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Cinéma : les films en salle - 2009-2021

La politique, la musique, le cinéma, les jeux vidéos et la culture en général lorsqu'elle ne traite pas directement de bande dessinée

Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Cooltrane » 01/02/2020 15:38

Message précédent :
crepp a écrit:Oui pour le coté "donner l'envie", c'est bien le but.
Je suis certains avis donnés (ciné ou autre), mais en aucun cas après visionnage, lecture etc etc mon propre avis serait changé selon la personne qui m'en a parlé.


Il m'est arrivé de changer d'avis après avoir lu une chronique ou un article, parce que j'avais loupé un truc (et parfois des années plus tard), que ce soit en CD, BD et DVD (films :D )... ou même roman, arts contemporains, etc... ;)


euh... si vous le dites a écrit:Tu te prends vraiment pour le centre du monde...

bla-bla-bla-bla-bla

C'est après coup, en passant sur ce thread, que je me suis rappelé ton texte, auquel d'ailleurs je n'avais pas trop fait attention à l'époque (même si j'avais relevé l'erreur sur le prix) et que je me suis dit que j'allais aller revoir ce que tu en avais pensé.
Et ça m'a fait doucement rigoler.


Cèèèssssllàààà, ouiiiiii. [:lega] :siffle:

Euh... si vous le dites, Théophile-Isidore :D
Causes tjs, fôôôôôôcu, va !! :D
Je sais quand un moustique coronavirusé (à Wuhan, lieu de tournage) dans ton genre me cherche noise.

Si cela t'avais fait vraiment "doucement rigoler", t'aurais laissé tomber ou t'aurais formulé autrement.
Zéro chance d'être crédible sur ce coup-là.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede crepp » 01/02/2020 17:26

Cooltrane a écrit:
crepp a écrit:Oui pour le coté "donner l'envie", c'est bien le but.
Je suis certains avis donnés (ciné ou autre), mais en aucun cas après visionnage, lecture etc etc mon propre avis serait changé selon la personne qui m'en a parlé.


Il m'est arrivé de changer d'avis après avoir lu une chronique ou un article, parce que j'avais loupé un truc (et parfois des années plus tard), que ce soit en CD, BD et DVD (films :D )... ou même roman, arts contemporains, etc... ;)


On ne se comprend pas. Je change d'avis moi aussi, pour différentes raisons, mais pas à cause du "qui".
Pour reprendre ton cas, tu peux dire tout ce que tu veux d'un film, ça ne m’empêchera pas, après l'avoir vu, de dire par exemple que je suis d'accord ou pas d'accord avec toi, mais ce n'est pas parce que c'est toi qui en a parlé que je vais dire "ok le film est bon, mais Coltrane il aime, p'tain je peux pas le voir le gars, donc je vais dire que je déteste". C'est pour l'un hyper puéril, et pour l'autre hyper égocentrique de croire ça.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede euh... si vous le dites » 01/02/2020 18:00

Cooltrane a écrit:Cèèèssssllàààà, ouiiiiii. [:lega] :siffle:

Euh... si vous le dites, Théophile-Isidore :D
Causes tjs, fôôôôôôcu, va !! :D
Je sais quand un moustique coronavirusé (à Wuhan, lieu de tournage) dans ton genre me cherche noise.

Si cela t'avais fait vraiment "doucement rigoler", t'aurais laissé tomber ou t'aurais formulé autrement.
Zéro chance d'être crédible sur ce coup-là.


