dod a écrit:je le lis sans arrêt et je ne le conteste pas mais je ne vois toujours pas poindre de réponse ni même début ...

J'ai évoqué le travail du Comité P. L'apparel judiciaire est également là pour ça.
Et un questionnement plus général au niveau de la société civile ne me semble pas inopportun. La société c'est nous tous journalistes, associations, simples citoyens,... On ne vas pas s'interdire de réfléchir de temps à autre, non ?
Quand toque évoque la notion de "doctrine" du maintien de l'ordre, en filigrane, il y a la question de savoir si nous sommes en face d'un fait isolé "regrettable" (euphémisme) ou s'il y a des forces structurelles en jeu qui favorisent l'émergence de ce type de situations. Et si c'est le cas, que décidons-nous de faire face à cela ? Ce sont des choix de société, et les discussions ici-même montrent bien que les modèles de société souhaités peuvent être très différents.
La proportionnalité, c'est un équilibre à trouver. Et la vie en société, ce n'est au fond que ça, une constante et évolutive recherche d'équilibres. Et c'est là aussi que se niche la notion de désordre acceptable. Dans quelle mesure la recherche d'équilibres pour le fonctionnement le plus harmonieux possible de la société nécessite d'une part la fermeté et d'autre part qu'il faut se résoudre au fait que certains désordres sont acceptables.
Il me semble que l'on se dirige vers une société beaucoup plus dure, de plus en plus répressive, et là où certains, de plus en plus nombreux, semblent s'en réjouir pour ma part je fais partie de ceux que cela inquiète. Bon, c'est mon côté gauchiasse.

"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
Denis Johnson - "Arbre de fumée"