COSEY: les one-shots

[Jey]

Message précédent :
C'est beau .... certes
Mais bon, il met 2 fois Tintin et pas Asterix du tout
Carton jaune ! et le rouge n'est pas loin

[cheche]

Un lien où on voit plusieurs pages :

https://luqi.fr/?fbclid=IwY2xjawLJymlle ... WJhcmQuZnI

[Diddu]

Merci pour le lien.
Le descriptif de l'album donne bien envie !!

[jfmal]

J'ai eu la chance de le lire en avant-première. On y retrouve tous les ingrédients que l'on aime chez Cosey.
Je me suis régalé!

[Sysy77]

Merci pour l'info !

[toine74]

Un Cosey et un Davodeau, l’automne s’annonce slow BD.

[Diddu]

Je me suis relu Le voyage en Italie.
C'est fou comme ça n'a pas vieilli.
C'est toujours aussi beau, aussi fin et délicat.
La narration est à la fois dense (beaucoup de choses et de thèmes abordés) et contemplative en même temps.
Ce qui est la marque de fabrique de Cosey pour moi.
Beaucoup de scénaristes auraient eu besoin du double ou de triple de pages pour raconter la même histoire, et en même temps, on ne sent pas du tout un récit abrupt ou précipité.
Beaucoup de sentiments, de sensations dans les postures, dans les regards, dans les non-dits.

Dense et contemplatif en même temps, c'est vraiment ça.

Et en rien démodé en outre !
Côté sentiments, je trouve que Cosey est un maître pour décrire le passage à la vie d'adulte.
Notamment la transition entre l'adolescence et l'âge adulte.
C'est quelque chose qui traverse son oeuvre, qu'on retrouve aussi bien dans Le voyage en Italie que dans A la recherche de Peter Pan ou bien dans Yiyun.








En cela, je le rapproche fortement de Frank Pé qui a aussi réussi avec Bom au scénario à narrer cette transition dans leur plus bel album à mes yeux : Je veux bien entendu parler de La nuit du chat.
Frank le gall a aussi ce don de la narration, qui n'est franchement pas si commun

[Diddu]

Mon cher ami Cabarezalonzo me faisait remarquer, je le cite :

J'ai l'impression que Cosey, consciemment ou non, a voulu combler à sa manière (la plus exquise et élégante qui soit) tout ce qu'Hergé, contraint par les impératifs du souffle de l'aventure trépidante et du burlesque propres à Tintin, ne pouvait traiter.
Il nous propose donc la possibilité, avec d'autres histoires humaines et émouvantes comme le Lotus bleu et Tintin au Tibet, de revenir dans ces contrées, à une époque, certes, afin que nous puissions nous immerger encore davantage pour en saisir l'âme des gens qui y vivent.

Pour ma part, Je savais que Jonathan avait débuté sa carrière dans les pages du journal Tintin, mais je n'avais jamais fait le rapprochement avec Le Lotus bleu et surtout avec Tintin au Tibet.
Mais maintenant qu'il me l'a fait remarquer, c'est en effet flagrant.
La paternité d'Hergé sur Cosey est incontestable, et Cosey avec son œuvre se pose tout à fait en continuateur de cette Asie hergéenne.

D'ailleurs, j'ai retrouvé ces deux planches de Cosey qui assume totalement cette filiation, et la revendique même dans un hommage très émouvant :

[Genug]

Il m'avait échappé qu'il y a un nouveau Cosey ! Merci.

[Solomon]

Mon cher ami Cabarezalonzo me faisait remarquer, je le cite :

J'ai l'impression que Cosey, consciemment ou non, a voulu combler à sa manière (la plus exquise et élégante qui soit) tout ce qu'Hergé, contraint par les impératifs du souffle de l'aventure trépidante et du burlesque propres à Tintin, ne pouvait traiter.
Il nous propose donc la possibilité, avec d'autres histoires humaines et émouvantes comme le Lotus bleu et Tintin au Tibet, de revenir dans ces contrées, à une époque, certes, afin que nous puissions nous immerger encore davantage pour en saisir l'âme des gens qui y vivent.

Pour ma part, Je savais que Jonathan avait débuté sa carrière dans les pages du journal Tintin, mais je n'avais jamais fait le rapprochement avec Le Lotus bleu et surtout avec Tintin au Tibet.
Mais maintenant qu'il me l'a fait remarquer, c'est en effet flagrant.
La paternité d'Hergé sur Cosey est incontestable, et Cosey avec son œuvre se pose tout à fait en continuateur de cette Asie hergéenne.

D'ailleurs, j'ai retrouvé ces deux planches de Cosey qui assume totalement cette filiation, et la revendique même dans un hommage très émouvant :

La filiation est si frappante, que dans la toute dernière planche de Jonathan (La piste de Yéshé, planche 52), on peut noter un exemplaire de Tintin au Tibet, parmi les autres sources d'inspiration qui ont nourri l'oeuvre de Cosey
https://i.postimg.cc/VvXcb6x4/Screensho ... 039226.jpg

[Diddu]

Encore un bel hommage de Cosey envers Hergé, un de plus !
Merci

[Diddu]

Je n'avais aucun souvenir de ma lecture du Bouddha d'azur.
Porté par la sortie et la lecture de Yiyun, je me replonge dans quelques uns de mes albums de Cosey, et j'ai donc relu le bouddha d'azur.