En relisant ta chronique du film, parmi toutes les "fantaisies" que l'on peut y trouver, c'est en fait cette phrase ridicule qui m'a donné envie de réagir :
"Bien que seulement moyennement violent, malgré le sujet du film, il est désolant de constater que le côté film de karaté y est assez présent."
Rien de prémédité mais j'ai eu comme un ras-le-bol de la condescendance et du mépris que tu voues à tout ce qui ne rentre pas dans les petites cases étriquées de ce qui t'intéresse.
Ceci dit, ta chronique n'en reste pas moins complètement à côté de la plaque.
Dernière édition par euh... si vous le dites le 02/02/2020 21:11, édité 1 fois.
"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
Denis Johnson - "Arbre de fumée"
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Cooltrane » 01/02/2020 18:27

euh... si vous le dites a écrit:En relisant ta chronique du film, parmi toutes les "fantaisies" que l'on peut y trouver, c'est en fait cette phrase ridicule qui m'a donné envie de réagir :
"Bien que seulement moyennement violent, malgré le sujet du film, il est désolant de constater que le côté film de karaté y est assez présent."
Rien de prémédité mais j'ai eu comme un ras-le-bol de la condescendance et du mépris que tu voues à tout ce qui ne rentre pas dans les petites cases étriquées de ce qui t'intéresse et de la très haute opinion que tu as de toi-même.
Ceci dit, n'en déplaise à ton ego surdimensionné, ta chronique n'en reste pas moins complètement à côté de la plaque.


et tu oses encore dire que cela te faisait "doucement rigoler", faux-cul, va [:lega] [:flocon:2] [:kusanagui:6]

bon, je t'ai assez accordé (gaspillé) de temps. [:bru:3] [:fantaroux:2]

crepp a écrit:
On ne se comprend pas. Je change d'avis moi aussi, pour différentes raisons, mais pas à cause du "qui".
Pour reprendre ton cas, tu peux dire tout ce que tu veux d'un film, ça ne m’empêchera pas, après l'avoir vu, de dire par exemple que je suis d'accord ou pas d'accord avec toi, mais ce n'est pas parce que c'est toi qui en a parlé que je vais dire "ok le film est bon, mais Coltrane il aime, p'tain je peux pas le voir le gars, donc je vais dire que je déteste". C'est pour l'un hyper puéril, et pour l'autre hyper égocentrique de croire ça.


Oui, effectivement, on ne se comprend pas parce que tu aurais tendance à lire (volontairement? je me le demande) mes propos en sens quasi contraire.
[:fantaroux:2]

[:kusanagui:3]
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede kobaia » 01/02/2020 18:36

Les filles du docteur March

J'adore le livre de Louisa May Alcott, sa modernité, ses portraits de femmes fortes et d'hommes sensibles. L'adaptation de 94 avec Wynona Rider, Susan Sarandon, Kirsten Dunst et Clare Danes dans les rôles féminins, Christian Bale et Gabriel Byrne dans les rôles masculins m'avait emballée à l'époque. Plus que la version avec Katharine Hepburn (je confesse, je déteste la grande Katharine).

Je me devais donc d'aller voir l'adaptation de Greta Gerwig. Et bien m'en a pris. Le film opère un va-et-vient incessant entre "présent" (Jo March à NYC) et "passé" (les soeurs vivant ensemble), qui permet de ne pas se lasser. Le casting est au top. Les personnages restent fidèles aux descriptions faites par Alcott, mais en insistant sur certains personnages (Amy), le film révèle une profondeur qu'on ne soupçonnait pas dans le livre. Et le parallèle constant entre Jo et Louisa est parfaitement mené.

A noter qu'une partie du public ne connaissait pas l'oeuvre, puisqu'en sortant de la salle, pas mal de jeunes femmes ont dit
[Révéler] Spoiler:
"Mais comment j'étais trop dégoutée que Jo ne finisse pas avec Laurie"
.

Si vous aimez les oeuvres fortes, allez voir ce film.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede corbulon » 02/02/2020 10:13

kobaia a écrit:Les filles du docteur March

J'adore le livre de Louisa May Alcott, sa modernité, ses portraits de femmes fortes et d'hommes sensibles. L'adaptation de 94 avec Wynona Rider, Susan Sarandon, Kirsten Dunst et Clare Danes dans les rôles féminins, Christian Bale et Gabriel Byrne dans les rôles masculins m'avait emballée à l'époque. Plus que la version avec Katharine Hepburn (je confesse, je déteste la grande Katharine).

