Alonzo Cabarez]

Message précédent :

Là, pas de doute à avoir, on est en plein dans la meilleure période graphique de Stan Lee...

[Le Complot]

[pulpy]

@ geoff42000 : en effet, le run de Miller réédité dans cette collection Marvel Icons est vraiment excellent, notamment le 1er et le 3ème tome, remarquables, à tous les niveaux. Le 3ème est un peu à part, mais le traitement du personnage et de son univers par Miller est riche et passionnant.

Sinon, tout aussi bon, tu as le run de Bendis et Maleev, qui a été réédité l'an passé en Marvel select chez panini, 4 tomes à 17/18 euros, pour une histoire très accès polar urbain, qui se penche autant sur Dardedevil que Matt Murdock et propose une version machiavélique du Caïd.

[cronos59]

Y va y'avoir aussi les zodes de Miller avec McKenzie au scénar qui vont débarquer en icons dans l'année.

[geoff42000]

Je vais guetter le run de Bendis aussi (même si je ne suis pas toujours fan de ce qu'il fait). Je garde une préférence pour celui de Miller, mais pour la suite pourquoi pas. Merci

[Oncle Hermes]

Alors je suis loiiiiin d'être "toujours fan" de Bendis mais son Daredevil (et aussi Alias, soit dit en passant, puisqu'on comparait les deux séries télé), c'est le bon côté de sa production.

[plumo]

Je suis justement en pleine lecture du run de Miller que l'on m'a offert pour les fêtes ... que c'est bon !

[Le Complot]

Je les ai, mais pile en retard...

[Bert74]

Ce que vous appelez "3e tome" du DD de Miller est le monument du comics de super-héros BORN AGAIN.
Une révolution des années 80 à placer sur la même étagère que Watchmen, Dark Knight Returns et bien sûr Batman Year One par la même équipe.
Born Again pousse le pauvre DD dans ses derniers retranchements psychologiques et moraux à la suite de ce que Miller a commencé à lui faire subir avec l'épisode de la roulette russe (juste après la mort d'Elektra... oups j'ai spoilé...quoi ? Elektra est morte ?!??... Et comment Salomon ? Vous êtes juif ??). Dans un genre où les histoires ont vite fait de convoquer des entités cosmiques surpuissantes sur, Miller en fait un simple justicier de quartier à la limite du vigilitantisme et c'est splendide.
Cela est dû aussi beaucoup, et surtout, au sublime dessin de Mazzucchelli d'une pureté et d'une lisibilité impeccable (aussi bon que sur Year One). Je vous recommande de vous attarder un peu sur les cases d'introduction de chacun des chapitres pour mesure l'ampleur de l'ambition apportée par les auteurs.

Dans la famille DD par Miller, je ne saurais par ailleurs trop vus recommander l'excellent Love and War de facture tout aussi exemplaire.

[plumo]

Et du coup, le run de Miller centré sur Elektra est-il tout aussi culte ? Je viens de m'apercevoir que Panini le propose en édition intégrale également.

[pulpy]

Voilà, +1 avec Bert74, concernant Born again.
La mini série The man without fear (également présente dans ce 3ème tome des Marvel Icons) qui n'est ni plus ni moins que l'origin story par Miller est également excellente, mais plus classique dans son déroulé.

[Oncle Hermes]

Et du coup, le run de Miller centré sur Elektra est-il tout aussi culte ? Je viens de m'apercevoir que Panini le propose en édition intégrale également.

Si on parle bien de la même chose, ce n'est pas un "run" mais deux titres distincts : la mini-série Elektra : Assassin (1986-87) avec Bill Sienkiewicz pour la partie graphique (dessin / peinture / collage / etc.) et le roman graphique Elektra Lives Again (1990, ou Elektra : le Retour en VF) que Miller dessine lui-même avec Lynn Varley aux couleurs. Tous les deux rassemblés dans le même volume Icons par Panini.

"Culte" est une euphémisme pour parler du premier : c'est un monument. Bon par contre attention c'est pas pour tous les yeux. Miller et Sienkie avaient déjà bossé ensemble juste avant sur DD : Love and War mais sur Elektra : Assassin ils ont décidé de tout faire péter. La légende veut qu'ils étaient persuadé qu'on ne leur laisserait plus jamais rien faire après ça et qu'ils ont donc décidé d'y aller à fond. Je ne sais pas si c'est vrai, parce que visiblement ils avaient quand même la pleine confiance des éditeurs, Archie Goodwin en tête -- Elektra : Assassin fut d'ailleurs le seul vrai succès du label "Epic", la tentative Marvel d'un label "adulte" (on est bien avant Vertigo chez DC), débarrassé du sceau du Comics Code Authority. Pour ce qui est du contenu, J.M. Lainé résume ça tellement bien dans son bouquin sur Miller aux Moutons électriques que je préfère encore le citer :

Ils [Miller et Sienkiewicz] en profitent pour narrer une course-poursuite mêlant espionnage et sorcellerie, dans une ambiance folle et très connotée sexuellement, et une narration décousue qu n'est pas sans rappeler les montages littéraires du cut-up à la Burroughs. Les voix off s'entremêlent sans que les locuteurs ne soient clairement identifiés, les cases du présent, du passé, des flashbacks et des cauchemars se mélanges, et les techniques picturales de Sienkiewicz donnent une nouvelle dimension à la bande dessinée américaine.

Elektra Lives Again est plus sobre à tous points de vue. Alors qu'Assassin a été produit dans la fièvre, celui-ci est le résultat de sept ans de boulot. Miller change de style graphique pour laisser plus d'espace au travail de sa femme. C'est un récit (relativement) linéaire dans une ambiance neigeuse et bizarrement ouatée. En comparaison du précédent on peut trouver ça apaisant ou un peu morne, mais dans l'absolu ça se tient très bien.