Et bien j'ai compris pourquoi je n'en avais aucun souvenir.
Autant sur les albums que j'ai précédemment cités (Yiyun donc, mais aussi Le voyage en Italie ou A la recherche de Peter Pan), je louais le sens de la narration de Cosey, ses récits denses, contemplatifs et riches en même temps, autant ce Bouddha d'azur est long, mais long. Ça traine...

Certaines scènes sont très détaillées, mais en plus dans le même temps d'autres sont expédiées et peu claires.
Il y a de belles planches, ou plutôt de belles compositions d'ailleurs, qui diffèrent des belles planches de paysages dont Cosey nous gratifie habituellement. Ici, il s'agit plutôt de compositions donc, avec des illustrations calligraphiées, des motifs tibétains, de petites scènes incrustées façon médaillon. Elles n'apportent pas grand chose au récit en lui-même, si ce n'est donner à l'album une teneur un peu plus mystique.

Ma critique ne porte pas sur ces illustrations, qui sont au contraire plutôt un point positif pour moi à la lecture de cet album.
Non, c'est le récit et sont découpage qui sont finalement plutôt quelconque.
Remarquez, par rapport à beaucoup d'albums actuels, on est largement au-dessus.
Mais pour du Cosey, on plutôt dans moyen.
Il n'y a pas un élément particulièrement fort dans le récit, un élément marquant.
Graphiquement, ça reste très beau.
Je n'en reste pas moins persuadé que Cosey avec son talent aurait pu raconter cette histoire avec deux fois moins de pages.

[Le Tapir]

Je l'avais lu en emprunt médiathèque. Ça m'a plus, mais jamais au point d'avoir envie de le relire. Ça reste beau quand même...

[Diddu]

Je me souviens avoir lu cet album pour la première fois lors de sa prépublication dans le journal de Spirou.
Et j'avoue qu'à l'époque, je n'avais pas accroché.
Mais il est vrai qu'avec ce récit qui traine tout de même en longueur, la lecture par épisode n'est pas des plus adaptée.
Il me semble bien, mais ma mémoire me joue peut-être des tours, que j'avais remporté cet album à l'occasion d'un concours.
Je l'avais lu lors de sa réception, et ma lecture de cette semaine ne doit être que la 3ème finalement.
Je ne suis pas certain de le relire aussitôt.

Je relirai avec bien plus de plaisir et d'entrain A la recherche de Peter Pan ou Le voyage en Italie
J'ai hâte de découvrir Saïgon - Hanoï, ce qui ne devrait plus tarder.
Tout le monde dit le plus grand bien de cet album.

[jfmal]

Je ne partage pas cet avis négatif sur le Bouddha d'azur dont je garde un excellent souvenir de lecture!
Je dirais même que dans l'oeuvre de Cosey, c'est mon troisième diptyque préféré derrière Le voyage en Italie et La recherche de Peter Pan.

[Diddu]

En fait, ma critique n'est pas si négative que je l'ai laissé paraitre.
Plutôt une semi-déception, pour un album signé Cosey.

[Solomon]

J'ai hâte de découvrir Saïgon - Hanoï, ce qui ne devrait plus tarder.
Tout le monde dit le plus grand bien de cet album.

Il est vraiment excellent, l'un des meilleurs Cosey hors-Jonathan.

Je pense toutefois que le vrai chef-d'oeuvre de Cosey est Jonathan. Il y a des merveilleuses choses parmi les one-shots et les dyptiques, mais le charme de certains Jonathan (Espace Bleu, le dyptique chinois, La piste de Yéshé — l'une des plus belles conclusions de la BD franco-belge) est inatteignable.

[Diddu]

Ne me fais pas saliver encore plus, l'intégrale Jonathan est tout en haut du panier de mes prochains et de ma liste pour le père Noël !

[Cooltrane]

Je ne partage pas cet avis négatif sur le Bouddha d'azur dont je garde un excellent souvenir de lecture!
Je dirais même que dans l'oeuvre de Cosey, c'est mon troisième diptyque préféré derrière Le voyage en Italie et La recherche de Peter Pan.

Disons que Boudha d'Azur n'est pas son meilleur , mais il est supérieur aux derniers Aire Libre (Zeke et Maison), surtout nuveau dessin (et scénario), mais on est tdmm assez loin du Cosey 75/95.

Quand à comparer ce diptyque avec ce qu'il a sorti depuis (hormis les Jonathan des T15 à 17 ), BA se trouve aussi au-dessus ... Bref, quasi ce qu'il a fait de mieux au XXIèS et donc avec ce diptyque on est dans la moyenne de son œuvre.

[Diddu]

Yiyun, le dernier paru est franchement chouette aussi, malgré de grosses bizarreries de conception, que nous sommes plusieurs à avoir relevées dans le sujet consacré.