Je me devais donc d'aller voir l'adaptation de Greta Gerwig. Et bien m'en a pris. Le film opère un va-et-vient incessant entre "présent" (Jo March à NYC) et "passé" (les soeurs vivant ensemble), qui permet de ne pas se lasser. Le casting est au top. Les personnages restent fidèles aux descriptions faites par Alcott, mais en insistant sur certains personnages (Amy), le film révèle une profondeur qu'on ne soupçonnait pas dans le livre. Et le parallèle constant entre Jo et Louisa est parfaitement mené.

A noter qu'une partie du public ne connaissait pas l'oeuvre, puisqu'en sortant de la salle, pas mal de jeunes femmes ont dit
[Révéler] Spoiler:
"Mais comment j'étais trop dégoutée que Jo ne finisse pas avec Laurie"
.

Si vous aimez les oeuvres fortes, allez voir ce film.


Content de voir que tu as changé d’avis depuis la bande-annonce de plus :
[Révéler] Spoiler:
Je ne suis pas sûr que Jo finisse avec Friedrich
. Donc ouais c’est malin, féministe, énergique et ça livre une analyse assez fine du passage de l’adolescence à l’âge adulte.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede kobaia » 02/02/2020 12:00

corbulon a écrit:
Content de voir que tu as changé d’avis depuis la bande-annonce de plus :
[Révéler] Spoiler:
Je ne suis pas sûr que Jo finisse avec Friedrich
. Donc ouais c’est malin, féministe, énergique et ça livre une analyse assez fine du passage de l’adolescence à l’âge adulte.

[Révéler] Spoiler:
La Jo du roman dans le film, oui, la Jo du film, non, et c'est ce parallèle entre Jo du film et Louisa qui est intéressant.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Cooltrane » 02/02/2020 12:21

Double - shot hier soir avec ma compagne

Son choix :
Noura Rêve : (Tunisie) Une mère de famille (trois enfants) avec son voyou de mari en taule survit en travaillant dans la laverie d’un hôpital et trompe son petit monde avec un garagiste du coin, tout en ayant entamé une procédure de divorce. Voyou peut-être, mais pas con, le père le comprend vite à sa sortie et force un piège pour tabasser le cocufieur dans son propre garage. Celui-ci pose plainte pour vol avec violence et les emm… reprennent. Rien de très excitant a priori, mais la tension monte graduellement au fur et à mesure pour faire vraiment craindre le gros drame (le crime d’honneur). Les autorités, même si corrompues, veillent. Un casting très crédible, car tous les acteurs sont justes et la mise en scène sobre révèlent un monde arabe toujours aussi machiste et une fin que je n’ai pas vu venir et à interpréter.
En effet, depuis quelques années, les cinéastes de la moitié sud et est de la Méditerranée (du Liban au Maroc) dénoncent les abus maritaux, alors que la Tunisie est perçue dans le peloton de tête, ayant presque réussi son « printemps ». Noura Rêve ne fait pas dans le manichéisme facile pour autant, car les trois rôles principaux ont leur part d’ombre, et qu’il n’est pas vraiment question du poids de la religion, du traditionalisme et de l’obscurantisme, ni même d’une réelle violence physique maritale (elle est plus psychologique), juste une imposante masculinité ayant peur de perdre sa place. 6.5/10