[plumo]

Et du coup, le run de Miller centré sur Elektra est-il tout aussi culte ? Je viens de m'apercevoir que Panini le propose en édition intégrale également.

Si on parle bien de la même chose, ce n'est pas un "run" mais deux titres distincts : la mini-série Elektra : Assassin (1986-87) avec Bill Sienkiewicz pour la partie graphique (dessin / peinture / collage / etc.) et le roman graphique Elektra Lives Again (1990, ou Elektra : le Retour en VF) que Miller dessine lui-même avec Lynn Varley aux couleurs. Tous les deux rassemblés dans le même volume Icons par Panini.

"Culte" est une euphémisme pour parler du premier : c'est un monument. Bon par contre attention c'est pas pour tous les yeux. Miller et Sienkie avaient déjà bossé ensemble juste avant sur DD : Love and War mais sur Elektra : Assassin ils ont décidé de tout faire péter. La légende veut qu'ils étaient persuadé qu'on ne leur laisserait plus jamais rien faire après ça et qu'ils ont donc décidé d'y aller à fond. Je ne sais pas si c'est vrai, parce que visiblement ils avaient quand même la pleine confiance des éditeurs, Archie Goodwin en tête -- Elektra : Assassin fut d'ailleurs le seul vrai succès du label "Epic", la tentative Marvel d'un label "adulte" (on est bien avant Vertigo chez DC), débarrassé du sceau du Comics Code Authority. Pour ce qui est du contenu, J.M. Lainé résume ça tellement bien dans son bouquin sur Miller aux Moutons électriques que je préfère encore le citer :

Ils [Miller et Sienkiewicz] en profitent pour narrer une course-poursuite mêlant espionnage et sorcellerie, dans une ambiance folle et très connotée sexuellement, et une narration décousue qu n'est pas sans rappeler les montages littéraires du cut-up à la Burroughs. Les voix off s'entremêlent sans que les locuteurs ne soient clairement identifiés, les cases du présent, du passé, des flashbacks et des cauchemars se mélanges, et les techniques picturales de Sienkiewicz donnent une nouvelle dimension à la bande dessinée américaine.

Elektra Lives Again est plus sobre à tous points de vue. Alors qu'Assassin a été produit dans la fièvre, celui-ci est le résultat de sept ans de boulot. Miller change de style graphique pour laisser plus d'espace au travail de sa femme. C'est un récit (relativement) linéaire dans une ambiance neigeuse et bizarrement ouatée. En comparaison du précédent on peut trouver ça apaisant ou un peu morne, mais dans l'absolu ça se tient très bien.

Merci pour tout ces détails, ça donne sacrément envie de se le procurer

[Bert74]

Love and War donnait déjà un bon aperçu de ce que Miller et Sienkiewiz pouvaient faire subir de manière éclatante à un comics mainstrean : la vision ogresque du Caid, les délires schyzo-parano du kidnappeur, etc...

A noter, pour l'anecdote, l’apparition dans Elektra Le retour d'une autre héroïne de BD née dans les années 80 et du coup qui semble étonnement mondialement célèbre.

[Tireg]

Donc si je résume (avant de me lancer dans l'achat... qui va me laisser budgétairement exsangue), dans cette collection Icons :
Daredevil tome 1 : début du run de Miller
Daredevil tome 2 : ?
Daredevil tome 3 : Born Again
Elektra : Assassin & Lives Again

Où est-ce qu'on trouve The man without fear ou Love and War ? Les autres arcs sont moins marquants ?

[geoff42000]

Tireg on fait un achat groupé ?

[jmc95]

Donc si je résume (avant de me lancer dans l'achat... qui va me laisser budgétairement exsangue), dans cette collection Icons :
Daredevil tome 1 : début du run de Miller
Daredevil tome 2 : ?
Daredevil tome 3 : Born Again
Elektra : Assassin & Lives Again
Où est-ce qu'on trouve The man without fear ou Love and War ? Les autres arcs sont moins marquants ?

Le contenu des tomes est détaillé dans les fiches BEL : http://www.bedetheque.com/serie-44251-B ... Icons.html
Love & War est repris dans le T2 et Man without fear dans le T3.

[geoff42000]

Au passage, que pensez-vous de cet omnibus ?



Il semble assez incomplet par rapport aux 3 tomes en Marvel Icons, non ?
(de toute façon je pense qu'il reste introuvable à prix raisonnable)

[lobo]

Ce que vous appelez "3e tome" du DD de Miller est le monument du comics de super-héros BORN AGAIN.
Une révolution des années 80 à placer sur la même étagère que Watchmen, Dark Knight Returns et bien sûr Batman Year One par la même équipe.

Absolument ! J'ajouterais American Flagg ! de Howard Chaykin...
Cela dit, j'ai été un peu gêné dans cette série Born again, par

[Révéler] Spoiler:

la réhabilitation express de Karen Page, qui vend Matt pour un fix dans les premières pages, et qui file de nouveau le parfait amour avec lui à la fin

pas vous ?

[phiphi10]

aaaah born again! L'arc qui m'a décidé à passer à la vo! J'avais trouvé que l'histoire se terminait bizarrement dans strange, puis j'ai lu un scarce sur la censure, puis j'ai vu le tpb dans une boutique parisienne et j'ai acheté.

[lobo]

aaaah born again! L'arc qui m'a décidé à passer à la vo! J'avais trouvé que l'histoire se terminait bizarrement dans strange, puis j'ai lu un scarce sur la censure, puis j'ai vu le tpb dans une boutique parisienne et j'ai acheté.

Comment elle se terminait dans Strange ? Qu'est ce qui avait été censuré ?