Mon choix :
La Llorona : (Guatemala) Il s’agit d’une légende à propos d’une femme qui noie ses enfants dans un moment de désarroi et dans le désespoir, pleure à leur recherche. Le thème de l’eau reviendra régulièrement dans le film. 30 ans après le génocide guatémaltèque (peu médiatisé à l’époque), on arrive au procès de son principal artisan (dont la santé physique et mentale chancelle), et si celui-ci parvient à se désempêtrer (corruption oblige), il est confiné dans sa grande propriété de banlieue, cernée par des manifestations bruyantes constantes, jour comme nuit. Tous le staff maya de la propriété sauf la gouvernante (qui semble avoir un statut à part) remet d’un coup sa démission, laissant le général et sa famille désemparée, à la recherche d’autres employé(e)s de maison. Sa femme ultra-calotine soutient aveuglément les actions passées de son mari, la fille adulte (médecin dans un hopital) commençant à se poser des questions, et sa gamine ne réalisant pas encore tout le drame. Arrive une nouvelle servante maya, l’énigmatique et belle Alma (Mercedes Coroy, déjà en vue dans Ixcanul), qui jette le trouble dans la maisonnée et déstabilise le vieux connard.
Le troisième long métrage de Bustamente - après un répétitif Ixcanul dénonçant l’état actuel de la population maya, puis Temblores dénonçant les répressions religieuses de toutes sortes – La Llorona s’attaque au génocide qualifié d’ethnique, mais que l’accusé principal (le général) préfère qualifier de purge politique. Pour rappel, on est au début des 80’s avec les dictatures meurtrières Salvadorienne, Nicaraguayenne, etc., toutes soutenues par une CIA toujours dans son délire anti-communistes, du style les fameux Contras. Le mélange de thriller politique se marrie fort bien avec le coté fantastique des croyances surnaturelles mayas, et l’on en ressort pas indemne, tellement le tout est très fort et envoutant. On n’est pas loin d’une œuvre majeure, ce film méritant autant par sa dénonciation que son lyrisme légèrement fantastique. 8.5/10
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede logan1973 » 02/02/2020 15:09

Image


Pour préparer la sortie simultanée dans les Monde du dernier tome d'une trilogie à succès, Eric Angstrom, le patron d'une puissante maison d'édition, organise la traduction de l’œuvre par 9 traducteurs, chacun représentant un des marchés les plus porteurs pour la série. Bien que tout soit organisé pour que rien ne fuite, au bout de trois semaines les 10 premières pages du manuscrit original se retrouve sur internet, assorti d'un ultimatum promettant la mise à disposition de la totalité du livre en plusieurs étapes, provoquant une course contre la montre pour trouver d'où vient la fuite avant qu'il ne soit trop tard.

Belle surprise que ce film, j'y suis allé par hasard sans avoir vu la bande annonce parce que le casting m'intriguait (réunir Sidse Babett Knudsen, Eduardo Noriega que j'avais salement oublié depuis les films espagnols d'Alejandro Amenabar, Alex Lawther et Olga Kurylenko autour d'un Lambert Wilson aussi ignoble qu'on peut l'imaginer être), et il m'a vraiment impressionner, Régis Roinsard arrive à développer ses histoires en parallèle (d'un coté le huis clos dans le bunker pour trouver le coupable, de l'autre la confrontation après les faits entre le dit coupable et Angstrom qui veut comprendre ses motivations) et à dévoiler suffisamment de son histoire en cours de route pour mettre le spectateur sur ses gardes sans dévoiler le fin mot de l'histoire avant la toute fin du film et sans commettre de faux pas majeurs dans sa narration (y a juste une incohérence mais qui ne change rien de fondamental au récit). Un bon moment de suspens et de cinéma.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede logan1973 » 02/02/2020 23:08





Vous vous souvenez de l'Ile Fantastique, la série avec Ricardo Montalban et Hervé Villechaize? Parce que visiblement, le gars qui a écrit le remake, lui, il s'en souvient pas.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Pomponazzo » 03/02/2020 01:12

Ca manque de nains, en effet.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Cooltrane » 06/02/2020 19:28

Bon, séance de rattrapage (rapidos) avec le double-shot de la mi-janvier avec ma compagne

Son choix :
La Cordillera De Los Suenos (Cordillères des Songes) : (Chili) Troisième documentaire de Patricio Guzman et dernière partie de son triptyque andin, après l’époustouflant El Botón De Nácar (Bouton de Nacre, sorti en 2015) et Nostalgia De La Luz (sorti en 2010). Après l’Altiplano (l’astronomie et le feu des étoiles) du grand nord et puis les fjords et ses glaciers du grand sud sud (l’eau), Guzman s’attaque plus à l’élément de la terre de la Cordillère des Andes qui constitue bien plus que la colonne vertébrale de son pays, mais concentre surtout ses prises de vue dans la partie centrale du pays et ses habitants. Si les deux chapitres précédents chapitres retenaient plus de poésie, dans ce dernier chapitre (reste à confirmer, car seulement trois des quatre éléments ont été abordés), il nous livre un rapport beaucoup plus politique et économique, en dénonçant comment le pays se serait vendu aux conglomérats miniers étrangers. Bref, la misère est encore trop présente, et pas en recul depuis la fin de la junte de Pinochet et les richesses naturelles et profits tirés quittent le pays sans profiter à grand monde. Moins poétique et moins spectaculaire (les mines en exploitation ne sont pas franchement sexy) que ses deux grand-frères, ce petit dernier déçoit un peu, tout en restant très pertinent et socialement juste. 6.5/10

Le mien :
Les Siffleurs : (Roumanie) Pour libérer un prisonnier qui a planqué un magot, une superbe nana fatale en robe rouge drague et force un flic fatigué (lire corrompu) à apprendre le lagunage sifflé des bergers (le silbo) pour pouvoir communiquer avec le taulard dans sa cellule. Quatre chapitres sectionnent l’histoire contée, y compris un pour un hôtelier fou d’opéra qui n’a qu’un rôle tout à fait annexe, pour ne pas dire secondaire. Inutile de dire que si la mafia ignoble et violente est présente, la police a aussi sa place avec la supérieure du ripou. Film vénéneux qui tient surtout à ses personnages tous plus ou moins déjantés et pas toujours faciles à suivre (qui est la taupe de qui), mais la lumineuse femme fatale qui s’enfuit avec le magot – notre cœur.
Un thriller entre polar et semi-comédie noire - où l’amour s’en mêle - et bourré de références cinématographiques d’outre-millénaire, l’action se passe autant dans les Iles Canaries (La Gomera, plus précisément) qu’en Roumanie avec un détour à Singapour. Un film assez sympa, qui déroutera un peu les spectateurs trop étriqués dans leurs habitudes cinochardes, Les Siffleurs devraient plaire aux cinéphiles plus avancés. 6.5/10
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Cooltrane » 12/02/2020 19:43

Bon double-dose de franchouille avec la compagne le w-e dernier :

Son choix :
@jesuislà : encore un film sur la bêtise humaine quant au numérique, et si on sourit à l’idée, c’est un flop total. Un restaurateur dans l’arrière-pays basque se taille sans trop prévenir vers la Corée (du Sud malheureusement) et poireauter dans son aéroport principal. Si le premier quart dans la pays basque est OK sans plus on notera un 2è rôle pour Blanche Gardin, qui est moins intéressant que celui de Selfie), l’heure suivante se passe dans un aéroport où Chabat s’emm… à en mourir (et les spectateurs encore plus) pour finalement en sortir après 12 jours et trouver la nana qui ne l’avait pas invité. Ses deux fistons viennent le raisonner (on aurait aimé qu’ils lui foutent une paire de claque chacun) et le ramener a casa après une petite balade. End of story. C’est d’autant plus grave qu’il y a tellement de platitudes iPhoniennes à lire sur l’écran, qu’il n’y avait même plus de place pour les sous-titre quand on parle angliche ou Coréen.

Il faudrait commencer à s’inquiéter si la viande de burger "squizzée" dans son crâne n’est pas en train Creutzfeld-Jacob, Al Zheimer ou Parkinson, car il fait totalement chier, et on ne peut même pas parler de c(h)abotinage non plus. Et par là même créer un compte #jesuiscon pour que les spectateurs floués se fassent rembourser auprès de Alain, mais aussi auprès Dayez, qui a chaudement recommandé ce pur navet. 2/10

Mon choix :
Les traducteurs : Pour la traduction de la fin du triptyque à la mode, on enferme une 10-aine de traducteurs dans un bunker sous un château, pour éviter les fuites. Fuites qui fuiteront sur le web et s’ensuit un vaudeville thrillero-littéraire qui part d’abord sur un huis clos saupoudré de quelques flashbacks, puis on élargit le cadre en abusant de ces « trucs ». Une brochette d’acteurs peu connus (sauf la ravissante Kurylenko) et polyglotte (cette exigence linguistique limitant les choix de casting) qui doivent nous sortir des citations littéraires de derrière les fagots.
Outre un Lambert Wilson qui s’épanouit dans un rôle monstrueusement crapuleux (on le déteste dès ses premiers mots), on suit la clique traductrice emprisonnée dans ses suspicions et méfiances et leurs dérives qui ne manqueront pas de foisonner. Un thriller totalement et é-honteusement invraisemblable (mais on est au cinoche, quoi) qui devrait ravir les fans du genre. ATTENTION : GROS SPOILER : C’est le Colonel Moutarde dans la bibliothèque avec le chandelier. 6/10
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede RosbOOm » 13/02/2020 00:00


Le prochain Wes Anderson avec Cécile de France :love: :food:
Et on arrive donc à ce fameux passage là dans votre livre où vous écrivez, je cite, "la mère de Hapahuac pue du cul".
A ce moment-là, peut-on parler de baisse de régime ? Fatigue ? Manque de sommeil ? Surmenage aussi probablement...
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede drabag » 13/02/2020 00:31

Whaoouuuu ! On en voit du (beau) monde, mais point de Cécile [:my name snake:2]
On les remplit comme ça, on en parle, et même on les montre part 1 part 2 : nos bibliothèques
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede RosbOOm » 13/02/2020 00:34

Dans le générique :D
Et on arrive donc à ce fameux passage là dans votre livre où vous écrivez, je cite, "la mère de Hapahuac pue du cul".
A ce moment-là, peut-on parler de baisse de régime ? Fatigue ? Manque de sommeil ? Surmenage aussi probablement...
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Cooltrane » 13/02/2020 19:44

Rattrapage de retard crocs-niqueuse (vu ya qqes semaines)

Martin Eden : (Italie) Lutte des classes entre les deux guerres avec un communisme et syndicalisme montant, mais le balancier historique est dans la partie droite de son mouvement. L’Histoire est assez classique avec un jeune très démuni et des rêves de grandeurs qui apprend à lire (pour devenir écrivain ou journaliste) et parler ("oratoirement" parlant et soulever les foules), conquérant au passage de sublimes créatures féminines de tous les rangs sociaux. L’ex-marin (Marinelli est assez éblouissant dans ce rôle) devient quelqu’un et pourtant repousse parfois assez incompréhensiblement les socialistes, victime de son individualisme forcené et doit naviguer entre deux eaux - ce qui est un comble vu son ancien métier.

Adapté d’un roman de Jack London, l’histoire est audacieusement transposée en Italie des années 20 (alors que le roman date de 1909), ce qui permettra pas mal d’excès d’acteur qui ne sembleront pas invraisemblables. Le film est souvent jouissif (du moins pour les progressistes) si l’on ne regarde de pas trop près à sa version écrite. Un bon moment de cinoche 7/10





For Frosten : (Danemark) Dans la campagne danoise profonde et miséreuse fin XIXè (pas vraiment précisé), l’hiver approche et il faut rentrer le fourrage avant les grosses pluies, car sinon il pourrira avant de servir de nourriture aux bestiaux des fermes – d’où le titre Avant Le Gel. Toutes les fermes du coin se valent dans la misère et leurs occupants occupent les derniers rangs au fond de l’église dans une société protestante très hiérarchisée et rigide. Un vieux patriarche et sa descendance (une ravissante fille, deux neveux et un fils tout jeune) fait des deals pour s’en sortir, au point de tomber d’accord avec un concurrent et mettre sa fille dans le package. Arrive un seigneur agricole à moitié suédois (sa mère est du coin) et qui bouleverse le tout, au point de mettre fin à l’accord tout juste établi. Ce qui va, évidemment, amener son lot de violence et drames et pleins de disparitions, pas justes humaines.

Avec des solides relents de Pelle Le Conquérant (Billie August) et Festin de Babette (Gabriel Axel) on revient aux inimités entre danois et cousins d’outre-Øresund (la Suède ayant été une puissance régionale pas nécessairement sympa pendant des siècles), Balzac et Dickens ne sont pas loin, les relents faustiens non plus. Très poignant dans sa sinistre grisaille permanente (pas une carte postale danoise, quoi), la brochette d’acteur nous passionne à travers un scénario pas si manichéen que l’on pourrait le craindre, car les coups fourrés et as de pique cachés dans la manche abondent. Très convainquent et digne de ses ancêtres mentionnés ci-dessus. 8,5/10
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Cooltrane » 14/02/2020 13:24

La semaine précédente, un autre double-shot franchouille


Son choix :
Je Voudrais Que Quelqu’un M’Attende Quelque Part : Une chronique familiale où la matriarche veuve reçoit sa famille pour ses 70 ans dans sa grande baraque en Bourgogne (où se passe le film en général). Des quatre enfants, l’aimé (Rouve) est devenu un peu le chef de famille qui semble tout gérer, mais avec l’accord tacite de tous, que ce soit la puinée douce et effacée, le cadet timide et doutant de lui et la petite dernière (Camille Rowe) artiste en devenir, mais que son extrémisme empêche d’y arriver. Au long de plusieurs mois, ce petit monde évolue, jusqu’au drame irréversible.
Un casting juste mais sans éclat non plus, sauf pour une (trop) brève apparition de la lumineuse (même sous la drache) Zylberstein dans le rôle d’une ex, recroisée par hasard. Tiré d’un roman à succès, on peut se demander si son adaptation filmée devait se faire au cinéma ou à la télé, et il faut bien dire que rien ne justifie l’option choisie. Sans surprise et trop attendu et entendu. 5,5/10

Mon choix :
Selfie : Une comédie assez marrante se foutant de la fiole des têtes de nœud et leurs travers numériques, notamment leur présence sur le web. En fait il s’agit de cinq sketches par cinq réalisateurs dont les histoires s’entremêlent. La forme est assez originale et même si le tout ne se remarque. La famille dont le gosse est atteint d’une maladie grave se fait sa chaine YouTube et une fois guéri essaie de se transformer e, influenceurs. On pouvait en attendre mieux, surtout de Blanche Gardin. Un autre s’attaque au couillon de service qui s’extasie devant l’algorithme qui en saurait plus que lui sur lui-même. Un troisième est un connard qui essaie d’augmenter par tous les moyens la cote de son profil Tinder pour essayer de baiser plus, ou du moins des gonzesses au-dessus de ses moyens (dixit le site). C’est sans doute la plus marrante des cinq histoires. L’autre moment fort est le YouTubeur totalement inculte qui tombe pour une prof de français (la lumineuse Zylberstein encore) un tantinet coincé, le tout se passant via SMS et autres textos. La dernière partie est le hacking et fuites de données exposée au vu de tous. Au vu des 5 histoires et auteurs, le résultat est forcément inégal, mais c’est tout de même bien mieux tapé que le stupide #jesuiscon avec Chabat. On se marre de la gueule de l’homo numéricus, et seuls ceux/celles qui se sentirait un peu trop visé n’apprécieront pas. 7,5/10
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Cooltrane » 19/02/2020 16:22

Les films vus récemment avec les collègues


Papicha : (Algérie) Encore un film qui dénonce le manque de droits de la femme arabe, mais ici, on remonte au tout début des 90’s avec ma montée du FIS et du GIA à Alger. A l’université, Nedjma (surnom Papicha) et ses copines sont surtout obnubilées par des question s de modes, et elles font régulièrement le mur du dortoir féminin, pour s’éclater en boite. La plupart des conversations du film tournent autour de chiffons, paillettes, fards et vernis, ce qui semble surtout trop superficiel pour les autorités et trop pour les intégristes. Toute prises dans son envie d’indépendance, l’héroïne tente d’organiser son défilé de mode autour d’une toile de base (le haïk) sur le site de l’unif, mais ne tient pas suffisamment compte de la montée de l’intégrisme. Son aveuglement finira en catastrophe quand intégristes les prennent de plus en plus pour cibles. Certains dialogues sont très bien tapés, et si la plupart des hommes sont ouverts, ils ont tendance à courber l’échine sous la pression des intolérances religieuses, en l’absence de réactions crédibles de l’état. Bref, on assiste à une démission générale, que seules quelques étudiantes combattraient, ce qui ne les empêchent pas d’aller s’éclater sur la plage en maillot sans être inquiétées le moins du monde. Bref, mettez les voiles ou porter le, quoi!!

Les dialogues sont assez difficiles à digérer, car tout le monde commence ses phrases en arabe et la termine en français ou l’inverse, du coup, suivre les s/t efficacement devient une gageure, donc mieux vaut prendre le parti de lire le film plutôt que de l’écouter. Si l’histoire serait inspirée de faits réels (ce dont on ne doute pas un instant), la réalisatrice se perd dans son militantisme au point de rendre le combat mené à l’écran relativement peu crédible. Malgré tout, il est difficile de rester insensible aux évènements, même si cela remonte (déjà) à 30 ans. 6/10


Widows of Silence : (Cachemire) Dans la province septentrionale de l’Inde, à majorité musulmane, il y a des villages perdus dans les montagnes arides (mais superbes) qui ne sont plus habités que par des femmes et leur progéniture. Seul un sympathique chauffeur de taxi relie ses hameaux vers la ville et pour que l’une d’entre elle entreprenne les démarches auprès d’une administration inefficace et corrompue (pour ne pas dire complice) pour officialiser son statut de veuve, pour hériter des biens et continuer à survivre tant bien que mal (surtout le 2è). Certaines dénoncent les forces gouvernementales qui viennent arrêter les hommes pour les interroger, mais l’ennemi invisible rôde aussi (des gardiens de poste de garde sont tués).
Si les paysages sont souvent grandioses (pourtant Srinagar et autres clichés touristiques sont loin, et pas de Jonathan Cosey en vue) et l’histoire (car, si j’ai bien lu, c’en est une) relativement poignante, le film nous ennuie avec des longueurs et répétitions de scènes, souvent faites de caméra et plans fixes. Le point de vue choisi (clairement anti-gouvernemental) pour cette dénonciation et le contexte politique sans fin, votre serviteur se demande si la situation des hommes (morts, souvent) n’est pas encore plus pénible que celles des veuves; du coup, le militantisme féministe dénonciateur se trouve un peu à côté de ses pompes sur ce cas-ci. 6/10
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede ask » 20/02/2020 10:13

Je suis un peu hors-sujet mais y a un film que j'attends avec impatience, c'est Dune de Denis Villeneuve. S'il y met le talent qu'on a vu dans ses précédents films, ça promet ! C'est un de mes bouquins préférés et la première adaptation, malgré l'admiration que j'ai pour Lynch, ne lui rendait vraiment pas un bel hommage :P
http://braindamaged.fr/20/01/2020/dune-le-film-est-compare-au-seigneur-des-anneaux-et-a-star-wars/
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Anianka » 20/02/2020 10:42

ask a écrit:Je suis un peu hors-sujet mais y a un film que j'attends avec impatience, c'est Dune de Denis Villeneuve. S'il y met le talent qu'on a vu dans ses précédents films, ça promet ! C'est un de mes bouquins préférés et la première adaptation, malgré l'admiration que j'ai pour Lynch, ne lui rendait vraiment pas un bel hommage :P
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y a vraiment que Timothée Chalamet, qui joue Paul que je trouve pas terrible comme casting, après on verra ...
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